Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 21 Abstracts 2017

P-06 – Intervention de Warden ou correction par un ou deux patchs dans les retours veineux pulmonaires anormaux partiels

Nathaly Gavira, Olivier Baron Service de chirurgie cardiaque infantile, CHU de Nantes   Objectif : La correction des retours veineux pulmonaires anormaux partiels peut s’effectuer avec différentes techniques pour éviter les complications telles que les troubles du rythme ou l’obstruction de la veine cave supérieure (VCS). Nous comparons l’incidence des complications survenues dans deux groupes : un groupe ayant bénéficié d’une réparation selon Warden et un deuxième avec une réparation par patch (unique ou double). Méthode : Entre 1997 et 2016, les données de 93 patients avec des RVPAP furent recueillies dans cette étude rétrospective (âge médian : 19 ans). 62 patients (66,7 %) bénéficiaient d’une intervention de Warden et 31 patients (33,3 %) d’une réparation par patch. Tous les patients ont eu une surveillance par Holter d’au moins 24 h après l’intervention. Le suivi à long terme incluait un examen clinique, un électrocardiogramme et une échographie transthoracique. Des courbes de survie par Kaplan-Meier ont été utilisées pour l’analyse des résultats statistiques. Résultat : La durée moyenne de suivi était de 4,5 ans. La survie à 16 ans était de 96 %. Il n’y a pas eu de mortalité précoce et les 2 décès dans le groupe Warden n’étaient pas en lien avec l’état cardiaque des patients. Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes pour les différents critères : mortalité (2 vs 0) (p = 0,29), trouble du rythme permanent (5 vs 0) (p = 0,10), trouble du rythme temporaire (11 vs 3) (p = 0,28), implantation de pace-maker (2 vs 0) (p = 0,30), obstruction de la VCS (2 vs 0) (p = 0,62). Un test de Wilcoxon-Mann-Whitney avec correction de continuité était utilisé pour comparer la durée des troubles du rythme temporaire. La durée médiane était de 2 jours (1-150 jours) sans différence significative entre les deux groupes (p = 0,57). Aucune sténose des veines pulmonaires n’a été observée. Conclusion : Aucune différence significative n’a pu être mise en évidence entre l’intervention de Warden et la réparation par patch unique ou double dans la réparation des RVPAP. Les deux techniques peuvent être utilisées en fonction de l’expérience chirurgicale.     Warden’s procedure versus single or two-patch repair in partial anomalous pulmonary venous connection   Objectives: Different techniques to avoid complications such as arrhytmias or superior vena cava (SVC) obstruction. We compare incidence of this complication between two groups: Warden’s procedure group and patch repair group (single or double patch repair). Methods: From 1997 to 2016, 93 patients with PAPVC were identified in this retrospective study (mean age: 19 years). The Warden’s procedure was used in 62 patients (66.7%) and the patch repair was used in 31 patients (33.3%). All patients had Holter monitoring for at least 24hours after surgery. Long term follow-up included clinical assessment, electrocardiography and transthoracic echocardiography. Kaplan-Meier survival analysis was used. Results: The length of follow-up was 4.5 years. Survival at 16 years was 96%. There was no early mortality and the two deaths in the Warden’s group were unrelated with underlying cardiac condition. There was no significant difference between the two groups for all criteria: mortality (2 vs 0) (pval=0.29), permanent arrhythmia (5 vs 0) (pval=0.10), temporary arrhythmia (11 vs 3) (pval=0.28), pace-maker implantation (2 vs 0) (pval=0.30), SVC obstruction (2 vs 0) (pval=0.62). A Wilcoxon-Mann-Whitney test with continuity correction was used to compare the length of temporal arrhythmia. Median length was of 2 days (1-150 days) with no significant difference between the two groups (p-val=0.57). No pulmonary vein stenosis was observed in this study. Conclusion: There is no significative difference between the Warden’s procedure and the single or double patch repair in PAPVC repair. Both techniques can be used depending on surgical experience.   Séance : Communications libres congénital - vendredi 9 juin - 08:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-40 – Impact de la transfusion et de l’anémie périopératoire sur la survie à long terme après pontages coronariens à cœur battant

Marie-Catherine Morgant, Ismail Bouhout, Raymond Cartier Service de chirurgie cardiaque, Institut de cardiologie de Montréal, Québec, Canada   Objectif : La transfusion de produits sanguins après pontages coronariens est associée à une diminution de la survie à long terme. Cependant, l’impact de la transfusion dans la chirurgie coronarienne à cœur battant est moins connu. Notre objectif était d’évaluer l’impact de l’anémie et des transfusions sur la survie à long terme des patients opérés de pontages coronariens à cœur battant. Méthode : Entre 1996 et 2007, 1400 patients ont été opéré de pontages coronariens à cœur battant par un même centre. Ces patients ont été suivi prospectivement. L’influence sur la survie à long terme de la transfusion de culot de globules rouges (CGR) et des autres produits sanguins ainsi que du taux d’hémoglobine (Hb) a été analysée. Résultat : Parmi nos patients, 466 ont été transfusés (33 %). Le suivi moyen était de 63 mois. Le taux de survie globale était de 72,2 %. La survie à long terme était significativement diminuée dans le groupe des patients transfusés (55,4 % vs 79,2 %, p < 0,001). Les patients transfusés étaient significativement plus âgés (69 ans vs 62 ans), plus souvent des femmes et présentaient plus de comorbidités (infarctus du myocarde, maladie vasculaire, insuffisance cardiaque ou rénale). Après correction des facteurs confondants, la transfusion de CGR restait un facteur de risque indépendant de mortalité à long terme (HR = 1,62 [1,22-2,16]). D’autres facteurs de risque ont été identifiés tels que la revascularisation incomplète (HR = 1,96 [1,30-2,97]), la maladie vasculaire périphérique (HR = 1,87 [1,40-2,51]) et une fraction d’éjection du ventricule gauche inferieure à 40 % (HR = 1,90 [1,38-2,61]). L’anémie postopératoire présentait un impact négatif sur la survie (p < 0,001), surtout Hb ≤ 100 g/L (p = 0,02) contrairement à la transfusion de produits sanguins autres et à l’anémie préopératoire. Parmi les patients transfusés, les décès étaient majoritairement d’origine non cardiovasculaire. Conclusion : La transfusion de CGR dans la chirurgie coronarienne à cœur battant est associée à une diminution significative de la survie à long terme. Le taux d’hémoglobine préopératoire ainsi que la transfusion de produits sanguins autres que les CGR n’ont pas démontré d’impact négatif sur la survie à distance.     Influence of perioperative anemia and transfusion on long-term survival after off pump coronary artery bypass surgery   Objectives: Blood product transfusions during and after coronary artery bypass surgery (CABG) have been shown to decrease long-term survival, however their specific influence after off pump coronary artery bypass surgery (OPCAB) is less known. The aim of this study was to evaluate the impact of anemia and blood product transfusions on long-term survival in patients who underwent OPCAB. Methods: From 1996 to 2007, 1400 patients underwent OPCAB surgery by a single surgeon representing 98% of time frame case load. They were prospectively followed. Influence of red pack cell (RPC) and non-RPC product transfusion on long-term survival was studied as well pre and postoperative hemoglobin (Hb) count. Cox regression analysis was used for evaluation of risk factors. Results: Transfusion occurred in 466 patients (33% of the group). The mean follow-up was 6333 months. The rate of overall survival was 72.2%. Long-term survival was significantly decreased in transfused patients group compared to no-transfused patients group (55.4% vs 79.2%, p<0.001). Transfused patients were older (69 years vs 62 years), more frequently female and have a history of cardiac failure, chronic renal failure, peripheral vascular disease, cerebrovascular disease and recent myocardial infarction. After correction for risk factors, RBC transfusion remained an independent risk factor of long-term mortality (HR=1.62(1.22-2.16), p<0.001)). Others independent risk factors were identified such incomplete revascularisation (HR=1.96(1.30-2.97)), peripheral vascular disease (HR=1.87(1.40-2.51)) and a decrease left ventricular ejection fraction ( < 40%) (HR=1.90(1.38-2.61)). Non-RBC product did not worsen the outcome (p=0.37) as well as preoperative Hb. Postoperative anemia had a negative impact on survival (p<0.001). Postoperative Hb ≤100 gr/L was particularly deleterious (p=0.02). Among transfused patients, main cause of long-term death was non-cardiogenic. Conclusion: Transfusion of RBC packs after OPCAB surgery as well as postoperative Hb 100gr/L are associated had a negative impact on long-term survival. Preoperative Hb count as well as addition of non-RPC product did not influence survival.   Séance : Posters cardiaque 1 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-36 – Impact du mismatch patient-prothèse après remplacement valvulaire aortique mécanique sur la survie à moyen terme du jeune adulte

Marie-Catherine Morgant, Ismail Bouhout, Gilles Amr, Raymond Cartier, Michel Carrier, Philippe Demers, Michel Pellerin, Denis Bouchard, Nancy Poirier, Louis Perrault, Ismail El-Hamamsy Service de chirurgie cardiaque, Institut de cardiologie de Montréal, Québec, Canada   Objectif : La survie à long terme après remplacement valvulaire aortique (RVA) mécanique chez l’adulte de moins de 65 ans est plus faible que celle de la population générale correspondante. L’influence du mismatch patient-prothèse (MPP) sur la survie reste encore incertaine. Le but de cette étude était d’évaluer l’impact du MPP après RVA mécanique sur la survie à long terme de l’adulte de moins de 65 ans. Méthode : Étude rétrospective, monocentrique, de 498 patients de moins de 65 ans (âge moyen de 53 ± 9 ans) opérés entre 1997 et 2007 d’un RVA mécanique isolé et électif. L’aire orificielle efficace indexée (AOEi) était calculée avec les données échocardiographiques. Un MPP sévère était défini par une AOEi inférieure à 0,6 cm2/m2 et un MPP modéré par une AOEi entre 0,6 et 0,85 cm2/m2. Le suivi moyen était de 9,6 ± 4,7 ans. Résultat : Lors du suivi échocardiographique, 39 patients (8 %) présentaient un MPP sévère et 203 un MPP modéré (41 %). L’AOEi moyen était respectivement de 1,08 ± 0,22 cm2/m2, 0,74 ± 0,06 cm2/m2 et 0,54 ± 0,05 cm2/m2 dans les groupes sans MPP, avec MPP modéré et avec MPP sévère (p < 0,001). La fonction ventriculaire gauche était comparable entre les groupes. La médiane de la taille de prothèse était respectivement de 23, 23 et 21 mm chez les patients sans mismatch, avec MPP modéré et sévère (p = 0,04). Le taux de survie à 1, 5 et 10 ans était de 100 %, 91,7 %, 82 % dans le groupe MPP sévère ; 96,4 %, 93,1 % et 84,5 % dans celui avec MPP modéré et 97,5 %, 94,4 % et 90,8 % dans celui sans mismatch (p = 0,08). Le nombre de décès d’origine cardiovasculaire était significativement plus faible dans le groupe sans mismatch que dans celui avec MPP modéré ou sévère (p = 0,005). Conclusion : La présence d’un MPP après RVA mécanique isolé chez le patient de moins de 65 ans est associée à une diminution de la survie globale à 5 et 10 ans, avec un taux significativement plus élevé de décès d’origine cardiovasculaire. L’absence de mismatch après RVA mécanique pourrait améliorer significativement le pronostic à long terme.     Impact of patient-prosthesis mismatch after mechanical aortic valve replacement on midterm survival in young adults   Objectives: Long-term survival following mechanical aortic valve replacement (AVR) in young and middle-aged adults (< 65 years) is lower than the matched general population. The role of patient-prosthesis mismatch (PPM) after mechanical AVR remains uncertain. The aim of this study was to evaluate the impact of PPM on long-term survival after mechanical AVR in young and middle-aged adults. Methods: From 1997 to 2007, 498 consecutive young and middle-aged adults (< 65 years; mean age 53±9 years) underwent elective isolated mechanical AVR at a single center. This is a retrospective analysis of prospectively collected data. Echocardiographic examinations were used to calculate the indexed effective orifice area (iEOA). Severe PPM was defined as an iEOA Results: At discharge and subsequent follow-up echocardiography, 39 patients (8%) had severe PPM and 203 patients (41%) had moderate PPM. The mean iEOA was respectively 1.08±0.22 cm2/m2, 0.74±0.06 cm2/m2 and 0.54±0.05 cm2/m2 in patients without PPM, with moderate PPM and with severe PPM (p<0.001). There was no age difference between the 3 groups. There was no difference in left ventricular function between the 3 groups. The median prosthesis size was 23 mm, 23 mm and 21 mm in patients without PPM, with moderate PPM and with severe PPM (p=0.04). The 1- , 5- and 10-year survival rates were 100%, 91.7% and 82% for patients with severe PPM; 96.4%, 93.1% and 84.5% for patients with moderate PPM and 97.5%, 94.4% and 90.8% for patients without PPM (p=0.08) In addition, freedom from cardiac related deaths was significantly higher in patients with no PPM compared to those with moderate or severe PPM (p=0.005). Conclusion: Patient-prosthesis mismatch after isolated elective mechanical AVR in young and middle-aged adults is associated with a significant decrease in survival at 5 and 10 years, which is in part driven by a higher rate of cardiac-related deaths. Moderate and severe PPM are equally associated to worse outcomes. Avoidance of PPM in young and middle-aged adults with mechanical AVR may have significant implications on long-term prognosis.   Séance : Posters cardiaque 1 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-24 – Incidence des complications infectieuses après implantation de la pompe axiale Jarvik 2000®

Maïra Gaillard, Ramzi Ramadan, Alexandre Azmoun, Yannick Lepers, Rémi Nottin, Philippe Deleuze, Julien Guihaire Service de chirurgie cardiaque adulte, hôpital Marie-Lannelongue, Le Plessis-Robinson ; université Paris-Sud   Objectif : L’infection de machine est une complication majeure des assistances monoventriculaires gauches (LVAD). Le Jarvik 2000® est caractérisé par un câble d’alimentation tunnelisé jusqu’en rétro-auriculaire. Ce système unique serait associé à une moindre incidence des complications infectieuses comparé aux autres LVAD avec drive-line abdominale. Nous rapportons l’incidence et la prise en charge de ces complications chez les patients sous Jarvik 2000®. Méthode : 21 Jarvik 2000® ont été implantés entre 2008 et 2016 (âge moyen de 59,8 ans). Il s’agissait d’une thérapie en destination pour 13 patients (62 %) et d’un pont à la transplantation pour 8 patients (38 %). Toutes les implantations ont été réalisées par sternotomie, sauf 3 cas. Le câble interne d’alimentation était relié au piédestal rétro-auriculaire. Les infections de matériel concernaient les infections superficielles (désinsertion du piédestal, abcès sous-cutané) et les infections profondes, ces dernières étant confirmées par l’hypermétabolisme de la pompe sur le PET-scanner combiné à la positivité des hémocultures. La méthode de Kaplan-Meier était utilisée pour l’analyse de la survie. Résultat : La survie globale était de 68,4 % et 40,9 % à 1 mois et 2 ans respectivement. Parmi les survivants à un mois post-implantation (n = 12), 4 patients (33 %) ont présenté une infection de machine après un délai médian de 6,4 mois [3,2-18,0]. Le taux de survie sans infection était de 76 % et 63,5 % à 6 et 12 mois. Tous les patients infectés étaient diabétiques. L’infection du câble s’est compliquée d’une infection de la pompe après quelques semaines dans tous les cas malgré une antibiothérapie adaptée. Parmi ces patients, 1 est décédé 4 jours après la reprise chirurgicale (débridement médiastinal et épiploplastie), 1 a pu être transplanté en super-urgence de niveau 2 et 2 sont sous antibiothérapie au long cours. Conclusion : L’implantation d’un Jarvik 2000® ne prévenait pas du risque d’infection de machine dans notre expérience. Toutes les infections de pompe débutaient par une infection superficielle du câble. L’incidence à moyen terme de cette complication était comparable à celle observée avec les autres LVAD.     Incidence, consequences and management of device-related infections with the Jarvik 2000® axial flow pump   Objectives: Device-related infections remain a major concern in patients supported with left ventricular assist device (LVAD) resulting in significant morbidity and mortality. The Jarvik 2000® is a small rotary pump characterized by a unique retro-auricular power supply that has been suggested to be associated with a lower rate of device-related infection compared to other axial flow LVAD. We sought to investigate the incidence and the management of this complication in patients supported with the Jarvik 2000®. Methods: 21 consecutive patients with a mean age of 59.8±2.3 years were supported with the Jarvik 2000® from 2008 to 2016. This LVAD was implanted as a destination therapy in 13 patients (62%) and as a bridge to transplantation in 8 cases (38%). All procedures were performed through median sternotomy excepting 3 cases (left thoracotomy). The internal power cable was connected to a retro-auricular pedestal which was implanted on the skull. Device-related infections included superficial and deep infections as follows: pedestal disinsertion, internal cable infection and pump infection. Deep infections were confirmed by a highly positive PET scanner combined with positive blood cultures. Patients’ characteristics were retrospectively collected and a Kaplan-Meier approach was used to analyze the overall survival and the freedom from device-related infection. Results: The overall survival was 68.4% and 40.9% at 1 month and 2 years respectively. Among 1-month survivors (n=12), 4 patients (33%) presented with a device-related infection. The median delay for this complication was 6.4 months [3.2-18.0]. Freedom from device-infection was 76% and 63.5% at 6 months and 1 year respectively. Diabetes mellitus was observed in all of these patients. Infection of the internal cable resulted in pump infection in all cases after a few weeks despite targeted antibiotics. Among patients with deep pump infection, 1 died 4 days after surgical debridement combined with epiploplasty, 1 was successfully transplanted and 2 are on-going. Conclusion: Patients with the Jarvik 2000® mechanical circulatory support are not prevented from device-related infection. The mid-term rate of device-related infection was comparable to other LVAD. All infections of the internal power cable resulted in deep pump infection despite surgical debridement and optimal antibiotics.   Séance : Communications libres cardiaque - Assist./Greffe - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-18 – Transplantation cardiaque à haut risque immunologique : les rejets humoraux sont fréquents et précoces mais n’impactent pas le pronostic

Guillaume Coutance, Shaida Varnous, Lucas Van Aelst, Guillaume Lebreton, Salima Ouldamar, Nicolas Bréchot, Philippe Rouvier, Samir Saheb, Chantal Gautreau, Norah Aït Hamou, Mélanie Houot, Alain Combes, Julien Amour, Pascal Leprince Service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique, Institut de cardiologie, AP-HP, hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Paris ; université Paris-VI   Objectif : L’épidémiologie et le pronostic du rejet humoral (RH) chez les patients greffés avec des anticorps dirigés contre le greffon restent mal décrits. Méthode : Nous avons mené une étude prospective, monocentrique, observationnelle incluant tous les patients ayant bénéficié d’une première transplantation cardiaque isolée du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2015 avec des anticorps dirigés contre le greffon identifiés en technique Luminex (MFI > 1000). Ces patients ont reçu 5 échanges plasmatiques et une cure d’immunoglobulines en péri-greffe en plus du traitement d’induction. Nos objectifs étaient de décrire l’épidémiologie du RH dans cette population à haut risque immunologique et d’analyser leur pronostic (survie, fonction du greffon, coronaropathie). Résultat : Nous avons inclus 194 patients. Parmi eux, 52 ont fait au moins un épisode de RH (26,8 %). La médiane de survenue du RH était de 24 jours après transplantation (IQR = 15-160 j). La survie des patients ayant fait au moins un épisode de RH était comparable à celle des patients sans RH (survie à 1 an : respectivement 82 et 83 %, log rank test : 0,69). La fraction d’éjection du ventricule gauche et l’incidence de la coronaropathie du greffon étaient comparables entre les deux groupes en fin de suivi. Cependant, trois patients présentant des RH récidivants ont développé une dysfonction ventriculaire gauche (FEVG < 45 %) et deux autres une coronaropathie du greffon rapidement évolutive. Conclusion : Les rejets humoraux sont fréquents et précoces chez les patients transplantés avec des anticorps dirigés contre le greffon mais n’impactent pas le pronostic à moyen terme. Cependant, les RH récidivants pourraient être associés à un moins bon pronostic.     Heart transplantation with preformed donor specific antibodies: antibody-mediated rejections are frequent and early but do not impact mid-term prognosis   Objectives: Little is known about antibody-mediated rejection (AMR) due to pre-formed donor specific antibodies (pfDSA) after heart transplantation. Methods: We performed a prospective, single center, observational study, including all consecutive heart transplant recipients between January, 1st 2009 and December, 31th 2015 with pfDSA identified by Luminex single antigen (LSA) assay at mean fluorescence intensity (MFI) >1000. A prospective immunosuppressive protocol was applied to these patients including induction therapy, plasmapheresis and intravenous immunoglobulins. Our objectives were to describe clinical characteristics of AMR in patients with pfDSA and to analyze the impact of AMR on mortality, allograft function and cardiac allograft vasculopathy (CAV). Results: We included 194 heart transplant recipients with pfDSA. Among them, 52 patients were diagnosed with at least one episode of AMR (26.8%). First episode of AMR occurred early after transplantation (median =4 days, IQR = 15-160 days). Survival of patients with and without AMR was similar (1 year survival after transplantation: respectively 82 and 83%, log rank test: p=0.69). Recurrences of AMR were common (42% of patients). Graft function evaluated on left ventricular (LV) ejection fraction and cardiac allograft vasculopathy grade were similar between groups. However, three “recurrent AMR” patients had persistent LV dysfunction and 2 experienced rapidly progressive CAV. Conclusion: Antibody mediated rejection after heart transplantation with pfDSA was early, frequent and did not impact mid-term prognosis. However, recurrent forms of AMR might be associated with worse outcomes.   Séance : Communications libres cardiaque - Assist./Greffe - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Vol. 20 JA2016 - cardiac

C-12 – Redo operations for aneurysm of ascending aorta after previous aortic valve replacement: a purpose of 17 cases

Hakim Himeur, Mourad Aouiche, Rym Bourezak, Abderazak Moussaoui, Rachid Ait Mohand, Chafik Bendamerdji, Salah Eddine Bourezak Institution : Service de chirurgie cardiovasculaire, EHS Mohamed-Abderrahmani, Bir Mourad Rais, Alger, Algérie Objectives : Five to fifteen percent of patient undergoing aortic valve replacement (AVR) will have an ascending aortic aneurysm requiring a concomitant surgical procedure. The aim of this study was to evaluate the early and late results for complex surgical procedure of the proximal aorta after previous aortic valve replacement (AVR). Methods : Between May 2004 to August 2016; 17 patients underwent ascending aortic replacement secondary to aortic valve surgery and mostly for aortic valve replacement (AVR). (12) Males and five (05) Females, mean age 42 years. Mono leaflet prosthesis (03), Starr (03), Double leaflet (06), Bioprosthesis (01), congenital aortic valve stenosis, wrapping of annulo-aortic ectasia (01). The mean time between the first procedure and redo surgery is 20 years. Results : The 30 days mortality rate is (2/17); emergency repair is associated with higher early mortality. The global survival with the Kaplan-meier method is 93% at 05 years. Conclusion : Redo surgery for aneurysm of ascending aorta is a major surgical challenge with high postoperative mortality. Patients are at risk for later dissection or rupture of the aortic wall. Elective re-operation for ascending aorta can be accomplished with acceptable mortality.
novembre 29, 2016
Chirurgie thoracique · Vol. 20 Abstract 2016

T-26 – Traitement multimodal du mésothéliome pleural malin incluant la pleuropneumonectomie élargie : expérience de 11 ans d’un centre de référence

Lucile Gust, Kristiaan Nackaerts, Stéphanie Peeters, Johnny Moons, Yolande Lievens, Mélanie Dekeyser, Christophe Dooms, Johan Vansteenkiste, Paul de Leyn, Philippe Nafteux Service de chirurgie thoracique, service de radiothérapie, service de pneumologie-oncologie, Katholieke Universiteit, Louvain, Belgique  Objectif Le traitement multi-modal (TMM) des patients atteints de mésothéliome pleural malin (MPM) reste sujet à controverse.  Méthode Depuis 2003, le TMM associait chimiothérapie d’induction (cisplatine, pemetrexed), pleuro-pneumonectomie élargie (PPE) et radiothérapie. Les candidats étaient sélectionnés lors des réunions de concertation pluridisciplinaire hebdomadaires (âge ≤ 70 ans, OMS ≤ 1, pneumonectomie cliniquement possible, stade ≤ cT2N2M0). En cas de non-progression après chimiothérapie, une PPE était réalisée, puis une radiothérapie. La survie était calculée dès la confirmation histologique de mésothéliome et analysée par la méthode de Kaplan-Meyer.  Résultat De mars 2003 à décembre 2014, 97 MPM sur 197 patients ont été inclus. Il s’agissait de 79 MPM épithélioïdes et 18 non-épithélioïdes ou d’histologie mixte. Les stades TNM étaient 9 cIA, 8 cIB, 57 cII et 23 cIII. Après chimiothérapie, 13 patients avaient progressé, 5 étaient non résécables et 3 ont refusé la chirurgie. Finalement, 76 patients ont été opérés : 56 par une PPE, 20 patients d’une thoracotomie (envahissement de la paroi thoracique). La mortalité postopératoire était de 3,6 % (2/56). Deux patients n’ont pas fini la radiothérapie (métastases osseuses, pneumonie). Cinquante-deux patients ont reçu le TMM, dont 5 sans radiothérapie. La médiane de survie globale (n = 97) et celle des patients ayant reçu la totalité du TMM (n = 52) étaient de 22,4 et 33,1 mois. La survie globale à 5 ans en intention de traiter, la survie globale à 5 ans et la survie sans récidive des patients avec TMM complet, étaient de 12,8 %, 22,1 % et 15,3 %. La médiane de survie des MPM épithélioïdes était supérieure à celle des non-épithélioïdes (21,5 versus 13,5 mois, p = 0,0037). La survie sans récidive était significativement plus basse pour les MPM non-épithélioïdes (p = 0,001), les patients pN1 (p = 0,038) et pN2 (p = 0,036).  Conclusion La PPE pour MPM peut être réalisée dans de bonnes conditions avec une mortalité opératoire acceptable. Une sélection adéquate des malades est capitale, car seule la moitié accédera à la chirurgie. Les récidives sont principalement observées pour les MPM non-épithélioïdes et les atteintes ganglionnaires.     Combined modality treatment using extrapleural pneumonectomy for malignant pleural mesothelioma- a single centre 11 years’ experience   Objectives Combined modality treatment (CMT) for patients with malignant pleural mesothelioma (MPM) remains a matter of debate. We report our institution experience.  Methods Our CMT protocol started in 2003, and consisted of induction chemotherapy (cisplatin, pemetrexed), extrapleural pneumonectomy (EPP) and thoracic radiotherapy (RT). Candidates (inclusion criteria: age ≤70 years, WHO ≤1, medically fit for pneumonectomy, MPM staging cT2N2M0 or less) were discussed at the weekly multidisciplinary round. If non-progressive, EPP was performed followed by hemithoracic RT. Survival was calculated from diagnostic of mesothelioma and analysed by Kaplan-Meier.  Results From March 2003 till December 2014, 97 patients out of 197 MPM started CMT. Histologic subtypes were epithelial (n=79) and non-epithelial or mixed (n=18). Clinical TNM staging was IA in 9, IB in 8, II in 57 and III in 23 patients. After chemotherapy, 13 patients were evaluated as “progressive”, 5 patients were deemed irresectable and 3 refused surgery. A total of 76 patients underwent surgery: 56 EPP and 20 exploratory thoracotomy (irresectability due to chest wall invasion). Postoperative mortality was 3.6% (2/56). Two patients did not complete radiotherapy (bone metastases development and intercurrent pneumonia/respiratory failure). Finally, 52 patients completed CMT, five of them without RT. Intent-to-treat median survival (n=97) and median survival of those who completed CMT (n=52) were 22.4 months and 33.1 months respectively. Intent-to-treat overall 5-year survival, overall and 5-year free of disease survival in patients who fully completed CMT were 12.8%, 22.1% and 15.3% respectively. Median disease-free survival of epithelial MPM patients was better than for non-epithelial MPM patients (21.5 versus 13.5 months, p=0.0037). There was a significantly lower disease free survival in non-epithelial MPM patients (p=0.001), in pN1 patients and (p=0.038) and pN2 (p=0.036).  Conclusion This study demonstrated that CMT with EPP for MPM patients is feasible and safe, with an acceptable surgical mortality rate. Careful patient selection is of highest importance, given that only half of all patients will finish CMT. Recurrence of MPM is mostly observed in patients with non-epithelial MPM subtype and with pN2 disease.
juin 10, 2016