Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 21 Abstracts 2017

P-04 – Management du canal atrio-ventriculaire avec double orifice de la valve atrio-ventriculaire gauche

Célia Gran, Fédoua Ellouali, Caroline Ovaert, Virginie Fouilloux, Loïc Macé Service médico-chirurgical de cardiologie pédiatrique, hôpital La Timone-Enfant, Marseille   Objectif : Comparer l’évolution postopératoire de la population de canal atrio-ventriculaire (CAV) avec double orifice de la valve atrio-ventriculaire gauche (VAVG) à un groupe témoin de CAV appariés. Méthode : Onze patients, opérés entre 2008 et 2016, et ayant un CAV avec double orifice de la VAVG (groupe 1) ont été comparés à 11 patients témoins (groupe 2), appariés sur l’âge, le poids et le type de CAV. Résultat : La durée médiane de séjour en réanimation était significativement plus élevée dans le groupe 1 (p = 0,038). La mortalité postopératoire était de 18,2 % dans le groupe 1 versus 0 % dans le groupe 2 (p < 0,0001). Dans le groupe 1, la fermeture totale de la cleft n’était pas plus à risque de sténose. Il y avait plus de fuite significative en cas de fermeture partielle ou de non fermeture de la cleft. La principale indication de réintervention était une insuffisance de la VAVG. Conclusion : La présence d’un double orifice de la VAVG est un facteur de risque de mortalité et de réintervention. La fermeture totale de la cleft est un facteur permettant de limiter l’évolution vers une fuite de la VAVG, sans risque de sténose.     Management of atrioventricular septal defects with double orifice of the left atrioventricular valve   Objectives: To compare the post operative results of patients with atrioventricular septal defect (AVSD) and double orifice of the left atrioventricular valve (LAVV) to a matched control group. Methods: A retrospective matched cohort method was used to compare group 1 (11 patients with AVSD and LAVV double orifice) to 11 control patients, matched on weight, age and AVSD type. LAVV double orifice could be native or after Alfieri plasty. All have been operated on between 2008 and 2016. Results: The median lenght of stay in intensive care unit was significantly higher in the first group (p=0.038). There were two deaths in group 1 and no death in group 2 (p
mai 24, 2017
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C-38 – Hypertension artérielle pulmonaire et chirurgie mitrale

Redhouane Boukerroucha, Soumaya Bendjaballah, Nadjet Massikh, Samiha Chérif, Redha Lakehal, Baya Aziza, Farid Aimer, Rabeh Bouharagua, Chourouk Rakouk, Karima Bouguerra, Abdelmalek Brahami Service de chirurgie cardiaque, EHS Mokhtar-Djeghri, Constantine, Algérie   Objectif : Les valvulopathies rhumatismales représentent la complication du RAA. En l’absence de traitement, l’évolution se fait vers l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et la dysfonction cardiaque droite, facteurs prédictifs de mauvais résultat postopératoire. L’objectif de notre étude est d’évaluer les résultats après chirurgie mitrale chez ces patients arrivés au stade d’HTAP modérée et sévère. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle descriptive rétrospective s’étalant de 2006 à 2012 ; 201 dossiers de patients opérés de leur valvulopathie mitrale ou mitrotricuspide au stade d’HTAP ont été répartis en deux groupes selon le degré d’HTAP préopératoire : groupe A : 102 patients en HTAP modérée, 40 ≤ PAPS < 60 mmHg ; groupe B : 99 patients en HTAP sévère, PAPS ≥ 60 mmHg . Dans notre étude, l’évaluation de l’HTAP s’est faite exclusivement par échodoppler cardiaque. Le recueil des données pré, per et postopératoires a inclus l’âge, le sexe, le stade fonctionnel, le type de chirurgie et la CEC. La PAPS, le diamètre de l’OG, le DTDVG, la FEVG ont été évalués et comparés. Résultat : Le suivi des patients est en moyenne de 61,73 mois. L’amélioration de la symptomatologie est manifeste chez la majorité des patients avec amélioration de la qualité de vie. Nous assistons à une régression significative de la PAPS moyenne dans les deux groupes durant le follow-up : 48,72 ± 5,85 versus 29,12 ± 8,29 mmHg dans le groupe A ; 77,90 ± 15,62 versus 28,87 ± 10,61 mmHg dans le groupe B. La mortalité hospitalière globale est de 0 % dans le groupe A, 0,98 % dans le groupe B. La mortalité tardive est de 3,92 % dans le groupe A, 1,01 % dans le groupe B. La survie globale à 5 ans est de 96,5 %. Conclusion : La PAPS revient à des valeurs proches de la normale chez la plupart des patients après chirurgie. Ainsi, même très sévère, l’HTAP ne doit en aucun cas faire récuser ces patients dont la prise en charge a été améliorée par le développement de la CEC, de la protection myocardique et des protocoles d’anesthésie-réanimation.     Pulmonary arterial hypertension and mitral surgery   Objectives: Rheumatic heart diseases (mitral stenosis +++) are redoubtable complication of acute articular rheumatic. Without treatment, pulmonary hypertension and right heart failure may occur. This pulmonary hypertension was admitted as predictor of worse outcome after surgery. The aim of our study is to value the results after mitral surgery in patients with moderate and severe pulmonary hypertension Methods: This is an observational descriptive retrospective study between January 2006 and December 2012; a total of 201 patients were operated for mitral or mitro-tricuspid disease with pulmonary arterial hypertension in Djeghri Mokhtar hospital.These patients are divided into two groups according to preoperative pulmonary hypertension (PAH) degree: GroupA: 102 patients in moderate PAH , 40≤ sPAP
mai 24, 2017
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C-35 – Cardiomyopathie hypertrophique : la technique « edge-to-edge » assure la correction du mouvement antérieur systolique de la grande valve mitrale

Matteo Pozzi, Nils Basillais, Xavier Armoiry, Daniel Grinberg, Andrei Dondas, Martine Barthelet, François Derimay, Gilles Rioufol, Gerard Finet, Jean-François Obadia Service de chirurgie cardiaque, hôpital cardiologique Louis-Pradel, hospices civils de Lyon, Bron ; université Claude-Bernard, Lyon   Objectif : La myomectomie septale est la technique de choix pour la cardiomyopathie hypertrophique, mais la prise en charge chirurgicale des lésions valvulaires mitrales associées est encore controversée. Plusieurs techniques chirurgicales, parfois complexes, ont été proposées. L’objectif de cette étude est d’analyser les résultats d’une option thérapeutique simple qui associe la plastie valvulaire mitrale selon la technique « edge-to-edge » par voie aortique à la myomectomie septale. Méthode : Nous avons effectué une analyse prospective observationnelle. Le suivi clinique a été fait par téléphone avec chaque patient. Les échocardiographies de contrôle ont été faites dans notre service de cardiologie ou par le cardiologue traitant. Résultat : Entre janvier 2009 et décembre 2016, nous avons opéré 28 patients symptomatiques (âge moyen 47,9 ans, sexe masculin 60,7 %). Le diamètre du septum interventriculaire et le gradient intraventriculaire au repos moyens étaient de 25,0 mm et 68,2 mmHg, respectivement. Le mouvement antérieur systolique de la grande valve mitrale était présent chez tous les patients. Le grade d’insuffisance mitrale moyen était 2,1. Il n’y a pas eu de décès intrahospitalier. Deux (7,1 %) patients ont nécessité l’implantation d’un pacemaker. Après une période de suivi de 26,3 mois en moyenne, la classe fonctionnelle NYHA s’était améliorée de 2,5 à 1,2 (p < 0,001). Le suivi échocardiographique a montré une réduction significative de l’épaisseur septale (p < 0,001), gradient intraventriculaire au repos (p < 0,001), présence du mouvement antérieur systolique (p < 0,001) et grade de l’insuffisance mitrale (p = 0,002). Conclusion : La myomectomie septale reste la technique chirurgicale de choix pour la cardiomyopathie hypertrophique en considération des bons résultats cliniques et échocardiographiques. La plastie valvulaire mitrale selon la technique « edge-to-edge » est une option simple pour corriger le mouvement antérieur systolique et réduire efficacement le grade d’insuffisance mitrale.     Hypertrophic cardiomyopathy: the edge-to-edge secures the correction of the systolic anterior motion   Objectives: Although septal myectomy is the technique of choice for hypertrophic cardiomyopathy, the surgical management of con- comitant mitral valve lesions is controversial. Various complex surgeries have been proposed to address mitral valve lesions. We propose a simple option using an edge-to-edge mitral valve repair through the aortic valve in addition to the septal myectomy. Methods: We performed an observational analysis of our prospectively collected database. The clinical follow-up was done by telephone contact with each patient. The echocardiographic follow-up was performed in our Department of Cardiology or by the referring cardiologist. Results: Between January 2009 and December 2016, we operated 28 symptomatic patients (mean age 47.9 years, males 60.7%). The mean interventricular septum diameter and resting intraventricular gradient were 25.0 mm and 68.2 mmHg, respectively. The systolic anterior motion was present in every patient. The mean mitral regurgitation grade was 2.1. There were no in-hospital deaths. Two (7.1%) patients required a pacemaker. After a mean follow-up of 26.3 months, the mean New York Heart Association functional class decreased from 2.5 to 1.2 (P
mai 24, 2017
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C-14 – L’étude CADENCE : résultats à court et moyen termes

Louis Labrousse12, Olivier Vahdat1, Olivier Bouchot2, Frédéric Collart3, Alain Leguerrier4, Olivier Baron5, Sabino Caprio6, Jean-Paul Couetil7, Jean-Philippe Mazzucotelli8, Alain Prat9, Thierry Cau10, Élisabeth Cornu11 1. Clinique Pasteur, Toulouse 2. CHU de Dijon 3. CHU de La Timone, Marseille 4. CHRU Pontchaillou, Rennes 5. Hôpital Nord, Laennec, Nantes 6. CHU de Caen 7. CHU Henri-Mondor, Créteil 8. Nouvel hôpital civil, CHU de Strasbourg 9. Hôpital cardiologique, CHU de Lille 10. Hôpital Sud, CHU d’Amiens 11. Hôpital Dupuytren, CHU de Limoges 12. CHU Haut-Lévêque, Bordeaux   Objectif : Les valves aortiques à déploiement rapide (VADR) ont été développées afin de faciliter l’acte chirurgical et de diminuer le temps opératoire tout en maintenant le même niveau de qualité. Nous rapportons ici les données à 2 ans de l’étude CADENCE. Méthode : L’étude CADENCE est une étude prospective, randomisée, multicentrique française, comparant la sécurité et l’efficacité de la VADR Intuity® à celles des valves biologiques conventionnelles durant une chirurgie combinée valve aortique et pontage(s) coronaire(s). Les temps de procédure, les taux de succès de procédure, l’hémodynamique, la sécurité et la classe NYHA ont été évalués à 30 jours, 3 mois, 1 an et 2 ans. Tous les événements et les mesures échographiques ont été validés par un comité d’évaluation indépendant. Les variables continues sont présentées sous forme de moyenne ± écart type et les variables discrètes sous forme de taux. Les données hémodynamiques ont été ajustées pour la taille des valves. Résultat : Entre octobre 2012 et février 2014, 120 patients ont été inclus dans l’étude. Cinquante-neuf patients ont reçu une valve Edwards Intuity® et 61 une valve conventionnelle. La mortalité et les complications à 30 jours et 2 ans étaient non significativement différentes entre les deux groupes. Le temps de clampage moyen était de 78,0 ± 21,9 min versus 82,7 ± 21,9 min dans le groupe contrôle (p = 0,366). L’hémodynamique à 2 ans montre une surface aortique effective significativement plus grande dans le groupe Intuity® que dans le groupe contrôle (1,7 cm2 versus 1,5 cm2 ; p = 0,0122) respectivement. Les gradients moyens étaient respectivement de 11,3 ± 4,7 et 10,6 ± 4,4 (p = 0,289) pour les conventionnelles et pour la valve Intuity®. À 2 ans, 87,0 % (45/56) des patients Intuity® et 81,1 % (43/53) des patients contrôles avaient montré une amélioration de leur classe NYHA (p = 0,5435). Conclusion : Cette étude a permis de démontrer l’équivalence des résultats cliniques immédiats et à 2 ans de la valve Intuity®. Les temps de clampage étaient similaires entre les 2 groupes. La surface aortique effective était statistiquement supérieure dans le groupe Intuity®.     CADENCE Study: short and mid term results   Objectives: Aortic suturless valves (VADR) have been developed in order to simplify the surgery and reduce the procedure time with the same clinical safety. We report the 2 years results of the CADENCE study. Methods: CADENCE study is a prospective, randomized, multicentric French study which assess the safety and efficacy of the Intuity® VADR valve and use conventional stented biological valve as control group in patients planed for aortic valve surgery combined with CABG. Procedure time, success of the procedure, hemodynamic, safety and NYHA class have been assessed at 30 days, 3 months and 2 years. All adverse events have been validated by an independent committee and echo analysis performed by an independent corelab. Continuous data were expressed as mean ± SD and percentages were used for non continuous data. Hemodynamic data analysis was adjusted for valves’ size. Results: From October 2012 to February 2014, 120 patients have been included: 59 in the INTUITY VADR group and 61 in the control group. Mortality and morbidity were not significantly different at 30 days and 2 years. Mean cross clamp time was also not significantly different (78.0 ±21.9 min versus 82.7 ±21.9 min). At two years follow-up, effective orifice area was larger in the Intuity® VADR group (1.7 cm2 versus 1.5 cm2 [p=0.0122]). Mean gradients were respectively 11.3±4.7 and 10.6±4.4 (p=0.289) for the control group compared to Intuity® VADR Group. 2 years NYHA improvement was not significantly different : 87.0% (45/56) in Intuity® VADR group vs 81.1% (43/53) in control group (p=0.5435). Conclusion: This French multicentric randomized study has demonstrated similar clinical results at 30 days and at 2 years withthe Intuity® VADR valve compared to classical biological stented valve. Cross clamp time were not significantly different. Aortic effective area was significantly larger in the Intuity® VADR group compared to the control group.   Séance : Assemblée générale - jeudi 8 juin - 17:00-18:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Mars 2017

Résultats de la plastie mitrale dans la pathologie rhumatismale

Abderrahmane Bakkali*, Imad Jaabari, Aziz Belkhadir, Mohamed Laaroussi   Service de chirurgie cardiovasculaire A, hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc. Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, université Mohamed V Souissi, Rabat, Maroc. * Correspondance : drbakkaliabd@yahoo.fr DOI : 10.24399/JCTCV21-1-BAK Citation : Bakkali A., Jaabari I., Belkhadir A. Laaroussi M., Résultats de la plastie mitrale dans la pathologie rhumatismale. Journal de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire 2017;21(1). doi: 10.24399/JCTCV21-1-BAK Résumé Objectif : Étudier les résultats précoces et tardifs de la plastie mitrale dans la pathologie rhumatismale. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur 164 patients, tous porteurs de valvulopathies mitrales rhumatismales et ayant bénéficié d’une plastie mitrale sur une période allant de 1996 à 2005. Résultats : L’âge moyen était de 30,9 ± 13,8 ans avec une nette prédominance féminine. Cent trente et un patients (79,9 %) étaient en stade III ou IV de la NYHA. Quatre-vingt-treize (56,7 %) présentaient une arythmie complète par fibrillation auriculaire. La fraction d’éjection moyenne était de 58,5 ± 9,4 %. Tous les malades ont bénéficié d’une annuloplastie mitrale. Cent vingt et une commissurotomies à cœur ouvert, ainsi que 3 résections quadrangulaires de la petite valve et 74 gestes sur les cordages et les muscles papillaires ont été réalisés. Les autres gestes associés ont été : 44 annuloplasties tricuspides, 12 autres gestes sur la valve tricuspide (élargissement par patch et commissurotomie), 38 remplacements valvulaires aortiques et 16 réductions de l’oreillette gauche. La mortalité hospitalière est de 2,4 %. La morbidité était marquée par un taux de réinterventions de 2,4 %, une hémolyse transitoire dans 9 cas, un BAV transitoire dans deux cas et une médiastinite dans un seul cas. Cent trente-sept patients (83,5 %) ont été revus avec un recul d'une durée moyenne de 54 mois (1 à 113 mois). La survie globale à 9 ans était de 94,1 %. Quatre-vingt-dix-sept patients (70,8 %) ont retrouvé le stade I de la NYHA, 50,3 % présentaient une fuite mitrale minime, 13,1 % présentaient une fuite mitrale grade II et seuls 19,2 présentaient une sténose modérée. Conclusion : Les résultats précoces et tardifs de la plastie mitrale, dans la pathologie rhumatismale, semblent satisfaisants malgré le caractère évolutif de cette maladie.   Abstract Results of mitral valve repair in rheumatic disease Objective: This study aims to assess the early and long-term results of mitral valve repair in rheumatic disease. Patients and Methods: This is a retrospective study about 164 patients who underwent mitral valve repair for rheumatic mitral disease over the period from 1996 to 2005. Results: The mean age was 30.9 ± 13.8 years with female predominance. The preoperative New York Heart Association (NYHA) functional classes were III–IV in 131 cases (79.9%). Ninety-three (56.7%) were in atrial fibrillation. The mean ejection fraction was 58.5 ± 9.4%. All patients underwent mitral annuloplasty. Reparative procedures included commissurotomy (n = 121), reparation of subvalvular apparatus (n = 74) and cusp resection (n = 3). Associated procedures included tricuspid annuloplasty (n = 44), aortic valve replacement (n = 38), reduction of the left atrium (n =16) and extension of the anterior tricuspid valve with pericardium (n = 12). Early mortality was 2.4%. The reoperation rate was 2.4%. In the postoperative course, some complications were seen: transient hemolysis (n = 9), transient complete heart block (n = 2) and mediastinitis (n = 1). No case of SAM (systolic anterior motion) has been signaled. One hundred and thirty-seven patients (83.5%) have been reviewed. The median follow-up was 54 months (range 1 to 113 months). Actuarial reoperation-free rate was 89%. At 9 years the global survival was 94.1%. Ninety-seven patients (70.8%) were in NYHA functional class I, 50.3% presented a minimal mitral regurgitation, 13.1% a moderate mitral insufficiency and 19.2% presented a moderate mitral stenosis. Conclusion: Despite the evolutionary character of rheumatic lesions, mitral valve repair provides acceptable early and long-term results. 1. Introduction La plastie mitrale a connu un essor croissant au cours des deux dernières décennies portant essentiellement sur la pathologie dégénérative et ischémique. Bien que la réparation chirurgicale des lésions valvulaires mitrales rhumatismales est techniquement plus exigeante et a un taux d'échec potentiellement plus élevé par rapport à la réparation des valvulopathies dégénératives, de nombreux chirurgiens conviennent que la plastie mitrale doit être préférée au remplacement [1,2]. Cependant, dans ce contexte rhumatismale, la chirurgie conservatrice demeure un défi à cause du potentiel évolutif des lésions chez une population souvent assez jeune. Le but de notre travail était d’étudier les résultats précoces et tardifs de la plastie mitrale dans la pathologie rhumatismale. 2. Matériel et méthodes Il s'agit d'une étude rétrospective monocentrique menée au service de chirurgie cardiovasculaire « A » du CHU Ibn Sina à Rabat au Maroc, sur 9 ans de recul (de juin 1996 à novembre 2005) et portant sur 164 patients tous porteurs d’une valvulopathie mitrale rhumatismale et ayant bénéficié d’une plastie mitrale. Les données cliniques, paracliniques et opératoires ont été recueillies des dossiers médicaux des patients. Le contrôle postopératoire a été effectué par convocation des patients ou par contact téléphonique des cardiologues traitants. Le contrôle a porté sur le statut fonctionnel selon la classe de NYHA et sur les données des examens radiologiques. Tous les malades ont signé un consentement éclairé. L’analyse statistique a été faite par un logiciel SPSS 10.5. La distribution des variables quantitatives a été vérifiée par le test de Kolmogorov-Smirnov. Les variables quantitatives de distribution gaussienne sont exprimées en moyenne ± écart-type et les variables qualitatives sont exprimées en effectif et pourcentage. Les données de survie ont été analysées par la méthode de Kaplan-Meier. 3. Résultats Sur 164 patients, 106 étaient de sexe féminin avec un âge moyen de 30,9 ± 13,8 ans et des extrêmes allant de 4 à 63 ans. En préopératoire, 131 patients (79,9 %) souffraient d’une dyspnée stade III ou IV de la NYHA et 93 (56,7 %) présentaient une arythmie complète par fibrillation auriculaire (ACFA). Les lésions mitrales étaient un rétrécissement, une insuffisance mitrale ou une maladie mitrale. La fraction d’éjection moyenne était de 58,5 ± 9,4 % avec des extrêmes variant de 34 % à 78 %. Vingt de nos malades, soit 12,2 %, avaient une FE < 40 %. L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) a été jugée sévère (pression artérielle pulmonaire moyenne ≥ 45 mmHg) chez 25,6 % patients. Tous nos patients présentaient un épaississement léger à modéré, sans calcification, du voile mitral avec ou sans remaniement léger de l’appareil sous-valvulaire. Les caractéristiques préopératoires de nos patients sont rapportées dans le tableau 1.   Tableau 1. Caractéristiques des patients n = 164 Âge1 (années) 30,9 ± 13,8 Sexe2          Hommes 58 (35,4 %)          Femme 106 (64,6 %) Étiologies2          Rhumatismale 164 (100 %) NYHA2          II 33 (20,1 %)          III 107 (65,2 %)          IV 24 (14,6 %) Rythme cardiaque2          Sinusal 71 (43,3 %)          ACFA 93 (56,7 %) Données ETT et/ou ETO Maladie mitrale2 86 (52,4 %) Rétrécissement mitrale2 45 (27,4 %) Insuffisance mitrale2 33 (20,1 %) FE1 58,5 ± 9,4 HTAP sévère2 42 (25,6 %) Lésions tricuspides2 44 (26,8 %) Lésions aortiques2 38 (23,2 %) 1 : exprimé en moyenne ± écart-type ; 2 : exprimé en effectif (pourcentage).   Le choix de la plastie a été possible grâce aux données d’échocardiographie confrontées au constat peropératoire. Tous les malades ont été abordés par sternotomie médiane longitudinale sous circulation extracorporelle totale, entre une canule aortique et deux canules caves lacées, menée sous hypothermie modérée. La protection myocardique a été assurée par une cardioplégie froide au sang associée au Shumway. Tous les malades ont bénéficié d’une annuloplastie mitrale de réduction et/ou de remodelage par anneau incomplet à flexibilité modulée (AIFM). Cent vingt et une commissurotomies à cœur ouvert, ainsi que 3 résections quadrangulaires de la petite valve et 74 gestes sur les cordages et les muscles papillaires ont été réalisés [figures 1 et 2]. Enfin d’autres gestes associés ont été nécessaires [tableau 2].   [caption id="attachment_3033" align="aligncenter" width="300"] Figure 1. Commissurotomie mitrale.[/caption] [caption id="attachment_3034" align="aligncenter" width="300"] Figure 2. Épreuve d’étanchéité au sérum salé après mise en place d’un anneau prothétique.[/caption]   Tableau 2. Procédés chirurgicaux Gestes1 n = 164 Annuloplastie prothétique 164 (100 %) Commissurotomie 121 (73,8 %) Gestes sur les cordages : Fenestration Raccourcissement Réimplantation   45 (27,4 %) 8 (4,9 %) 2 (1,2 %) Papillotomie 19 (11,6 %) Résection quadrangulaire de la petite valve 3 (1,8 %) Gestes associées : Annuloplastie tricuspide Plastie d’extension de la tricuspide Remplacement valvulaire aortique Réduction de l’oreillette gauche   44 (26,9 %) 12 (7,3 %) 38 (23,2 %) 16 (9,7 %) 1 : exprimé en effectif (pourcentage).   Chez tous les patients, l’évaluation en peropératoire de plastie mitrale se faisait par test au sérum et marquage de zone de coaptation. Depuis 2002, l’évaluation peropératoire est complétée par une échocardiographie transœsophagienne (ETO) après sevrage de la circulation extracorporelle (CEC) ; ainsi 53 malades (32,3 %) ont bénéficié d’une ETO. La mortalité hospitalière était de 2,4 % (3 décès suite à un bas débit postopératoire et un quatrième après un choc septique). La morbidité était marquée par un taux de réinterventions de 2,4 % : pour insuffisance mitrale résiduelle importante qui a nécessité un remplacement valvulaire par prothèse mécanique dans 2 cas, après lâchage de septorraphie dans un cas et pour rétrécissement tricuspide résiduel après une annuloplastie tricuspide dans un cas. Neuf cas (5,5 %) d’hémolyse et 2 cas (1,2 %) de bloc auriculoventriculaire (BAV) complet transitoire ont été signalés. Une ventilation prolongée (au-delà de 48 heures) a été nécessaire dans 10 cas (6,1 %). Le taux de médiastinite a été de 0,6 % (un cas). Aucun cas de syndrome d’obstruction de la chambre de chasse du ventricule gauche n’a été signalé [tableau 3].   Tableau 3. Morbimortalité précoce et tardive Morbimortalité précoce n = 164 Mortalité hospitalière 4 (2,4 %) Morbidité :        Réopération 4 (2,4 %)        Ventilation artificielle au-delà de 48 heures 10 (6,1 %)        Hémolyse 9 (5,5 %)        BAV transitoire 2 (1,2 %)        Médiastinite 1 (0,6 %) Morbimortalité tardive après un suivi moyen de 54 ± 39,6 mois n = 134 Mortalité 4 (3 %) Morbidité :      Réopération 6 (4,4 %)      Complication hémorragique 1 (0,7 %)   Cent trente-sept patients (83,5 %) ont été revus avec un recul d'une durée moyenne de 54 ± 39,6 mois. Quatre décès tardifs ont été signalés (après une insuffisance cardiaque globale dans 2 cas, hémorragie cérébrale dans un cas et sans cause évidente dans un seul cas). La survie globale à 1 an était de 97,6 %, à 5 ans de 91,4 % et 9 ans de 89 % [figure 3]. La morbidité tardive était marquée par un taux de réopération cumulé de 4,4 % (6 malades) et un taux de complications hémorragiques de 0,7 % (un patient). Sur le plan fonctionnel, 97 patients (70,8 %) étaient en stade I de la NYHA, 39 (28,5 %) en stade II et 4 malades (3 %) en stade III. Soixante-neuf malades (soit 50, 3 %) ne présentaient qu’une fuite mitrale minime, 13,1 % une fuite mitrale grade II et seuls 19,2 % présentaient une sténose modérée.   [caption id="attachment_3035" align="aligncenter" width="300"] Figure 3. Survie cumulée analysée par la méthode de Kaplan-Meier.[/caption]   4. Discussion La prévalence des atteintes valvulaires représente 30 % de l’ensemble des atteintes du rhumatisme articulaire aigu qui demeure un problème de santé dans les pays en développement [3]. Le remplacement de la valve mitrale est généralement privilégié dans les atteintes mitrales rhumatismales. Cependant, la durée de vie limitée des bioprothèses et le risque thromboembolique lié aux valves mécaniques, ainsi que les complications du traitement anticoagulant, plaident en faveur de la plastie mitrale chaque fois que celle-ci est possible. La chirurgie mitrale conservatrice permet au patient de conserver sa propre valve, de préserver l’appareil tenseur sous-valvulaire et la géométrie du ventricule gauche, et par conséquent la conservation de la fonction ventriculaire gauche et l’amélioration de la survie ainsi que le statut fonctionnel à distance [4]. Si le taux de réussite de la plastie mitrale atteint 95 % chez les patients ayant une atteinte dégénérative de la valve mitrale, les procédures de réparation ne sont réalisables que chez environ 75 % des patients ayant une valvulopathie mitrale rhumatismale [5,6]. Cette différence est due à la complexité des lésions anatomopathologiques rhumatismales allant d’une simple fibrose à la calcification de différents composants valvulaires. En effet, la faisabilité de la plastie mitrale dans ce contexte dépend d’une panoplie d’arguments dévoilés par les examens échocardiographiques préopératoires, ainsi qu’à l'inspection et l’exploration peropératoire de la valve mitrale. La présence de lésions légères de l’appareil sous-valvulaire et d’un voile valvulaire de mobilité plus au moins conservée augmente les chances de réussite de la chirurgie conservatrice [7]. Dans notre série, la sélection de nos patients a été, grâce aux données d’échocardiographie, confrontée au constat peropératoire. La chirurgie conservatrice dans la pathologie mitrale rhumatismale demeure un défi à cause de la progression du processus pathologique chez une population assez jeune. Afin d’étudier les résultats précoces et tardifs de la chirurgie conservatrice dans ce contexte, nous avons colligé 164 cas de plastie mitrale sur pathologie rhumatismale. Il s’agit d’une population assez jeune, notamment des femmes en âge de procréer, dont 52,4 ℅ présentaient des lésions à la fois de sténose et de régurgitation. Dans de tels cas, la réparation mitrale peut être difficile car elle nécessite des techniques de réparation complexes. 27,4 ℅ de nos patients présentaient une sténose mitrale isolée sans qu’il y ait la possibilité de dilatation percutanée ou de commissurotomie mitrale à cœur fermé, vu qu’elle était associée à une lésion tricuspide et/ou aortique, ou à des calcifications de l’anneau mitral. Enfin, nous avons observé une insuffisance mitrale dans 20,1 ℅ cas. Comme ce qui est décrit dans la littérature, nous avons eu recours aux diverses techniques visant à améliorer la mobilité et la coaptation, notamment : la commissurotomie, la résection quadrangulaire de la petite valve, la plastie d’extension par patch péricardique, la fenestration, le transfert et la réimplantation des cordages et la papillotomie [8]. Et pour optimiser la coaptation et consolider la réparation valvulaire, l'annuloplastie prothétique est généralement indiquée [8]. Dans notre série, le taux de mortalité hospitalière a été de 2,4% concordant avec le taux retrouvé par Duran (1 %) [9] et Chan (2,1 %) [10]. En effet, ce taux paraît bas par rapport à celui rapporté par Carpentier utilisant un anneau rigide (4,2 % pour une plastie mitrale seule et 14 % lorsqu’elle est associée à une plastie tricuspide) [11], et cela peut être un argument en faveur de la supériorité de l’anneau flexible qui conserve mieux la fonction ventriculaire gauche comme ça a été bien démontré par David et al. [12]. Même s’il n’existe pas de consensus sur le type d’anneau à implanter (flexible, semi-rigide ou rigide), l’annuloplastie prothétique est devenue une technique standard dans la plastie mitrale en raison de son efficacité à moyen et long termes et surtout en raison de son rôle dans la diminution du taux d’incidence des réinterventions dans la pathologie rhumatismale [13-15]. Dans notre série, aucun cas de SAM (Systolic Anterior Motion) n’a été signalé, ce dernier est réputé être rare après annuloplastie par anneau flexible [4]. En effet, l'utilisation d'un anneau flexible permet de préserver la dynamique et la géométrie annulaire, variables au cours du cycle cardiaque, et d’améliorer le flux diastolique mitral ainsi que la fonction ventriculaire gauche pendant l'exercice [12,16]. Dans notre série, neuf malades ont présenté une hémolyse sans pour autant nécessiter une reprise chirurgicale. Cette complication rapportée par plusieurs auteurs a été expliquée par la présence d’une résiduelle régurgitation [12]. Dans ces 9 cas rapportés nous n’avons pas décelé une régurgitation hémodynamiquement significative. Plusieurs facteurs prédictifs de réintervention précoce sont rapportés dans la littérature notamment : l’absence d’utilisation d’anneau prothétique sur un anneau mitral dilaté, la prédominance des lésions sténosantes, la présence d’une rétraction valvulaire importante ou d’un prolapsus valvulaire [17]. Dans notre série, l’annuloplastie mitrale a été la règle chez tous les patients. La littérature rapporte un taux de complications thromboemboliques de 0,4 à 9,2 % sur une période de suivi allant de 2,5 à 10 ans [12,18]. Nous n'avons relevé aucun cas d'accident thromboembolique après valvuloplastie, à moins que les malades perdus de vue aient présenté de telles complications à notre insu. La survie cumulée à 9 ans a été à 89 % comparable à celle rapportée par Chan sur une série de 97 cas de plastie mitrale sur lésions rhumatismales revue après 8 ans (91 %) [10]. Les facteurs prédictifs de la mortalité tardive, rapportés dans la littérature sont : la classe fonctionnelle de la NYHA, l’ACFA, la FE basse, l’âge avancé et la présence de coronaropathie justifiant une revascularisation chirurgicale [19-23]. Notre population était jeune, 79,9 % des cas étaient en stade III/IV de la NYHA et 56,7 % en ACFA avec une FE moyenne de 58,5 ± 9,4 %. Après un recul moyen de 54 ± 39,6 mois, 13,1 % de nos patients présentaient une fuite mitrale grade II et 19,2 % présentaient une sténose modérée. Ainsi Kim et al. ont rapporté, sur une durée de suivi moyenne de 66 ± 38,6 mois, un taux d’insuffisance mitrale > grade 2, ou une sténose mitrale modérée de 16,7 %, et ils ont conclu que la plupart des réinterventions pour régurgitation mitrale résiduelle ou récurrente se sont produites au cours des 6 premiers mois et que, après cette période, le risque de reprise chirurgicale diminue [24]. En effet, le taux élevé de réopération après réparation des lésions mitrales rhumatismales est reconnu par tous les auteurs, de l’ordre de 22 % à 15 ans pour Deloche et al., et de 10 % à 13 ans pour Lessana et al. [9], alors qu’il est de 5 % dans la pathologie dégénérative [12,25]. Cette différence est expliquée par la nature évolutive des lésions rhumatismales rendant aléatoire la qualité de réparation à long terme. Dans notre série, ce taux a été bas (4,4 %), probablement du fait du nombre limité de nos malades, du recul moyen relativement court (4 ans et demi) et surtout de la sélection échocardiographique rigoureuse des candidats à une plastie mitrale. Enfin, sur le plan fonctionnel, l’amélioration de la classe de la NYHA est reconnue par plusieurs auteurs [7,17,18,26]. Ce constat a été vérifié par notre travail puisque 70,8 % de nos patients étaient en stade I de la NYHA. 5. Conclusion La plastie mitrale est un procédé assez séduisant dans la prise en charge des valvulopathies mitrales rhumatismales du sujet jeune pour lequel aucun autre choix thérapeutique n’apparaît satisfaisant. Malgré le caractère évolutif des lésions valvulaires une bonne sélection échocardiographique reste un garant fiable des bons résultats à court et à moyen termes.   Références Bakir I, Casselman FP, Brugada P, Geelen P, Wellens F, Degrieck I et al. 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mars 1, 2017
Vol. 20 JA2016 - cardiaque

C-04 – Pronostic de l’hypertension artérielle pulmonaire modérée et sévère après chirurgie mitrale

Soumaia Bendjaballah, Farid Aimar, Rabeh Bouharraga, Redha Lakehal, Redhouane Boukerroucha, Rafik Nezzal, Redouane Bellara, Abdelmalek Brahami Institution : Service de chirurgie cardio-vasculaire, EHS Djeghri-Mokhtar (ex Erriadh), Constantine, Algérie Objectif : Les valvulopathies rhumatismales (RM +++) représentent la complication ultime et redoutable du rhumatisme articulaire aigu (RAA). En l’absence de traitement, l’évolution peut se faire vers l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et la dysfonction cardiaque droite ; cette HTAP a été admise comme étant un facteur prédictif de mauvais résultat postopératoire. L’objectif de notre étude est d’évaluer les résultats après chirurgie mitrale chez ces patients arrivés au stade d’HTAP modérée et sévère. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle descriptive rétrospective s’étalant de janvier 2006 à décembre 2012 ; elle a concerné 201 dossiers de patients opérés à l’EHS Djeghri-Mokhtar de leur valvulopathie mitrale ou mitrotricuspide évoluée au stade d’HTAP. Ces patients ont été répartis en deux groupes selon le degré d’HTAP préopératoire : groupe A : 102 patients en HTAP modérée, 40 ≤ PAPS < 60 mmhg ; groupe B : 99 patients en HTAP sévère, PAPS ≥ 60 mmhg. Dans notre étude, l’évaluation de l’HTAP était faite exclusivement par écho-doppler cardiaque. Le recueil des données pré, per et postopératoires a inclus l’âge, le sexe, le stade fonctionnel, le type de chirurgie et la CEC. La PAPS, le diamètre de l’OG, le DTDVG, la FEVG ont été évalués et comparés. Résultat : Le suivi des patients est en moyenne de 61,73 mois (de 30 mois à 108 mois). L’amélioration de la symptomatologie fonctionnelle est manifeste chez la majorité des patients avec amélioration de la qualité de vie. Nous assistons à une régression significative de la PAPS moyenne dans les deux groupes durant le follow-up (48,72 ± 5,85 versus 29,12 ± 8,29 mmHg dans le groupe A ; 77,90 ± 15,62 versus 28,87 ± 10,61 mmHg dans le groupe B). La mortalité hospitalière globale est de 0,49 % (0 % dans le groupe A, 0,98 % dans le groupe B). La mortalité tardive est de 2,48 %(3,92 % dans le groupe A, 1,01 % dans le groupe B). La survie globale à 5 ans est de 96,5 %. Conclusion : La PAPS revient à des valeurs proches de la normale chez la plupart des patients après chirurgie. Ainsi, même très sévère, l’HTAP ne doit en aucun cas faire récuser cette catégorie de patients dont la prise en charge a été améliorée par le développement de la CEC, de la protection myocardique et des protocoles d’anesthésie-réanimation.
novembre 29, 2016
Vol. 20 JA2016 - cardiaque

C-13 – Résultats à long terme de la chirurgie valvulaire mitrale chez l’octogénaire

Michel Kindo, Tam Hoang Minh, Stéphanie Perrier, Jonathan Bentz, Clément Schneider, Yi Yang, Sarra Benmouhoub, Dharmesh Ramlugun, Anna-Maria Deaconu, Marion Kibler, Alexandre Vorburger, Anne-Lorraine Bourquiaux, Arnaud Mommerot, Philippe Billaud, Jean-Philippe Mazzucotelli Institution : Service de chirurgie cardiaque, hôpitaux universitaires de Strasbourg Objectif : La chirurgie valvulaire mitrale chez l’octogénaire est associée à une mortalité hospitalière satisfaisante dans notre expérience. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer la survie et la qualité de vie à long terme pour cette population. Méthode : Entre 2000 et 2014, 132 octogénaires ont bénéficié d’une chirurgie valvulaire mitrale. Les données périopératoires ont été collectées prospectivement et le suivi était rétrospectif. L’âge moyen était de 82,7 ± 2,4 ans. Une plastie mitrale (PM) ou un remplacement mitral (RM) étaient réalisés chez 62 patients (47,0 %) et 70 patients (53,0 %) respectivement. 71 patients (53,7 %) avaient un ou plusieurs gestes associés. Quatre groupes ont été définis : PM isolée (26 patients ; 19,7 %), RM isolé (35 patients ; 26,5 %), PM combinée (36 patients ; 27,3 %) et RM combinée (35 patients ; 26,5 %). La mortalité prédite globale par l’EuroSCORE II était de 9,7 ± 9,6 %. La mortalité hospitalière globale était de 8,3 %. Le suivi moyen était de 4,1 ± 3,3 ans avec 3 patients perdus de vue. Résultat : Les survies actuarielles globales à 1, 3 et 5 ans étaient de 86,9 ± 3,0 %, 81,9 ± 3,5 % et 74,5 ± 4,5 % respectivement. Les survies actuarielles après PM et RM à 1, 3 et 5 étaient de 91,8 ± 3,5 % versus 87,0 ± 4,1 %, 83,7 ± 5,5 % versus 79,4 ± 4,9 % et 79,7 ± 6,5 % versus 69,9 ± 6,2 % respectivement (log-rank test = 0,082). Il n’existait pas de différence significative pour la survie actuarielle entre les 4 groupes (log-rank test = 0,142). Lors du dernier suivi, 89,1 % des patients étaient en classe NYHA I ou II. 81,6 % des patients vivaient à domicile alors que 5,9 % étaient en long séjour avec une altération des fonctions cognitives. Trois patients ont présenté un accident vasculaire cérébral pendant le suivi. Après exclusion des patients décédés pendant la phase hospitalière, 92,0 % et 94,1 % des patients dans les groupes PM isolée et PM combinée respectivement avaient une insuffisance mitrale inférieure à un grade 2. Conclusion : Dans notre étude, la chirurgie valvulaire mitrale chez l’octogénaire était associée à une survie et une qualité de vie satisfaisantes à long terme. L’âge du patient et la complexité de la chirurgie ne doivent pas être des facteurs limitants à la chirurgie valvulaire mitrale.
novembre 29, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-48 – Clips mitraux versus chirurgie mitrale mini-invasive et sans clampage aortique chez les patients à haut risque

Daniel Grinberg, Marco Vola, Jean-François Obadia Service de chirurgie cardiaque adulte, hôpital Louis-Pradel, hospices civils de Lyon  Objectif Comparer les résultats du traitement de l’insuffisance mitrale chez des patients à haut risque par technique du clip mitral endovasculaire et par chirurgie mini-invasive et sans clampage aortique (CMMI-SC).  Méthode Nous avons rétrospectivement analysé les implantations de clips et les CMMI-SC réalisées ces trois dernières années dans notre centre pour des insuffisances mitrales sévères, chez des patients à haut risque opératoire (dysfonction ventriculaire sévère ou antécédents de chirurgie cardiaque non valvulaires).  Résultat Au total, 46 implantations de clips et 26 CMMI-SC ont été réalisées durant cette période. L’EuroSCORE moyen était comparable dans les deux groupes (8,3 ± 7,1 et 8,7 ± 5,9 respectivement pour les clips et la chirurgie, p = 0,58). Les dysfonctions ventriculaires gauches étaient plus fréquentes dans le groupe Mitraclip® (FEVG moyenne 30 ± 6,3 % vs 45 ± 9,5 %, p = 0,012), les antécédents de chirurgie coronarienne étaient plus fréquents dans le groupe CMMI-SC (50 % vs 22 %, p = 0,001). Le taux de succès d’implantation des clips était de 89 % avec en moyenne 1,5 ± 0,7 clips implantés par procédure. Dans le groupe chirurgie, toutes les procédures ont été réalisées sans clampage aortique, à cœur battant dans 81 % des cas et à cœur fibrillant dans les autres cas. 69 % des patients ont bénéficié d’une réparation et 27 % d’un remplacement valvulaire mitral. Le suivi postopératoire précoce était marqué par 2 décès dans le groupe clip et aucun dans le groupe chirurgie. La durée de séjour en soins intensifs était plus courte dans le groupe clip (2,4 ± 3,0 jours vs 3,7 ± 1,3 jours, p = 0,031) sans que la durée globale du séjour ne soit affectée significativement (10,7 ± 5,8 vs 11,1 ± 6,4 jours, p = 0,24). Le suivi à 1 an des survivants à 30 jours retrouvait 2 décès et 2 transplantations dans le groupe clip et aucun dans le groupe CMMI-SC.  Conclusion Chez les patients à haut risque, une procédure de clip mitral endovasculaire peut être proposée compte tenu de sa moindre invasivité et de sa bonne efficacité. Néanmoins, la chirurgie mini-invasive et sans clampage aortique est une alternative sûre et efficace. Les critères qui doivent faire choisir l’une ou l’autre technique restent à préciser.     Clip versus minimally invasive surgery without cross-clamping in high risk patients   Objectives To compare results of mitral clips implantation versus Minimal-Invasive Mitral Valve Surgery without aortic cross-clamping (MIMVS-WAC) in high-risk patients.  Methods We retrospectively analysed all Clip implantations and MIMVS-WAC procedures performed these last 3 years in our centres for severe mitral regurgitation in high-risk patients and in absence of previous valvular surgeries  Results A total of 46 clip implantations and 26 MIMVS-WAC surgeries were performed in this period. Mean EuroSCORE was similar in the 2 groups (8.3±7.1 and 8.7±5.9 respectively for clip and surgery, p=0.58). In the clip group ejection fraction (EF) was more altered (mean EF 30±6.3% vs 45±9.5%, p=0.012) but previous coronary surgery was less frequent (22% vs 50%, p=0.001). Procedural success in clip implantation was 89% with a mean of 1.5±0.7 clips implanted per patients. All MIMCS were performed without aortic cross-clamping (beating heart in 81% of cases and or fibrillating in 19% of cases). In the surgical group 69% of patients underwent mitral repair and 27% mitral replacement. Early post-operative data show 3 deaths in the clip group (vs. none in the surgery group). ICU length of stay was shorter in clip group (2.4±3.0 days vs 3.7±1.3 days, p=0.031) but mean hospital stay was not significantly reduced (10.7±5.8 vs 11.1±6.4 days, p=0.24). At 1 year follow up in the survivors after 30 days, 2 deaths and 2 transplantations were registered in the clip group, vs. none in the surgical group.  Conclusion In high-risk patients the safety of the percutaneous procedures explains why mitral clips are more often proposed as an alternative to conventional surgery. Nevertheless, the quality of results obtained with the MIMVS-WAC are also very encouraging. Larger studies are needed to better answer to the question.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-38 – Résultats initiaux d’un programme de chirurgie mitrale robotique

Fabien Doguet, Nathanaël Bayard, François Bouchart, Vincent Le Guillou, Catherine Nafeh-Bizet, Arnaud Gay, Caroline Abriou, Jean-Paul Bessou CHU Charles-Nicolle, Rouen  Objectif Des programmes de chirurgie valvulaire mitrale robotique ont été rapportés avec de bons résultats sur la sécurité du patient, une durée d’hospitalisation plus courte et l’absence de surcoût comparé à une approche mini-invasive. Bien que les premières procédures aient été réalisées en France et en Allemagne, seuls quelques centres en Europe disposent aujourd’hui de programmes de chirurgie cardiaque robotique.  Méthode Depuis mars 2015, 11 patients ont été opérés avec le système Da Vinci utilisant quatre bras et une minithoracotomie droite sans écarteur costal. Une CEC périphérique était menée en fémoro-fémoro-jugulaire. Le clampage était réalisé à l’aide d’un ballon intra-aortique (Intraclude Edwards©), utilisant le Custodiol© (Eusapharma) comme cardioplégie. Les techniques habituelles de réparation mitrale étaient transposables : annuloplastie semirigide, néocordages de Gore-Tex©, résections.  Résultat Le taux de succès procédural était de 91 %. La durée médiane de CEC était de 201 minutes pour un clampage aortique de 157 min. La durée médiane de séjour en réanimation et en hospitalisation était de 4 et 9 jours respectivement. Il n’y a pas eu de mortalité intrahospitalière ni d’AVC. Un patient a été converti par sternotomie après deux tentatives de plastie, une valve biologique a été implantée. Un patient a eu une reprise chirurgicale mineure pour un saignement d’orifice de drain thoracique. Nous observons des durées opératoires plus courtes que les 11 premières plasties mitrales mini-invasive vidéo-assistées : CEC 223 min et clampage 160 min mais sans différence significative sur cette petite population (p = 0,2783 and p = 0,8438 respectivement).  Conclusion Cette expérience initiale montre qu’un programme robotique peut être démarré avec efficience et sécurité pour le patient. La chirurgie robot-assistée apporte une meilleure vision (3D) et une meilleure ergonomie de travail, notamment sur l’approche des piliers. Le fait d’avoir atteint le plateau de la courbe d’apprentissage en chirurgie mini-invasive peut réduire celle de la chirurgie robotique, mais un suivi plus long de notre population est nécessaire.     Starting a robotic mitral valve surgery program- early experience   Objectives Robotic mitral valve (MV) surgery programs have been reported with good outcome, patient safety, reduced length of stay and without higher cost compared to a mini-invasive approach. Despite the fact that the first cases were reported in France and Germany, only a handful centers in Europe have robotic MV repair programs.  Methods Since March 2015, 11 patients were operated on using the four arm Da Vinci system through endoscopic ports and right thoracotomy without rib spreader. A peripheral femoro-femoral extracorporeal circulation (ECC) was used with extra jugular venous drainage. Clamping was achieved with an intra-aortic balloon (Intraclude Edwards©) and we used the Custodiol© (Eusapharma) solution for cardioplegia. We could transpose our routine mini-invasive MV repair techniques with rigid annuloplasty, Gore-Tex© neochordae and resections.  Results Our initial success rate was 91%. The median ECC duration was 201 min and aortic cross clamp time 157 min. Median ICU and hospital stay was 4 and 9 days respectively. There was no in-hospital mortality or stroke. One patient was converted to full median sternotomy after two unsuccessful mitral valve repair attempts and a bioprosthesis was implanted. One patient had minor surgery for an intercostal bleeding after removal of thoracic drain. We observe a shorter operative time comparing to our first 11 minimally invasive MV repairs: ECC 223 min and cross clamp 160 min although it did not reach statistical significance due to our small population (p = 0.2783 and p=0.8438 respectively).  Conclusion With this initial experience we feel that starting a robotic MV program can be done safely and effectively. Better vision (3D) and ergonomics especially working on the papillary muscle are common advantages of robotic MV surgery. Having reached the learning curve plateau in a minimally invasive program might shorten the learning curve of the robotic approach but further study of our population is needed.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-22 – Résultats précoces de la chirurgie mitrale chez les octogénaires

Guillaume Guimbretière, Ousama Al Habash, Philippe Lacoste, Sabine Pattier, Olivier Baron, Antoine Mugniot, Hubert-François Carton, Christian Perigaud, Thomas Sénage, Magalie Michel, Jean-Christian Roussel Service de chirurgie cardio-thoracique, hôpital Laennec, CHU de Nantes  Objectif Les évolutions technologiques et l’augmentation de l’espérance de vie ont fait de la chirurgie cardiaque chez les octogénaires une pratique fréquente ; la chirurgie mitrale dans cette population est néanmoins associée à un risque opératoire élevé. L’objectif de cette étude est d’évaluer le résultat précoce de la chirurgie mitrale chez les octogénaires et les résultats de la plastie mitrale dans cette population.  Méthode Étude rétrospective monocentrique dans le service de chirurgie cardiaque au CHU de Nantes. Entre janvier 2008 et septembre 2015, 1 372 patients consécutifs ont été opérés d’une chirurgie mitrale, dont 175 octogénaires (13 %).  Résultat L’âge moyen est de 81 + 2,3 ans, 91 femmes (52 %). Le stade NYHA était : I n = 6 (3 %), II n = 62 (36 %), III n = 70 (40 %) IV n = 37 (21 %). La valvulopathie principale était l’insuffisance mitrale (IM) chez 151 malades (86 %) suivie du rétrécissement mitral (RM) (n = 21) puis de la maladie mitrale (n = 3).  Vingt-deux patients ont été opérés en urgence (13 %) et 11 chirurgies redux (6 %). L’étiologie était principalement : dégénérative dans 81,7 % des cas (n = 143 dont 128 IM et 15 RM), rhumatismale dans 5,7 % (n = 10), endocarditique dans 4,6 % (n = 8), postradique (n = 1), secondaire dans 6,3 % (n = 11). Deux patients avaient une dégénérescence de bioprothèse mitrale. La FEVG moyenne était 64 + 8,7 %. La chirurgie mitrale était isolée dans 52,6 % des cas (n = 92). Le geste associé dans les chirurgies combinées (n = 83) était : remplacement valvulaire aortique (n = 38, 21,7 %), chirurgie de FA (n = 42, 24 %), plastie tricuspide (n = 34, 19,4 %), pontages coronariens (n = 40, 22,9 %). Soixante et une plasties mitrales ont été réalisées et 114 RVM. La mortalité globale à 30 jours était de 9,1 % (n = 16). Dans le groupe IM (148 malades) il y a eu 61 réparations et 87 RVM. La mortalité précoce était de 8 % pour le RVM et 3,3 % pour la plastie. La durée moyenne de séjour était de 8 ± 8 jours en réanimation et 18 ± 10 jours en hospitalisation.  Conclusion Il existe certes une mortalité plus élevée dans cette population octogénaire, mais ce risque opératoire reste acceptable. L’âge ne doit pas être un obstacle à une réparation valvulaire si celle-ci est possible.     Early outcomes of mitral valve surgery in octogenarians   Objectives Technological progress and increase life expectancy allowed to cardiac surgery to be performed more frequently in elderly patients; mitral surgery in this group is associated with a high operative risk. The aim of the study was to evaluate early outcomes in mitral surgery in the octogenarians, and results in mitral repair and replacement.  Methods From January 2008 to September 2015, 1372 consecutive patients underwent mitral valve surgery in the university hospital of Nantes, 175 (13%) patients were octogenarians and included in a retrospective monocentric observational study.  Results A total of 175 patients, 91 females (52%), mean age was 81+2.3 years. Three per cent of patients were in the functional NYHA class I, 36% in class II, 40% in class III and 21% in class IV. One hundred fifty one patients had mitral regurgitation(MR) (86%), 21 mitral stenosis and 3 patients both. Eleven patients (6%) underwent Redo surgery and 22 patients unplanned surgery (13%). Aetiology of mitral disease was: degenerative in 143 patients (81.7%) (128 MR and 15 mitral stenosis), rheumatic in 10 patients (5.7%), endocarditis in 8 patients (4.6%), post-radiation in 1 patient and secondary regurgitation in 11 patients. Two patients with degenerative bio-prosthesis. Mean LVEF was 64+8.7%, 92 patients had isolated mitral surgery, concomitant CABG underwent in 40 patients (22.9%), aortic valve replacement in 38 (21.7%), AF ablation in 42 patients (24%), and tricuspid repair in 34 (19.4%). Mitral valve repair was performed in 61 patients and replacement in 114 patients. In-hospital mortality was 9.1% (n=16). In the group of patients with MR (148 patients), 61 patients received valve repair and 87 mitral replacement. Early mortality was 8% for mitral valve replacement, 3,3% (n=2) for mitral valve repair. Mean duration of ICU stay and hospital stay were respectively 8±8 days and 18±10 days.  Conclusion Mitral valve surgery results still acceptable despite higher mortality compared to younger patients. Feasibility of mitral repair remains a concern of each surgeon, age must not be an obstacle.
juin 10, 2016