Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-63 – Valve aortique sutureless Perceval S® : implantations dans des anatomies inhabituelles

Thomas Gandet, Aniss Seghrouchni, M.-C. Brunet, Marouane Ouazzani, Philippe Rouviere, Roland Demaria, Jean-Marc Frapier, Bernard Albat Service de chirurgie cardiaque, hôpital Arnaud-de-Villeneuve, CHU de Montpellier   Objectif : Ce travail permet d’évaluer la faisabilité de la mise en place d’une bioprothèse aortique Perceval S® chez des patients ayant soit une modification anatomique touchant la zone d’étanchéité proximale (endocardite infectieuse ou prothèses en position mitrale), soit une modification de l’ancrage distal de la prothèse liée à une dilatation de l’aorte au niveau de la jonction sinotubulaire. Méthode : Dans notre institution, de novembre 2014 à décembre 2016, parmi 110 patients implantés d’une bioprothèse Perceval S®, 22 d’entre eux ont eu une chirurgie concomitante touchant la zone d’ancrage proximale ou distale : aortoplastie de réduction pour dilatation de l’aorte ascendante (DAA) chez 10 patients, reconstruction de l’anneau aortique suite à une endocardite infectieuse active (EIA) chez 5 patients et un remplacement valvulaire mitral (RVM) par bioprothèse chez 7 patients. Résultat : L’âge moyen, l’EuroSCORE logistic moyen et le temps de clampage aortique moyen étaient respectivement : dans le groupe DAA (76,6 ans, 12,2, 49 min), dans le groupe EIA (64 ans, 56, 78 min) et dans le groupe RVM (67,8 ans, 16,4, 139 min). Un reclampage était nécessaire pour repositionner la valve chez 1 patient. On ne notait aucune fuite périprothétique. Le gradient moyen était de 11 mmHg (8-20 mmHg). L’implantation d’un pacemaker était nécessaire chez 1 patient. On ne notait aucun dysfonctionnement de bioprothèse mitrale dans le groupe RVM. Dans le groupe DAA, un scanner systématique pré et post-procédure reportait une réduction du diamètre de l’aorte ascendante de 43 à 33 mm et une parfaite adaptation de la prothèse à la racine aortique. Après un suivi moyen de 8 mois (1-26 mois), on notait l’absence d’apparition de fuite aortique secondaire et l’absence d’endocardite récidivante. La survie globale était de 100 %. Conclusion : L’implantation de la bioprothèse Perceval S®, qu’elle soit combinée au remplacement valvulaire mitral, à l’aortoplastie de réduction ou à la reconstruction de l’anneau aortique apparaît comme une alternative valable avec des résultats encourageants. Ces procédures ont pour but de simplifier la chirurgie chez des patients à haut risque opératoire.     Aortic valve replacement with Sutureless Perceval S® prosthesis in unusual situations   Objectives: As a sutureless prosthesis, proximally, an adequate sealing zone corresponding to the native aortic annulus (NAA) is mandatory and distally, the prosthesis needs to be anchored to the sino-tubular junction (STJ). The ratio between STJ and NAA should not exceed 1.3. We evaluate the feasibility of performing aortic Perceval S® valve replacement for patient with dilated ascending aorta, patients with aortic annulus destroyed by active endocarditis and patients with concomitant mitral valve replacement. Methods: Of the 110 Perceval S® valve implantations carried out in our institution between November 2014 and November 2016, 22 patients underwent concomitant surgery affecting the proximal or distal fixing zone of the prosthesis: reduction aortoplasty for dilated ascending aorta (DAA) in 10 patients, aortic annulus reconstruction for active endocarditis (AE) in 5 patients and mitral valve bioprosthetic replacement (MVR) in 7 patients. Results: The mean age, mean logistic EuroSCORE and mean cross cross-clamping time were respectively in the DDA group (76.6 years, 12.2, 49 min), in the AE group (64 years, 56, 78 min) and in the MVR group (67.8 years, 16.4, 139 min). One reclamping was needed with repositioning of the valve in the AE group. There was no residual aortic paravalvular leak. The mean aortic gradient was 11 mmHg (range, 8 to 20 mmHg). Pacemaker implantation was required in 1 Case (7.7%). There was no evidence of mitral dysfunction in the MVR group. In the DAA group systematic pre and post procedure CT scan reported reduction of the ascending aorta from 43 mm to 33 mm and a satisfactory fitting of the prosthesis to the aortic root. Initial follow up of 12 month (range 1-26 month) demonstrated no new aortic regurgitation, no recurrent endocarditis and the overall survival was 100%. Conclusion: Perceval S® Sutureless valve implantation combined with mitral valve replacement, reduction aortoplasty and annulus reconstruction appears feasible and the results presented are encouraging. These procedures have the potential to simplify surgery in a cohort of high-risk patients   Séance : Cardiaque - valve sans suture - vendredi 9 juin - 14:00-15:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-57 – Évaluation de la qualité de vie après remplacement valvulaire au Sénégal

Papa Amath Diagne, Amadou Gabriel Ciss, Momar Sokhna Diop, Papa Salmane Ba, Oumar Kane, Bara Diop, Lionel Camilleri, Mouhamadou Ndiaye Service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, CHU de Fann, Dakar, Sénégal Service de chirurgie cardio-vasculaire, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand   Objectif : Bien que le bénéfice des remplacements valvulaires, en termes de survie et d’amélioration de la qualité de vie, soit unanimement reconnu, se pose au Sénégal le problème de leur coût et de leur suivi à distance. L’objectif de cette étude a été d’évaluer les facteurs qui influencent la qualité de vie après remplacement valvulaire. Méthode : Après consentement, les dossiers de 119 patients opérés à Dakar sur une période de 8 ans et bénéficiant d’une prothèse valvulaire (mécanique 112, biologique 7), ont été analysés. Le statut clinique, échographique et la qualité de vie (SF 36 modifié), avant et après l’intervention ont été recueillis. L’analyse statistique a utilisé le logiciel Epi-info 8. Résultat : L’âge moyen des patients était de 30 ans (11-59 ans), 69 % était des femmes. 71 % avaient un remplacement valvulaire mitral (RVM), 19 % un remplacement valvulaire aortique (RVA) et 10 % un double remplacement valvulaire. Après un suivi moyen de 78 mois, 6 prothèses mécaniques n’étaient plus anticoagulées. On notait 24 % d’accidents mineurs et 2,5 % d’accidents majeurs aux anticoagulants. Huit patientes sur 82 avaient eu au moins une grossesse (10 %) dont 7 ont été menées à terme. Une réduction des dimensions des cavités gauches (p = 0,01), de la pression artérielle pulmonaire systolique (p = 0,06) et de la prévalence d’une IT > II (préop 50 %, postop 26 %) était constatée. Le score moyen de qualité de vie était avant la chirurgie de 52/80 points versus 72/80 points après. L’amélioration du score était plus marquée pour les RVM (préop 51, postop 72) que pour les RVA (préop 55, postop 71). La persistance d’une ACFA, d’une IT ≥ II et d’une PAPS ≥ 40mmHg influençait négativement le score de qualité de vie. Conclusion : Cette étude de la population sénégalaise montre l’influence positive de la chirurgie valvulaire sur la qualité de vie et améliore nos connaissances sur les facteurs qui l’influencent.     Evaluation of quality of life after valve replacement in Senegal   Objectives: Valve replacement has remained the procedure of choice for advanced valve disease however the question of cost and long term monitoring remains capital in Senegal. The aim of this study was to estimate quality of life influencing factors after valve replacement. Methods: Between 2004 and 2010, 119 patients underwent mitral and aortic valve replacement in Dakar. Echocardiography and Health-related quality of life (Health Survey, SF-36), were collected before and after surgery. Results: The median age was 30 years (range 11-59), 69% were women. Of the 119 patients, 19% were aortic (AVR) and 71% were mitral valve (MVR) and 10% were double valves replacements. After a mean follow-up of 78 months, 6 patients with mechanical prosthesis had any oral anticoagulation. There were 24% minor accidents and 2.5% major accidents in patients treated by oral anticoagulants. Eight patients /82 had at least one pregnancy (10%) of which 7 were completed. During postoperative follow-up, a significant decrease in left ventricular dimensions (p=0.01) and pulmonary arterial pressures (p=0.06) as well as decreased tricuspid valve regurgitation were observed (IT >II: 50% before surgery, 26% after surgery). Mean quality of life score was before surgery 52/80 points versus 72/80 points after. The improvement of the score was better marked for the MVR (51 before surgery, 72 after surgery) than for the AVR (55 before surgery, 71 after surgery). Persistence of ACFA, IT ≥II and PAPS ≥40mmHg negatively influenced the quality of life score. Conclusion: This study on the Senegalese population makes it possible to see the influence of heart valve replacement on the quality of life of the patients and factors that can affect it.   Séance : Posters cardiaque 2 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-25 – Remplacement de la valve aortique chez les patients entre 50 et 65 ans : prothèse mécanique vs bioprothèse vs autogreffe pulmonaire

Stefano Mastrobuoni, Gabi Aphram, Cristophe de Meester, Silvia Solari, Emiliano Navarra, Laurent de Kerchove, Jean-Luis Vanoverschelde, Gebrine El Khoury Service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique, cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgique   Objectif : Les prothèses mécaniques sont habituellement utilisées pour le remplacement de la valve aortique chez patients adultes âgés entre 50 et 65 ans malgré le risque thromboembolique de la valve et hémorragique à long terme. La bioprothèse et l’autogreffe pulmonaire sont peu utilisées dans cette catégorie de patients à cause du risque de détérioration de la valve nécessitant une réintervention. L’objectif de cette étude est de comparer les résultats de ces trois types de valve chez cette catégorie de patients dans notre institution. Méthode : Entre 1991 et 2015, 238 patients ont été opérés d’un remplacement primaire et électif de la valve aortique avec une prothèse mécanique (mRVAo), 112 avec une bioprothèse (bRVAo) et 55 ont reçu une autogreffe pulmonaire (Ross). Résultat : La mortalité à 30 jours de l’intervention n’a pas été significativement différente (2,9 % mRVAo, 0 % Ross, 3,7 % bRVAo, p = ns). Pendant le suivi, nous avons eu 14,5 % de réintervention sur la valve dans le groupe Ross, 4,8 % dans le bRVAo et 3,1 % dans les mRVAo (p = 0,003). L’incidence de trombo-embolie ou d’hémorragie a été de 15 % dans les mRVAO, 10,9 % dans le Ross et 3,9 % dans le bRVAo. Néanmoins, la survie à 10 ans est meilleure pour le Ross (90 + 4,3 %) comparé au mRVAo (68,4 + 3,3 %) et au bRVAo (79,3 + 5,2 %) (p < 0,001) et comparable à celle de la population générale. Conclusion : L’intervention de Ross et les bioprothèses sont associées à un certain risque de réintervention, mais les prothèses mécaniques sont associées à des complications importantes liées à la valve. La survie avec le Ross est significativement meilleure qu’avec les prothèses, spécialement les mécaniques. L’intervention de Ross devrait donc être considérée comme une option pour le remplacement valvulaire aortique, même chez ce groupe de patients.     Aortic valve replacement in middle-aged adults (50-65 years): mechanical replacement versus xenograft versus pulmonary autograft (Ross procedure)   Objectives: Mechanical prostheses are commonly used for aortic valve replacement (AVR) in middle-aged adults (between 50 and 65 years of age) despite the long-term risk of valve-related thromboembolic events and major bleeding. The use of bioprostheses and the pulmonary autograft (the Ross procedure) are infrequently used in this age category due to the concern for valve deterioration over time requiring re-intervention. Aim of this study was to evaluate the long-term results after aortic valve replacement with mechanical, bioprostheses and the pulmonary autograft in Our Centre in this age group of patients. Methods: Between Jan 1991 and Dec 2015, 238 patients underwent primary elective AVR with a mechanical prostheses (mAVR), 112 with a bioprostheses (tAVR) and 55 received the pulmonary autograft (the Ross procedure). Results: Mean age was different between the 3 groups (59+4 mAVR, 54+3 Ross, 61+4 tAVR, p<0.01) as well as the prevalence of pre-op arterial hypertension (60% in the prostheses groups vs 36% in the Ross group). Thirty days mortality was not significantly different between groups (2.9% mAVR, 0% Ross, 3.7% tAVR, p=ns). During a median follow-up between 7 and 11 years, 14.5% of the Ross patients required a reintervention on the valve vs 4.8% of the tAVR and 3.1% of mAVR. Further, the risk of thromboembolic or bleeding events was 15% in the mAVR vs 10.9% in the Ross and 3.9% in the tAVR. Nevertheless 10-year survival was significantly better with the Ross (90+4.3%) compared to mAVR (68.4+3.3%) and tAVR (79.3+5.2%) (p<0.001) and was similar to the survival of the general matched population. After adjustment for age at operation, the mAVR was associated with an Hazard Ratio of 2.5 compared to the Ross (p=0.05). Conclusion: The use of the pulmonary autograft and of tissue prostheses is associated with a certain risk of reoperation over time but the mechanical prostheses are associated with a certain risk of valve-related complications. Nevertheless survival after the Ross is significantly better compared to prostheses, especially mechanical valves. The Ross procedure should be therefore considered also for patients of this age group requiring aortic valve replacement.   Séance : Communications libres cardiaque - divers - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-22 – Traitement des complications bronchiques après greffe pulmonaire : intérêt d’une stratégie conservatrice par bronchoscopie interventionnelle précoce

Arnaud Patoir, Jean-Michel Maury, Fabien Forest, Antoine Luchez, François Philit, Jean-Michel Vergnon, François Tronc Service de chirurgie thoracique, hôpital Nord, Saint-Étienne   Objectif : Après transplantation pulmonaire (TP), 2 à 25 % des anastomoses bronchiques développent des complications nécessitant une intervention thérapeutique. Nous avons analysé les facteurs de risques des complications des voies aériennes (CA), décrites selon la classification MDS, ainsi que les résultats à court et long termes de notre stratégie thérapeutique. Nous rapportons ici l’expérience du traitement par bronchoscopie interventionnelle précoce avec pose de prothèse bronchique dans certaines situations. Méthode : Nous avons réalisé une analyse rétrospective monocentrique de toutes les transplantations pulmonaires d’octobre 2010 à août 2016. Les données relatives aux patients (données démographiques et péri-opératoires) et aux anastomoses (paramètres de la chirurgie, données de bronchoscopies flexibles et interventionnelles) ont été étudiées. L’incidence des CA et leurs facteurs de risques ont été rapportés, ainsi que les modalités de leur traitement et leurs résultats. Résultat : Un total de 123 TP a été réalisé sur la durée de l’étude. En analyse multivariée, les facteurs de risque de CA, au niveau du patient, étaient l’infection postopératoire à Aspergillus (OR 2,7 (1,08-6,75) ; p = 0,033) et la majoration de l’indice de masse corporelle (OR 1,12 (1,02-1,25) ; p = 0,025) et au niveau de l’anastomose bronchique, l’emphysème (OR 2,4 (1,02-5,6); p = 0,045) et le temps d’ischémie froide supérieur à 264 minutes (OR 2,45 (1,08-5,6) ; p = 0,03). Les 28 patients ayant présenté des complications anastomotiques (41 anastomoses) ont été traités par 2 interventions de bronchoscopie interventionnelle en moyenne (1-10) et 41 prothèses bronchiques ont été déployées sans complication majeure (20 siliconées, 21 couvertes auto-expansives). Aucune intervention chirurgicale n’a été nécessaire. La mortalité du groupe avec CA n’est pas significativement différente de celle des patients sans CA. Conclusion : La cicatrisation des anastomoses bronchiques est un processus évolutif, pouvant être retardé par des facteurs majorant l’ischémie locale, tels que le l’infection aspergillaire, l’emphysème et un temps d’ischémie froide prolongé de plus de 4 heures. La classification MDS permet de guider les décisions thérapeutiques, notamment par bronchoscopie rigide combinée à la pose de prothèses adaptées à certains stades lésionnels. Notre stratégie a permis de guider ce processus vers la cicatrisation définitive, évitant le recours à la chirurgie.     Conservative management of airway complications after lung transplantation: benefit of an early bronchoscopic and stenting strategy   Objectives: After lung transplantation (LT), between 2 and 25% of bronchial anastomoses develop complications requiring therapeutic intervention. The status of healing of both bronchial anastomoses and downhill airways are well described by the new MDS standardized grading system. We have analyzed risks factors for airway complications (AC) after LT and the way we managed them. We report our challenging method of early rigid bronchoscopic intervention with airway stenting when necessary. Methods: A retrospective analysis off all consecutive LT at a single center, between 2010 and 2016 was performed. Patient-level data (demographic, peri-operative data) and anastomosis-level data (surgical parameters, bronchoscopy findings) were monitored. The incidence and contributive factors of AC are reported. We also reported modalities of the conservative treatment and outcome. Results: We performed 123 consecutive LT during the study period. On multivariate analysis, contributive factors at the patient level were post-operative infection by Aspergillus (OR 2.7 (1.08-6.75); P=0.033) and increasing body mass index (OR 1.12 (1.02-1.25); P=0.025), and at the anastomosis level, emphysema (OR 2.4 (1.02-5.6); P=0.045) and cold ischemia time >264min (OR 2.45 (1.08-5.6); P=0.03). All the 41 AC were managed conservatively (in 28 patients) by in mean 2 interventions of rigid bronchoscopy (range 1-10), 41 stents (21 in silicone and 20 fully-covered SEMS) without major complication. No surgical intervention was needed. Mortality for AC group and non-AC group are similar. Conclusion: Airway healing after LT remains a scalable process and may be delayed by risk factors for ischaemic environment, such as aspergillus invasion, emphysema and cold ischemia time longer than 4 hours. The consensual MDS classification helped us for therapeutic decisions, notably by rigid bronchoscopy combined with the use of safe stenting devices. Our strategy aims to guide the correct healing of airway, trying to avoid surgical correction or explantation.   Séance : Communications libres cardiaque - Assist./Greffe - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Vol. 20 JA2016 - thoracic

T-06 – Results of the first implantations of Ceramil® prosthesis, a new device for sternal replacement

Jérémy Tricard, Alessandro Piccardo, Nicolas Pichon, Denis Asselineau, François Bertin Institution : Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire et angiologie, CHU Dupuytren, Limoges Objectives : Many materials have been proposed to be used in reconstructive surgery of the chest wall but none has emerged as an ideal substitute. The Ceramil® prosthesis is an innovating material for replacement of the sternum. We present the device, the implantation technique and the follow-up of the first 4 recipients. Methods : The Ceramil® prosthesis is a porous alumina ceramic which is a pure compound of mineral origin that presents osteointegration and biocompatibility properties. Its size is adapted to the sternal defect and chosen before the surgery among different made-to-measure models. Its implantation does not require osteosynthesis equipment. From March 2015 to March 2016, 4 patients underwent surgery for sternal replacement and received the Ceramil® prothesis. A 54-year old patient (n°1) had a radiation-induced sarcoma after a radiotherapy for breast cancer, a 61-year old patient (n°2) had a sternal necrosis due to a mediastinitis after sternotomy, 2 patients of 53 and 37 years old (n°3 and 4) had sternal metastasis from breast neoplasia. Results : Patient n°1 was reoperated on D7 for a seroma. After an 19-month follow-up, she was not dyspneic (grade 1 of the CEE scale) and had no sternal pain or scarring disorder. Patient n°2 was reoperated after 3 months for wound care and closure as he presented with tissue necrosis due to a history of chest radiotherapy. After a 14-month follow-up, he presented with grade 2 dyspnea, sternal pain graded as 3 on the visual analog scale (VAS) and the operation wound was healed. After an 11-month follow-up, patient n°3 was not dyspneic and had no sternal pain or scarring disorder. After a 7-month follow-up, patient n°4 presented with grade 2 dyspnea, sternal pain graded as 3 on the VAS and no scarring disorder. Conclusion : The Ceramil® prosthesis implanted as a replacement for the sternum appears to be reliable, reproducible and promising. A monocentric study (STOIC) and a multi-center study (ISBA) are currently performed.
novembre 29, 2016
Cas clinique · Vol. 20 Septembre 2016

Migration asymptomatique d’un Amplatzer™ apres fermeture percutanée d’une CIA

Aniss Seghrouchni, Marouane Ouazzani, Bernard Albat, Roland Demaria   Département de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, hôpital Arnaud de Villeneuve, CHU Montpellier, France. Correspondance : r-demaria@chu-montpellier.fr   Résumé Nous rapportons le cas d’un patient de 24 ans qui présentait une communication interauriculaire de type ostium secundum (CIA), pour laquelle il a bénéficié, après bilan, d’une fermeture percutanée avec succès (Amplatzer™ St. Jude Medical, Minneapolis, États-Unis). L’échographie cardiaque de contrôle à J1 post-intervention a mis en évidence une migration de la prothèse dans le tronc de l’artère pulmonaire alors que le patient était totalement asymptomatique. Une décision de récupération et fermeture de la CIA par chirurgie conventionnelle a été prise en urgence. La leçon à tirer de ce cas clinique est de bien sélectionner les formes de CIA avec une anatomie favorable pour une fermeture percutanée, et d’insister sur l’intérêt du contrôle échocardiographique précoce (avant la sortie du malade de l’hôpital) et à distance afin de rechercher une migration du système d’occlusion qui peut être totalement asymptomatique.   Abstract Asymptomatic migration of septal occluder prosthesis after atrial septal defect percutaneous closure We described a case of a 24-year-old man who underwent a percutaneous closure of an ostium secundum atrial septal defect (ASD) with an Amplatzer™ septal occluder (St Jude Medical, Minneapolis, USA). A transthoracic echocardiography showed a pulmonary trunk obstruction by the device, while the patient was totally asymptomatic. A Successful urgent surgical procedure was done to remove the device at postoperative day 1. This case highlighted the need for correct patient selection with all inclusion criteria being met, combined with close follow-up by transthoracic echocardiography.   1. INTRODUCTION  La fermeture percutanée des communications interauriculaires ostium secundum (CIA) est la technique de choix si l’anatomie est favorable [1]. L’échographie transthoracique (ETT) permet la sélection des formes anatomiques favorables [2], notamment les CIA bien centrales avec un rebord suffisant pour ancrer solidement l’Amplatzer™ (St. Jude Medical, Minneapolis, États-Unis). Nous rapportons le cas clinique d’un jeune patient qui a bénéficié d’une fermeture percutanée de sa CIA par Amplatzer™. L’intervention s’est déroulée de manière satisfaisante, avec un contrôle ETT post-intervention immédiat confirmant le positionnement satisfaisant de l’occluder et la disparition du shunt de CIA. Cependant, le contrôle ETT à J1 a objectivé une migration de l’Amplatzer™ dans le tronc de l’artère pulmonaire (AP) alors que le patient était totalement asymptomatique.   2. CAS CLINIQUE  Il s’agit du cas d’un jeune homme de 24 ans, sportif, sans antécédents pathologique notables, qui s’est vu découvrir de manière fortuite, lors d’une visite à la médecine du travail un ECG pathologique avec un bloc de branche droit et une hypertrophie ventriculaire droite. À noter que le patient était asymptomatique. L’ETT réalisée permettait la découverte d’une CIA type ostium secundum de 37 mm de plus grand diamètre avec dilatation des cavités droites associée. La fraction d’éjection ventriculaire gauche était à 57 %. Il n’y avait pas de valvulopathie mitro-aortique. L’indication de fermeture percutanée de la CIA a été posée et il a été mis en place une prothèse Amplatzer™ Septal Occluder (St. Jude Medical, Minneapolis, États-Unis) de 40 mm sous contrôle ETT, avec un résultat immédiat satisfaisant (positionnement correct, disparition du shunt). À noter qu’il n’y a pas eu de calibration au ballon en perintervention. Le contrôle échocardiographique à J1, alors que le patient était totalement asymptomatique, retrouvait une migration de la prothèse Amplatzer™ à la bifurcation de l’AP, et la large CIA avec une importante dilatation des cavités droites et un septum interventriculaire paradoxal, sans HTAP ni gradient pulmonaire. L’indication de la récupération de l’Amplatzer™ et de la fermeture concomitante de la CIA, par chirurgie conventionnelle, a été posée en urgence, afin notamment d’éviter l’évolution vers une obstruction aiguë de l’AP. La technique du lasso a été écartée devant la grande taille de l’Amplatzer™ (risque vasculaire traumatique) et l’indication d’une fermeture chirurgicale de la CIA. La voie d’abord était une sternotomie médiane verticale totale. Il a été installé, après héparinisation générale, une circulation extracorporelle bicave avec une décharge ventriculaire gauche par la veine pulmonaire supérieure droite. L’aorte ascendante a ensuite été clampée et une cardioplégie antérograde sanguine froide instituée. Après arrêt électromécanique du cœur, une artériotomie longitudinale de l’AP sur environ 3 cm a été réalisée, permettant de retirer assez facilement l’Amplatzer™ dans sa totalité [figures 1 et 2]. La liberté et l’intégrité de l’AP ont été vérifiées. L’artériotomie a ensuite été refermée après purge des cavités droites. On a ensuite réalisé une atriotomie droite découvrant une CIA de gros diamètre avec un bourrelet très peu proéminent à la partie inférieure, expliquant probablement la migration. Après vérification de l’intégrité des différents orifices de l’oreillette droite, on a réalisé la fermeture de la CIA (après purge de l’oreillette gauche) par un Gore-Tex de 0,4 mm d’épaisseur, puis une fermeture de l’atriotomie droite après purges manuelles des cavités droites. Après une reperfusion chaude et le déclampage aortique, le cœur repartait spontanément. Un contrôle d’échographie transœsophagien est réalisé de principe. Les suites opératoires ont été simples et le contrôle ETT à J6 était satisfaisant avant la sortie du patient de l’hôpital.   [caption id="attachment_2581" align="aligncenter" width="227"] Figure 1. Artériotomie longitudinale de l’AP.[/caption] [caption id="attachment_2582" align="aligncenter" width="246"] Figure 2. Récupération de l’Amplatzer™.[/caption]   3. DISCUSSION Les CIA de type ostium secundum qui représentent la grande majorité des CIA (80 %) sont les seules accessibles à une technique interventionnelle [3]. Les formes anatomiques extrêmement variées par la taille, la forme, le nombre de défects, la position par rapport à la fosse ovale et l’aspect du septum adjacent nécessitent une évaluation préalable rigoureuse qui repose sur l’exploration échographique, temps principal pour la sélection des patients. Le diamètre maximal de la CIA ainsi que la longueur du septum interauriculaire doivent être mesurés ; en effet, les recommandations limitent l’indication aux CIA de moins de 38 mm même si des travaux suggèrent que la fermeture jusqu’à 40 mm est réalisable [4] ; la longueur du septum doit être au moins plus grande de 14 mm que le diamètre de la CIA pour implanter un dispositif Amplatzer™. L’échographie transthoracique (ETT) apprécie aussi le retentissement cardiaque droit (rapport des diamètres ventriculaires), évalue la pression pulmonaire, visualise le shunt gauche-droit interatrial, et mesure le défect et ses berges. L’analyse morphologique du septum interauriculaire, parfois difficile et incomplète en ETT, est faite idéalement par l’échographie transœsophagienne (ETO). L’intervention percutanée est guidée par l’ETO peropératoire. Les centres qui en disposent, peuvent aussi utiliser l’échographie endocardiaque. Les berges de la CIA doivent être évaluées précisément pour s’assurer d’une bonne stabilité ultérieure de la prothèse. Le contour du défect est segmenté en 5 berges : supérieure, antérosupérieure, antéro-inférieure, inférieure et postérieure. Il est nécessaire de disposer d’au moins 5 mm sur chacune des berges sauf au niveau de la berge antérosupérieure dont l’absence ne contre-indique pas une fermeture percutanée. La calibration perintervention au ballon, permettant d’apprécier les dimensions de la CIA, est préférable du fait du risque d’erreur si la CIA est mesurée uniquement à l’échographie, ce qui a été le cas pour ce patient. Les petites CIA inférieures à 10 mm sans retentissement cardiaque et asymptomatiques ne doivent pas être proposées à une fermeture percutanée. Par ailleurs, certaines anatomies ne permettent pas une fermeture percutanée. Il s’agit des berges insuffisantes (< 5 mm) sur une grande partie du défect, des défects trop larges (diamètre étiré > 40 mm), de certaines CIA multiples, de formes particulièrement complexes touchant une grande partie de la paroi interauriculaire (volumineux anévrisme) ou d’anomalies associées nécessitant une correction chirurgicale (insuffisance mitrale, retour veineux pulmonaire anormal). Bien que le risque ne puisse être complètement exclu, il n’est pas rapporté à ce jour de décès chez l’adulte pendant une intervention percutanée [5]. Le taux de complications graves pouvant nécessiter une intervention chirurgicale urgente (malposition ou migration de la prothèse, perforation cardiaque) est d’environ 1 % dans de larges séries [6]. Le suivi à court et moyen termes repose sur l’échographie. Une ETT est absolument nécessaire le lendemain de l’intervention pour s’assurer de la bonne position de la prothèse et de l’absence de suffusion péricardique précoce. Cette technique ne doit, à priori, pas être réalisée en ambulatoire. En règle générale, un contrôle par ETT est programmé à 30 jours, 6 mois et 12 mois permettant de juger de la réduction du volume ventriculaire droit, de s’assurer de l’absence de shunt résiduel et d’évaluer la pression pulmonaire. Dans notre cas, le patient a bénéficié d’une fermeture percutanée de son CIA OS par un Amplatzer™ Septal Occluder de 40 mm avec un résultat immédiat satisfaisant. Le contrôle échocardiographique systématique à J1 trouvait une migration de la prothèse Amplatzer™ à la bifurcation de l’AP alors que le patient était totalement asymptomatique. Du fait du risque théorique évolutif vers une mort subite, la décision de récupération de la prothèse et de la fermeture de la CIA par chirurgie conventionnelle en urgence a été prise. La voie d’abord était une sternotomie médiane verticale totale, qui a permis de retirer facilement l’Amplatzer™. Pour les équipes entraînées à la chirurgie mini-invasive vidéo-assistée, un abord chirurgical mini-invasive par mini-thoracotomie droite est faisable comme le décrit l’équipe de Salvador Loris [7]. Cependant, la technique de choix reste la chirurgie conventionnelle pour ne pas rajouter les risques liés à la technique vidéoscopique après un geste de cathétérisme qui s’est déjà compliqué.   4. CONCLUSION  La fermeture percutanée des CIA est une technique sûre, efficace, peu coûteuse et non invasive. Cependant, l’Amplatzer™ peut migrer, notamment si les rebords de la CIA sont insuffisants pour l’ancrage de la prothèse, ou si sa géométrie est inadéquate [8]. L’ETT préintervention est capitale pour assurer la sélection des patients. Elle doit être réalisée par un cardiologue expérimenté et informé de ce qu’il doit rechercher en préopératoire pour une bonne sélection des patients [2,7]. L’ETT en postintervention (immédiat, J1 puis de façon régulière) est aussi capitale pour s’assurer du bon ancrage de la prothèse qui peut migrer alors que le patient reste totalement asymptomatique, du moins initialement.   RÉFÉRENCES Baumgartner H, Bonhoeffer P, De Groot NM et al. ESC Guidelines for the management of grown-up congenital heart disease (new version 2010). Eur Heart J 2010;31:2915-57. Vaidyanathan B, Simpson JM, Kumar RK. Transoesophagal echocardiography for device closure of atrial septal defects. Case selection, planning and, procedural guidance. JACC Cardiovasc Imaging 2009;10:1238-42. Webb G, Gatzoulis A. Atrial septal defects in the adult. Recent progress andoverview. Circulation 2006;114:1645-53. Petit J, Losay J, Lambert V, Piot JD, Bertaux X. Large atrial septal defects in adults: results of attempted systematic percutaneous closure. Arch Mal Cœur Vaiss 2006;99:429-32. Lindsay JB, Hillis LD. Clinical update: atrial septal defect in adults. Lancet 2007;369:1244-6. Majunke N, Bialkowski J, Wilson N et al. Closure of atrial septal defect with the Amplatzer septal occluder in adults. Am J Cardiol 2009;103:550-4. Cresce GD, Favaro A, Auriemma S, Salvador L. Amplatzer Septal Occluder Migration Into The Pulmonary Trunk: Surgical Removal Through a Totally Thoracoscopic Approach. Innovations: Technology & Techniques in Cardiothoracic & Vascular Surgery 2013;8:381–3. Butera G, Romagnoli E, Carminati M et al. Treatment of isolated secundum atrial septal defects: impact of age and defect morphology in 1,013 consecutive patients. Am Heart J 2008;156:706-12. Conflit d’intérêt : aucun. / Conflict of interest statement: none declared. Date de soumission : 04/03/2016. Acceptation : 08/07/2016.  
septembre 15, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-40 – Performance hémodynamique de la bioprothèse Trifecta dans les petits anneaux aortiques – résultats d’une étude multicentrique française

Olivier Fouquet, Erwan Flécher, Jean-Paul Rémadi, Alphonse Nzomvuama, Loïc Bière, Erwan Donal, Franck Levy, Catherine Szymanski, Alain Leguerrier, Christophe Tribouilloy Services de chirurgie cardio-thoracique et vasculaire, services de cardiologie, CHU d’Angers, Rennes et Amiens  Objectif La bioprothèse Trifecta (St-Jude Medical) constituée d’un péricarde unique monté sur un stent en titane offre d’excellents résultats hémodynamiques. Le but de cette étude multicentrique est de rapporter les performances hémodynamiques et le taux de mismatch patient-prothèse chez les patients présentant un petit anneau aortique.  Méthode Entre 2011 et 2013, les prothèses de tailles 19 et 21 ont été implantées respectivement chez 88 et 266 patients éligibles pour un remplacement valvulaire aortique, dans 3 centres français. L’âge moyen était de 78 ± 7 et 76 ± 6 ans, les femmes représentant 96,6 % et 68 % de la population respectivement pour les prothèses de taille 19 et 21. Le remplacement valvulaire aortique était associé à une autre chirurgie dans 18,2 et 21,8 % respectivement dans chaque groupe.  Résultat Le suivi moyen était de 20,3 ± 11,9 et 24 ± 11,4 mois pour les prothèses 19 et 21. Les mortalités 0-30 jours et tardives étaient de 2,5 et 5,8 % pour les tous les patients. Le gradient moyen et la surface valvulaire effective à la sortie de l’hôpital et à 1 an étaient respectivement ; pour les prothèses 19 : 12,4 ± 4,6 et 14,7 ± 5,8 mmHg (p = 0,003), 1,5 ± 0,3 et 1,4 ± 0,9 cm2 (p = 0,06) ; pour les prothèses 21 : 10,4 ± 3,8 et 11,7 ± 4,5 mmHg (p = 0,001), 1,8 ± 0,3 et 1,5 ± 0,4 cm2 (p = 0,1). À un an, 38 (11 %) des patients présentaient un mismatch modéré et 28 (8,1 %) un mismatch sévère dans les 2 groupes. Après analyse univariée, aucun facteur de risque de mismatch n’était retrouvé.  Conclusion Les prothèses Trifecta montrent d’excellentes performances hémodynamiques et un faible taux de mismatch modéré à sévère dans les petits anneaux aortiques.     Hemodynamic performance of the small supra-annular Trifecta bioprosthesis- results from a French multicenter study   Objectives The St. Jude Medical Trifecta bioprosthesis incorporates a single pericardial sheet externally mounted on a titanium stent that provides excellent hemodynamic results. The purpose of this multicenter study was to report about the hemodynamic performance and the expected lower risk of prosthesis-patient mismatch in patient with small aortic annulus diameters.  Methods The 19 and 21-mm Trifecta valves were respectively implanted in 88 and 266 eligible patients beetween 2011 and 2013 at 3 centers in France. The mean age of the population was respectively 78±7 and 76±6 years for 19 and 21 valve sizes of whom 96.6% and 68% were female. The aortic valve replacement was associated with another surgery in 18.2% and 21.8% in each group respectively.  Results The mean follow-up was 20.3±11.9 and 24±11.4 months for 19 and 21-mm valves respectively. Early all causes mortality was 2.5% and late mortality occured in 5.8% of patients. The mean pressure gradient and the effective orifice area at discharge and at 1-year were respectively: 12.4±4.6 and 14.7±5.8 mmHg (p=0.003), 1.5±0.3 and 1.4±0.9 cm2 (p=0.06) in the 19-mm valve group; 10.4±3.8 and 11.7±4.5 mmHg (p=0.001), 1.8±0.3 and 1.5±0.4 cm2 (p=0.1) in the 21-mm valve group. At 1-year, only 38 (11%) and 28 (8.1%) patients presented a moderate or severe prosthesis-patient mismatch for the two groups. After univariate analysis none risk factor of mismatch was found.  Conclusion The 19 and 21-mm St. Jude Medical Trifecta provides excellent hemodynamic performance and the rate of moderate and severe prosthesis-patient mismatch is low.
juin 10, 2016