Chirurgie factuelle · Vol. 23 Septembre 2019

Lobectomie ou résection infralobaire pour cancer pulmonaire de stade localisé ?

Pascal Alexandre Thomas 1,2* Service de chirurgie thoracique, hôpital Nord, Aix-Marseille Université & Assistance publique-hôpitaux de Marseille. Laboratoire d’oncologie prédictive, Centre de recherche en cancérologie de Marseille, Inserm UMR1068, CNRS UMR7258, Aix-Marseille Université UM105, Marseille.   * Correspondance : pathomas@ap-hm.fr DOI : 10.24399/JCTCV23-3-THO Citation : Thomas PA. Lobectomie ou résection infralobaire pour cancer pulmonaire de stade localisé ?  Journal de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire 2019;23(3). doi: 10.24399/JCTCV23-3-THO   Depuis la publication du Lung Cancer Study Group en 1995, établissant la lobectomie comme l’exérèse de référence dans le traitement curatif des cancers broncho-pulmonaires primitifs localisés [1], tout ou à peu près tout a changé. L’épidémiologie d’abord, avec maintenant une large prédominance d’adénocarcinomes de topographie volontiers périphérique. Les patients ensuite avec le vieillissement de la population et en corollaire le terrain plus à risques de complications postopératoires du fait de co-morbidités respiratoires et cardiovasculaires liées au tabac qui sont en outre autant de causes compétitives de mortalité à moyen et long termes. Les méthodes de stadification de la maladie sont devenues très performantes avec l’imagerie en coupes de haute résolution incluant une imagerie cérébrale, la tomodensitométrie à émission de positons, et les méthodes d’évaluation du statut ganglionnaire par cytoponction sous contrôle écho-bronchoscopique. Enfin, le développement de programmes de dépistage individuels et/ou collectifs permet le diagnostic de cancers de petites tailles et de stades «précoces» dans une proportion substantielle de sujets à risque avec un vrai impact positif sur le pronostic. On pourrait ajouter l’importance donnée, à côté de la survie, à la qualité de vie comme objectif du traitement à intention curative. Ces changements ont alimenté une réflexion collective sur l’intérêt d’une chirurgie résolument économe en parenchyme pulmonaire, respectant la segmentation broncho-vasculaire du poumon, à même de préserver la fonction respiratoire et la qualité de vie des opérés et de limiter le risque opératoire, sans pour autant compromettre le pronostic oncologique.   Cette réflexion a abouti à l’initiation de deux larges essais randomisés : l’essai nord-américain (Alliance/CALGB 140503) en 2007 et l’essai japonais (JCOG0802/WJOG4607L) en 2009 qui tous deux testent l’hypothèse de non-infériorité oncologique des résections infralobaires par rapport aux lobectomies dans le traitement des tumeurs périphériques de petites tailles (< 2 cm) et sans atteinte ganglionnaire clinique (cN0). Ces deux essais sont maintenant clos, ayant atteint leurs objectifs d’inclusion de 697 et 1106 patients, respectivement en 2017 et 2014. Les résultats oncologiques (survie sans récidive pour l’essai nord-américain, survie globale pour l’essai japonais) devraient être disponibles en 2020-2022. Les résultats intermédiaires, en termes de morbidité et de mortalité, ont été récemment rapportés, et permettent d’établir de nouvelles valeurs de référence pour la pratique quotidienne. L’essai nord-américain a comparé 357 patients ayant eu une lobectomie à 340 patients ayant eu une résection infralobaire (cunéiforme dans 60% des cas, segmentectomie anatomique dans 40%). Une technique mini-invasive vidéo-assistée avait été utilisée dans 80% des cas, dans les deux groupes. Les taux de mortalité à 30 jours et à 90 jours ont été respectivement de 0,9% (1,1% vs. 0,6%), et de 1,4% (1,7% vs. 1,2%). Les taux de complications sévères (grade 3 et plus de la classification de Clavien – Dindo) étaient respectivement de 15% et 14%. Il n’y eut donc aucune différence entre les deux groupes vis à vis du risque chirurgical [2]. L’essai japonais a comparé 554 patients ayant eu une lobectomie à 552 patients ayant eu une résection infralobaire (segmentectomie anatomique dans 100% des cas). Une technique mini-invasive vidéo-assistée, mais incluant parfois une mini-thoracotomie, avait été utilisée dans 89% des cas, dans les deux groupes. La mortalité à 30 jours a été nulle dans les deux groupes. Les taux de complications sévères (grade 3 et plus de la classification de Clavien – Dindo) étaient très inférieurs à 1%. Il n’y eut aucune différence entre les deux groupes vis à vis du risque chirurgical, à l’exception de fuites aériennes prolongées plus fréquentes après segmentectomie (6,5% vs. 3,8%, p=0,04) [3].   Ces deux essais montrent qu’il est possible de conduire avec succès des études randomisées multicentriques de grandes tailles en atteignant les objectifs d’inclusion dans des délais raisonnables. Ils font état de résultats en termes de morbi-mortalité postopératoires des exérèse pulmonaires pour cancer particulièrement bas quelle qu’ait été l’étendue de la résection parenchymateuse. Aucun des deux essais ne fait cependant état de résultats concernant la qualité de vie ou la fonction respiratoire résiduelle dans cette population de patients initialement aptes à recevoir indifféremment une lobectomie ou une résection infralobaire. Le débat reste donc ouvert, et les résultats oncologiques seront particulièrement précieux pour départager ces deux types de résection pulmonaire dans le contexte de patients à risque chirurgical standard, de tumeur périphérique de petites tailles et de maladie de stade précoce.   Si tout a changé depuis l’essai pionnier du LCSG, l’équivalence des deux types de résection pulmonaire en termes de morbi-mortalité immédiate demeure bien d’actualité ! Il faudra encore un peu de patiente avant de finalement décider ou non d’un changement de «standard» dans les pratiques chirurgicales, voire même de recommandations de prise en charge dans le contexte concurrentiel introduit par l’avènement des techniques ablatives alternatives à la chirurgie.   Références Ginsberg RJ, Rubinstein LV. Randomized trial of lobectomy versus limited resection for T1 N0 non-small cell lung cancer. Lung Cancer Study Group. Ann Thorac Surg 1995;60:615-22.https://doi.org/10.1016/0003-4975(95)00537-U Altorki NK, Wang X, Wigle D, Gu L, Darling G, Ashrafi AS, Landrenau R, Miller D, Liberman M, Jones DR, Keenan R, Conti M, Wright G, Veit LJ, Ramalingam SS, Kamel M, Pass HI, Mitchell JD, Stinchcombe T, Vokes E, Kohman LJ. Perioperative mortality and morbidity after sublobar versus lobar resection for early-stage non-small-cell lung cancer: post-hoc analysis of an international, randomised, phase 3 trial (CALGB/Alliance 140503). Lancet Respir Med 2018;6:915-924.https://doi.org/10.1016/S2213-2600(18)30411-9 Suzuki K, Saji H, Aokage K, Watanabe SI, Okada M, Mizusawa J, Nakajima R, Tsuboi M, Nakamura S, Nakamura K, Mitsudomi T, Asamura H; West Japan Oncology Group; Japan Clinical Oncology Group. Comparison of pulmonary segmentectomy and lobectomy: Safety results of a randomized trial. J Thorac Cardiovasc Surg 2019;158:895-907.https://doi.org/10.1016/j.jtcvs.2019.03.090PMid:31078312
septembre 20, 2019
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-41 – La chirurgie d’épargne parenchymateuse : expérience du service

Ahmed Nekhla, Mohamed Hedjem, Hichem Hambli, Dalil Kouiten, Azeddine Benlarbi, Smail Amroun, Salah Meimouni, Djawad Djellal, Saliha Abrouche, Samia Imache Service de chirurgie thoracique et vasculaire, hôpital Belloua, CHU de Tizi-Ouzou, Algérie   Objectif : Depuis le démarrage de la chirurgie oncologique thoracique, nous avons opté pour une épargne parenchymateuse systématiquement quand c’est possible, même si la fonction respiratoire est correcte. Nous rapportons notre expérience. Méthode : De mars 2013 à juillet 2016, 151 cancers pulmonaires primitifs ont été pris en charge dans notre service. Si 45 patients ont subi une pneumonectomie, 19 ont bénéficié d’une épargne du parenchyme (12,5 %). 15 sont des hommes, 4 sont des femmes. L’âge moyen est de 44 ans (extrêmes de 25 à 73 ans). Un seul patient avait une fonction respiratoire limite. L’histologie était une tumeur carcinoïde typique dans 8 cas, un carcinoïde atypique dans 3 cas, un carcinome épidermoïde dans 2 cas, un adénocarcinome dans 4 cas, un carcinome neuroendocrine à grandes cellules dans 1 cas et un synovialosarcome biphasique de la plèvre dans 1 cas. Quatorze cas sont des sleeve-lobectomies, 2 cas sont des sleeve-lobectomies avec angioplasties, 2 sont des résections-anastomoses bronchiques et 1 cas d’angioplastie isolée. Résultat : La mortalité immédiate et dans les 30 jours est nulle. Trois cas se sont soldés par un échec immédiat, ayant conduit à deux pneumonectomies et à une bilobectomie inférieure. Un patient a été repris le soir même pour un saignement sur une artère bronchique. Trois patients ont eu un bullage prolongé entre 8 et 10 jours, dont un a été redrainé pour un décollement du sommet par un pneumothorax, 30 jours après sa sortie avec de bonnes suites. Les limites de résection ont été insuffisantes dans 2 cas de carcinoïde typique. Une seule récidive a été observée 4 mois après la sortie dans le cas du sarcome ayant nécessité une reprise chirurgicale et le décès de la patiente 5 mois après. Conclusion : La chirurgie d’épargne parenchymateuse dans le traitement des cancers bronchiques dans notre service est systématique, même si la fonction respiratoire ou cardiaque est correcte. 12,5 % de nos patients en bénéficient. Les résultats sont satisfaisants avec une morbidité faible et une mortalité nulle. Les deux cas de limites infiltrées sont survenus alors que l’examen extemporané n’était pas disponible pour un problème technique.     Lung sparing surgery: our experience   Objectives: Since the the start of the thoracic surgical oncology in March 2013, we opted systematically for lung sparing surgery and whenever necessary, wether pulmonary function is compromised or not. The main goal is to avoid pneumonectomy. We report our experience. Methods: From March 2013 to July 2016, over a period of 40 months, 151 primary lung cancers were treated in our department, of which 19 benefited from a lung sparing (12.5%). At the same time, 45 patients were treated with pneumonectomy. There were 15 men and 4 women ranging in age from 25 to 73 years (mean age, 44 years). Only one patient had limited respiratory function. Histologic diagnosis was a typical carcinoid tumor in 8 cases, an atypical carcinoid in 3 cases, epidermoid carcinoma in 2 cases, adenocarcinoma in 4 cases, large cell neuroendocrine carcinoma in 1 case and biphasic synovial sarcoma of the pleura in 1 case. 14 cases are bronchial sleeve-lobectomies, 2 cases are sleeve-bronchial resection, 2 are broncho-vascular sleeve lobectomies and 1 case of isolated angioplasty. Results: No intraoperative deaths were observed. 1 case of sleeve left upper lobectomy, 1 case of sleeve middle lobectomy and 1 case of isolated angioplasty resulted in immediate failure, leading to 02 pneumonectomy and to a bilobectomy. 1 patient undergoing an anastomosis resection for a carcinoid tumor was operate on again the same evening for bleeding on a bronchial artery. 3 patients had persistent air leak between 8 and 10 days of which one was treated for a pneumothorax by intercostal drainage, one month after returning home. Resection limits were insufficient in 2 cases of typical carcinoid. Only one recurrence was observed 4 months after leaving the hospital in the case of sarcoma that required reoperation and the patient’s death 5 months later. Conclusion: The parenchymal sparing surgery in the treatment of bronchial cancers in our department is systematic, even if the respiratory or cardiac function is correct, respecting the principles of the carcinological surgery namely, to move away from the tumor and to ensure a lymph node dissection. 12.5% of our patients benefit from these procedures. The results are satisfactory with low morbidity and no mortality. The two cases of infiltrated limits occurred while the extemporaneous examination was not available for a technical problem. Periodic surveillance was chosen as long as both were typical carcinoids.   Séance : Posters thoracique 2 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-26 – Pneumonectomies vidéo-assistées : étude monocentrique rétrospective sur 20 patients de 2012 à 2016

Benjamin Bottet, Mathieu Sarsam, Laura Haddad, Philippe Rinieri, Jean Melki, Christophe Peillon, Jean-Marc Baste Service de chirurgie générale et thoracique, CHU Charles-Nicolle, Rouen   Objectif : La chirurgie mini-invasive par vidéothoracoscopie (VTC) s’est largement développée ces dernières années, mais reste souvent limitée au stade précoce. Le but de cette étude est de montrer que, pour certains stades avancés, la pneumonectomie par VTC assure de bons résultats péri-opératoires en termes de sécurité et de morbi-mortalité. Méthode : De 2012 à 2016, nous avons analysé rétrospectivement les données de 20 cas de pneumonectomies vidéo-assistées. Ont été exclues les pneumonectomies de totalisation et les pneumonectomies par thoracotomie d’emblée. Résultat : Vingt patients ont été inclus (15 hommes et 5 femmes ; âge moyen 56 ans) avec une Score ASA de 2 dans 50 % des cas, et de 3 dans 50 % des cas. Les stades tumoraux concernaient : stade IIa, n = 2 ; stade IIIa, n = 10 ; stade IV, n = 2 ; et deux cas pour des métastases. La durée opératoire médiane était de 160 minutes (120-300). Il y a eu six conversions (30 %) ; une pour plaie vasculaire et cinq pour des raisons techniques. La durée de séjour médiane était de 7 jours (5-18). Les complications postopératoires intrahospitalières étaient réparties selon la classification de Clavien-Dindo : grade 1 (1) ; grade (2) ; grade 4 (3). Aucun décès intrahospitalier n’est survenu. Quatre patients avaient des marges de résection R1. Dix-sept patients ont bénéficié d’un traitement adjuvant : 9 chimiothérapies seules, 7 radio-chimiothérapies et une radiothérapie seule. En extrahospitalier, dans les 90 jours postopératoires, 4 patients ont présenté des complications : grade 2 (4) ; grade 4 (1). Deux patients (10 %) ont été hospitalisés pour pneumopathie postopératoire et dénutrition. Un seul décès est survenu dans cette période au domicile. Conclusion : La pneumonectomie vidéo-assistée est une technique chirurgicale efficace et sûre avec peu de complications postopératoires. Le taux de conversion est cependant élevé, et doit faire rechercher les meilleures indications de cette voie d’abord d’avenir. La comparaison de ce groupe au groupe témoin par thoracotomie doit être réalisée.     Video-Assisted Pneumonectomy: retrospective and single center study of 20 patients between 2012 and 2016   Objectives: Video-assisted thoracic surgery has undergone considerable development recently but with limited application in early stage cancer. Our objective was to show that video-assisted pneumonectomy enables good peri-operative results in terms of safety, morbidity and mortality. Methods: We retrospectively analyzed the data of 20 patients who had a video-assisted pneumonectomy between 2012 and 2016. Totalization pneumonectomy and pneumonectomy by thoracotomy were excluded. Results: Twenty patients were included (15 men and 5 women; mean age 56 years (range 33-77 years); 50% had ASA score 2 and 50% ASA score 3. Tumor stages were: IIa, n=2; IIIa, n=10; IV, n=2; and two cases of metastases. Median operative time was 160 minutes (range 120 to 300 min). There were six conversions (30%); one for bleeding control and five for technical reasons. Median length of hospital stay was 7 days (range 5 to 18). Intra-hospital postoperative complications were classified according to Clavien-Dindo; grade 1 (1); grade 2 (7); grade 4 (3). There were no deaths. Resection margins were tumor free, except for four patients (R1). Seventeen patients received adjuvant therapy: nine chemotherapies, seven radiochemotherapies and one radiotherapy. At 90-day postoperative follow-up, four patients presented complications; grade 2 (4); grade 4 (1) and two patients were hospitalized for pulmonary infection and denutrition. One death occurred during this period at home. Conclusion: Video-assisted pneumonectomy is an efficient and safe surgical procedure with few postoperative complications. However the conversion rate was high. Better operative indications are necessary for this future surgical approach.   Séance : Thoracique - chirurgie mini-invasive - vendredi 9 juin - 14:00-15:00
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-23 – Résections pulmonaires majeures par thoracoscopie exclusive pour cancer bronchique : une analyse de survie

Agathe Seguin-Givelet, Jon Lutz, Madalina Grigoroiu, Emmanuel Brian, Dominique Gossot Institut du thorax Curie-Montsouris, département thoracique, Institut mutualiste Montsouris, Paris   Objectif : Bien que recommandée dans les stades précoces de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) depuis 2013 par l’ACCP, la validité oncologique de la chirurgie thoracoscopique pour les exérèses pulmonaires majeures reste discutée. Depuis 2007, nous opérons à thorax fermé les patients présentant un CBNPC de stade I. Le but de ce travail est d’analyser les résultats de notre technique en termes de curage ganglionnaire et de survie à long terme. Méthode : Nous avons analysé de manière rétrospective en intention de traiter, à partir d’une base prospective, les données des patients opérés par thoracoscopie entre janvier 2007 et juin 2015 pour un CBNPC de stade I. Un curage ganglionnaire radical hilaire et médiastinal a été associé. Lors des segmentectomies, une analyse extemporanée des ganglions 11, 12 et 13 et des marges parenchymateuses était demandée pour étendre la résection en cas de positivité. Les survies globales et sans récidive ont été estimées par une courbe de Kaplan-Meier et les différences ont été calculées par un test de log-rank. Les différences de proportions ont été calculées par un test de Chi2. Résultat : 494 patients ont été analysés et le suivi a été complet chez 477 patients (96,6 %). La mortalité à 30 jours ou intrahospitalière était de 0,81 % et la morbidité hospitalière de 29,76 %. La survie à 5 ans pour l’ensemble de la cohorte était de 72,6 %. Il n’existait pas de différence significative de survie entre les stades IA (n = 359) et les stades IB (n = 117). La survie globale et la survie sans récidive par stade seront détaillées lors de la présentation. 98 patients (20,6 %) ont été finalement classés dans un stade pTNM supérieur à leur stade cTNM. 73 patients (15,3 %) ont présenté un upstaging ganglionnaire de N0 à N1 (n = 39) ou N0 à N2 (n = 34). Conclusion : Dans notre série, l’abord à thorax fermé pour des patients avec un CBNPC de stade I leur a offert des survies similaires et un taux d’upstaging identique, voire supérieur à ceux publiés par d’autres approches chirurgicales.     Full thoracoscopic major pulmonary resections for lung cancer: an analysis of survival   Objectives: Although video-assisted techniques are now recommended by the 2013 ACCP guidelines for treating early stage lung carcinomas, their oncological validity remains discussed. Since 2007, we are using a standardized full thoracoscopic approach for lobectomy or segmentectomy for stage I NSCLC. The aim of this work is to analyze the results of a full-closed chest technique in terms of nodal upstaging and long term survival. Methods: All patients who were operated for NSCLC between January 2007 and June 2015 were retrospectively analyzed from a prospective data base. The lobectomy or segmentectomy was completed with a radical hilar and mediastinal lymph node dissection (LND). All peribronchial (station 11) and interlobar and intersegmental (stations 12 and 13) were cleared. During segmentectomies, intersegmental LN and safety margins were examined by frozen section. The procedure was converted to lobectomy in case of invaded LN or insufficient safety margin. Overall survival and disease-free survival were estimated using the Kaplan-Meier curve and differences in survival using log-rank test. Differences in proportions were calculated using the chi-squared test. Results: 494 patients were included. We obtained a complete follow up for 477 patients (96.6%). Thirty-days or in-hospital mortality was 0.81% and in-hospital morbidity was 29.76%. Five-year overall survival of the whole cohort was 72.6%. There was no significant difference in five-year overall survival between clinical stage IA (n=359) and IB (n=117). Overall and disease free survival by pathological stage will be detailed in the presentation. 98 patients were upstaged (20.6%). Nodal upstaging to N1 (n=39) or N2 (n=34) was observed in 15.3% of clinical stage I patients (73/476). Conclusion: A full thoracoscopic approach allows a satisfactory survival and nodal upstaging that are similar or superior to other reported approaches.   Séance : Thoracique - chirurgie mini-invasive - vendredi 9 juin - 14:00-15:00
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-22 – Traitement chirurgical des cancers bronchiques non à petites cellules de stade précoce par segmentectomie à thorax fermé : résultats préliminaires

Dominique Gossot, Agathe Seguin-Givelet, Jon Lutz, Madalina Grigoroiu, Emmanuel Brian Institut du thorax Curie-Montsouris, département thoracique, Institut mutualiste Montsouris, Paris   Objectif : Le taux de résections sous-lobaires anatomiques pour cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade précoce est en progression. Cependant les indications restent controversées. Nous rapportons les résultats préliminaires d’une série consécutive de 226 segmentectomies à thorax fermé pour suspicion de CBNPC de stade précoce. Méthode : Entre 2007 et 2016, nous avons réalisé 322 résections sous-lobaires anatomiques (RSLA) par thoracoscopie, dont 226 pour une suspicion de CBNPC de stade précoce chez 222 patients. Les données, entrées prospectivement ont été analysées de façon rétrospective en intention de traiter. La survie globale et sans récidive a été estimée par une courbe de Kaplan-Meier et les différences calculées par un test de log-rank. Résultat : Vingt-deux patients avait un stade p supérieur à leur stade c (10,4 %) : soit pour un stade T supérieur (T3 n = 8, T4 n = 2), soit pour un envahissement N1 (n = 6) ou N2 (n = 6). Les atteintes ganglionnaires N2 ont été découvertes sur l’examen anatomopathologique définitif. Sur les 6 atteintes N1, 3 ont été découvertes en peropératoire sur l’examen extemporané des ganglions intersegmentaires et ont amené à convertir la segmentectomie en lobectomie. Dix conversions en thoracotomie ont été réalisées (3,9 %). Dix-sept patients ont eu une résection plus étendue que prévue (7,5 %), le plus souvent pour raison carcinologique : ganglion intersegmentaire envahi (n = 3) ou marge de résection insuffisante sur le plan intersegmentaire (n = 7) en examen extemporané. La morbidité et la mortalité ont été respectivement de 1,3 % et 25,7 %. Pour les cancers pT1aN0, les survies globale et sans récidive à 3 ans ont été respectivement de 86,8 % et 80,2 %. Pour les cancers pT1bN0, ces survies ont été respectivement de 88,1 % et 73,5 % ? Conclusion : Dans les CBNPC de stade précoce, les RSLA par thoracoscopie permettent de réduire la morbidité peropératoire tout en offrant une survie satisfaisante. Toutefois, une technique rigoureuse doit être appliquée pour diminuer le taux de conversion en thoracotomie et le taux de résection étendue (transformation en lobectomie) lorsque cela s’avère nécessaire sur le plan carcinologique.     Thoracoscopic segmentectomies for clinical stage 1 non small cell lung cancer: preliminary results   Objectives: The rate of sublobar resection for early stage non-small cell lung carcinoma (NSCLC) is increasing. However, as results of ongoing randomized controlled trials are still pending, indications remain controversial. We report the results of a consecutive series of 226 thoracoscopic segmentectomies for early stage NSCLC suspicion. Methods: Between 2007 and 2016, we performed 322 thoracoscopic anatomic sublobar resections (ASLR). 226 of these were for a suspicion of cT1aN0, cT1bN0 or cT2aN0 NSCLC in 222 patients, as 4 patients had a bilateral procedure. There were 124 females and 98 males, with a mean age of 66 (range: 36-86 years). Data were prospectively entered into a database and retrospectively studied in an intent-to-treat analysis. Overall and disease-free survivals were estimated on a Kaplan-Meier curve and differences were calculated by a log-rank test. Results: Twenty-two patients were upstaged (10.4%), in 10 cases for T3 or T4, in 6 cases for N1 metastasis and in 6 cases for N2 metastasis. The 6 N2 tumors were discovered on final pathological examination. Out of the 6 N1 metastases, 3 were discovered at frozen section and resulted in a switch from segmentectomy to lobectomy. There were 10 conversions into thoracotomy (3.9%). Seventeen patients had a more important resection than initially planned (7.5%), i.e. a lobectomy (n=16) or a basilar resection (n=1), most often for an oncologic reason: invasion of intersegmental lymph node (n=3) or suspicious resection margin at frozen section (n=7). Morbidity and mortality were respectively 1.3% and 25.7%. For pT1aN0 carcinomas, overall and disease-free survivals were respectively 86.8% and 80.2%. For pT1bN0 carcinomas, overall and disease-free survivals were respectively 88.1% and 73.5%. Conclusion: For early stage NSCLC, thoracoscopic ASLR allow reducing perioperative morbidity while offering a satisfactory survival. However, a rigorous technic must be applied in order to limit the rate of conversions into thoracotomy and the extension rate into lobectomy when required from an oncologic standpoint.   Séance : Thoracique - chirurgie mini-invasive - vendredi 9 juin - 14:00-15:00
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-18 – Morbi-mortalité après résection anatomique controlatérale pour cancer bronchopulmonaire synchrone ou métachrone

Alex Fourdrain, Patrick Bagan, Florence de Dominicis, Sophie Lafitte, Jules Iquille, Geoni Merlusca, Alejandro Witte Pfister, Pascal Berna Service de chirurgie thoracique, CHU d’Amiens   Objectif : Les patients opérés pour cancer bronchopulmonaire peuvent présenter une seconde lésion primitive pulmonaire synchrone ou métachrone. Le but de cette étude est d’évaluer la morbi-mortalité d’une seconde résection anatomique controlatérale pour cancer bronchopulmonaire. Méthode : Nous avons réalisé une étude bicentrique, rétrospective à partir d’une base de données prospective indexée. Les patients inclus ont été pris en charge chirurgicalement avec résection anatomique bilatérale pour cancer synchrone ou métachrone par segmentectomie, lobectomie ou bilobectomie Les patients traités par résection atypique, ou ayant eu une seconde résection du même côté, ont été exclus. Résultat : Dans nos deux centres, 31 patients ont bénéficié d’une résection controlatérale pour cancer bronchopulmonaire entre 2011 et 2016. La première résection était une segmentectomie dans 5 cas (16,1 %), une lobectomie dans 22 cas (71 %), une bilobectomie dans 1 cas (3,2 %) et une autre résection anatomique dans 3 cas (9,7 %) avec une procédure par vidéochirurgie exclusive dans 9 cas (29 %). Avant la seconde chirurgie, le VEMS préopératoire moyen était de 1944 ml (72,8 %) et le VEMS prédictif postopératoire moyen était de 1453 ml (55,8 %). Le délai moyen entre les deux chirurgies était de 40,7 mois (min 1 mois, max 158 mois), et la seconde résection était une segmentectomie dans 7 cas (22,6 %), une lobectomie dans 23 cas (74,2 %) ou une autre résection anatomique dans 1 cas (3,2 %), avec une procédure par vidéochirurgie exclusive dans 19 cas (61,3 %). Une pneumopathie postopératoire est survenue chez 10 patients (32,3 %), une fibroscopie bronchique de désencombrement était nécessaire chez 10 patients (32,3 %), la réintubation du patient survenait dans 3 cas (9,7 %), une arythmie cardiaque survenait chez 4 patients (12,9 %) et la mortalité à 90 jours concernait 5 patients (16,1 %). Conclusion : Une seconde résection anatomique controlatérale pour cancer bronchopulmonaire synchrone ou métachrone est faisable, avec une morbi-mortalité plus élevée, et devrait être indiquée chez des patients sélectionnés.     Morbidity and mortality following controlateral anatomical surgical resection for synchronic or metachronic lung cancer   Objectives: Patients treated surgically for lung cancer may present synchronic or metachronic lung cancer. The aim of this study is to evaluate the morbidity and mortality of a second and controlateral anatomical surgical resection for lung cancer Methods: We performed a bi-centric and retrospective study, based on our prospective indexed data-base. Included patients were treated surgically with bilateral anatomical surgical resections for synchronic or metachronic lung cancer, including segmentectomy, lobectomy and bilobectomy. We excluded wedge resections, second surgical resection on the same operated side and benign lesions. Results: In our two institutions, 31 patients underwent a controlateral anatomical surgical resection for lung cancer between 2011 and 2016. First surgical resection was a segmentectomy in 5 cases (16.1%), lobectomy in 22 cases (71%) bilobectomy in 1 case (3.2%), and another anatomical resection in 3 cases (9.7%), with complete video-assisted thoracic surgery procedure (VATS) in 9 cases (29%). Patient functional assessment before second surgery showed a mean preoperative FEV1 of 1944ml (72.8%) and a mean postoperative predicted FEV1 of 1453ml (55.8%). The mean delay between the two surgeries was 40.7 months (min 1 month, max 158 months), and second surgical resection was a segmentectomy in 7 cases (22.6%), lobectomy in 23 cases (74.2%), and another anatomical resection in 1 case (3.2%), with complete VATS procedure in 19 cases (61.3%). Postoperative pneumonia occurred in 10 patients (32.3%), postoperative bronchial endoscopy was required in 10 patients (32.3%), reintubation occurred in 3 patients (9.7%), arrhythmia occurred in 4 patients (12.9%) and 90-days mortality was assessed in 5 patients (16.1%). Conclusion: A second and controlateral anatomical surgical resection for synchronic or metachronic lung cancer is possible, with a higher morbidity and mortality, and should be indicated on carefully selected patients.   Séance : Communications libres thoracique - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-09 – Intérêt du curage ganglionnaire dans la chirurgie d’exérèse des adénocarcinomes pulmonaires « en verre dépoli » : à propos d’une série de 192 cas

Youcef Lounes, Jean-Philippe Berthet, Charles-Henri Marty-Ane Service de chirurgie vasculaire et thoracique, hôpital universitaire Arnaud-de-Villeneuve, Montpellier   Objectif : Les nodules en verre dépoli purs et mixtes représentent une part de plus en plus importante des résections pulmonaires pour cancer. Le curage systématique est débattu pour ces lésions sans recommandations établies à ce jour. L’objectif était d’évaluer l’intérêt du curage ganglionnaire à partir des résultats du curage systématique dans la chirurgie d’exérèse de nodules en verre dépoli purs et mixtes. Méthode : Une étude monocentrique, rétrospective a été réalisée dans notre centre. Tous les patients ayant bénéficié d’une résection pulmonaire pour un nodule en verre dépoli pur ou mixte de 2005 à 2015 ont été inclus. Les lésions étaient classées en 3 catégories : verre dépoli pur (VDP), verre dépoli mixte avec partie en verre dépoli > 50 % (VDP > 50 %) et verre dépoli < 50 % (VDP < 50 %). Une comparaison de la survenue d’événements entre les patients avec et sans curage a été réalisée. Résultat : 192 patients ont été inclus, 172 avaient bénéficié d’un curage ganglionnaire. La moyenne d’âge était de 62,5 ± 10,4 ans, dont une majorité de femme : 58 % (n = 113) ; 69 % des patients avaient un antécédent de tabagisme. La majorité des lésions étaient des VDP (54 % n = 105). La taille moyenne était de 19,8 ± 13,1 mm. Cent quarante-sept (76,5 %) lobectomies, 33 résections atypiques (17,1 %) et 12 segmentectomies (6,2 %) ont été réalisées. Tous les curages étaient négatifs N0 = 100 % (n = 172). La mortalité opératoire était de 0 % (n = 0). La médiane de suivi était de 46,5 mois (21,4-65,7). La survie globale à 5 ans était de 94,6 %. Il n’y avait pas de différence en terme de survie globale (98 % vs 92 %) ou de survie sans récidive (99 % vs 94 %) entre les deux groupes (p = 0,74 et p = 0,39 respectivement). Conclusion : Cette étude semble confirmer l’absence de bénéfice du curage ganglionnaire pour les nodules en VDP (N0 = 100 %). Des études complémentaires sont nécessaires afin de déterminer les critères permettant de se dispenser de curage pour les lésions en verre dépoli mixtes.     Interest of lymph node dissection in ground glass opacity lung adenocarcinoma surgery: about a serie of 192 cases   Objectives: Ground glass opacity (GGO) are adenocarcinoma but less aggressive. With CT scan screening the number of GGO diagnosed is constantly growing. The gold standard for oncologic resection of GGO is lobectomy with systematic lymph nodes resection (SLNR).The aim of this study was to evaluate the interest of lymph nodes dissection in pure or mixed GGO. Methods: All patients with a GGO diagnosed between January 2005 and December 2015 at Montpellier University hospital were retrospectively included. CT-scan size, clinical findings, anathomopathology results and survival were analysed. Patients with lymph nodes dissection were compared with those without lymph nodes dissection. Results: One hundred ninety-two patients were included, 172 patients had SLNR. The mean age was 62.5±10.4 year-old with a majority of women 58% (n=113). The mean size of the GGO was 19.8±13.1 mm 6-100mm. Seventy-eight patients had pure GGO. Lymph nodes metastasis were found in none of patients N0=100% (n=172). The in-hospital mortality was 0%. The median follow-up was 46.5(21.4-65.7) months. The global survival at 5 years was 94.6%. They were no significant difference in global survey (98% vs 92%) or survey without recurrence (99% vs 94%) between the two group (p=0.74 et p=0.39 respectively). Conclusion: Systematic lymph nodes dissection may be useless for pure GGO (N0=100%). Concerning mixed GGO, further studies are required to evaluate the interest of SLNR. The size of the solid part and the pre-operative characteristic may relevant factors to consider lymph node resection in this case.   Séance : Communications libres thoracique - jeudi 8 juin - 8:30-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-07 – Causes et conséquences des réadmissions hospitalières dans les 90 jours après exérèse d’un cancer pulmonaire primitif : étude bicentrique

Ilies Bouabdallah, Nathalie Nardone, Henri de Lesquen, Geoffrey Brioude, Lucile Gust, Delphine Trousse, Xavier-Benoît D’Journo, Christophe Doddoli, Christophe Peillon, Jean-Marc Baste, Pascal-Alexandre Thomas Service de chirurgie thoracique et maladies de l’œsophage, AP-HM, hôpital Nord, Marseille Unité de chirurgie générale et thoracique, CHU de Rouen   Objectif : Étudier les causes et conséquences des réadmissions à 3 mois après chirurgie pour cancer pulmonaire primitif. Méthode : Les dossiers médicaux des patients ayant bénéficié d’une chirurgie d’exérèse, anatomique ou non anatomique, à visée thérapeutique pour un cancer pulmonaire primitif entre le 1er janvier 2013 et le 30 juin 2014 dans les services de chirurgie thoracique de Marseille et de Rouen ont été analysés à partir d’une base de données prospective (Epithor®). Le critère de jugement principal était la réadmission dans les 90 jours suivant l’hospitalisation initiale. Résultat : 456 malades ont été opérés et 14 sont décédés lors de l’hospitalisation initiale. Sur les 442 patients vivants et sortis de l’hôpital, 35 (7,9 %) patients ont été réadmis dans les 90 jours suivant leur sortie. La majorité (51 %) des réadmissions a eu lieu dans le premier mois. Le sexe ratio était de 1,9 et l’âge médian était de 63,6 ± 9,7 ans. Les principales causes de réadmission étaient les pneumopathies (20 %). Les facteurs de risque de réadmission ont été étudiés, mais aucun facteur indépendant n’était retrouvé. Seuls la DLCO et le stade T de la tumeur semblaient influencer de façon significative le taux de réadmission (p = 0,05). En revanche, il existait une surmortalité dans le groupe réadmission : les réadmissions à 3 mois étant associées à un risque relatif de mortalité à 1 an de 4,51 (p = 0,028). En analyses multivariées, ont été identifiés comme autre facteur indépendant de mortalité à 1 an : le sexe masculin (HR 9,93 ; CI 2,76-35,72), le stade T3 (HR 5,56 ; CI 1,83-16,82), le stade N2 (HR 6,51 ; CI 2,41-17,56), la chimiothérapie néoadjuvante (HR 3,79 ; CI 1,36-10,58), la durée d’hospitalisation (HR 1,03 ; CI 1,03-1,05). Conclusion : Les réadmissions sont fréquentes et principalement d’origines pulmonaires. Il existe une forte association entre réadmission et mortalité à 1 an.     Causes and effects of hospital readmissions within 90 days after surgery for primary lung cancer: two-center study   Objectives: To study causes and effects of readmissions within 3 months after surgery for primary lung cancer. Methods: Medical records of patients who underwent pulmonary resection for primary lung cancer between January 1, 2013 and June 30, 2014 in departments of thoracic surgery of the University Hospital of Marseille and Rouen were reviewed from a prospective database (Epithor®). We studied causes and risk factors of readmission, as well as the impact of early readmissions on mortality at 1 year. Results: 456 patients were operated and 14 died during the initial hospitalization. Of the 442 patients alive and discharged from hospital, 35 (7.9%) patients were readmitted within 90 days of discharge. The main causes of readmissions were pneumonia (20%). Risk factors of readmission were studied but no independent factors were found. However, there was a higher 1-year mortality in the readmission group. On multivariable analysis, were identified as independent risk factor of 1-year mortality: male gender, stage T3, stage N2, preoperative chemotherapy, hospital stay and readmission within 90 days. Conclusion: Readmissions are common and mainly pulmonary origin. There is a strong association between readmission and mortality at 1 year.   Séance : Communications libres thoracique - jeudi 8 juin - 8:30-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-06 – Résultats de la chirurgie pour cancer bronchique non à petites cellules chez les patients présentant des critères de dépistage de cancer du poumon

David Boulate, Harry Etienne, Olaf Mercier, Dominique Fabre, Sachat Mussot, Thierry Le Chevalier, Philippe Dartevelle, Elie Fadel Service de chirurgie thoracique et vasculaire et de transplantation cardio-pulmonaire, hôpital Marie-Lannelongue, Le Plessis-Robinson   Objectif : Réaliser une étude préliminaire pour déterminer les caractéristiques péri-opératoires à court terme des patients avec des critères d’éligibilité au dépistage du cancer du poumon (âge entre 55 et 74 ans et tabagisme > 30 paquets année avec un sevrage tabagique < 15 ans). Méthode : Étude rétrospective des patients consécutifs opérés dans notre centre d’une exérèse de cancer pulmonaire entre octobre 2015 et mai 2016. Nous avons déterminé le statut d’éligibilité au dépistage de cancer du poumon au moment de la chirurgie, les antécédents de pathologie cardiovasculaire et de cancer, le stade de cancer, les complications postopératoires selon la classification de Clavien Dindo et la durée d’hospitalisation. Nous avons comparé les caractéristiques des patients avec et sans critères d’éligibilité au dépistage du cancer pulmonaire. Résultat : Sur 165 exérèses pulmonaires, 71 patients présentaient des critères de dépistage de cancer du poumon (groupe critères DCP+) et 94 ne présentaient pas les critères (groupe critères DCP-). Le groupe critères DCP+ présentait un ratio plus élevé d’hommes (p < 0,01), un tabagisme plus élevé (p < 0,01), plus d’antécédents de pathologie cardiovasculaire (p < 0,04), un VEMS préopératoire inferieur (p < 0,01), une proportion de cancer du poumon stade 1 inférieure (p < 0,02), une durée d’hospitalisation supérieure (p < 0,01) par rapport au groupe critères DCP- ; le taux de complications postopératoires était similaire (p = NS), la mortalité postopératoire dans le groupe critères DCP+ était nulle et de 2 dans le groupe DCP- (p = NS). Conclusion : Les patients avec des critères d’éligibilité au dépistage du cancer du poumon étaient opérés avec des stades de cancer du poumon plus avancés avec une morbi-mortalité opératoire comparable. Ces résultats pourraient justifier du dépistage du cancer du poumon même chez les patients à risque cardiovasculaire élevé.     Characteristics and early outcomes of patients undergoing lung cancer resection with criteria for lung cancer screening   Objectives: To perform a preliminary study to determine whether patients with criteria for lung cancer screening (i.e age 55-74 years old and at least 30 pack-year smoking without smoking cessation duration >15 years) have different perioperative characteristic and outcomes at time of lung cancer surgical resection compared with patients without screening criteria. Methods: We retrospectively reviewed charts of consecutive patients who underwent surgical resection for primary lung cancer at our institution between October 2015 and May 2016. We retrospectively determined the eligibility status for lung cancer screening at time of surgery, the history of cardiovascular events, the history of previous cancer, the types of surgical resection and lung cancer staging, the early postoperative outcomes using the Clavien Dindo classification of adverse events and the postoperative hospital stay duration. We compared data of patients with criteria for lung cancer screening and others. Results: During the study period, 165 patients underwent lung cancer resections; among these patients 71 (43%) had criteria for lung cancer screening (LCS criteria group) and 94 (57%) did not fulfilled criteria for LCS (without LCS criteria group). The LCS criteria group presented an increased male over women ratio (P<0.01), a higher lifetime tobacco consumption (P<0.01), a higher proportion of history of cardiovascular events (P=0.04), a poorer preoperative FEV1 value (P<0.01), a lower proportion of patients with stage I lung cancer (P<0.02), a longer postoperative hospital stay duration (P<0.01) compared with patients without LCS criteria; while postoperative adverse events where not different between the groups (P=NS), there was no postoperative death in the LCS criteria group vs. 2 death in the without LCS criteria group (P=NS). Conclusion: Despite a higher preoperative respiratory and cardiovascular risk profile, patients with criteria for lung cancer screening do not present a higher postoperative risk after lung cancer resection. In our cohort, patients with lung cancer screening criteria seem to present at operation time with more advanced lung cancer staging. These results, if confirmed in other cohorts, advocate for development of lung cancer screening program even in patients with high cardiovascular risk profile.   Séance : Communications libres thoracique - jeudi 8 juin - 8:30-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-01 – Performance du scanner thoracique dans la prédiction de l’étendue de l’exérèse parenchymateuse en présence d’un CBNPC central

William Alonso, Sébastien Bommart, Isabelle Serre, Marie-Christine Picot, Jean-Louis Pujol, Pascal Thomas, Charles-Henri Marty-Ané, Jean-Philippe Berthet Service de chirurgie thoracique et vasculaire, CHU Arnaud-de-Villeneuve, Montpellier   Objectif : L’examen tomodensitométrique thoracique injecté (TDM), élément décisif du bilan de résécabilité d’un cancer bronchique non à petites cellules central (CBNPC), guide l’exérèse chirurgicale parenchymateuse selon l’évaluation de l’envahissement tumoral des structures parenchymateuses, vasculaires et bronchiques. L’objectif principal est d’évaluer la performance du TDM pour prédire l’étendue de la résection pulmonaire dans les CBNPC centraux. Méthode : Sélection de 20 TDM préopératoires de patients ayant consécutivement bénéficié d’une résection R0 de CBNPC central au CHU de Montpellier en 2016. Avec le concours de la SFCTCV, les 244 chirurgiens membres ont : 1- évalué l’envahissement tumoral des structures vasculaires, bronchiques et ganglionnaires centrales ; 2- prédit l’étendue de l’exérèse parenchymateuse. Résultat : Sur 20 CBNPC centraux (9 adénocarcinomes, 11 carcinomes épidermoïdes), 20 % ont reçu une radiochimiothérapie concomitante d’induction. Tous ont bénéficié d’une analyse extemporanée et 100 % ont été réséqués de manière radicale R0. L’exérèse avait consisté en 4 lobectomies, 2 pneumonectomies, 14 lobectomies + résections-anastomoses artérielles et/ou bronchiques. Les résultats préliminaires montrent que dans 75 % des cas, l’exérèse prédite diffère du geste réalisé : 9/20 cas (45 %) de surestimation de l’étendue d’exérèse (pneumonectomie vs lobectomie + résection anastomose artérielle et/ou bronchique ou lobectomie) ; 6/20 cas (30 %) de sous-estimation de l’étendue d’exérèse (lobectomie vs lobectomie + résection anastomose artérielle et/ou bronchique). Conclusion : Les résultats préliminaires montrent les limites du TDM pour prédire l’étendue de l’exérèse parenchymateuse pour les CBNPC centraux, notamment en cas de traitement d’induction. L’analyse anatomopathologique extemporanée semble incontournable pour le traitement radical R0 d’un CBNPC central suivant un principe d’épargne parenchymateuse.     Chest CT scan performance assessment in predicting the exent of lung parenchymal resection for centrally located non small cell lung cancer   Objectives: Chest CT scan is the key element of preoperative evaluation of central non small cell lung cancer (NSCLC), guiding parenchymal resection according to tumor morphology and its extension to parenchyma, vasculars and bronchials structures. Primary objective is to assess the performance of chest CT scan in predicting the extent of lung parenchymal resection for central NSCLC. Methods: We selected preoperatives CT scan of 20 consecutive patients whom underwent radical lung resection with R0 status for central NSCLC in our centre during 2016. With the support of the SFCTCV, all 244 thoracic surgeons members submitted: 1- An evaluation of tumoral invasion to central structures, vasculars, bronchials and nodes; 2- The predicted parenchymal resection. Results: Amongst the 20 central NSCLCs (9 adenocarninomas, 11 squamous cell carcinomas), 20% underwent preoperative chemoradiotherapy. The surgical margins were assessed by frozen section (100%), insuring complete microscopic resections (R0). There were 4 lobectomies, 2 pneumonectomies, 14 lobectomies + arterial and/or bronchial sleeve resections. Preliminary results show a difference between the predicted resection and the effective resection in a 75% rate. The extent of resection was: overestimated in 9/20 cases (45%) (pneumonectomy vs lobectomy + arterial and/or bronchial sleeve resection or lobectomy); underestimated in 6/20 cases (30%) (lobectomy vs lobectomy + arterial and/or bronchial sleeve resection). Conclusion: Preliminary results show the limit of CT scan in predicting the extent of parenchymal resection for central NSCLC, particularly for patients who underwent induction chemoradiotherapy. Thus, frozen section is required to perform lung sparing surgery with R0 resection in central NSCLC.   Séance : Bourse Recherche - mercredi 7 juin - 16:00-16:45
mai 24, 2017