Vol. 20 JA2016 - cardiaque

C-12 – Chirurgie des anévrysmes de l’aorte ascendante en seconde procédure après remplacement valvulaire aortique : à propos de 17 patients

Hakim Himeur, Mourad Aouiche, Rym Bourezak, Abderazak Moussaoui, Rachid Ait Mohand, Chafik Bendamerdji, Salah Eddine Bourezak Institution : Service de chirurgie cardiovasculaire, EHS Mohamed-Abderrahmani, Bir Mourad Rais, Alger, Algérie Objectif : 5 à 10 % des patients porteurs d’une prothèse valvulaire aortique nécessitent une cure d’un anévrysme de l’aorte ascendante. Le but de cette étude est d’évaluer les risques opératoires précoces et à long terme de ces montages chirurgicaux complexes réalisés en seconde procédure à distance d’un remplacement valvulaire aortique. Méthode : De mai 2004 à août 2016, 17 patients ont bénéficié d’une réintervention pour anévrysme de l’aorte ascendante en seconde procédure à distance le plus souvent d’un remplacement valvulaire aortique. Il s’agit de douze (12) hommes et cinq (5) femmes ; l’âge moyen est de 45 ans. La pathologie se répartit comme suit : anévrysmes sur prothèse monodisque (3), STARR (3), double ailette (6), bioprothèse (1), maladie congénitale de l’orifice aortique (3) et un enveloppement sur maladie annuloectasiante. L’intervalle temps entre la première CEC et la chirurgie de l’anévrysme est en moyenne de 20 ans. Résultat : La mortalité hospitalière est de 2/17 et augmente lors de l’urgence. Le taux de survie selon la méthode de Kaplan-Meier est de 93 % à 5 ans. Conclusion : Ce sont une pathologie et une réintervention complexes à risque de mortalité élevée mais permettant d’éviter le décès par dissection ou rupture aortique (mort subite). La mortalité est acceptable en chirurgie élective car l’espérance de vie est allongée.
novembre 29, 2016
Vol. 20 JA2016 - cardiaque

C-16 – Résultats à long terme de la chirurgie cardiaque combinée aux pontages aorto-bifémoraux à partir de l’aorte ascendante

Côme Bosse, Ramzi Ramadan, Rémi Nottin, Dominique Fabre, Olaf Mercier, Philippe Deleuze, Julien Guihaire Institution : Service de chirurgie cardiaque adultes, centre chirurgical Marie-Lannelongue, Le Plessis-Robinson Objectif : Un sous-ensemble des patients adressés pour revascularisation coronaire (CABG) ou chirurgie valvulaire présente une ischémie sévère des membres inférieurs liée à des lésions occlusives aorto-iliaques. L’aorte ascendante est connue pour être un bon site donneur pour les pontages vasculaires. Nous avons cherché à étudier les résultats postopératoires et la perméabilité à long terme des aortes ventrales prothétiques combinées à une chirurgie cardiaque synchrone. Méthode : Sept patients avec un âge moyen de 64 ans (47-75) ont bénéficié d’une chirurgie combinant aorte ventrale et pontages coronariens (n = 6) ou remplacement valvulaire aortique (n = 1) par sternotomie médiane entre 2010 et 2016. Après sevrage de la circulation extracorporelle, un tube prothétique (Dacron ou PTFE, diamètres de 8 à 16 mm) était anastomosé entre l’aorte ascendante et les deux artères fémorales communes, soit par une bifurcation en Y, soit par anastomose fémorale droite et pontage croisé fémoro-fémoral. La perméabilité à long terme était analysée par examen clinique et angioscanner. Résultat : Cinq (71 %) patients étaient stade 2B selon Leriche et avaient une fraction d’éjection du ventricule gauche de 54 % en préopératoire. Cinq patients ont bénéficié de l’approche en Y bifurqué et 2 patients ont eu un pontage aorto-fémoral droit avec pontage fémoral croisé. Aucune complication majeure ou décès ne sont survenus en postopératoire. La durée moyenne de séjour était de 12 jours (4-19). La durée moyenne de suivi était de 23 mois (1-66). À cinq ans, toutes les prothèses étaient perméables sauf une branche gauche distale. Conclusion : Chez les patients présentant une pathologie cardiaque associée à des lésions occlusives aorto-iliaques, un pontage entre l’aorte ascendante et les deux artères fémorales (aorte ventrale) combiné à une chirurgie cardiaque est une stratégie simple et efficace avec des résultats favorables.
novembre 29, 2016
Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 20 Abstract 2016

P-03 – La voie gauche après un switch artériel : intérêt de la conservation de la géométrie du néoculot aortique

Célia Gran, Virginie Fouilloux, Caroline Ovaert, Fedoua El Louali, Julie Berbis, Caroline Chenu, Philippe Aldebert, Dominique Metras, Loïc Mace, Bernard Kreitmann Service médico-chirurgical de cardiologie pédiatrique et congénitale, hôpital de la Timone-enfants, AP-HM, Marseille  Objectif Le but de cette étude est d’examiner l’évolution à long terme de la voie de sortie du ventricule gauche chez les patients opérés d’un switch artériel.  Méthode Nous avons analysé rétrospectivement 271 patients ayant bénéficié d’un switch artériel dans notre service entre janvier 1985 et décembre 2008. Les données anatomiques et la technique chirurgicale utilisée ont été recueillies. Le but, lors du switch artériel, était de préserver la jonction sino-tubulaire et de réaliser une anastomose directe des coronaires en bouton dès que cela était possible afin de conserver la géométrie du néoculot aortique. Les données échographiques, de scanner et/ou IRM ont été analysées.  Résultat L’âge médian lors du switch artériel était de 10 jours (1-497). 75,6 % (n = 205) étaient de sexe masculin. La durée moyenne de suivi était de 12,12 ± 6,62 ans (maximum 29,82 ans). Une réimplantation directe sans trap-door pour les 2 coronaires a été réalisée dans 60 % des cas. Deux décès de causes cardiaques sont survenus (0,7 %). Le Z-score moyen mesuré au niveau du sinus de Valsalva était de + 3,72 DS (diamètre moyen de 42,4 mm chez les adultes). Une dilatation du néoculot aortique (Z-score > +3DS ou diamètre maximum du segment 0 > 40 mm) a été retrouvée chez 57 patients (22,7 %). La durée de suivi et le sexe masculin étaient significativement associés à la survenue d’une dilatation aortique. Une insuffisance aortique modérée était retrouvée chez seulement 5 patients et aucun n’avait de régurgitation sévère. Aucun facteur de risque significatif n’a pu être identifié. Il n’y a pas eu d’événement aortique ou coronaire aigu et seul 1 patient a nécessité une réintervention sur la voie gauche (sténose sous-valvulaire aortique).  Conclusion Par comparaison aux données de la littérature, nos résultats montrent une très faible incidence d’insuffisance aortique ou de dilatation du néoculot aortique significatives, sans nécessité de réintervention. Conserver au maximum la géométrie du néoculot aortique lors de la réimplantation coronaire est probablement une des façons de diminuer leur incidence et est possible sans augmenter le risque coronaire.     The left ventricular outflow tract after arterial switch operation- the benefit of geometry preservation   Objectives The aim of this report is to examine the long-term outcome of the LVOT after ASO.  Methods We retrospectively studied 271 patients who underwent ASO between January 1985 and December 2008 in our institution. Anatomic data and surgical procedure details were collected. The aim of the surgery was to preserve the neo-aorta sino-tubular junction and to use direct coronary reimplantation, whenever possible. The geometry of the neo-aortic root was as a result, mostly preserved. Echocardiographic data, and MRI or CT-scan follow-up data were collected and analyzed.  Results Median age at time of ASO was 10 days (1-497). 75.6% (n=205) were male. Follow up reached 12.12±6.62 years (maximum 29.82 years). Direct reimplantation without any trap door technique was done in 60% of the cases. Two deaths from cardiac causes (0.7%) were encountered. Mean Valsalva sinus diameter Z-score was +3.72 (42.4 mm for adults). An aortic root Z-score >3 or diameter >40 mm (in adults) was found in 57 patients (22.7%). Length of follow-up and male gender were significantly associated with aortic dilatation. Moderate aortic insufficiency was seen in only 5 patients and none had severe regurgitation. No significant risk factor for aortic insufficiency could be identified. There were no aortic or coronary events and only one patient required an elective LVOT surgery (subvalvar stenosis).  Conclusion Our results, when compared to other literature data, show a very low incidence of significant aortic regurgitation or dilatation of the neo-aortic root, with no re-intervention. Our effort to conserve geometry during coronary reimplantation is probably part of the way to lower the incidence of root dilation and aortic insufficiency and is possible without increasing coronary risk.
juin 10, 2016