Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-28 – Réparation valvulaire mitrale dans le contexte d’endocardite infectieuse aiguë : mise à jour des résultats

Silvia Solari, Laurent de Kerchove, Stefano Borsellino, Stefano Mastrobuoni, Emiliano Navarra, Philippe Noirhomme, Parla Astarci, Jean Rubay, Gébrine El Khoury Service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique, cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgique   Objectif : Résultats d’une analyse rétrospective de plus de vingt ans d’une cohorte « orientée à la réparation » dans le cadre d’endocardite infectieuse aiguë. Méthode : D’août 1991 à décembre 2015, 193 patients ont subi une chirurgie valvulaire mitrale dans le contexte d’endocardite infectieuse aiguë. 80,8 % des patients ont bénéficié d’une réparation, tandis que chez 19,2 % d’entre eux, la valve mitrale a été remplacée. La médiane des follow-up est de, respectivement, 121,9 et 134,8 mois dans le groupe réparation et remplacement. Résultat : La mortalité hospitalière était de 12,2 % (n = 19) dans le groupe réparation, sans différence significative entre les deux sous-groupes « techniques avec patch » et « techniques sans patch » (p = 0,34), et 25,6 % (n = 10) dans le groupe remplacement. Dans le groupe réparation, la survie globale a 5 ans était de 68,4 + 4 %, 56,6 + 4,8 % à 10 ans et 49,6 + 5,8 % à 15 ans. L’absence de réopération sur la valve mitrale était respectivement de 92,1 + 2,6 %, 85,6 + 4,0 % et 79,1 + 5,9 % à 5, 10 et 15 ans. Le taux des événements thromboemboliques était de 0,8 % pour patient-an ; le taux de événements hémorragiques était 0,2 % par patient/an, et le taux de récidive d’endocardite était de 0,26 % par patient/an. Aucune différence significative n’a été trouvée entre les deux sous-groupes « techniques avec patch » et « techniques sans patch ». Dans le groupe replacement, la survie globale était de 43,41 + 8,6 % à 5 ans, 33,1 + 9,1 % à 10 ans et 26,5 + 9,4 % à 15 ans. L’absence de réopération sur la valve mitrale était respectivement de 91,7 + 8,0 %, 73,3 + 17,6 % et 73,3 + 17,6 % à 5, 10 et 15 ans. Dans ce groupe, le taux des événements thromboemboliques était de 1,5 % par patient/an, le taux de événements hémorragiques était 0,7 % par patient/an, et le taux de récidive d’endocardite était de 2,2 % par patient/an. Conclusion : La mortalité hospitalière reste élevée chez les patients porteurs d’endocardite aiguë. Une attitude chirurgicale par réparation peut être utilisée en sécurité chez plus de 80 % des patients, avec à long terme des résultats satisfaisants en termes de durabilité pour la réparation et récidive d’endocardite. Le remplacement valvulaire mitral ne devrait être considéré que dans le cas où la réparation n’est pas faisable.     Mitral valve repair during acute infective endocarditis: an update   Objectives: Retrospectively analyse the over 20-year results in a “repair-oriented” cohort, during acute infective endocarditis. Methods: From August 1991 to December 2015, 193 patients underwent mitral valve surgery for acute infective endocarditis. The 80.8% of them had the mitral valve repaired while 19.2% had the mitral valve replaced. Median follow-up was 121.9 and 134.8 months in mitral repair and replacement groups respectively. Results: Hospital mortality was 12.2% (n=19) in the repair group, with no significative differences between “patch techniques” and “no patch techniques” subgroups (p= 0.34), and 25.6% (n=10) in the replacement group. In the repair group, overall survival was 68.4+4% at 5 years, 56.6+4.8% at 10 years and 49.6+5.8% at 15 years. Freedom from reoperation on the mitral valve was 92.1+2.6%, 85.6+4.0% and 79.1+5.9% at 5, 10, 15 years respectively. The rate of thromboembolic event was 0.8% per patient-year; the rate of bleeding event was 0.2% per patient-year, and the rate of endocarditis recurrence was 0.26% per patient- year. No significative differences were found between the two subgroups “patch techniques” vs “no patch techniques”. In the replacement group, overall survival was 43.41+8.6% at 5 years, 33.1+9.1% at 10 years and 26.5+9.4% at 15 years. Freedom from reoperation on the mitral valve was 91.7+8.0%, 73.3+17.6% and 73.3+17.6% at 5, 10, 15 years respectively. In this group the rate of thromboembolic event was 1.5% per patient-year, the rate of bleeding event was 0.7% per patient-year, and the rate of endocarditis recurrence was 2.2% per patient- year. Conclusion: Hospital mortality remains high in case of acute valve endocarditis. A repair-oriented surgical approach can be safely used in more than 80% of the patients, with good long-term results in terms of durability of the repair and recurrence of endocarditis. Mitral valve replacement should be considered only in cases where the repair is not feasible.   Séance : Communications libres cardiaque - divers - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-12 – Réparation d’un prolapsus mitral antérieur selon une technique standardisée de boucles par approche minimalement invasive ou par sternotomie

Pierre Demondion, Christophe Heylbroeck, An-Thai Le, Gabriel Mercier, Marie-Hélène Giasson, Hugues Jeanmart Service de chirurgie cardiaque, hôpital du Sacré-Cœur, Montréal, Québec, Canada   Objectif : Le but de cette étude rétrospective était d’évaluer les résultats à court et moyen termes de la réparation d’un prolapsus du feuillet mitral antérieur selon une technique standardisée de boucles en Goretex artisanales par approche minimalement invasive endoscopique thoracique droite (MIETD) ou par sternotomie médiane (SM). Méthode : Entre 2009 et 2016, 22 patients consécutifs (âge médian 65 [33-87] ans) ont été opérés dans notre centre par un même chirurgien pour un prolapsus du feuillet mitral antérieur. La chirurgie impliquait la création de néocordages à l’aide de boucles artisanales en Goretex de 21 mm de long fixées sur les muscles papillaires. Tous les patients ont eu une annuloplastie mitrale concomitante. Les données cliniques, peropératoire et échocardiographies ont été analysées rétrospectivement. Résultat : Dix-sept patients ont subi une approche MIETD et 5 une SM. La réparation valvulaire mitrale a été réalisée chez tous les patients, sans mortalité opératoire. Tous les patients ont bénéficié de 2 ensembles de 3 boucles artisanales. Vingt patients ont eu au moins 3 néocordages pour la resuspension du feuillet antérieur. Deux patients ont eu besoin de 4 néocordages pour la resuspension des feuillets antérieurs et postérieurs. Les durées de circulation extracorporelle et de clampage aortique étaient respectivement de 99 [71-172] et 127 [11-205] minutes. Tous les patients ont quitté la salle d’opération sans aucune régurgitation mitrale (RM) significative. Les durées de séjours aux soins intensifs et hospitaliers étaient respectivement de 1,5 [1-5] jour et 6 [3-14] jours. Le taux de conversion d’une approche minimalement invasive en sternotomie était de 5 % et le taux de réoperation pour hémostase était de 9,1 %. Les échocardiographies au jour du congé n’ont pas démontré de régurgitation mitrale significative chez 21 patients (95,4 %). Un patient (4,6 %) avait une RM légère. Le gradient mitral médian au congé de l’hôpital était de 2,5 [0-4] mmHg. Les résultats écho-cardiographiques demeuraient inchangés à 1 an. Au dernier suivi (médiane 21 [0, 3-95] mois), aucun patient n’a eu de récidive de régurgitation mitrale modérée ou sévère nécessitant une réintervention chirurgicale. Conclusion : Bien qu’il soit difficile de tirer des conclusions à partir de cette petite cohorte rétrospective, notre technique utilisant des boucles artisanales en Goretex de 21 mm de longueur faites maison, via une approche minimalement invasive ou via sternotomie médiane pour traiter un prolapsus du feuillet mitral antérieur, procure des résultats fiables. Cependant, elle nécessite une évaluation à long terme.     Anterior mitral leaflet prolapse repair with a standardized loop technique: operative and midterm outcomes using minimally invasive approach or median   Objectives: The aim of this study was to report operative and midterm outcomes of anterior leaflet prolapse (ALP) repair using a standardized loop technique either via minimally invasive approach (MIA) or median sternotomy (MS). Methods: Between 2009 and 2016, a total of 22 consecutive patients (median age 65 [33-87] years) with ALP underwent mitral valve repair by a single surgeon in our center. Surgery involved chordal replacement using homemade, 21mm length, ePTFE loops anchored to the papillary muscle. For all patients, an annular ring was implanted. Clinical, operative and echocardiography data have been analyzed retrospectively. Results: Seventeen patients underwent a MIA and 5 a MS. Mitral valve repair was accomplished in all patients, with no operative mortality. All patients required 2 homemade loops. Twenty patients required at least 3 artificial chorda for anterior leaflet re-suspension. Two patients need 4 artificial chorda for both anterior and posterior leaflet re-suspension. The durations of cardiopulmonary bypass and aortic cross-clamp were respectively 99 [71-172] and 127 [11-205] minutes. All the patients left the operating room with no or trivial residual mitral regurgitation. Postoperative ICU and hospital stay were respectively 1.5 [1-5] day and 6 [3-14]. Conversion from MIA to MS rate was 5 % and overall reoperation for bleeding 9.1%. Predischarge echocardiograms showed no or trivial mitral regurgitation (MR) in 21 patients (95.4%) and mild MR in 1 patient (4.6%). Predischarge median transmitral gradient was 2.5 [0-4] mmHg. The echocardiographic results remained unchanged at 1 year. At last follow up (median 21[0, 3-95] month), no patient had a recurrence of moderate or severe mitral regurgitation requiring redo mitral surgery. Conclusion: Although it is difficult to draw conclusions from this small cohort, our standardized loop technique using homemade, 21mm length, ePTFE loops via a MIA or MS to treat anterior prolapse provided reliable results. However, it needs further long-term evaluation.   Séance : Communications libres cardiaque - SFC - jeudi 8 juin - 8:30-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-11 – Technique standardisée pour la réalisation de néocordages dans la chirurgie réparatrice mitrale : la « Loop Technique »

Olivier Fabre, Laurence Gautier, Carlos Renaut, Ionut Carjaliu, Olivier Rebet, Mihai Radutoiu, Ilir Hysi Unité de chirurgie cardiaque de l’Artois, centre hospitalier de Lens ; hôpital privé de Bois-Bernard ; Ramsay Générale de Santé, Lens   Objectif : Étudier la faisabilité et les résultats à court terme d’une technique standardisée pour la réalisation de néocordages dans la chirurgie réparatrice mitrale. Méthode : De novembre 2015 à décembre 2016, 22 patients ont eu une plastie mitrale en utilisant des néocordages en Goretex. Les néocordages implantés avaient systématiquement une longueur de 15 mm sur la valve postérieure et 25 mm sur la valve antérieure. Il s’agit de 16 hommes et 6 femmes d’un âge moyen de 65 ans (45-79). Tous les patients avaient une fuite mitrale préopératoire au moins de grade 3 ; la fraction d’éjection moyenne était de 63,7 % (50-71). Neuf interventions (41 %) ont été réalisées par minithoracotomie. Un anneau Liva Nova Mémo 3D® a été implanté chez tous les patients. Résultat : La mortalité hospitalière était de 4,5 % (1 patient décédé de BAV3). Aucune réintervention précoce pour dysfonction valvulaire n’a été nécessaire. Sept patients (31,8 %) ont eu un geste associé (3 pontages coronaires et 4 annuloplasties tricuspides). Quatorze patients ont eu des néocordages uniquement implantés sur la valve postérieure et 8 patients sur la valve antérieure et postérieure avec une moyenne de 2,7 néocordages implantés (2-6). La taille moyenne de l’anneau prothétique était de 32,3 mm (32-38). La hauteur de coaptation mesurée en ETO était toujours supérieure à 8 mm en regard des néocordages. Les temps de clampage aortique et de CEC moyens étaient respectivement de 104 min (63-156) et 140 min (80-168). L’échocardiographie de sortie retrouvait une fraction d’éjection moyenne de 53,8 % (45-65), un gradient mitral moyen de 4,2 mmHg (3-6), l’absence de fuite chez 16 patients et une fuite triviale (< grade 1) chez 6 patients. Conclusion : L’implantation de néocordages de longueur fixe (15 mm et 25 mm respectivement sur la valve postérieure et antérieure) permet de simplifier considérablement les réparations mitrales, notamment lors d’un abord mini-invasif. Les résultats à court terme obtenus sont satisfaisants. Un suivi à moyen et long termes s’impose pour valider cette technique.     A standardized approach for artificial neochordae in reconstructive mitral surgery: the “Loop Technique”   Objectives: Here we report our experience on feasibility and short term results of a standardized technique for artificial neochordae in mitral valve repair surgery. Methods: Between November 2015 and December 2016, 22 patients had a mitral valve repair with Gore Tex neochodae, in our departement. The neochordae had a standardized length, 15mm for the posterior leaflet and 25mm for the anterior one. They were 16 men and 6 women with a mean age of 65 years (45-79). All patients had a preoperative severe mitral regurgitation; mean LVEF was of 63.7% (50-71). Nine interventions (41%) were done through a minimally invasive minithoracotomy approach. A Liva Nova Memo 3D® ring was implanted in all patients. Results: In-hospital mortality was 4.5 % (1 patient with AVB3). No early reintervention for valvular dysfunction was necessary. Seven patients (31.8%) had a combined surgery (3 CABG and 4 tricuspid annuloplasty). Fourteen patients had neochordae implanted only on the posterior leaflet and 8 patients on the posterior and anterior leaflets with a mean number of implanted neochordae of 2.7 (2-6). The average size of the ring implanted for mitral annuloplasty was 32.3 mm (32-38). The height of coaptation, mesured on TOE, was always higher than 8 mm in front of the neochordae. Mean aortic cross-clamp and CPB times were 104 min (63-156) and 140 min (80-168), respectievely. TTE on discharge showed a mean LVEF of 53.8% (45-65), an average mitral gradient of 4.2 mmHg (3-6), no residual regurgitation in 16 patients and a trivial regurgitation (< grade 1) in 6 patients. Conclusion: Implantation of neochordae with standardized length (15 mm and 25 mm for posterior and anterior leaflets, respectively) allows a substantial simplification of mitral repairs especially in minimally invasive approaches. Our short term results are encouraging. A mid and long term follow up is mandatory for further validation of this technique.   Séance : Communications libres cardiaque - SFC - jeudi 8 juin - 8:30-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Mars 2017

Résultats de la plastie mitrale dans la pathologie rhumatismale

Abderrahmane Bakkali*, Imad Jaabari, Aziz Belkhadir, Mohamed Laaroussi   Service de chirurgie cardiovasculaire A, hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc. Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, université Mohamed V Souissi, Rabat, Maroc. * Correspondance : drbakkaliabd@yahoo.fr DOI : 10.24399/JCTCV21-1-BAK Citation : Bakkali A., Jaabari I., Belkhadir A. Laaroussi M., Résultats de la plastie mitrale dans la pathologie rhumatismale. Journal de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire 2017;21(1). doi: 10.24399/JCTCV21-1-BAK Résumé Objectif : Étudier les résultats précoces et tardifs de la plastie mitrale dans la pathologie rhumatismale. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur 164 patients, tous porteurs de valvulopathies mitrales rhumatismales et ayant bénéficié d’une plastie mitrale sur une période allant de 1996 à 2005. Résultats : L’âge moyen était de 30,9 ± 13,8 ans avec une nette prédominance féminine. Cent trente et un patients (79,9 %) étaient en stade III ou IV de la NYHA. Quatre-vingt-treize (56,7 %) présentaient une arythmie complète par fibrillation auriculaire. La fraction d’éjection moyenne était de 58,5 ± 9,4 %. Tous les malades ont bénéficié d’une annuloplastie mitrale. Cent vingt et une commissurotomies à cœur ouvert, ainsi que 3 résections quadrangulaires de la petite valve et 74 gestes sur les cordages et les muscles papillaires ont été réalisés. Les autres gestes associés ont été : 44 annuloplasties tricuspides, 12 autres gestes sur la valve tricuspide (élargissement par patch et commissurotomie), 38 remplacements valvulaires aortiques et 16 réductions de l’oreillette gauche. La mortalité hospitalière est de 2,4 %. La morbidité était marquée par un taux de réinterventions de 2,4 %, une hémolyse transitoire dans 9 cas, un BAV transitoire dans deux cas et une médiastinite dans un seul cas. Cent trente-sept patients (83,5 %) ont été revus avec un recul d'une durée moyenne de 54 mois (1 à 113 mois). La survie globale à 9 ans était de 94,1 %. Quatre-vingt-dix-sept patients (70,8 %) ont retrouvé le stade I de la NYHA, 50,3 % présentaient une fuite mitrale minime, 13,1 % présentaient une fuite mitrale grade II et seuls 19,2 présentaient une sténose modérée. Conclusion : Les résultats précoces et tardifs de la plastie mitrale, dans la pathologie rhumatismale, semblent satisfaisants malgré le caractère évolutif de cette maladie.   Abstract Results of mitral valve repair in rheumatic disease Objective: This study aims to assess the early and long-term results of mitral valve repair in rheumatic disease. Patients and Methods: This is a retrospective study about 164 patients who underwent mitral valve repair for rheumatic mitral disease over the period from 1996 to 2005. Results: The mean age was 30.9 ± 13.8 years with female predominance. The preoperative New York Heart Association (NYHA) functional classes were III–IV in 131 cases (79.9%). Ninety-three (56.7%) were in atrial fibrillation. The mean ejection fraction was 58.5 ± 9.4%. All patients underwent mitral annuloplasty. Reparative procedures included commissurotomy (n = 121), reparation of subvalvular apparatus (n = 74) and cusp resection (n = 3). Associated procedures included tricuspid annuloplasty (n = 44), aortic valve replacement (n = 38), reduction of the left atrium (n =16) and extension of the anterior tricuspid valve with pericardium (n = 12). Early mortality was 2.4%. The reoperation rate was 2.4%. In the postoperative course, some complications were seen: transient hemolysis (n = 9), transient complete heart block (n = 2) and mediastinitis (n = 1). No case of SAM (systolic anterior motion) has been signaled. One hundred and thirty-seven patients (83.5%) have been reviewed. The median follow-up was 54 months (range 1 to 113 months). Actuarial reoperation-free rate was 89%. At 9 years the global survival was 94.1%. Ninety-seven patients (70.8%) were in NYHA functional class I, 50.3% presented a minimal mitral regurgitation, 13.1% a moderate mitral insufficiency and 19.2% presented a moderate mitral stenosis. Conclusion: Despite the evolutionary character of rheumatic lesions, mitral valve repair provides acceptable early and long-term results. 1. Introduction La plastie mitrale a connu un essor croissant au cours des deux dernières décennies portant essentiellement sur la pathologie dégénérative et ischémique. Bien que la réparation chirurgicale des lésions valvulaires mitrales rhumatismales est techniquement plus exigeante et a un taux d'échec potentiellement plus élevé par rapport à la réparation des valvulopathies dégénératives, de nombreux chirurgiens conviennent que la plastie mitrale doit être préférée au remplacement [1,2]. Cependant, dans ce contexte rhumatismale, la chirurgie conservatrice demeure un défi à cause du potentiel évolutif des lésions chez une population souvent assez jeune. Le but de notre travail était d’étudier les résultats précoces et tardifs de la plastie mitrale dans la pathologie rhumatismale. 2. Matériel et méthodes Il s'agit d'une étude rétrospective monocentrique menée au service de chirurgie cardiovasculaire « A » du CHU Ibn Sina à Rabat au Maroc, sur 9 ans de recul (de juin 1996 à novembre 2005) et portant sur 164 patients tous porteurs d’une valvulopathie mitrale rhumatismale et ayant bénéficié d’une plastie mitrale. Les données cliniques, paracliniques et opératoires ont été recueillies des dossiers médicaux des patients. Le contrôle postopératoire a été effectué par convocation des patients ou par contact téléphonique des cardiologues traitants. Le contrôle a porté sur le statut fonctionnel selon la classe de NYHA et sur les données des examens radiologiques. Tous les malades ont signé un consentement éclairé. L’analyse statistique a été faite par un logiciel SPSS 10.5. La distribution des variables quantitatives a été vérifiée par le test de Kolmogorov-Smirnov. Les variables quantitatives de distribution gaussienne sont exprimées en moyenne ± écart-type et les variables qualitatives sont exprimées en effectif et pourcentage. Les données de survie ont été analysées par la méthode de Kaplan-Meier. 3. Résultats Sur 164 patients, 106 étaient de sexe féminin avec un âge moyen de 30,9 ± 13,8 ans et des extrêmes allant de 4 à 63 ans. En préopératoire, 131 patients (79,9 %) souffraient d’une dyspnée stade III ou IV de la NYHA et 93 (56,7 %) présentaient une arythmie complète par fibrillation auriculaire (ACFA). Les lésions mitrales étaient un rétrécissement, une insuffisance mitrale ou une maladie mitrale. La fraction d’éjection moyenne était de 58,5 ± 9,4 % avec des extrêmes variant de 34 % à 78 %. Vingt de nos malades, soit 12,2 %, avaient une FE < 40 %. L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) a été jugée sévère (pression artérielle pulmonaire moyenne ≥ 45 mmHg) chez 25,6 % patients. Tous nos patients présentaient un épaississement léger à modéré, sans calcification, du voile mitral avec ou sans remaniement léger de l’appareil sous-valvulaire. Les caractéristiques préopératoires de nos patients sont rapportées dans le tableau 1.   Tableau 1. Caractéristiques des patients n = 164 Âge1 (années) 30,9 ± 13,8 Sexe2          Hommes 58 (35,4 %)          Femme 106 (64,6 %) Étiologies2          Rhumatismale 164 (100 %) NYHA2          II 33 (20,1 %)          III 107 (65,2 %)          IV 24 (14,6 %) Rythme cardiaque2          Sinusal 71 (43,3 %)          ACFA 93 (56,7 %) Données ETT et/ou ETO Maladie mitrale2 86 (52,4 %) Rétrécissement mitrale2 45 (27,4 %) Insuffisance mitrale2 33 (20,1 %) FE1 58,5 ± 9,4 HTAP sévère2 42 (25,6 %) Lésions tricuspides2 44 (26,8 %) Lésions aortiques2 38 (23,2 %) 1 : exprimé en moyenne ± écart-type ; 2 : exprimé en effectif (pourcentage).   Le choix de la plastie a été possible grâce aux données d’échocardiographie confrontées au constat peropératoire. Tous les malades ont été abordés par sternotomie médiane longitudinale sous circulation extracorporelle totale, entre une canule aortique et deux canules caves lacées, menée sous hypothermie modérée. La protection myocardique a été assurée par une cardioplégie froide au sang associée au Shumway. Tous les malades ont bénéficié d’une annuloplastie mitrale de réduction et/ou de remodelage par anneau incomplet à flexibilité modulée (AIFM). Cent vingt et une commissurotomies à cœur ouvert, ainsi que 3 résections quadrangulaires de la petite valve et 74 gestes sur les cordages et les muscles papillaires ont été réalisés [figures 1 et 2]. Enfin d’autres gestes associés ont été nécessaires [tableau 2].   [caption id="attachment_3033" align="aligncenter" width="300"] Figure 1. Commissurotomie mitrale.[/caption] [caption id="attachment_3034" align="aligncenter" width="300"] Figure 2. Épreuve d’étanchéité au sérum salé après mise en place d’un anneau prothétique.[/caption]   Tableau 2. Procédés chirurgicaux Gestes1 n = 164 Annuloplastie prothétique 164 (100 %) Commissurotomie 121 (73,8 %) Gestes sur les cordages : Fenestration Raccourcissement Réimplantation   45 (27,4 %) 8 (4,9 %) 2 (1,2 %) Papillotomie 19 (11,6 %) Résection quadrangulaire de la petite valve 3 (1,8 %) Gestes associées : Annuloplastie tricuspide Plastie d’extension de la tricuspide Remplacement valvulaire aortique Réduction de l’oreillette gauche   44 (26,9 %) 12 (7,3 %) 38 (23,2 %) 16 (9,7 %) 1 : exprimé en effectif (pourcentage).   Chez tous les patients, l’évaluation en peropératoire de plastie mitrale se faisait par test au sérum et marquage de zone de coaptation. Depuis 2002, l’évaluation peropératoire est complétée par une échocardiographie transœsophagienne (ETO) après sevrage de la circulation extracorporelle (CEC) ; ainsi 53 malades (32,3 %) ont bénéficié d’une ETO. La mortalité hospitalière était de 2,4 % (3 décès suite à un bas débit postopératoire et un quatrième après un choc septique). La morbidité était marquée par un taux de réinterventions de 2,4 % : pour insuffisance mitrale résiduelle importante qui a nécessité un remplacement valvulaire par prothèse mécanique dans 2 cas, après lâchage de septorraphie dans un cas et pour rétrécissement tricuspide résiduel après une annuloplastie tricuspide dans un cas. Neuf cas (5,5 %) d’hémolyse et 2 cas (1,2 %) de bloc auriculoventriculaire (BAV) complet transitoire ont été signalés. Une ventilation prolongée (au-delà de 48 heures) a été nécessaire dans 10 cas (6,1 %). Le taux de médiastinite a été de 0,6 % (un cas). Aucun cas de syndrome d’obstruction de la chambre de chasse du ventricule gauche n’a été signalé [tableau 3].   Tableau 3. Morbimortalité précoce et tardive Morbimortalité précoce n = 164 Mortalité hospitalière 4 (2,4 %) Morbidité :        Réopération 4 (2,4 %)        Ventilation artificielle au-delà de 48 heures 10 (6,1 %)        Hémolyse 9 (5,5 %)        BAV transitoire 2 (1,2 %)        Médiastinite 1 (0,6 %) Morbimortalité tardive après un suivi moyen de 54 ± 39,6 mois n = 134 Mortalité 4 (3 %) Morbidité :      Réopération 6 (4,4 %)      Complication hémorragique 1 (0,7 %)   Cent trente-sept patients (83,5 %) ont été revus avec un recul d'une durée moyenne de 54 ± 39,6 mois. Quatre décès tardifs ont été signalés (après une insuffisance cardiaque globale dans 2 cas, hémorragie cérébrale dans un cas et sans cause évidente dans un seul cas). La survie globale à 1 an était de 97,6 %, à 5 ans de 91,4 % et 9 ans de 89 % [figure 3]. La morbidité tardive était marquée par un taux de réopération cumulé de 4,4 % (6 malades) et un taux de complications hémorragiques de 0,7 % (un patient). Sur le plan fonctionnel, 97 patients (70,8 %) étaient en stade I de la NYHA, 39 (28,5 %) en stade II et 4 malades (3 %) en stade III. Soixante-neuf malades (soit 50, 3 %) ne présentaient qu’une fuite mitrale minime, 13,1 % une fuite mitrale grade II et seuls 19,2 % présentaient une sténose modérée.   [caption id="attachment_3035" align="aligncenter" width="300"] Figure 3. Survie cumulée analysée par la méthode de Kaplan-Meier.[/caption]   4. Discussion La prévalence des atteintes valvulaires représente 30 % de l’ensemble des atteintes du rhumatisme articulaire aigu qui demeure un problème de santé dans les pays en développement [3]. Le remplacement de la valve mitrale est généralement privilégié dans les atteintes mitrales rhumatismales. Cependant, la durée de vie limitée des bioprothèses et le risque thromboembolique lié aux valves mécaniques, ainsi que les complications du traitement anticoagulant, plaident en faveur de la plastie mitrale chaque fois que celle-ci est possible. La chirurgie mitrale conservatrice permet au patient de conserver sa propre valve, de préserver l’appareil tenseur sous-valvulaire et la géométrie du ventricule gauche, et par conséquent la conservation de la fonction ventriculaire gauche et l’amélioration de la survie ainsi que le statut fonctionnel à distance [4]. Si le taux de réussite de la plastie mitrale atteint 95 % chez les patients ayant une atteinte dégénérative de la valve mitrale, les procédures de réparation ne sont réalisables que chez environ 75 % des patients ayant une valvulopathie mitrale rhumatismale [5,6]. Cette différence est due à la complexité des lésions anatomopathologiques rhumatismales allant d’une simple fibrose à la calcification de différents composants valvulaires. En effet, la faisabilité de la plastie mitrale dans ce contexte dépend d’une panoplie d’arguments dévoilés par les examens échocardiographiques préopératoires, ainsi qu’à l'inspection et l’exploration peropératoire de la valve mitrale. La présence de lésions légères de l’appareil sous-valvulaire et d’un voile valvulaire de mobilité plus au moins conservée augmente les chances de réussite de la chirurgie conservatrice [7]. Dans notre série, la sélection de nos patients a été, grâce aux données d’échocardiographie, confrontée au constat peropératoire. La chirurgie conservatrice dans la pathologie mitrale rhumatismale demeure un défi à cause de la progression du processus pathologique chez une population assez jeune. Afin d’étudier les résultats précoces et tardifs de la chirurgie conservatrice dans ce contexte, nous avons colligé 164 cas de plastie mitrale sur pathologie rhumatismale. Il s’agit d’une population assez jeune, notamment des femmes en âge de procréer, dont 52,4 ℅ présentaient des lésions à la fois de sténose et de régurgitation. Dans de tels cas, la réparation mitrale peut être difficile car elle nécessite des techniques de réparation complexes. 27,4 ℅ de nos patients présentaient une sténose mitrale isolée sans qu’il y ait la possibilité de dilatation percutanée ou de commissurotomie mitrale à cœur fermé, vu qu’elle était associée à une lésion tricuspide et/ou aortique, ou à des calcifications de l’anneau mitral. Enfin, nous avons observé une insuffisance mitrale dans 20,1 ℅ cas. Comme ce qui est décrit dans la littérature, nous avons eu recours aux diverses techniques visant à améliorer la mobilité et la coaptation, notamment : la commissurotomie, la résection quadrangulaire de la petite valve, la plastie d’extension par patch péricardique, la fenestration, le transfert et la réimplantation des cordages et la papillotomie [8]. Et pour optimiser la coaptation et consolider la réparation valvulaire, l'annuloplastie prothétique est généralement indiquée [8]. Dans notre série, le taux de mortalité hospitalière a été de 2,4% concordant avec le taux retrouvé par Duran (1 %) [9] et Chan (2,1 %) [10]. En effet, ce taux paraît bas par rapport à celui rapporté par Carpentier utilisant un anneau rigide (4,2 % pour une plastie mitrale seule et 14 % lorsqu’elle est associée à une plastie tricuspide) [11], et cela peut être un argument en faveur de la supériorité de l’anneau flexible qui conserve mieux la fonction ventriculaire gauche comme ça a été bien démontré par David et al. [12]. Même s’il n’existe pas de consensus sur le type d’anneau à implanter (flexible, semi-rigide ou rigide), l’annuloplastie prothétique est devenue une technique standard dans la plastie mitrale en raison de son efficacité à moyen et long termes et surtout en raison de son rôle dans la diminution du taux d’incidence des réinterventions dans la pathologie rhumatismale [13-15]. Dans notre série, aucun cas de SAM (Systolic Anterior Motion) n’a été signalé, ce dernier est réputé être rare après annuloplastie par anneau flexible [4]. En effet, l'utilisation d'un anneau flexible permet de préserver la dynamique et la géométrie annulaire, variables au cours du cycle cardiaque, et d’améliorer le flux diastolique mitral ainsi que la fonction ventriculaire gauche pendant l'exercice [12,16]. Dans notre série, neuf malades ont présenté une hémolyse sans pour autant nécessiter une reprise chirurgicale. Cette complication rapportée par plusieurs auteurs a été expliquée par la présence d’une résiduelle régurgitation [12]. Dans ces 9 cas rapportés nous n’avons pas décelé une régurgitation hémodynamiquement significative. Plusieurs facteurs prédictifs de réintervention précoce sont rapportés dans la littérature notamment : l’absence d’utilisation d’anneau prothétique sur un anneau mitral dilaté, la prédominance des lésions sténosantes, la présence d’une rétraction valvulaire importante ou d’un prolapsus valvulaire [17]. Dans notre série, l’annuloplastie mitrale a été la règle chez tous les patients. La littérature rapporte un taux de complications thromboemboliques de 0,4 à 9,2 % sur une période de suivi allant de 2,5 à 10 ans [12,18]. Nous n'avons relevé aucun cas d'accident thromboembolique après valvuloplastie, à moins que les malades perdus de vue aient présenté de telles complications à notre insu. La survie cumulée à 9 ans a été à 89 % comparable à celle rapportée par Chan sur une série de 97 cas de plastie mitrale sur lésions rhumatismales revue après 8 ans (91 %) [10]. Les facteurs prédictifs de la mortalité tardive, rapportés dans la littérature sont : la classe fonctionnelle de la NYHA, l’ACFA, la FE basse, l’âge avancé et la présence de coronaropathie justifiant une revascularisation chirurgicale [19-23]. Notre population était jeune, 79,9 % des cas étaient en stade III/IV de la NYHA et 56,7 % en ACFA avec une FE moyenne de 58,5 ± 9,4 %. Après un recul moyen de 54 ± 39,6 mois, 13,1 % de nos patients présentaient une fuite mitrale grade II et 19,2 % présentaient une sténose modérée. Ainsi Kim et al. ont rapporté, sur une durée de suivi moyenne de 66 ± 38,6 mois, un taux d’insuffisance mitrale > grade 2, ou une sténose mitrale modérée de 16,7 %, et ils ont conclu que la plupart des réinterventions pour régurgitation mitrale résiduelle ou récurrente se sont produites au cours des 6 premiers mois et que, après cette période, le risque de reprise chirurgicale diminue [24]. En effet, le taux élevé de réopération après réparation des lésions mitrales rhumatismales est reconnu par tous les auteurs, de l’ordre de 22 % à 15 ans pour Deloche et al., et de 10 % à 13 ans pour Lessana et al. [9], alors qu’il est de 5 % dans la pathologie dégénérative [12,25]. Cette différence est expliquée par la nature évolutive des lésions rhumatismales rendant aléatoire la qualité de réparation à long terme. Dans notre série, ce taux a été bas (4,4 %), probablement du fait du nombre limité de nos malades, du recul moyen relativement court (4 ans et demi) et surtout de la sélection échocardiographique rigoureuse des candidats à une plastie mitrale. Enfin, sur le plan fonctionnel, l’amélioration de la classe de la NYHA est reconnue par plusieurs auteurs [7,17,18,26]. Ce constat a été vérifié par notre travail puisque 70,8 % de nos patients étaient en stade I de la NYHA. 5. Conclusion La plastie mitrale est un procédé assez séduisant dans la prise en charge des valvulopathies mitrales rhumatismales du sujet jeune pour lequel aucun autre choix thérapeutique n’apparaît satisfaisant. Malgré le caractère évolutif des lésions valvulaires une bonne sélection échocardiographique reste un garant fiable des bons résultats à court et à moyen termes.   Références Bakir I, Casselman FP, Brugada P, Geelen P, Wellens F, Degrieck I et al. 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mars 1, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-22 – Résultats précoces de la chirurgie mitrale chez les octogénaires

Guillaume Guimbretière, Ousama Al Habash, Philippe Lacoste, Sabine Pattier, Olivier Baron, Antoine Mugniot, Hubert-François Carton, Christian Perigaud, Thomas Sénage, Magalie Michel, Jean-Christian Roussel Service de chirurgie cardio-thoracique, hôpital Laennec, CHU de Nantes  Objectif Les évolutions technologiques et l’augmentation de l’espérance de vie ont fait de la chirurgie cardiaque chez les octogénaires une pratique fréquente ; la chirurgie mitrale dans cette population est néanmoins associée à un risque opératoire élevé. L’objectif de cette étude est d’évaluer le résultat précoce de la chirurgie mitrale chez les octogénaires et les résultats de la plastie mitrale dans cette population.  Méthode Étude rétrospective monocentrique dans le service de chirurgie cardiaque au CHU de Nantes. Entre janvier 2008 et septembre 2015, 1 372 patients consécutifs ont été opérés d’une chirurgie mitrale, dont 175 octogénaires (13 %).  Résultat L’âge moyen est de 81 + 2,3 ans, 91 femmes (52 %). Le stade NYHA était : I n = 6 (3 %), II n = 62 (36 %), III n = 70 (40 %) IV n = 37 (21 %). La valvulopathie principale était l’insuffisance mitrale (IM) chez 151 malades (86 %) suivie du rétrécissement mitral (RM) (n = 21) puis de la maladie mitrale (n = 3).  Vingt-deux patients ont été opérés en urgence (13 %) et 11 chirurgies redux (6 %). L’étiologie était principalement : dégénérative dans 81,7 % des cas (n = 143 dont 128 IM et 15 RM), rhumatismale dans 5,7 % (n = 10), endocarditique dans 4,6 % (n = 8), postradique (n = 1), secondaire dans 6,3 % (n = 11). Deux patients avaient une dégénérescence de bioprothèse mitrale. La FEVG moyenne était 64 + 8,7 %. La chirurgie mitrale était isolée dans 52,6 % des cas (n = 92). Le geste associé dans les chirurgies combinées (n = 83) était : remplacement valvulaire aortique (n = 38, 21,7 %), chirurgie de FA (n = 42, 24 %), plastie tricuspide (n = 34, 19,4 %), pontages coronariens (n = 40, 22,9 %). Soixante et une plasties mitrales ont été réalisées et 114 RVM. La mortalité globale à 30 jours était de 9,1 % (n = 16). Dans le groupe IM (148 malades) il y a eu 61 réparations et 87 RVM. La mortalité précoce était de 8 % pour le RVM et 3,3 % pour la plastie. La durée moyenne de séjour était de 8 ± 8 jours en réanimation et 18 ± 10 jours en hospitalisation.  Conclusion Il existe certes une mortalité plus élevée dans cette population octogénaire, mais ce risque opératoire reste acceptable. L’âge ne doit pas être un obstacle à une réparation valvulaire si celle-ci est possible.     Early outcomes of mitral valve surgery in octogenarians   Objectives Technological progress and increase life expectancy allowed to cardiac surgery to be performed more frequently in elderly patients; mitral surgery in this group is associated with a high operative risk. The aim of the study was to evaluate early outcomes in mitral surgery in the octogenarians, and results in mitral repair and replacement.  Methods From January 2008 to September 2015, 1372 consecutive patients underwent mitral valve surgery in the university hospital of Nantes, 175 (13%) patients were octogenarians and included in a retrospective monocentric observational study.  Results A total of 175 patients, 91 females (52%), mean age was 81+2.3 years. Three per cent of patients were in the functional NYHA class I, 36% in class II, 40% in class III and 21% in class IV. One hundred fifty one patients had mitral regurgitation(MR) (86%), 21 mitral stenosis and 3 patients both. Eleven patients (6%) underwent Redo surgery and 22 patients unplanned surgery (13%). Aetiology of mitral disease was: degenerative in 143 patients (81.7%) (128 MR and 15 mitral stenosis), rheumatic in 10 patients (5.7%), endocarditis in 8 patients (4.6%), post-radiation in 1 patient and secondary regurgitation in 11 patients. Two patients with degenerative bio-prosthesis. Mean LVEF was 64+8.7%, 92 patients had isolated mitral surgery, concomitant CABG underwent in 40 patients (22.9%), aortic valve replacement in 38 (21.7%), AF ablation in 42 patients (24%), and tricuspid repair in 34 (19.4%). Mitral valve repair was performed in 61 patients and replacement in 114 patients. In-hospital mortality was 9.1% (n=16). In the group of patients with MR (148 patients), 61 patients received valve repair and 87 mitral replacement. Early mortality was 8% for mitral valve replacement, 3,3% (n=2) for mitral valve repair. Mean duration of ICU stay and hospital stay were respectively 8±8 days and 18±10 days.  Conclusion Mitral valve surgery results still acceptable despite higher mortality compared to younger patients. Feasibility of mitral repair remains a concern of each surgeon, age must not be an obstacle.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-19 – Fermeture de fuites paravalvulaires mitrales par voie transapicale : une voie alternative d’avenir

Pierre-Yves Litzler, Mathieu Godin, Fabrice Bauer, Eustaquio Onorato, Catherine Nafeh-Bizet, Arnaud Gay, Nathalie Rey, Hélène Eltchaninoff, Jean-Paul Bessou Service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, CHU Charles-Nicolle, Rouen     Objectif Le traitement des fuites paravalvulaires par voie percutanée trans-septale ou aortomitrale présente un taux d’échec important avec des procédures longues et délicates. Nous rapportons le premier cas en France d’une nouvelle méthode de fermeture de fuites paravalvulaires mitrales par voie transapicale.   Méthode Un homme de 43 ans multiopéré a présenté en septembre 2015 une dyspnée NYHA III avec anémie hémolytique sur désinsertion de prothèse mitrale. L’ETO a retrouvé la présence de deux fuites paravalvulaires mitrales entraînant une fuite de grade III. Ce patient présentait comme antécédents chirurgicaux : un remplacement valvulaire mitral par bioprothèse en 1994 pour maladie mitrale rhumatismale, un redux par valve mécanique en 2001 et en 2009, un double remplacement aortique et mitral par valve mécanique St-Jude pour désinsertion de prothèse mitrale. Compte tenu du risque opératoire, une fermeture transcathéter par voie transapicale a été envisagée.   Résultat Après reconstruction en MIP 3D sous logiciel OsiriX afin de déterminer les incidences, un abord transapical du ventricule gauche a été effectué. Un délivreur de 10 Fr fut introduit dans le ventricule gauche. Après franchissement des fuites paravalvulaires, un système Occlutech Paravalvular Leak Device (PLD) de 26 x 24,5 mm pour la première fuite et un système Occlutech PLD de 14 x 12,5 mm pour la seconde fuite ont été mis en place sous contrôle fluoroscopique au moyen d’un système multi-axes Artis Zeego (Siemens). Le temps de fluoroscopie a été de 9,4 minutes. La mise en place de ces deux systèmes d’occlusion a permis une disparition totale des fuites paravalvulaires avec le maintien d’un bon fonctionnement de la prothèse mécanique (gradient transvalvulaire: 2,7 mmHg). Les suites opératoires ont été simples, marquées par une extubation à H8, la survenue d’une pneumopathie bilatérale avec une sortie de l’hôpital à J10. Ce patient n’a pas présenté de récidive de fuites paravalvulaires.   Conclusion La mise en place de systèmes d’occlusion de fuites paravalvulaires par voie transapicale permet d’envisager une fermeture très rapide, facile et sûre de ces fuites avec un résultat très satisfaisant.     Closing mitral paravalvular leaks by transapical route- a major alternative way   Objectives The treatment of paravalvular leaks by trans-septal or aorto-mitral percutaneously presents a significant failure rate with long and delicate procedures. We report the first case in France of a new method of closing mitral paravalvular leaks using trans-apical implantation.   Methods A 43 year old man presented in September 2015 a NYHA III dyspnea with hemolytic anemia due to two mitral prosthesis dehiscence. The TEE found the presence of two mitral paravalvular leaks causing a grade III leakage. This patient as a past surgical history of mitral valve replacement by bioprosthesis in 1994 for rheumatic mitral disease, a redo procedure in 2001 with the implantation of a mechanical valve and a double aortic and mitral valve replacement with St Jude mechanical valve to a first dehiscence of mitral prosthesis in 2009. This patient as a past medical history of atrial fibrillation and hepatitis B with delta co-infection. Due to the operative risk, a trans catheter closure trans-apical was considered.   Results After MIP 3D reconstruction using OsiriX software to determine the incidences, a left ventricle trans-apical approach was made. Following the completion of two concentric pursestrings, a delivery system of 10 Fr was introduced into the left ventricle. After crossing paravalvular leaks by means of a .014 and .035 guide wire, a system Occlutech Paravalvular Leak Device (PLD) of 26x24.5 mm for the first dehiscence, and a PLD Occlutech system 14x12.5 mm for the second leakage have been delivered under fluoroscopic control using a multi-axis Artis Zeego system (Siemens). The fluoroscopy duration was 9.4 minutes. The implantation of these two systems of occlusion allowed a total disappearance of paravalvular leaks with maintaining a proper functioning of the mechanical prosthesis (trans-valvular gradient 2.7 mmHg. The postoperative course was uneventful, marked by extubation at H8, the occurrence of bilateral pneumonia with hospital discharge at D10. This patient has shown no recurrence of paravalvular leaks.   Conclusion The implementation of paravalvular leak occluder device by trans-apical route allows a quick, easy and safe closure of paravalvular leaks with a very satisfactory result.  
juin 10, 2016