Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-33 – Donneur décédé par arrêt cardiaque : étude préclinique de l’hémostase et de l’inflammation lors d’une circulation régionale normothermique

Géraldine Allain, Thomas Kerforne, Sébastien Giraud, William Hebrard, Virginie Ameteau, Michel Pinsard, Thierry Hauet, Pierre Corbi, Christophe Jayle Service de chirurgie cardio-thoracique, réanimation chirurgicale ; Inserm U1082, Coordination des prélèvements d’organes et de tissus ; service de biochimie, CHU de Poitiers   Objectif : Les organes issus des donneurs décédés par arrêt cardiaque sont soumis aux lésions d’ischémie-reperfusion et nécessitent une prise en charge adaptée. La circulation régionale normothermique (CRN) est une des techniques recommandées, mais le manque de données sur ses mécanismes de reconditionnement limite son optimisation. Le but de ce travail est de décrire les processus de coagulation et d’inflammation dans un modèle préclinique. Méthode : Après accord du comité d’éthique (CE2012-11), une CRN a été mise en place chez 18 porcs après 30 minutes d’ischémie chaude (IC). Les reins ont été reperfusés pendant 0h, 2h, 4h et 6h puis prélevés. Les expressions protéiques de Tissu Factor (TF), Protease Activated Receptor (PAR) 1 et 2, E-Selectin, Vascular Cell Adhésion Molecule-1 (V-CAM1), Monocyte Chemoattractive Protein-1 (MCP-1), Inter Cellular Adhésion Molecule-1 (I-CAM1), Tumor Necrosis Factor-alpha (TNF-alpha) et les expressions d’ARN de thrombomoduline (TM), TF, PAR 1 et 2, E-Selectin, V-CAM1, MCP-1, TNF-alpha et d’interleukines (IL) ont été quantifiées. Pour chaque temps, l’hémoglobine, les plaquettes, les concentrations sériques de TF et de CD40 ligand (CD40L) ont été mesurées et l’infiltrat macrophagique des tissus rénaux a été quantifié. Résultat : La phase d’IC entraîne une activation plaquettaire avec la sécrétion de CD40L et la down régulation de l’expression de TM. La reperfusion par CRN permet de restaurer l’expression de TM. L’expression d’IL pro-inflammatoires et des molécules d’adhérences augmentent à partir de 2h conduisant à un infiltrat rénal macrophagique à partir de 6h. L’expression de PAR-2, lien entre la coagulation et l’inflammation, augmente à 2h avec une augmentation de sa forme active à 6h. Conclusion : Notre modèle préclinique permet l’étude de la régulation de la coagulation et de l’inflammation lors d’une procédure de CRN. Une durée supérieure à 6h semble délétère pour les futurs greffons rénaux.     Deceased after cardiac arrest donor: preclinical study of hemostasis and inflammation during regional normothermic circulation   Objectives: Organs from deceased after cardiac arrest donors suffer particularly from ischemia-reperfusion injuries and require appropriate management. Regional normothermic circulation (RNC) is a recommended techniques but lack of data on its reconditioning mechanisms limit its optimization. The aim of this study is to describe the process of coagulation and inflammation in a preclinical model. Methods: After approval of Ethics Committee (CE2012-11), RNC was set up in 18 pigs after 30 min of warm ischemia (WI). Kidneys were reperfused for 0h (n=6), 2h (n=6), 4h (n=6) and 6h (n=6) and then removed. Protein expression of tissue factor (TF), Protease Activated Receptor (PAR) 1 and 2, E-Selectin, Vascular Cell Adhesion Molecule-1 (V-CAM 1), Monocyte Chemoattractive Protein-1 (MCP-1), Intercellular Adhesion molecule-1 (I-CAM 1) and Tumor Necrosis Factor-alpha (TNF-alpha) was quantified by Western-Blot. RNA expression by renal cortical cells of thrombomodulin (TM), TF, PAR 1 and 2, E-Selectin, V-CAM1, MCP-1, TNF-alpha and interleukins (IL) was quantified by RT-PCR. At each time, hemoglobin, platelet level, serum concentrations of TF and CD40 ligand (CD40L) were measured and macrophage infiltration of renal tissue was quantified. Results: WI period causes platelet activation with the secretion of CD40L that itself induces the soluble TF secretion, its up-regulation and endothelial activation. In parallel, expression of TM is down regulated. Reperfusion by RNC restores genomic and proteomic expression of TM. Expression of proinflammatory IL and adhesions molecules increased at 2h leading to renal macrophage infiltrate at 6h. Expression of PAR-2 making the link between coagulation and inflammation increases at 2h with an increase in its active form at 6h. Conclusion: Our preclinical model allows the study of regulation of coagulation and inflammation during reconditioning using RNC. Duration longer than 6h seems deleterious for future kidney transplants.   Séance : Posters cardiaque 1 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 20 Abstract 2016

T-40 – Faut-il utiliser des vasodilatateurs en cas de prélèvement pulmonaire ? Enquête nationale francaise et revue de la littérature

Bastien Orsini1, Olaf Mercier1, Philippe Lacoste2, Matthieu Thumerel3, Jeremie Reeb4, Quentin Pellenc5, Ciprian Pricopi6, Mathieu Glorion7, Florent Charot8, Gaetane Roquet9, Sébastien Guigard10, Pascal-Alexandre Thomas11 1. Service de chirurgie thoracique, vasculaire et transplantation cardio-pulmonaire, centre chirurgical Marie-Lannelongue, Le Plessis-Robinson 2. Service de chirurgie cardio-thoracique et vasculaire, hôpital Nord Laennec, Nantes 3. Service de chirurgie thoracique, hôpital Haut-Lévêque, Bordeaux 4. Service de chirurgie thoracique, Nouvel hôpital civil, Strasbourg 5. Service de chirurgie thoracique et vasculaire, hôpital Bichat, Paris 6. Service de chirurgie thoracique, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris 7. Service de chirurgie thoracique, hôpital Foch, Suresnes 8. Service de chirurgie thoracique, hôpital Larrey, Toulouse 9. Service de chirurgie thoracique, hôpital Louis-Pradel, Lyon 10. Service de chirurgie thoracique et vasculaire, hôpital Michallon, Grenoble 11. Service de chirurgie thoracique et maladies de l’œsophage, université Aix-Marseille, hôpital Nord, AP-HM, Marseille     Objectif Depuis la première transplantation pulmonaire réalisée par Harding en 1963, de nombreux progrès ont été réalisés tant dans la technique que dans les thérapeutiques. La défaillance primaire du greffon reste la première cause de décès dans les 30 jours post-transplantation. Les lésions d’ischémie-reperfusion qui apparaissent dans les premières heures sont classiquement décrites comme étant la résultante de plusieurs phénomènes. La vasoconstriction des vaisseaux pulmonaires secondaires à l’ischémie froide en est un. Pour minimiser ces effets, des équipes de transplantation utilisent de puissants vasodilatateurs au moment du prélèvement. Le but de notre étude est d’analyser les pratiques des équipes françaises et de faire une revue de la littérature concernant l’utilisation de ces produits dans cette indication.   Méthode Une revue systématique de la littérature a été réalisée dans la base de données Pubmed en utilisant les mots clés : prélèvement pulmonaire, conservation d’organes, prostaglandine et prostacycline. Un questionnaire a été envoyé par mail à toutes les équipes de transplantation pulmonaire française.   Résultat À notre connaissance il n’existe à l’heure actuelle aucune étude clinique évaluant l’intérêt de l’utilisation d’un vasodilatateur en cas de prélèvement pulmonaire. Toutes les études retrouvées sont exclusivement expérimentales. Les études les plus récentes utilisant des solutions de pneumoplégie extracellulaire pauvre en potassium ne semblent pas démontrer d’effet positif. À l’heure actuelle, en France, 10 centres (91 %) déclarent utiliser un vasodilatateur en cas de prélèvement pulmonaire. Dans 90 % des cas, il est injecté en flash directement dans le tronc de l’artère pulmonaire juste avant le clampage. Neuf centres (90 %) ont déclaré utiliser de l’époprosténol (PGI2) et un seul centre de l’alprostadil (PGE1). Tous les centres déclarent utiliser des solutés de pneumoplégie extracellulaire pauvres en potassium.   Conclusion En France, l’injection de vasodilatateurs dans le contexte du prélèvement pulmonaire n’est à l’heure actuelle reconnue ni par une autorisation de mise sur le marché (AMM) des médicaments concernés, ni par un protocole thérapeutique temporaire de l’Agence du médicament (ANSM). De plus, les données de la littérature ne semblent pas en faveur d’une telle indication. Une étude cas/témoin à partir de la cohorte française pourrait être une première étape de recherche.     Do we need to use vasodilators for lung harvesting? French national survey and literature review   Objectives Since the first lung transplantion performed by Harding in 1963 much progress has been made both in technics and therapeutics. In this context primary graft failure remains the leading cause of death within 30 days post transplant. Ischemia-reperfusion injuries which appear in the first few hours a are conventionally described as the result of several phenomena. Vasoconstriction of pulmonary vessels secondary to cold ischemia is one of them. To minimize these effects transplant teams use powerful vasodilators at the time of lung harvesting. The aim of our study is to analyze the practices of French team and make a review about the use of these products in this indication.   Methods A systematic review was conducted from PubMed database using the following search words: Pulmonary harvesting, organ preservation, prostaglandin and prostacyclin. Survey was mailed to all French lung transplant teams.   Results To our knowledge there is currently no clinical study evaluating the benefit of vasodilators in case of lung harvesting. All studies found are exclusively experimental works. Most recent studies using low potassium extracellular pneumoplegy solutions do not seem to demonstrate positive effect. Currently in France, ten centers (91%) report using a pulmonary vasodilator in case of procurement. In 90% of cases it is injected directly in the trunk of the pulmonary artery just prior to clamping. Nine centers (90%) reported use of epoprostenol (PGI2) and one center use of alprostadil (PGE1). All centers use poor pneumoplegy extracellular potassium solutions.   Conclusion In France, vasodilators injection during pulmonary harvesting is not recognized by a marketing authorization (MA) for these drugs nor by a temporary therapeutic protocol from the French national drug agency (DA). Furthermore, scientific literature does not seem in favor of such an indication. A case/control study from the French cohort could be a first step.    
juin 10, 2016
Chirurgie thoracique · Vol. 20 Abstract 2016

T-08 – Faut-il exclure systématiquement les poumons provenant de donneurs pendus en transplantation pulmonaire ?

Régis Renard, Thomas Le Houerou, Philippe Puyo, Pierre Bonnette, Matthieu Glorion, Salam Abou Taam, Antoine Roux, Morgan Le Guen, Alain Chapelier, Édouard Sage Service de chirurgie thoracique et transplantation pulmonaire, service de pneumologie, service d’anesthésie, hôpital Foch, Suresnes  Objectif La réussite d’une transplantation pulmonaire dépend de plusieurs facteurs, notamment du choix du greffon. Les poumons de donneurs pendus sont classiquement exclus, reposant sur la physiopathologie de la pendaison mais sans preuve clinique d’une plus grande morbi-mortalité d’une transplantation avec de tels greffons.  Méthode Nous avons comparé les résultats à court et moyen termes de toutes les transplantations pulmonaires réalisées dans notre institution de janvier 2010 à juin 2015, selon que celles-ci aient utilisé ou non des greffons issus de donneurs décédés par pendaison.  Résultat 299 transplantations ont été réalisées sur cette période et divisées en 2 groupes ; le groupe pendus (n = 20) et le groupe contrôle (n = 279). Les caractéristiques des donneurs étaient comparables pour la durée de ventilation prétransplantation, le rapport PO2/FiO2, la radiographie thoracique et l’aspect des sécrétions bronchiques. Les receveurs étaient également comparables entre eux. En postopératoire immédiat, il n’existait pas de différence statistiquement significative sur la dysfonction primaire du greffon à 72 h (DPG) entre le groupe pendus (DPG 0-1 : 70 %, DPG 2 : 20 %, DPG 3 : 10 %) et le groupe contrôle (DPG 0-1 : 61 %, DPG 2 : 23 %, DPG 3 : 16 %). De même, les médianes de durée de ventilation postopératoire (1 [IC, 0-84] vs 1 [IC, 0-435] jours), et de durée totale d’hospitalisation (31 [IC,20-84] vs 32 [IC,12-410] jours) étaient comparables entre les deux groupes. Les résultats à moyen terme ne montrent pas de différence concernant la fonction respiratoire reflétée par le VEMS à 6 mois (p = 0,94) ni à 12 mois (p = 0,05). De même, la survie était similaire entre le groupe pendus et le groupe contrôle, que ce soit à 1 an (83 % et 85 %) ou à 2 ans (75 % et 80 %) (p = 0,76).  Conclusion Nous n’avons pas mis en évidence de différence dans les résultats à court et moyen termes de la transplantation pulmonaire selon qu’elle utilise ou non des poumons issus de donneur décédés par pendaison. Cette cause de décès ne doit donc pas être un frein à l’utilisation des poumons provenant de ces donneurs.     Does hanging donors be really marginal for lung transplantation?  Objectives Success of lung transplantation (LTx) depends on several factors, including the selection of the donor. Hanging donors are mostly excluded, based on pulmonary edema, barotrauma and hypoxia. However there is no evidence of higher LTx morbidity-mortality with lungs providing by suicidal hanging.  Methods All lung transplantation performed in our hospital between January 2010 and July 2015 were analyzed outcomes of LTx to compare hanging donors (Hanging group) with donors having other cause of death (Control group).  Results During this period 299 LT were perfomed and divided in 2 groups: Hanging group (N=20) and Control group (N=279). Donor characteristics did not differ in age, sex, time on mechanical ventilation before retrieval, PO2/FiO2 ratio, smoking history, chest Xray or bronchial secretion. Recipient diagnoses did not differ significantly between the both groups. Primary graft dysfunction (PGD) at 72 hours was no statistically significant between Hanging group (PGD 0-1 70%, PGD 2 20% and PGD 3 10%) and Control group (PGD 0-1 61%, PGD 2 23% and PGD 3 16%). Median of post-operative mechanical ventilation duration (1 [range, 0-84] vs 1 [range, 0-435] days), intensive care unit stays (7 [range, 2-66] vs 7 [range, 2-91] days), and total hospital lengths of stay (31 [range, 20-84] vs 32 [range, 12-410] days) did not differ significantly between the two groups. The percentage predicted forced expiratory volume in 1 second at 6 months and 12 months were comparable in both groups (6 months, p=0.94; 12 months, p=0.05). No statistically significant differences were found on the survival between Hanging group and the Control group with respectively at 1 year (83% and 85%) and 2 years (75% and 80%) (p=0.76).  Conclusion The LT outcomes are not different between hanging donors and the others cause of death. Hanging donors should be considered as conventional donors.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-63 – Impact de la durée de mort cérébrale du donneur sur les résultats de la transplantation cardiaque

Antonella Galeone, Mojgan Laali, Guillaume Lebreton, Shaida Varnous, Salima Ouldamar, Guillaume Coutance, Nora Ait-Hamou, Akthar Rama, Eleodoro Barreda, Patrick Faramhand, Cosimo d’Alessandro, Pierre Demondion, Marina Clément-Rigolet, Charles-Henri David, Ciro Mastroianni, Alain Pavie, Julien Amour, Pascal Leprince Université Pierre-et-Marie Curie, Paris-VI – Département de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, département d’anesthésiologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Paris   Objectif Évaluer les résultats de la transplantation cardiaque en fonction de la durée de souffrance et de mort cérébrale du donneur.   Méthode Les données médicales des patients transplantés entre 2006 et 2012 ont été analysées de façon rétrospective ; la durée de souffrance (temps entre l’accident et la confirmation de la mort cérébrale) et de mort cérébrale (temps entre la confirmation de la mort cérébrale et le clampage aortique) ainsi que la durée de management totale (temps entre l’accident et le clampage aortique) des donneurs ont été déterminées afin d’évaluer leur impact sur la survie des receveurs, le rejet et la coronaropathie du greffon.   Résultat La durée moyenne de souffrance cérébrale des donneurs était de 102 ± 162 h (médiane 59 h), la durée de mort cérébrale était de 17 ± 9 h (médiane 15 h) et la durée de management totale était de 120 ± 162 h (médiane 77 h). Les donneurs dont la durée de souffrance cérébrale était  < 48 h avaient plus de plaies par arme à feu et moins d’anoxies comme cause de décès. Les receveurs dont le donneur avait une durée de mort cérébrale > 15 h avaient plus de LVAD, étaient plus souvent en SU, nécessitaient plus d’échanges plasmatiques et avaient plus de rejet du greffon. L’incidence d’ECMO postopératoire pour dysfonction du greffon était similaire parmi les receveurs indépendamment de la durée de souffrance et de mort cérébrale du donneur. Les receveurs dont les donneurs avaient une durée de management totale < 72 h avaient plus de coronaropathies du greffon. Les receveurs dont les donneurs avaient une durée de souffrance cérébrale < 48 h et un management total < 72 h avaient une survie à 30 jours réduite (82,2 vs 88,9 %, p = 0,03 et 82 vs 89,4 %, p = 0,02, respectivement). Les receveurs dont les donneurs avaient une durée de mort cérébrale < 15 h avaient une survie à long terme réduite (49,3 vs 65,4 %, p < 0,001). À l’analyse multivariée, l’ECMO postopératoire était le seul facteur de risque de mortalité (HR = 2,3 ; p < 0,001).   Conclusion La durée de souffrance et de mort cérébrale du donneur n’affecte pas les résultats de la transplantation cardiaque.       The influence of donor brain injury and death time on heart recipients outcome   Objectives To evaluate the effect of donor brain injury, brain death and total management times on heart recipients outcome.   Methods Clinical records of 483 patients transplanted between 2006 and 2012 were retrospectively reviewed; donor brain injury time (time from incident to brain death declaration), brain death time (time from brain death declaration to aortic cross clamp) and total management time (time from incident causing brain death to aortic cross clamp) were determined for all patients and their influence on heart recipients’ survival, allograft rejection and coronary allograft vasculopathy (CAV) was assessed.   Results The mean donor brain injury time was 102.5±162.1 hours (median 59 hours), the mean donor brain death time was 17.2±9.1 hours (median 15.7 hours) and the mean donor total management time was 119.8±162.1 hours (median 77.2 hours ). Donors with brain injury time <48 hours had more gun shot and less anoxia as cause of death. Recipients whose donors had brain death time >15 hours had more LVAD, were more frequently on national high emergency waiting list, needed more plasmatic exchange for alloimmunization and experienced more acute allograft rejection. Need for postoperative ECMO for graft dysfunction was similar between recipients regardless of donor brain injury, brain death and total management time. Recipients whose donors had a total management time <72 hours had higher incidence of CAV. Recipients whose donors had brain injury time <48 hours and total management time <72 hours had a reduced 30 days survival (82.2 vs 88.9%; p=0.03 and 82 vs 89.4%; p=0.02, respectively). Recipients whose donors had s brain death time <15 hours had a reduced long term survival (49.3 vs 65.4%; p<0.001). At multivariate analysis only postoperative ECMO for graft dysfunction was found as risk factor for recipient mortality (HR=2.3; p<0.001).   Conclusion Donor brain injury, death and total management times do not impact heart recipient outcome.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-28 – Résultats de la transplantation cardiaque en utilisant des organes issus de donneurs marginaux

Antonella Galeone, Guillaume Lebreton, Shaida Varnous, Salima Ouldamar, Guillaume Coutance, Akthar Rama, Mojgan Laali, Eleodoro Barreda, Patrick Faramhand, Cosimo d’Alessandro, Pierre Demondion, Marina Clément-Rigolet, Charles-Henri David, Ciro Mastroianni, Mathieu Schmidt, Alain Pavie, Julien Amour, Pascal Leprince Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris-VI – Département de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, département d’anesthésiologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Paris  Objectif Évaluer les résultats de la transplantation cardiaque en utilisant des organes issus de donneurs marginaux (DM).  Méthode Les données médicales des patients transplantés entre 2004 et 2013 ont été analysées de façon rétrospective. Les DM ont été définis d’après les critères suivants : âge > 55 ans, histoire d’arrêt cardiaque, dosage élevé d’inotropes, FEVG < 45 %, HVG, abuse de cocaïne, rapport IMC donneur/receveur > 20 %, temps d’ischémie > 4 heures.  Résultat 666 greffes cardiaques ont été réalisées et 416 receveurs ont reçu un organe issu d’un DM. La cause de décès anoxique était plus fréquente chez les DM (21 % vs 2 % ; p < 0,001). Il n’y avait pas de différence entre les receveurs qui avaient reçu un organe issu d’un DM et les autres receveurs par rapport à l’âge, la présence d’une ECMO préopératoire, l’inscription en SU. L’incidence d’ECMO postopératoire pour dysfonction du greffon et de coronaropathie du greffon était similaire parmi les receveurs qui avaient reçu un organe issu d’un DM et les autres receveurs (31 % vs 25 %, p = 0,079 et 25 % vs 24 %, p = 0,84, respectivement). Les receveurs qui avaient reçu un organe issu d’un DM avaient une survie à 30 jours inférieure par rapport aux autres receveurs (82,2 % vs 88,8 %, p = 0,02) ; aucune différence n’a été observée parmi les receveurs par rapport à la survie à 10 ans conditionnelle à la survie à 30 jours (67,7 % vs 67,1 %, p = 0,383). L’analyse des critères d’un DM a montré que le receveur ayant reçu un organe d’un donneur âgé de plus de 55 ans ou sous forte dose d’inotrope avait une survie à 10 ans significativement réduite (46,2 % vs 60,5 %, p = 0,003 et 33,9 % vs 58 %, p = 0,005, respectivement). Les receveurs ayant reçu un organe d’un donneur qui avait eu un arrêt cardiaque avaient une meilleure survie à 10 ans (70,2 % vs 53,4 % ; p = 0,013). L’analyse multivariée a montré que l’ECMO postopératoire pour dysfonction du greffon est le seul facteur de risque de mortalité (HR = 2,8 ; p < 0,001).  Conclusion L’utilisation d’organes issus de DM n’est pas associée à une augmentation de dysfonction du greffon et n’affecte pas la survie à long terme.     Early and late outcomes of cardiac transplanted patients with marginal donors   Objectives To evaluate the outcome of heart transplantation (HT) in recipients receiving an organ from a marginal donor (MD).  Methods Clinical records of patients transplanted between 2004 and 2013 were retrospectively reviewed. MD criteria were defined as follows: age >55 years, history of cardiac arrest, high dose inotropic support, LVEF  <  45%, LV hypertrophy, cocaine use, donor to recipient BMI mismatch >20%, ischemic time >4 hours.  Results 666 HTs were performed and 416 recipients received an organ from a MD. Anoxic cause of death was more frequent in MD (21% vs 2%; p<0.001). There were no differences between recipients who received an organ from a MD and recipients who did not, with regards to age, sex, cardiomyopathy, preoperative ECMO, national high emergency waiting list and redo surgery. Need for postoperative ECMO for early graft failure (EGF) and coronary allograft vasculopathy was similar between recipients who received an organ from a MD and recipients who did not (31% vs 25%, p=0.079 and 25% vs 24%, p=0.84 respectively). Recipients who received an organ from a MD had a lower 30-days survival rates (82.2% vs 88.8%, p=0.02) compared to recipients who did not; no difference was observed in 10-year survival rates conditional on 30-day survival (67.7% vs 67.1%, p=0.383). We further analyzed the impact of each MD criteria on survival and found that recipients receiving an organ from a donor older than 55 years or requiring high dose inotropic support had a significantly reduced 10-year survival (46.2% vs 60.5%, p=0.003 and 33.9% vs 58%, p=0.005, respectively). Conversely recipients receiving an organ from a donor who sustained a cardiac arrest had a significantly better 10-year survival (70.2% vs 53.4%; p=0.013). No difference was observed in survival rates with regard to ischemic time, LVEF , LV hypertrophy, D/R BMI mismatch and cocaine use. Multivariate analysis showed that postoperative ECMO for EGF was the only risk factor for recipient mortality (HR=2.8; p<0.001).  Conclusion Use of MDs is not associated with an increase of EGF and does not affect long term survival.
juin 10, 2016