Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Septembre 2017

Assistances circulatoires monoventriculaires gauches implantées par thoracotomie postérolatérale sans circulation extracorporelle : expérience monocentrique

Antoine Defontaine1,2*, Erwan Flécher2, Thomas Sénage1, Magali Michel1, Thierry Lepoivre1, Sabine Pattier1, Jean-Christian Roussel1 1. Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, CHU de Nantes, France. 2. Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, CHU de Rennes, France. * Correspondance : a.defontaine@laposte.net   DOI : 10.24399/JCTCV21-3-DEF Citation : Defontaine A, Flécher E, Sénage T, Michel M, Lepoivre T, Pattier S, Roussel JC. Assistances circulatoires monoventriculaires gauches implantées par thoracotomie postérolatérale sans circulation extracorporelle : expérience monocentrique. Journal de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire 2017;21(3). doi: 10.24399/JCTCV21-3-DEF   Résumé Objectif : L’assistance circulatoire de longue durée est de plus en plus utilisée dans la prise en charge de l’insuffisance cardiaque terminale. L’objectif de cette étude rétrospective monocentrique était d’évaluer le devenir à court et moyen termes des patients ayant reçu une assistance circulatoire gauche (LVAD) implantée par thoracotomie gauche sans circulation extracorporelle dans notre centre. Méthode et résultats : Dix-huit patients (17 hommes) âgés de 63,3 ± 7,3 ans ont reçu un LVAD entre novembre 2012 et août 2016, 15 (83 %) en alternative à la transplantation, 3 (17 %) en attente de transplantation. L’insuffisance cardiaque était une cardiopathie ischémique dans 72 % des cas (n = 13) et une cardiomyopathie dilatée dans 28 % des cas (n = 5). La durée de suivi était de 17 mois et la survie à 12 mois était de 66 % (73 % dans le sous-groupe des patients en alternative à la transplantation) avec des complications postopératoires acceptables. Conclusion : Cette approche est techniquement faisable sans CEC et peut apparaître comme une alternative à la sternotomie conventionnelle, notamment dans le cadre des patients redux. Sa place reste encore à définir, en particulier en cas de transplantation cardiaque ultérieure.   Abstract Left ventricular assist devices implanted by posterolateral thoracotomy without cardiopulmonary bypass: monocentric outcomes Aim: Long-term mechanical circulatory support is increasingly being used to deal with end-stage heart failure. The objective of this retrospective monocentric study was to evaluate the short- and mid-term evolution of patients receiving left ventricular assist device (LVAD) implanted by left thoracotomy without cardiopulmonary bypass at our center. Methods and results: Eighteen patients (17 males) aged 63.3 ± 7.3 years received LVAD between November 2012 and August 2016 (15 [83%]  as destination therapy and 3 [17%] as a bridge to transplant). Aetiology was ischemic cardiopathy for 13 (72%) cases and dilated cardiomyopathy for 5 (28%) cases. The follow-up time was 17 months and survival at 12 months was 66% (73% in the subgroup of patients implanted as destination therapy), with acceptable postoperative complications. Conclusion: This approach is technically feasible without cardiopulmonary bypass and is a potential alternative to conventional medial sternotomy, especially for redo patients. However, its place has yet to be defined, in particular in patients who require a subsequent heart transplant.   1. Introduction L’assistance circulatoire de longue durée fait maintenant partie de l’arsenal thérapeutique de l’insuffisance cardiaque terminale. Parmi les dispositifs disponibles, les assistances circulatoires monoventriculaires gauches (LVAD : Left Ventricular Assist Device) sont aujourd’hui les plus utilisées. Celles-ci peuvent être implantées de différentes manières [1] : par sternotomie médiane, avec ou sans circulation extracorporelle (CEC), et réinjection au niveau de l’aorte ascendante ; par minithoracotomie latérale gauche (pour la mise en place du dispositif) associée à une minithoracotomie antérosupérieure droite ou une ministernotomie (pour l’anastomose de la canule de réinjection au niveau de l’aorte ascendante) ; ou par thoracotomie postérolatérale gauche, avec ou sans CEC, et réinjection au niveau de l’aorte thoracique descendante. Cette dernière approche a été initialement développée pour appréhender les thorax hostiles au cours de chirurgies redux. Dans notre centre, de plus en plus de dispositifs sont implantés par thoracotomie gauche sans CEC avec comme hypothèses de limiter le risque hémorragique perprocédure (faible anticoagulation peropératoire), de préserver le ventricule droit [2,3] (moindres manipulations du cœur, maintien de l’intégrité péricardique) et éventuellement de faciliter une transplantation cardiaque ultérieure (préservation sternale). L’objectif de cette étude était de montrer la faisabilité de cette approche et d’évaluer le devenir des patients ayant reçu un LVAD par thoracotomie dans notre centre.   2. Patients et méthodes   2.1. Population Tous les patients consécutifs ayant reçu un LVAD implanté par thoracotomie postérolatérale gauche (en excluant ceux implantés par sternotomie) entre novembre 2012 et août 2016 dans notre centre ont été inclus dans cette revue rétrospective monocentrique. Les dispositifs implantés étaient tous des HVAD® (HeartWare®, Framingham, Massachusetts, États-Unis).   2.2. Technique chirurgicale Toutes les implantations d’assistance circulatoire de longue durée rapportées dans ce travail ont été réalisées par le même binôme chirurgical. L’implantation des dispositifs a été effectuée par thoracotomie postérolatérale gauche. Brièvement, les principaux temps de l’intervention étaient : anesthésie générale avec intubation sélective, monitorage des paramètres vitaux (dont cathéter de Swan-Ganz et échographie transœsophagienne [ETO]) ; installation en décubitus latéral droit en laissant le scarpa gauche dans le champ opératoire, sans mise en place systématique de désilets fémoraux, mise en place d’électrodes de défibrillation externes ; thoracotomie postérolatérale gauche dans le 5e ou 6e espace intercostal après repérage échographique de l’apex ; mise en place de la collerette de fixation du LVAD à l’aide de points séparés appuyés sur feutre ; introduction du dispositif après perforation de l’apex (à l’aide de l’emporte-pièce fourni par le constructeur) sous stimulation ventriculaire (électrodes péricardiques) rapide à 200 bpm, après injection d’héparine (1 mg/kg) et remplissage de 500 mL ; anastomose terminolatérale de la canule de réinjection sur l’aorte thoracique descendante ; tunnelisation en S du câble d’alimentation dans la paroi abdominale sous la loge des grands droits (péricarde – région épigastrique sans dépasser la ligne médiane – flanc gauche – sortie du câble périombilicale) ; démarrage du dispositif et purges aériques ; mise en place de dispositifs anti-adhérences (GORE-TEX®) autour de la pompe, de l’apex et de la canule de réinjection. Afin de prévenir la survenue d’insuffisance ventriculaire droite (IVD), l’utilisation de monoxyde d’azote (NO) était systématique dès le bloc opératoire. Le recours à l’ECMO/ECLS (Extracorporeal Membrane Oxygenation/ExtraCorporeal Life Support) droite-droite devant une IVD réfractaire au traitement médicamenteux (élévation de la pression veineuse centrale, hypo(a)kinésie du VD) était décidé après évaluation pluridisciplinaire (chirurgien, anesthésiste, cardiologue). Celle-ci était posée sous amplificateur de brillance par voie percutanée entre l’oreillette droite (OD) (après cathétérisme fémoral), et l’artère pulmonaire (AP) (après cathétérisme jugulaire droit), patient en décubitus dorsal. En postopératoire immédiat, les patients recevaient une anticoagulation par héparine intraveineuse à la seringue électrique (IVSE) à dose anticoagulante (adaptée en fonction de l’anti-Xa – objectif 0,2-0,3) avec relais par antivitamine K (AVK) à la discrétion des équipes de réanimation une fois la phase aiguë postopératoire passée (objectif INR [International Normalised Ratio] entre 2 et 3) et aspirine (75 mg). Le suivi ambulatoire des patients, assuré dans une unité dédiée aux patients transplantés thoraciques ou sous assistance circulatoire, était mensuel pendant les 6 premiers mois puis trimestriel.   2.3. Définitions Nous avons choisi d’utiliser dans ce travail les définitions du registre INTERMACS (www.uab.edu/medicine/intermacs) pour les thromboses de pompe et l’IVD. Les infections de dispositifs sont, elles, définies par le classement de l’ISHLT (International Society for Heart and Lung Transplantation) [4].   2.4. Analyse statistique Le devenir des patients, les complications survenant en postopératoire (d’une part pendant les 30 premiers jours, et d’autre part jusqu’à la sortie de l’hôpital), ainsi que les complications tardives les plus significatives ont été relevés. Ces analyses descriptives ont été réalisées à l’aide du logiciel Microsoft Excel® (Redmond, Washington, États-Unis). Les analyses de survie ont été réalisées avec le logiciel GraphPad Prism® (La Jolla, Californie, États-Unis). Les patients implantés et suivis dans notre centre ont été considérés. En cas de suivi ultérieur (postimplantation) dans un autre centre, les patients étaient considérés comme perdus de vue à la date de leur dernière consultation.   3. Résultats   3.1. Population de l’étude Dix-huit patients (17 hommes et 1 femme) âgés lors de l’implantation de 63,3 ± 7,3 ans (médiane 67 ans, [46 ; 76]) ont reçu un LVAD par thoracotomie gauche [figure 1]. Les données démographiques à l’implantation sont présentées dans le tableau 1. Toutes les implantations ont été faites sans CEC (aucune conversion perprocédure). Aucun patient n’était sous assistance circulatoire mécanique temporaire (ECMO/ECLS ou ballon de contre-pulsion intra-aortique [CPIA]) en préimplantation. Durant la période de l’étude, 10 LVAD (6 HVAD® – HeartWare® – et 4 HeartMate® II – Thoratec®) ont été implantés par sternotomie médiane dans notre centre.   [caption id="attachment_3793" align="aligncenter" width="300"] Figure 1. Nombre d'implantations par thoracotomie gauche par année.[/caption]   Patients (n = 18) Femmes, n (%) 1 (5) Âge lors de la primo-implantation (années)   63,3 ± 7,3 [46 ; 76] médiane 67 ans Étiologie de l’insuffisance cardiaque, n (%) Cardiopathie ischémique Cardiomyopathie dilatée   13 (72) 5 (28) Stratégie d’implantation, n (%) Alternative à la transplantation (DT) Pont vers la transplantation (BTT)   15 (83) 3 (17) BMI (cm/m2) Surface corporelle (m2) 24,7 ± 3,4 [20,5 ; 34,4] 1,87 ± 0,2 [1,7 ; 2,2] Comorbidités, n (%) Tabac BPCO Diabète AOMI   15 (83) 3 (17) 2 (11) 5 (28) NYHA, n (%) III IV   6 (33) 12 (67) Tableau 1. Caractéristiques de la population étudiée.   Sept patients (39 %) ont reçu leur dispositif de façon non programmée, suite à une dégradation sévère de leur état clinique en cours d’hospitalisation (niveau INTERMACS 1 [n = 1, 6 %] ou 2 [n = 6, 33 %]). Onze patients (61 %) ont pu avoir une implantation lors d’une chirurgie dite « réglée » (degré INTERMACS 3 [n = 3, 17 %] à 4 [n = 8, 44 %]) [5] [figure 2].   [caption id="attachment_3794" align="aligncenter" width="300"] Figure 2. Classification INTERMACS des patients lors de l'implantation.[/caption]   Quinze dispositifs (83 %) ont été implantés en alternative à la greffe alors que seulement 3 (17 %) l’ont été en pont vers la transplantation. Ces derniers ont été implantés après échec de greffe en régime prioritaire (priorité nationale [superurgence 1 – SU1] de 2 fois 48 h pour 2 patients [11 %] et de 24 h pour 1 patient [6 %] dont l’état hémodynamique s’est rapidement dégradé nécessitant l’implantation de l’assistance sans délai). Les principales étiologies d’insuffisance cardiaque étaient une cardiopathie ischémique pour 72 % (n = 13) des patients ou une cardiomyopathie dilatée dans 28 % (n = 5) des cas. Douze patients (67 %) avaient eu une resynchronisation cardiaque avec l’implantation de défibrillateur automatique implantable (DAI). Cinq patients (31 %) présentaient une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) préimplantation réversible au cathétérisme droit et 5 (31 %) un TAPSE (Tricuspid Annular Plane Systolic Excursion) ≤ 16 mm à l’échographie transthoracique (ETT) préimplantatoire. La moitié présentait une défaillance rénale avec une clairance de la créatinine inférieure à 60 mL/min. Aucun patient n’était dialysé au moment de l’implantation du LVAD. Les patients ont été suivis jusqu’au 15 mai 2017. La durée de suivi était de 17 ± 15 mois (médiane 25 mois [0 ; 55]). La durée de séjour en réanimation était de 23 ± 17 jours (médiane 15 jours [5 ; 58]) pour un séjour hospitalier moyen des patients survivants de 53 ± 16 jours (médiane 53 jours [24 ; 85]). Un patient a été perdu de vue au 7e mois (suivi dans un autre centre).   3.2. Survie La survie sous LVAD était de 89 %, 66 % et 50 % à 30 jours, 12 mois et 2 ans respectivement [figure 3]. Dans le sous-groupe des patients en alternative à la transplantation (DT), elle était de 93 %, 73 % et 55 % [figure 4].   [caption id="attachment_3795" align="aligncenter" width="300"] Figure 3. Survie globale sous assistance.[/caption]   [caption id="attachment_3796" align="aligncenter" width="300"] Figure 4. Survie globale en alternative à la transplantation cardiaque.[/caption]   3.3. Complications postopératoires (30 premiers jours) Les principales complications postopératoires survenant dans les 30 premiers jours sont présentées tableau 2. Un patient a présenté une suspicion de thrombose de pompe aiguë au 6e jour qui a nécessité un changement de dispositif par thoracotomie sous CEC d’assistance fémorofémorale gauche en reprenant la thoracotomie initiale. Les complications cardiaques immédiates ont été marquées par une IVD sévère aiguë dans 28 % (n = 5) des cas, nécessitant un support par ECMO droite-droite (un patient à J2, 4 en peropératoire ou postopératoire immédiat à J0). Quatorze patients (78 %) ont été transfusés au cours des 48 premières heures postopératoires. Quatre patients (22 %) ont été repris dans le premier mois pour : hémothorax (n = 1), épanchement péricardique (n = 1) ou hématome de paroi (n = 2). Neuf patients (50 %) ont été dialysés mais aucun ne l’était à la sortie de l’hôpital. Douze patients (67 %) ont pu être extubés dans les 24 premières heures alors que 6 (33 %) ont nécessité une intubation orotrachéale prolongée (durée d’intubation 5 ± 7 jours, médiane 1 jour [1 ; 22]. Le retrait des drains thoraciques était à la discrétion de l’équipe de réanimation. Cinq patients (28 %) ont présenté des infections pulmonaires en réanimation. Deux patients (11 %) ont présenté une parésie diaphragmatique gauche justifiant d’une ventilation prolongée ; en revanche, aucun patient ne présentait d’élévation des coupoles diaphragmatiques sur les radiographies de contrôle à distance. Deux patients (11 %) (1 implanté en urgence et 1 de manière programmée) sont décédés dans les suites immédiates de l’implantation du LVAD : un patient de 53 ans, implanté en urgence en BTT, est décédé au 14e jour en réanimation de défaillance multiviscérale et biventriculaire (sous ECMO/ECLS droite-droite) ; un patient de 68 ans, implanté de manière programmée en DT, est décédé 14 jours après la chirurgie d’un arrêt cardiaque (sidération biventriculaire).   Liées au dispositif, n (%) Suspicion de thrombose de pompe Changement LVAD par thoracotomie à J6   1 (6) 1 (6) Cardiaques, n (%) Insuffisance ventriculaire droite ECMO/ECLS DD (< 48 h) : 4 à J0, 1 à J2 Troubles du rythme ventriculaire   5 (28) 5 (28) 2 (11) Postopératoires, n (%) Transfusion (< 48 h) Reprises opératoires < 48 h     Hémothorax     Épanchement péricardique     Hématome de paroi Épuration extrarénale Infections pulmonaires Neuropathie sévère de réanimation   14 (78) 4 (22) 0 1 (6) 1 (6) 2 (11) 9 (50) 5 (28) 2 (11) Décès, n (%) Défaillance multiviscérale Choc cardiogénique   1 (6) 1 (6) Tableau 2. Principales complications postopératoires (< 30 jours).   3.4. Complications hospitalières (du 30e jour à la sortie de l’hôpital) Un patient (6 %) de 66 ans implanté en DT en urgence a présenté une suspicion de thrombose de pompe au 48e jour, alors qu’il était encore hospitalisé en réanimation, suite à des difficultés de gestion du traitement anticoagulant en raison d’un syndrome inflammatoire biologique important. Un traitement par fibrinolyse a été instauré (altéplase 20 mg IV) mais a été compliqué d’une hémorragie cérébrale fatale.   3.5. Complications à distance Les principales complications survenant à distance de l’implantation sont présentées tableau 3. Parmi les complications liées à l’assistance, deux patients (11 %) ont présenté une suspicion de thrombose de pompe aux 7e et 9e mois. Un changement du dispositif en semi-urgence a été effectué pour un patient sous CEC d’assistance fémorofémorale gauche en reprenant la voie d’abord initiale. Pour le 2e patient, la suspicion de thrombose est survenue dans un contexte de sous-dosage significatif aux AVK pris en charge tardivement et ayant conduit au décès du patient. Les complications relatives au câble d’alimentation étaient les suivantes : deux patients (11 %) ont dû être repris au bloc opératoire pour des « infections locales de câble » et 1 (6 %) pour refixer le câble qui présentait une mobilité inhabituelle 5 mois après l’implantation. Aucune infection profonde liée au dispositif telle que définie par l’ISHLT n’a été recensée. Un patient (6 %) a présenté un choc septique sans point d’appel retrouvé au 7e mois entraînant son décès dans un contexte de défaillance multiviscérale. Les complications cardiaques ont été marquées par des troubles du rythme ventriculaire nécessitant une réduction par voie endovasculaire chez 2 patients (11 %). Un patient (6 %) a présenté des épisodes récurrents de décompensation cardiaque globale et un autre patient est décédé au 2e mois d’un choc cardiogénique lié à un surdosage en bêtabloquant. Sur le plan neurologique, un patient (6 %) a présenté au 28e mois un accident ischémique transitoire (AIT) dans un contexte d’orage rythmique. Un autre patient (6 %) a présenté un AVC ischémique au 6e mois, avec récidive au 14e mois, et présentait des troubles séquellaires des fonctions supérieures. Six patients (33 %) sont décédés à distance de l’implantation de leur LVAD après retour à domicile : 1 (6 %) suspicion de thrombose de pompe (cf. tableau 3), 2 (11 %) erreurs de manipulation du dispositif, 1 (6 %) choc septique (cf. tableau 3) et 2 (11 %) chocs cardiogéniques (cf. tableau 3 pour un des cas). Un patient de 66 ans, en DT pour une cardiopathie ischémique, est décédé 18 mois après l’implantation des suites d’un bas débit avec sidération biventriculaire. Deux patients sont décédés suite à une erreur de manipulation du dispositif : un patient de 69 ans, implanté en DT, présentant des troubles majeurs des fonctions supérieures (2 AVC ischémiques) a débranché ses batteries et un patient de 60 ans, implanté en DT pour une cardiopathie ischémique, a coupé la ligne d’alimentation de son dispositif. Un patient, en BTT, a été transplanté 17 mois après l’implantation. L’intervention a été compliquée en raison d’une importante symphyse de la pointe du ventricule gauche avec le poumon gauche, rendant l’accès à la canule de réinjection difficile. Les suites de cette transplantation ont été compliquées d’infections successives aboutissant au décès du patient au 3e mois posttransplantation.   Liées au dispositif, n (%) Suspicion de thrombose de pompe Changement de dispositif à M7 Câble Infection locale Repositionnement   2 (11) 1 (6) 3 (17) 2 (11) 1 (6) Infections, n (%) Hémocultures positives   1 (6) Cardiaques, n (%) Troubles du rythme ventriculaire Décompensation cardiaque globale Choc cardiogénique   2 (11) 1 (6) 1 (6) Neurologiques, n (%) AIT AVC ischémique   1 (6) 1 (6) Décès Suspicion thrombose de pompe Erreur manipulation du dispositif Choc septique Choc cardiogénique   1 (6) 2 (11) 1 (6) 2 (11) Tableau 3. Principales complications tardives.   4. Discussion   4.1. Survie La survie globale sous LVAD des patients implantés par thoracotomie postérolatérale gauche sans CEC dans notre centre est de 89 %, 66 % et 50 % à 30 jours, 1 an et 2 ans respectivement (93 %, 73 % et 55 % en DT – 15 patients sur 18). Dans le registre international INTERMACS (12030 patients), la survie globale sous machine pour tous les patients implantés de pompes à flux continu était de 95 %, 80 % et 70 % à 30 jours, 1 an et 2 ans respectivement [6] alors que pour le dispositif utilisé dans cette étude (HVAD® HeartWare®), elle était de 99 %, 84 % et 76 % à 30 jours, 1 an et 2 ans respectivement (étude ADVANCE [7], 332 patients). Dans le registre INTERMACS, la survie des patients implantés en DT est de 76 % et de 62 % à 1 an et 2 ans respectivement [6]. Bien que de faible effectif et avec une faible durée de suivi n’autorisant pas de conclusion à 2 ans, la survie à 1 an des patients implantés en DT dans notre centre semble similaire à celle recensée dans le registre INTERMACS. Dans notre centre, des travaux précédents ont retrouvé une survie de 82 % à 1 an pour les patients implantés de HVAD® en DT (18 patients, 6 sternotomies/12 thoracotomies) entre 2009 et 2015 (A. Defontaine et al. Assistance circulatoire monoventriculaire gauche HeartWare® en alternative à la transplantation cardiaque : expérience monocentrique. SFCTV 2015, JFIC 2015, Ouest Transplant 2015). La survie, plus faible, de notre étude est impactée par le faible nombre de sujets et le décès lié à des « erreurs de manipulation du dispositif ». La survie reste toutefois plus faible dans la population globale (BTT + DT) mais est impactée par la mortalité des patients implantés en pont vers la transplantation cardiaque (2 décès sous LVAD en attente de greffe et 1 décès en postgreffe). La population de notre étude est également plus âgée (63,3 ans) que celle de l’étude ADVANCE (52,8 ans). À l’évolution de l’insuffisance cardiaque sous LVAD s’ajoutent ainsi les comorbidités liées à une population plus âgée, le problème de la prise en charge du vieillissement sous LVAD dans ses dimensions médicales, sociales et économiques. L’étude internationale rétrospective multicentrique (HVAD LATERAL, Thoracotomy Implant Technique of the HeartWare HVAD® System for the Treatment of Advanced Heart Failure: A Retrospective Analysis) incluant plus de 400 patients sur plus de 15 centres devrait permettre de positionner l’implantation par thoracotomie par rapport aux registres internationaux.   4.2. Défaillance ventriculaire droite Une des difficultés de la gestion des patients sous LVAD est le management du ventricule droit. La survenue d’insuffisance cardiaque droite postimplantation de LVAD est rapportée dans 10 à 40 % des cas [2,3,8]. Plusieurs degrés d’IVD sont définis dans le registre INTERMACS, selon des critères objectifs. Dans notre série, 5 patients (28 %) ont présenté une IVD postopératoire aiguë sévère nécessitant la mise en place d’une ECMO/ECLS droite-droite. Nous n’avons pas retrouvé de corrélation entre la mise en place d’une ECMO/ECLS droite-droite postimplantation et le profil préimplantatoire du VD. Nous pensons que dans certains cas la mise en place de l’assistance VG peut démasquer en peropératoire une défaillance VD sous-évaluée en préopératoire dans un contexte hémodynamique précaire. Parmi ces patients, 4 (80 %) étaient en vie à la date de point de notre étude alors que la survenue d’IVD postimplantation est rapportée comme un facteur de mauvais pronostic [9,10]. Concernant la survenue d’IVD postopératoire, ces résultats n’intègrent pas les patients ayant présenté des degrés d’IVD moindres et restent sous-évalués. La quantification de l’IVD a posteriori reste difficile en l’absence de formulaire de recueil spécifique. Plusieurs équipes ont proposé des scores prédictifs de dysfonction droite postopératoire en fonction de paramètres préopératoires [11]. Ces pistes restent encore à l’étude. Dans notre centre, la stratégie de prise en charge du ventricule droit est systématique. L’utilisation de NO inhalé est systématique en peropératoire. L’utilisation de drogues inotropes ou la mise en place d’une ECMO/ECLS droite-droite dépend de l’évolution initiale postimplantation et repose sur des critères macroscopiques peropératoires, hémodynamiques et échographiques [12]. Bien qu’il semble difficile de prédire la dysfonction droite, nous pensons que l’implantation des LVAD par thoracotomie gauche peut participer à la préservation de la fonction ventriculaire droite en maintenant son intégrité structurelle. Nos effectifs et nos résultats ne permettent pas à ce jour d’illustrer cette hypothèse rapportée par d’autres auteurs [1].   4.3. Évènements thromboemboliques Notre série est associée à un faible taux d’accidents vasculaires cérébraux (n = 2 – 11 %, avec 1 AVC ischémique et 1 AIT) sur la durée de suivi des patients (0,103 événement par patient et par année). Dans la littérature, il est rapporté 15 % d’évènements vasculaires thrombotiques pour le dispositif HVAD (10 % d’AVC ischémiques et 5 % d’AIT) sur un suivi médian de 0,44 ans (0,19 ; 0,97) avec une incidence de 0,241 évènement par patient et par année (AVC ischémique 0,157, AIT 0,084) [13]. Contrairement à une réinjection dans l’aorte ascendante lors des implantations par sternotomie ou bithoracotomie [1], la réinjection au niveau de l’aorte thoracique descendante pourrait préserver les troncs supra-aortiques (TSA) de la migration d’emboles, tout en assurant une vascularisation cérébrale efficace. Néanmoins, certains travaux de modélisation montrent davantage de stase sanguine au niveau de la racine aortique pour les implantations dans l’aorte descendante [1,14]. Quatre patients (22 %) ont présenté une suspicion de thrombose de pompe sur la durée du suivi (0,205 évènement par patient et par année). Dans la classification des évènements indésirables INTERMACS, une thrombose de pompe est suspectée devant une dysfonction du dispositif suggérant la présence de thrombus (hémolyse, insuffisance cardiaque inexpliquée autrement, paramètres de pompe anormaux) et doit être accompagnée d’une intervention en urgence (fibrinolyse, remplacement ou retrait de la pompe ou transplantation) ou être suivie d’évènements cliniques sévères (AVC, thrombose artérielle, décès). Dans notre série, 2 dispositifs ont été changés, un traitement par fibrinolyse a été entrepris et un décès est survenu rapidement. En revanche la thrombose de pompe est avérée uniquement en présence de thrombus dans les éléments du dispositif (pompe ou canules). Dans notre série, une seule pompe a été analysée en peropératoire après son changement sans retrouver de traces de thrombus. Dans la littérature, la survenue de suspicion de thrombose de pompe varie entre 8,1 % (0,08 évènement par patient et par année) sur une durée médiane de 245 jours [15] et 12 % (0,22 évènement par patient et par année) pour un suivi médian de 6 mois sans identification de facteur favorisant significatif [16] pour le dispositif HVAD.   4.4 Infections L’ISHLT a classé les infections des patients sous LVAD [4]. Dans notre série nous avons relevé 2 infections de câble superficielles (11 %) et aucune infection profonde de dispositif. Fleissner et al. ont relevé 25 % d’infections de câble pour le dispositif HVAD et ont proposé de changer leur trajet du tunnelisation du câble afin de réduire ce taux d’infections [17]. Nous avons également choisi de tunneliser le câble d’alimentation à travers la paroi abdominale en S afin de maximiser son trajet sous-cutané et d’essayer de diminuer la survenue d’infections profondes (câble, loge ou dispositif) par voie ascendante qui sont reconnues comme une des complications graves à long terme chez les patients implantés de LVAD. Cagliostro et al. ont montré que l’utilisation d’un dispositif de fixation standard du câble d’alimentation associé à un protocole de pansement à base d’argent permettait de réduire la survenue d’infections de câble [18]. La courte durée de suivi dans notre série peut également expliquer le faible taux de survenue d’infections profondes de dispositifs dont un des facteurs prédictifs les plus importants est la durée sous assistance [19]. La survenue d’une infection de dispositif reste cependant une complication postopératoire fréquente (22,6 %, survenue médiane à 2,9 mois) pour laquelle une antibiothérapie prolongée pourrait permettre d’éviter un changement de dispositif [20].   4.5. Voie d’abord La particularité de notre technique d’implantation réside dans son abord par thoracotomie postérolatérale gauche et dans l’absence d’utilisation de CEC d’assistance. Cette approche réside de l’expérience de notre centre dans les procédures TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation) transapicales (abord direct de l’apex du cœur et largage de la valve sous stimulation ventriculaire) développées dans le cadre des patients ayant des antécédents de chirurgie cardiaque (redux). Deux patients (11 %) de notre série avaient des antécédents de chirurgie coronarienne. Pour l’un les suites opératoires ont été simples, alors que pour le second une ECMO/ECLS droite-droite a été nécessaire à J0. Un des inconvénients de la thoracotomie est son caractère invasif et douloureux. Dans notre série, cela ne semble pas avoir été un frein en postopératoire à la prise en charge globale des patients et au début de la réautonomisation. La majorité des patients ont pu être extubés dans les 24 premières heures, les durées de ventilation prolongée étant principalement dues à des complications générales réanimatoires. Aucune douleur surajoutée n’a été relevée, les patients bénéficiant du développement de la coanalgésie en chirurgie thoracique (blocs, infiltrations…). L’implantation sans CEC présente l’avantage théorique de s’affranchir de ses complications traditionnelles avec en premier plan le saignement lié à l’héparinothérapie, les processus inflammatoires et l’hémolyse. En revanche, l’introduction du dispositif sous stimulation ventriculaire nécessite un contrôle anticipé de la volémie afin de limiter les pertes secondaires à la perforation de l’apex. L’accès au cœur reste limité et ne permet aucun autre geste chirurgical associé. Par mesure de sécurité, le scarpa gauche est laissé dans le champ opératoire en cas de nécessité d’abord fémoral en urgence. Enfin, un des avantages théoriques de cette approche par thoracotomie gauche, par rapport à une sternotomie, est de préserver la voie d’abord en cas de transplantation ultérieure en préservant l’abord sternal. La seule transplantation que nous ayons effectuée, 17 mois après l’implantation du LVAD, a été compliquée par une importante symphyse de la pointe du ventricule gauche avec le poumon, nous amenant à modifier notre technique opératoire en utilisant des dispositifs anti-adhérences autour de la pompe, mais aussi autour de l’apex et de la canule de réinjection.   4.6. Limites de l’étude Cette étude présente nos résultats préliminaires sur l’implantation des assistances circulatoires par thoracotomie. Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective sans collecte des données de manière prospective portant sur une petite cohorte avec une durée de suivi courte. Cela n’en reste pas moins une thérapeutique d’exception intéressant peu de patients dont le suivi est codifié dans une unité dédiée évitant ainsi les pertes de vue et permettant un recueil exhaustif des complications. À notre connaissance, aucune autre étude similaire n’a encore été rapportée dans notre pays.   5. Conclusion La survie globale des patients implantés par thoracotomie postérolatérale gauche sans CEC dans notre centre est de 66 % à 1 an (73 % en DT). Cette approche est techniquement faisable sans CEC et peut apparaître comme une alternative à la sternotomie conventionnelle dans le cadre des patients redux. Son intérêt reste encore à étudier, en particulier en cas de transplantation cardiaque ultérieure.   Références Hanke JS, Rojas SV, Avsar M, Haverich A, Schmitto JD. Minimally-invasive LVAD Implantation: State of the Art. Curr Cardiol Rev 2015;11(3):246–51. https://doi.org/10.2174/1573403X1103150514151750 PMid:25981314 PMCid:PMC4558356 Lampert BC, Teuteberg JJ. Right ventricular failure after left ventricular assist devices. J Heart Lung Transplant Off Publ Int Soc Heart Transplant 2015 Sep;34(9):1123–30. https://doi.org/10.1016/j.healun.2015.06.015 PMid:26267741 Hanke JS, Haverich A, Schmitto JD. Right Heart failure after left ventricular assist devices: Surgical considerations. J Heart Lung Transplant Off Publ Int Soc Heart Transplant 2016 Mar;35(3):395–6. https://doi.org/10.1016/j.healun.2015.12.013 PMid:26856674 Hannan MM, Husain S, Mattner F, Danziger-Isakov L, Drew RJ, Corey GR et al. Working formulation for the standardization of definitions of infections in patients using ventricular assist devices. 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J Heart Lung Transplant Off Publ Int Soc Heart Transplant 2013 Jul;32(7):675–83. https://doi.org/10.1016/j.healun.2013.04.004 PMid:23796152 Hayek S, Sims DB, Markham DW, Butler J, Kalogeropoulos AP. Assessment of right ventricular function in left ventricular assist device candidates. Circ Cardiovasc Imaging 2014 Mar;7(2):379–89. https://doi.org/10.1161/CIRCIMAGING.113.001127 PMid:24642920 PMCid:PMC3961845 Kalogeropoulos AP, Al-Anbari R, Pekarek A, Wittersheim K, Pernetz MA, Hampton A et al. The Right Ventricular Function After Left Ventricular Assist Device (RVF-LVAD) study: rationale and preliminary results. Eur Heart J Cardiovasc Imaging 2016 Apr;17(4):429–37. https://doi.org/10.1093/ehjci/jev162 PMid:26160395 PMCid:PMC4793936 Baumwol J, Macdonald PS, Keogh AM, Kotlyar E, Spratt P, Jansz P et al. Right heart failure and 'failure to thrive' after left ventricular assist device: clinical predictors and outcomes. J Heart Lung Transplant Off Publ Int Soc Heart Transplant 2011 Aug;30(8):888–95. https://doi.org/10.1016/j.healun.2011.03.006 Kalogeropoulos AP, Kelkar A, Weinberger JF, Morris AA, Georgiopoulou VV, Markham DW et al. Validation of clinical scores for right ventricular failure prediction after implantation of continuous-flow left ventricular assist devices. J Heart Lung Transplant Off Publ Int Soc Heart Transplant 2015 Dec;34(12):1595–603. https://doi.org/10.1016/j.healun.2015.05.005 PMid:26123950 Neyer J, Arsanjani R, Moriguchi J, Siegel R, Kobashigawa J. Echocardiographic parameters associated with right ventricular failure after left ventricular assist device: A review. J Heart Lung Transplant Off Publ Int Soc Heart Transplant 2016 Mar;35(3):283–93. https://doi.org/10.1016/j.healun.2015.12.018 PMid:26856675 Coffin ST, Haglund NA, Davis ME, Xu M, Dunlay SM, Cowger JA et al. Adverse neurologic events in patients bridged with long-term mechanical circulatory support: A device-specific comparative analysis. J Heart Lung Transplant 2015 Dec;34(12):1578–85. https://doi.org/10.1016/j.healun.2015.08.017 PMid:26522376 Kar B, Delgado RM, Frazier OH, Gregoric ID, Harting MT, Wadia Y et al. The effect of LVAD aortic outflow-graft placement on hemodynamics and flow: Implantation technique and computer flow modeling. Tex Heart Inst J 2005;32(3):294–8. PMid:16392208 PMCid:PMC1336698 Najjar SS, Slaughter MS, Pagani FD, Starling RC, McGee EC, Eckman P et al. An analysis of pump thrombus events in patients in the HeartWare ADVANCE bridge to transplant and continued access protocol trial. J Heart Lung Transplant Off Publ Int Soc Heart Transplant 2014 Jan;33(1):23–34. https://doi.org/10.1016/j.healun.2013.12.001 PMid:24418731 Stulak JM, Dunlay SM, Sharma S, Haglund NA, Davis MB, Cowger J et al. Treatment of device thrombus in the HeartWare HVAD: Success and outcomes depend significantly on the initial treatment strategy. J Heart Lung Transplant Off Publ Int Soc Heart Transplant 2015 Dec;34(12):1535–41. https://doi.org/10.1016/j.healun.2015.10.020 PMid:26681123 Fleissner F, Avsar M, Malehsa D, Strueber M, Haverich A, Schmitto JD. Reduction of driveline infections through doubled driveline tunneling of left ventricular assist devices. Artif Organs 2013 Jan;37(1):102–7. https://doi.org/10.1111/aor.12036 PMid:23305580 Cagliostro B, Levin AP, Fried J, Stewart S, Parkis G, Mody KP et al. Continuous-flow left ventricular assist devices and usefulness of a standardized strategy to reduce drive-line infections. J Heart Lung Transplant 2016 Jan;35(1):108–14. https://doi.org/10.1016/j.healun.2015.06.010 PMid:26476767 Gordon RJ, Weinberg AD, Pagani FD, Slaughter MS, Pappas PS, Naka Y et al. Prospective, Multicenter Study of Ventricular Assist Device Infections. Circulation 2013 Feb 12;127(6):691–702. https://doi.org/10.1161/CIRCULATIONAHA.112.128132 PMid:23315371 PMCid:PMC3695607 Siméon S, Flécher E, Revest M, Niculescu M, Roussel J-C, Michel M et al. Left ventricular assist device-related infections: a multicentric study. Clin Microbiol Infect [Internet] 2017 Mar [cited 2017 Mar 30]; Available from: http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S1198743X1730174X Conflit d’intérêt : aucun. / Conflict of interest statement: none declared. Date de soumission : 22/05/2017. Acceptation : 11/09/2017.       
septembre 21, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-23 – Résections pulmonaires majeures par thoracoscopie exclusive pour cancer bronchique : une analyse de survie

Agathe Seguin-Givelet, Jon Lutz, Madalina Grigoroiu, Emmanuel Brian, Dominique Gossot Institut du thorax Curie-Montsouris, département thoracique, Institut mutualiste Montsouris, Paris   Objectif : Bien que recommandée dans les stades précoces de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) depuis 2013 par l’ACCP, la validité oncologique de la chirurgie thoracoscopique pour les exérèses pulmonaires majeures reste discutée. Depuis 2007, nous opérons à thorax fermé les patients présentant un CBNPC de stade I. Le but de ce travail est d’analyser les résultats de notre technique en termes de curage ganglionnaire et de survie à long terme. Méthode : Nous avons analysé de manière rétrospective en intention de traiter, à partir d’une base prospective, les données des patients opérés par thoracoscopie entre janvier 2007 et juin 2015 pour un CBNPC de stade I. Un curage ganglionnaire radical hilaire et médiastinal a été associé. Lors des segmentectomies, une analyse extemporanée des ganglions 11, 12 et 13 et des marges parenchymateuses était demandée pour étendre la résection en cas de positivité. Les survies globales et sans récidive ont été estimées par une courbe de Kaplan-Meier et les différences ont été calculées par un test de log-rank. Les différences de proportions ont été calculées par un test de Chi2. Résultat : 494 patients ont été analysés et le suivi a été complet chez 477 patients (96,6 %). La mortalité à 30 jours ou intrahospitalière était de 0,81 % et la morbidité hospitalière de 29,76 %. La survie à 5 ans pour l’ensemble de la cohorte était de 72,6 %. Il n’existait pas de différence significative de survie entre les stades IA (n = 359) et les stades IB (n = 117). La survie globale et la survie sans récidive par stade seront détaillées lors de la présentation. 98 patients (20,6 %) ont été finalement classés dans un stade pTNM supérieur à leur stade cTNM. 73 patients (15,3 %) ont présenté un upstaging ganglionnaire de N0 à N1 (n = 39) ou N0 à N2 (n = 34). Conclusion : Dans notre série, l’abord à thorax fermé pour des patients avec un CBNPC de stade I leur a offert des survies similaires et un taux d’upstaging identique, voire supérieur à ceux publiés par d’autres approches chirurgicales.     Full thoracoscopic major pulmonary resections for lung cancer: an analysis of survival   Objectives: Although video-assisted techniques are now recommended by the 2013 ACCP guidelines for treating early stage lung carcinomas, their oncological validity remains discussed. Since 2007, we are using a standardized full thoracoscopic approach for lobectomy or segmentectomy for stage I NSCLC. The aim of this work is to analyze the results of a full-closed chest technique in terms of nodal upstaging and long term survival. Methods: All patients who were operated for NSCLC between January 2007 and June 2015 were retrospectively analyzed from a prospective data base. The lobectomy or segmentectomy was completed with a radical hilar and mediastinal lymph node dissection (LND). All peribronchial (station 11) and interlobar and intersegmental (stations 12 and 13) were cleared. During segmentectomies, intersegmental LN and safety margins were examined by frozen section. The procedure was converted to lobectomy in case of invaded LN or insufficient safety margin. Overall survival and disease-free survival were estimated using the Kaplan-Meier curve and differences in survival using log-rank test. Differences in proportions were calculated using the chi-squared test. Results: 494 patients were included. We obtained a complete follow up for 477 patients (96.6%). Thirty-days or in-hospital mortality was 0.81% and in-hospital morbidity was 29.76%. Five-year overall survival of the whole cohort was 72.6%. There was no significant difference in five-year overall survival between clinical stage IA (n=359) and IB (n=117). Overall and disease free survival by pathological stage will be detailed in the presentation. 98 patients were upstaged (20.6%). Nodal upstaging to N1 (n=39) or N2 (n=34) was observed in 15.3% of clinical stage I patients (73/476). Conclusion: A full thoracoscopic approach allows a satisfactory survival and nodal upstaging that are similar or superior to other reported approaches.   Séance : Thoracique - chirurgie mini-invasive - vendredi 9 juin - 14:00-15:00
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-12 – Résultats à long terme des œsophagectomies après radiochimiothérapie néoaduvante chez les patients en réponse tumorale complète : ypT0N+

Lieven Depypere, Gil Vervloet, Toni Lerut, Johnny Moons, Hans Van Veer, Willy Coosemans, Philippe Nafteux Service de chirurgie thoracique, CHU de Leuven, Belgique   Objectif : Le pronostic d’un envahissement tumoral ganglionnaire résiduel après radio-chimiothérapie néoaduvante (RCTna) pour les cancers de l’œsophage en réponse tumorale complète (ypT0N+) a été peu évalué. L’objectif primaire était d’étudier les résultats à long terme des patients ypT0N+. Méthode : Tous les patients traités par RCTna, puis œsophagectomie pour cancer entre 1996 et 2016 ont été sélectionnés à partir d’une base de données prospective, monocentrique. Les patients ypT0N+ ont été comparés aux patients en réponse histologique complète (ypT0N0) et à ceux en réponse histologique incomplète (ypT+N0 et ypT+N+). Résultat : Sur une période de 20 ans, 466 œsophagectomies ont été réalisées après RCTna : 149 ypT0N0, 31 ypT0N+, 141 ypT+N0 et 145 ypT+N+. La médiane de survie globale (SG) des patients ypT0N+ (21,7 mois) et ypT+N+ (16,8 mois) était inférieure à celle des patients ypT0N0 (55,2 mois) et ypT+N0 (42,0 mois). Les carcinomes épidermoïdes (n = 184) et les adénocarcinomes (n = 284) étaient respectivement ypT0 dans 62,5 % et 23,0 % des cas (p < 0,0001) et ypT0N+ dans 15 % et 22 % des cas (p = 0,25). Les adénocarcinomes ypT0N+, ypT+N+, ypT0N0 et ypT+N0 avaient respectivement un taux de récidive locorégionale de 43 %, 31 %, 7 % et 10 % et une médiane de SG de 20,6 mois, 17,5 mois, 53,0 mois et 36,6 mois. La médiane de SG des adénocarcinomes ypT0N+ était de 21,7 mois en cas de pN1 et de 2,7 mois en cas de pN2-3 (p = 0,005) et celle des adénocarcinomes ypT+N+ de 33,7 mois en cas de pN1 et de 16,2 mois en cas de pN2-3 (p = 0,031). Les carcinomes épidermoïdes ypT0N+, ypT+N+, ypT0N0 et ypT+N0 avaient respectivement un taux de récidive locorégionale de 17 %, 33 %, 11 % et 22 % et une médiane de SG de 26,6 mois, 15,6 mois, 55,2 mois et 43,8 mois. Conclusion : L’envahissement tumoral ganglionnaire résiduel après RCTna pour cancer œsophagien est de mauvais pronostic. La médiane de SG des patients ayant un adénocarcinome ypT0N+ et ypT+N+ est comparable et semble liée au nombre de ganglions envahis.     YpT0N+: the outcasts in pathological complete tumor response after neoadjuvant chemoradiation for esophageal cancer. How do they fare?   Objectives: Little is known about the prognostic significance of residual nodal disease in complete pathologic responders (ypT0N+) after neoadjuvant chemoradiation (nCRT) for esophageal cancer (EC). The purpose is to analyze the long-term outcomes of EC patients with ypT0N+ following nCRT and esophagectomy. Methods: From a single institution database, 466 consecutive EC patients undergoing esophagectomy after nCRT were collected (1996-2016). ypT0N+ responders were compared to pathological complete responders (ypT0N0) and to pathological non-complete responders (ypT+N0 and ypT+N+). Results: There were 149 ypT0N0, 31 ypT0N+, 141 ypT+N0 and 145 ypT+N+. Median overall survival (OS) was worse in ypT0N+ (21.7 months) and ypT+N+ (16.8 months) compared to ypT0N0 (55.2 months) and ypT+N0 (42.0 months). Stratification by histology revealed a significant difference in prevalence of ypT0: 62.5% in 184 squamous cell carcinomas (SCC) compared to 23.0% in 282 adenocarcinomas (ADC) (p<0.0001) but not in ypT0N+ (15% vs 22% respectively, p=0.25). In ADC, locoregional recurrence in ypT0N+ (43%) was comparable to ypT+N+ (31%) and more common compared to ypT0N0 (7%) and ypT+N0 (10%), reflected in median OS rates of 20.6, 17.5, 53.0 and 36.6 months respectively. Median OS in ADC is significantly determined by number of positive lymph nodes, being 21.7 months for pN1 and 2.7 months for pN2/3 (p= 0.005) in ypT0N+ and 33.7 months for pN1 and 16.2 months for pN2/3 (p= 0.031) in ypT+N+. In SCC, locoregional recurrences were found in 17% of ypT0N+, 33% of ypT+N+, 11% of ypT0N0 and 22% in ypT+N0 and median OS was 26.6, 15.6, 55.2 and 43.8 months respectively. Conclusion: ypT0N+ in EC patients following nCRT has a poor prognosis and behaves similar to ypT+N+. However stratification by histology shows that this is especially true in ADC but seems determined by the number of involved lymph nodes.   Séance : Communications libres thoracique - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 21 Abstracts 2017

P-08 – Indications et résultats de la chirurgie de la tétralogie de Fallot et des agénésies pulmonaires au Sénégal : à propos de 40 cas

Momar Sokhna Diop, Amadou Gabriel Ciss, Pape Adama Dieng, Papa Salmane Ba, Souleymane Diatta, Magaye Gaye, Ndeye F. Sow, Pape Amath Diagne, Mouhamadou N’Diaye Service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, CHU de Fann, Dakar, Sénégal   Objectif : Préciser les indications de la tétralogie de Fallot et étudier les résultats de la chirurgie. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive sur une période allant d’octobre 2004 à décembre 2012 (8 ans) portant sur 40 malades opérés pour tétralogie de Fallot. Résultat : L’âge moyen au moment de l’intervention était de 7 ans (11 mois-18 ans). La prédominance était masculine (26 garçons pour 14 filles) avec un sex ratio de 1,9. Le délai moyen de consultation était de 20 mois. La cure complète était réalisée chez 36 patients (90 %) et une anastomose systémico-pulmonaire type Blalock chez 10 %. La voie d’abord était une sternotomie médiane chez tous les patients. La cardioplégie était sanguine dans 72 % des cas et cristalloïde dans 25 % des cas. Le gradient moyen entre le ventricule droit (VD) et l’artère pulmonaire (AP) après la cure était de 16 mmHg (3-30 mmHg). La durée moyenne de la CEC était de 114 minutes (49-276 minutes). La durée moyenne du clampage aortique était de 65 minutes (32-123 minutes). La mortalité globale était de 22,5 %. La mortalité opératoire était nulle. La mortalité postopératoire était de 22,5 % (n = 9) chez les patients ayant bénéficié d’une cure complète. On notait un cas de mortalité tardive (2,5 %). La durée moyenne du suivi était de 49 mois ± 29,44 (9-92 mois). Conclusion : La mortalité postopératoire reste élevée après cure complète. L’amélioration des résultats passe par une chirurgie précoce et une meilleure prise en charge en soins intensifs.     Indications and results of tetralogy of Fallot and pulmonary agenesia surgery in Senegal: about 40 cases   Objectives: To make clear surgical indications and outcomes of surgery for tetralogy of Fallot in a population of children aged 7 years on average. Methods: This is a retrospective and descriptive study over a period from October 2004 to December 2012 (8 years) involving 40 patients operated for tetralogy of Fallot. Results: The mean age at surgery was 7 years [11 months - 18 years]. The prevalence was male [26 boys 14 girls] with a sex ratio of 1.9. The mean time to consultation was 20 months. The complete cure was achieved in 36 patients (90%) and systemic-pulmonary anastomosis kind Blalock in 10%. The incision was a median sternotomy in all patients. The average gradient between the right ventricle (RV) and pulmonary artery (PA) after the treatment was 16 mm Hg [3-30 mmHg]. Overall mortality was 22.5%. The operative mortality was zero. Postoperative mortality was 22.5% (n=9) in patients who received a full course. We noted one case of late mortality (2.5%). The average follow-up was 49 months ±29.44 [9-92 months]. Conclusion: Postoperative mortality remains high after complete cure. Improving outcomes should be done through early surgery and better care.   Séance : Communications libres congénital - vendredi 9 juin - 08:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 21 Abstracts 2017

P-06 – Intervention de Warden ou correction par un ou deux patchs dans les retours veineux pulmonaires anormaux partiels

Nathaly Gavira, Olivier Baron Service de chirurgie cardiaque infantile, CHU de Nantes   Objectif : La correction des retours veineux pulmonaires anormaux partiels peut s’effectuer avec différentes techniques pour éviter les complications telles que les troubles du rythme ou l’obstruction de la veine cave supérieure (VCS). Nous comparons l’incidence des complications survenues dans deux groupes : un groupe ayant bénéficié d’une réparation selon Warden et un deuxième avec une réparation par patch (unique ou double). Méthode : Entre 1997 et 2016, les données de 93 patients avec des RVPAP furent recueillies dans cette étude rétrospective (âge médian : 19 ans). 62 patients (66,7 %) bénéficiaient d’une intervention de Warden et 31 patients (33,3 %) d’une réparation par patch. Tous les patients ont eu une surveillance par Holter d’au moins 24 h après l’intervention. Le suivi à long terme incluait un examen clinique, un électrocardiogramme et une échographie transthoracique. Des courbes de survie par Kaplan-Meier ont été utilisées pour l’analyse des résultats statistiques. Résultat : La durée moyenne de suivi était de 4,5 ans. La survie à 16 ans était de 96 %. Il n’y a pas eu de mortalité précoce et les 2 décès dans le groupe Warden n’étaient pas en lien avec l’état cardiaque des patients. Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes pour les différents critères : mortalité (2 vs 0) (p = 0,29), trouble du rythme permanent (5 vs 0) (p = 0,10), trouble du rythme temporaire (11 vs 3) (p = 0,28), implantation de pace-maker (2 vs 0) (p = 0,30), obstruction de la VCS (2 vs 0) (p = 0,62). Un test de Wilcoxon-Mann-Whitney avec correction de continuité était utilisé pour comparer la durée des troubles du rythme temporaire. La durée médiane était de 2 jours (1-150 jours) sans différence significative entre les deux groupes (p = 0,57). Aucune sténose des veines pulmonaires n’a été observée. Conclusion : Aucune différence significative n’a pu être mise en évidence entre l’intervention de Warden et la réparation par patch unique ou double dans la réparation des RVPAP. Les deux techniques peuvent être utilisées en fonction de l’expérience chirurgicale.     Warden’s procedure versus single or two-patch repair in partial anomalous pulmonary venous connection   Objectives: Different techniques to avoid complications such as arrhytmias or superior vena cava (SVC) obstruction. We compare incidence of this complication between two groups: Warden’s procedure group and patch repair group (single or double patch repair). Methods: From 1997 to 2016, 93 patients with PAPVC were identified in this retrospective study (mean age: 19 years). The Warden’s procedure was used in 62 patients (66.7%) and the patch repair was used in 31 patients (33.3%). All patients had Holter monitoring for at least 24hours after surgery. Long term follow-up included clinical assessment, electrocardiography and transthoracic echocardiography. Kaplan-Meier survival analysis was used. Results: The length of follow-up was 4.5 years. Survival at 16 years was 96%. There was no early mortality and the two deaths in the Warden’s group were unrelated with underlying cardiac condition. There was no significant difference between the two groups for all criteria: mortality (2 vs 0) (pval=0.29), permanent arrhythmia (5 vs 0) (pval=0.10), temporary arrhythmia (11 vs 3) (pval=0.28), pace-maker implantation (2 vs 0) (pval=0.30), SVC obstruction (2 vs 0) (pval=0.62). A Wilcoxon-Mann-Whitney test with continuity correction was used to compare the length of temporal arrhythmia. Median length was of 2 days (1-150 days) with no significant difference between the two groups (p-val=0.57). No pulmonary vein stenosis was observed in this study. Conclusion: There is no significative difference between the Warden’s procedure and the single or double patch repair in PAPVC repair. Both techniques can be used depending on surgical experience.   Séance : Communications libres congénital - vendredi 9 juin - 08:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 21 Abstracts 2017

P-04 – Management du canal atrio-ventriculaire avec double orifice de la valve atrio-ventriculaire gauche

Célia Gran, Fédoua Ellouali, Caroline Ovaert, Virginie Fouilloux, Loïc Macé Service médico-chirurgical de cardiologie pédiatrique, hôpital La Timone-Enfant, Marseille   Objectif : Comparer l’évolution postopératoire de la population de canal atrio-ventriculaire (CAV) avec double orifice de la valve atrio-ventriculaire gauche (VAVG) à un groupe témoin de CAV appariés. Méthode : Onze patients, opérés entre 2008 et 2016, et ayant un CAV avec double orifice de la VAVG (groupe 1) ont été comparés à 11 patients témoins (groupe 2), appariés sur l’âge, le poids et le type de CAV. Résultat : La durée médiane de séjour en réanimation était significativement plus élevée dans le groupe 1 (p = 0,038). La mortalité postopératoire était de 18,2 % dans le groupe 1 versus 0 % dans le groupe 2 (p < 0,0001). Dans le groupe 1, la fermeture totale de la cleft n’était pas plus à risque de sténose. Il y avait plus de fuite significative en cas de fermeture partielle ou de non fermeture de la cleft. La principale indication de réintervention était une insuffisance de la VAVG. Conclusion : La présence d’un double orifice de la VAVG est un facteur de risque de mortalité et de réintervention. La fermeture totale de la cleft est un facteur permettant de limiter l’évolution vers une fuite de la VAVG, sans risque de sténose.     Management of atrioventricular septal defects with double orifice of the left atrioventricular valve   Objectives: To compare the post operative results of patients with atrioventricular septal defect (AVSD) and double orifice of the left atrioventricular valve (LAVV) to a matched control group. Methods: A retrospective matched cohort method was used to compare group 1 (11 patients with AVSD and LAVV double orifice) to 11 control patients, matched on weight, age and AVSD type. LAVV double orifice could be native or after Alfieri plasty. All have been operated on between 2008 and 2016. Results: The median lenght of stay in intensive care unit was significantly higher in the first group (p=0.038). There were two deaths in group 1 and no death in group 2 (p
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-48 – Records de survie sous assistance circulatoire : à propos de 3 cas

Thomas Sénage, Charles-Henri David, Erwan Flecher, Anette Belin, André Kayat, Magali Michel, Sabine Pattier, Jean-Noël Trochu, Jean-Christian Roussel Service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, hôpital Laennec, Nantes   Objectif : L’insuffisance cardiaque terminale est un problème de santé publique avec la transplantation cardiaque comme traitement de référence au stade terminal. Face à la pénurie de greffon et l’âge avancé des patients qui deviennent alors non éligibles à la transplantation, l’indication d’assistance circulatoire à visée définitive prédomine actuellement. Un des principaux objectifs après transplantation ou assistance est la survie. Nous présentons ici des records de survie sous assistance à visée définitive. Méthode : Les plus longues durées d’assistance circulatoire lourde ont été analysées dans notre région. Résultat : Patient #1 est un homme de 66 ans présentant une cardiomyopathie dilatée symptomatique, assisté par une assistance monoventriculaire gauche de type Ventrassist® (Ventracor). Le patient est toujours vivant avec un suivi de plus de 10 ans sous assistance (3692 jours). Il est en bon état général, sans symptôme cardiaque ni complication liée à la machine. Il détient le record international d’assistance sous Ventrassist®. Patient #2 était un homme de 34 ans présentant une cardiopathie ischémique nécessitant l’implantation d’une assistance biventriculaire type Syncardia-TAH®. Le patient est resté sous assistance pendant 4,4 années (1623 jours) dont 4,1 années sous Freedom®, et majoritairement à domicile (> 90 % du temps), avec une qualité de vie évaluée satisfaisante. Il détient la seconde plus longue durée d’assistance sous Syncardia-TAH®. Il est décédé d’un AVC hémorragique sur anévrysme mycotique post-infection de câble. Patient #3 est un homme de 40 ans présentant une cardiomyopathie dilatée sans atteinte ventriculaire droite. Il a refusé dans un premier temps la transplantation cardiaque et une assistance monoventriculaire gauche de type Jarvik 2000® a été implantée par thoracotomie gauche. Le suivi a été presque sans complication majeure jusqu’à la 10e année, où une transplantation a été réalisée en raison de la survenue d’une complication thrombotique de l’assistance. Il détient le record international de durée d’assistance sous Jarvik 2000® (3496 jours). Conclusion : Ces trois cas illustrent la capacité de support à très long terme des assistances mécaniques actuelles.     “Very” long-term mechanical circulatory support: world record podium   Objectives: Chronic heart failure is a public health problem with many treatment options depending on the status of the patient. The ultimate treatment is cardiac transplantation (HTx). But, with the insufficiency of organs donor and the increasing of older patients not eligible for HTx, alternative treatment such as circulatory support device (CSD) as destination therapy (DT) has emerged. One of the main issue for transplanted or assisted patient is the survival. Here we focused on the world podium record for the longest duration under CSD for DT. Methods: Longest duration on mechanical support were evaluated in to hospital centers. Results: Patient#1 was a 66 years old man with symptomatic dilated cardiomyopathy (DCM) supported with a Ventrassist® (Ventracor Ltd) LVAD. At last follow-up, ten years after (3692 days) implantation, this 76 years old patient is in good health with no major disability and no driveline infection. He has the world longest duration under Ventrassist. Patient#2 was a 34 years old male with Intermacs 3 ischemic heart failure. This patient stayed 4.4 y (1623 days) under Syncardia-TAH and 4.1y on Freedom® console. The major part of his life under support was at home (>90%) with a normal daily life. He has the world second longest duration under Cardiowest, but died from hemorrhagic stroke due to mycotic aneurysm post driveline infection. Patient#3 was a 40 years old man with DCM in intermacs 3 and good right ventricular function. He refused heart transplant at that time and was implanted with a Jarvik 2000® through left thoracotomy. Follow-up was nearly uneventful until the 10th year, where heart transplantation was required due to left ventricle thrombus with intermittent occlusion of the inflow cannula. He has the world longest duration under Jarvik 2000® (3496 days). Conclusion: Those three cases illustrate the potential long-term capacity of the devices and proof that long-term mechanical support is reachable.   Séance : Posters cardiaque 2 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-42 – Impact du débit de filtration glomérulaire sur la survie au long cours après la chirurgie coronaire à cœur battant

Gilles Amr, Nicola Vistarini, Mariam Ellouze, Raymond Cartier Service de chirurgie cardiaque, Institut de cardiologie de Montréal, Québec, Canada   Objectif : L’insuffisance rénale chronique (IRC) est un marqueur de mauvaise survie au long cours après la chirurgie coronaire. Les pontages coronaires à cœur battant (PCB) sont associés à une réduction de l’incidence de l’insuffisance rénale postopératoire. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’influence du niveau de l’insuffisance rénale préopératoire sur les taux de survie et les causes de décès suivant la chirurgie PCB. Méthode : Les données de 1400 patients consécutifs, ayant bénéficié de PCB isolé entre les mois de septembre 1996 et avril 2007, ont été collectées de manière prospective. Le débit de filtration glomérulaire (DFG) préopératoire a été calculé en utilisant la formule de Cockroft et Gault. Les patients étaient divisés en 4 groupes en fonction du DFG (ml/min) préopératoire: groupe (Gr) 1 : > 90 ; Gr 2 : > 60 et ≤ 90 ; Gr 3 : > 30 et ≤ 60 ; et Gr 4 : ≤ 30. Des analyses de régression de Kaplan-Meier et de Cox ont été réalisées afin d’identifier les taux de survie globale au long cours et de survie sans événement cardiaque majeur (ECM) ainsi que leurs facteurs de risque. Résultat : La sévérité de l’IRC corrélait avec l’âge (p < 0,001), le sexe féminin (p < 0,001), le diabète (p < 0,001), la maladie cérébrovasculaire (p < 0,001), la fraction d’éjection basse (p < 0,001), l’hypertension (p < 0,001), l’insuffisance cardiaque chronique (p < 0,001), la fibrillation atriale préopératoire (p = 0,04), l’artériopathie périphérique (p < 0,001), et l’antécédent d’infarctus du myocarde (p = 0,02). L’hypercholestérolémie, le tabagisme et l’obésité corrélaient négativement avec l’IRC. La courbe de survie globale de Kaplan-Meier diminuait avec la sévérité de l’IRC, mais après ajustement des variables démographiques et facteurs de risque, uniquement le Gr 4 avait une survie globale ainsi qu’une survie sans ECM à 10 ans réduites (analyse avec régression de Cox ; p = 0,01 et p = 0,03 respectivement). Parmi les ECM, la mortalité cardiaque, la réhospitalisation pour insuffisance cardiaque et les revascularisations étaient plus fréquente dans le Gr 4. Conclusion : L’IRC sévère (DFG < 30 ml/min) est un facteur de risque significatif de réduction de la survie globale et la survie sans ECM après la chirurgie de PCB. Elle est associée à la mortalité d’origine cardiaque, l’insuffisance cardiaque et les revascularisations répétées.     Impact of glomerular filtration rate on long-term survival after off-pump coronary artery bypass surgery   Objectives: Chronic renal failure (CRF) is a marker of poor long-term survival after coronary surgery. Off-pump coronary artery bypass (OPCAB) surgery has been shown to decrease prevalence post-operative CRF. The objective of this study is to assess the influence of preoperative CRF stage on survival rates and on causes of death after OPCAB surgery. Methods: Data on 1400 consecutive patients who underwent off-pump isolated OPCAB between September 1996 and April 2007 were prospectively collected. Preoperative creatinine clearance (CrCl) was estimated according to Cockcroft and Gault equation. Patients were divided in 4 groups according to preoperative CrCl (ml/min): Gr 1: >90; Gr 2: >60 and ≤90; Gr 3: >30 and ≤60; and Gr 4: ≤30. Kaplan-Meier and Cox regression analysis were performed to assess long term and major adverse cardiac event (MACE)-free survival rates and to identify their risk factors. Results: Severity of CRF correlated with age (p
mai 24, 2017
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C-39 – ECMO/ECLS veino-artérielle dans le choc cardiogénique : résultats à court terme

Antoine Defontaine, Erwan Flécher, Syed Moby Rehman, Nicolas Nesseler, Bernard Lelong, Jean-Philippe Verhoye Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, CHU de Rennes   Objectif : L’ECMO (Extracorporeal Membrane Oxygenation) veino-artérielle ou ECLS (Extracorporeal Life Support) est largement utilisée pour traiter le choc cardiogénique réfractaire avec des résultats disparates. L’objectif était de présenter les résultats de notre centre et d’identifier des facteurs pronostiques précoces. Méthode : Analyse rétrospective de tous les patients nécessitant une ECLS pour choc cardiogénique à l’exclusion des ECLS post-cardiotomie. Résultat : 159 patients (122 hommes – 76,7 %), âgés de 53,9 ± 12,6 ans, ont reçu une ECLS entre 2005 et 2016 (31 – 19,6 % sous massage cardiaque externe [MCE] et 54 – 34 % sous adrénaline). 84 patients (52,8 %) étaient vivants à l’ablation : 52 (61,9 %) sevrés, 16 (19,0 %) transplantés et 12 (14,3 %) ayant reçu une assistance circulatoire de longue durée (autres 4 – 4,8 %) avec une durée moyenne sous ECLS de 10,1 ± 5,8 jours. 63 (39,6 %) patients étaient vivants à 6 mois. La survie était identique entre les hommes (74 décès – 60,7 %) et les femmes (22 décès – 59,5 %), p = 0,87. Les survivants étaient plus jeunes (49,4 ± 14,2) que les décédés (56,9 ± 10,4), p = 0,0025. Les patients implantés sous MCE survivaient moins (n = 8 – 25,8 % vs n = 55 –43,0 %, p = 0,0015) de même que ceux sous adrénaline (n = 14 – 25,9 % vs n = 49 – 46,7 %, p = 0,0009). La créatininémie à l’implantation était plus faible chez les survivants (155,9 ± 97,3 umol/L vs 188,1 ± 99,2 umol/L, p = 0,0332) de même que le taux d’aspartate aminotransférase (ASAT) (695,6 ± 1072,4 UI/L vs 1292,0 ± 2890,4 UI/L, p = 0,0021). À 24 heures, la créatininémie était plus faible chez les survivants (133,3 ± 109,0 umol/L vs 204,3 ± 133,6 umol/L, p < 0,0001). Il n’y avait pas de différence concernant les ASAT. Entre l’implantation et la 24e heure, la créatininémie avait diminué chez les survivants (-28,0 ± 65,5 umol/L) et augmenté chez les décédés (+17,1 ± 86,7 umol/L, p < 0,0001). Les ASAT ont diminué chez les survivants (-184,8 ± 911,1 UI/L) et augmenté chez les décédés (+788,2 ± 3552,9 UI/L, p = 0,0034). Conclusion : Les résultats de l’ECLS dans la prise en charge du choc cardiogénique réfractaire sont acceptables dans notre centre. Les patients les plus jeunes, sans adrénaline ni MCE à la pose, avaient une meilleure survie. Une diminution de la créatininémie et des ASAT à 24 heures était également en faveur d’une meilleure survie.     Veno-arterial ECMO/ECLS for cardiogenic shock: short term outcomes   Objectives: Veno-arterial ECMO (Extracorporeal Membrane Oxygenation) or ECLS (Extracorporeal Life Support) is widely used to treat severe cardiogenic shock with disparate results. The aim of this study was to present the results at our institution and to identify early prognostic factors. Methods: Retrospective analysis of prospectively collected data for all patients with cardiogenic shock requiring ECLS at our centre. Post cardiotomy ECLS were excluded. Results: 159 consecutive patients (122 male; 76.7%), aged 53.9 ±12.6 years, received ECLS between 2005 and 2016. 31 (19.6%) cases followed external cardiac massage (ECM) and 54 (34.0%) patients were implanted under epinephrine. 84 patients (52.8%) were alive at explant time: 52 (61.9%) were weaned, 16 (19.0%) were transplanted and 12 (14.3%) received long term assist device (other 4; 4.8%) with a mean duration under ECLS of 10.1 ±5.8 days. At 6 months follow-up, 63 (39.6%) patients remained alive. There was no difference in survival between males (74 deaths; 60.7%) and females (22 deaths; 59.5%), p=0.87. Patients who died were older (56.9±10.4) than survivors (49.4±14.2), p=0.0025. Patients under ECM at time of setup were less likely to survive (n=8; 25.8% vs n=55; 43.0%, p=0.0015) as well as patients receiving epinephrine (n=14; 25.9% vs n=49; 46.7%, p=0.0009). Creatinine at setup time was lower in survivors (155.9±97.3 umol/L vs 188.1±99.2 umol/L, p=0.0332) as well as aspartate aminotransferase (AST) (695.6±1072.4 IU/L vs 1292.0±2890.4 IU/L, p=0.0021). At 24 hours follow-up, creatinine was lower in survivors (133.3±109.0 umol/L vs 204.3±133.6 umol/L, p<0.0001). There was no difference in AST (p=0.07). Between setup time and 24 hours follow-up, creatinine decreased in survivors (-28.0±65.5 umol/L) while it increased in the deceased (+17.1±86.7 umol/L, p<0.0001). AST also decreased in survivors (-184.8±911.1 IU/L) while it increased in the deceased (+788.2±3552.9 IU/L, p=0.0034). Conclusion: ECLS results for patients in acute cardiogenic shock are acceptable at our centre. Younger patients without a requirement of epinephrine or prior ECM at time of setup had improved survival. Furthermore, improvement of creatinine and AST at 24 hours favoured better survival.   Séance : Posters cardiaque 1 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
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C-37 – Le tronc artériel brachio-céphalique et l’artère carotide commune droite pour TAVI : deux approches pour un même axe

Chadi Aludaat1, Maud-Emmanuelle Olivier1, Thomas Levasseur2, Laurent Faroux2, Sophie Tassan-Mangina2, Anne Poncet1, Alessandro di Cesare, Benoît Herce2, Damien Metz2, Vito Giovanni Ruggieri1 1. Service de chirurgie cardiaque, hôpital Robert-Debré, CHU de Reims 2. Service de cardiologie, hôpital Robert-Debré, CHU de Reims   Objectif : Avec l’élargissement des indications pour l’implantation de valves transcathéter (TAVI), un nombre significatif de patients n’est pas éligible à l’accès transfémoral. Les taux de complications vasculaires et neurologiques liés à cet abord demeurent problématiques. Nous rapportons dans cette étude notre expérience sur l’utilisation du tronc artériel brachio-céphalique (TABC) et de l’artère carotide commune droite (ACD) comme alternatives à la voie transfémorale lorsque celle-ci n’est pas favorable. Méthode : Entre septembre 2014 et septembre 2016, 28 patients ont bénéficié d’un TAVI après décision de la Heart Team. Le choix d’une voie alternative a été établi après examen clinique et analyse des coupes obtenues par angioscanner synchronisé. Seize patients ont bénéficié d’un abord de l’ACD par cervicotomie sous anesthésie locorégionale. Douze patients ont bénéficié d’un abord du TABC par manubriotomie sous anesthésie générale. L’âge moyen étais de 80,4 ± 14,7 ans ; l’EuroSCORE logistic était de 24,2 ± 11. Les résultats ont été recueillis selon les définitions du Valve Academic Research Consorsium 2 (VARC-2). Résultat : Les valves utilisées ont été la valve Edwards Sapien 3® avec le dispositif d’implantation Certitude® (Edwards Lifesciences, Irvine, Californie) (n = 20, 71 %) et la valve Medtronic Corvalve® (Medtronic Inc., Mineapolis, Minnesota) (n = 8, 29 %). Aucune conversion chirurgicale ou décès per procédure n’a été reporté. Un saignement mineur a été enregistré dans le groupe TABC. Il n’y a eu aucun AVC mineur ou majeur. Le contrôle échographique postimplantation a objectivé un gradient transvalvulaire satisfaisant dans les 2 groupes. Aucune fuite paravalvulaire de grade 2 ou plus n’a été détectée. Pendant le suivi (10 ± 3 mois), un décès d’origine non cardiaque a été recensé. Conclusion : Le TAVI via le TABC ou son prolongement, l’ACD, peuvent être considérés comme deux voies d’abord d’un même axe vasculaire, orthogonal au plan de l’anneau aortique. D’autres études multicentriques et prospectives restent nécessaires pour comparer ces voies aux autres voies alternatives.     Brachiocephalic trunk and right carotid access for TAVI: same artery, different approaches   Objectives: With growing of indications for transcatheter aortic valve implantation (TAVI), a significant number of patients are not eligible for trans-femoral access. Many alternatives have been described. Vascular and neurological access-related complications remain problematic. We report our experience of TAVI via brachiocephalic artery (BCA) and right carotid artery (RCA) in order to express potential advantages and results of each access. Methods: Twenty-eight patients underwent TAVI between September 2014 and September 2016. In 16 patients we used the BCA access and in 12 patients the RCA access. Mean age was 80.4±14.7 years; the logistic EuroSCORE was 24.2±11. The choice for non-femoral access was achieved after clinical and CT images screening. The extra-pericardial BCA was conducted under general anaesthesia through a J-shaped manubriotomy. The RCA access was performed through cervical cut down under loco regional anaesthesia. The valve Academic Research Consorsium-2 (VARC-2) criteria was used to define the procedural feasibility, device success and post-operative outcomes. Results: The Edwards Sapien 3® (Edwards Lifesciences, Irvine, California) (n= 20; 71%) and the Medtronic Corvalve® (Medtronic Inc., Mineapolis, Minnesota) (n= 8; 29%) were used. All patients were successfully implanted. No conversion to surgery was registered. There were neither procedural deaths nor in-hospital deaths. One minor bleeding was registered in the BCA group. There was no minor or major stroke. Post implant echocardiographic control showed a satisfactory transvalvular gradient in both groups. No grade 2 paravalvular leak or greater was detected at discharge. Follow-up (mean 10±3 months) was complete. One non-cardiac death was registered. Echocardiographic control showed satisfactory results. Conclusion: BCA and RCA access for TAVI have to be considered as two entries of the same route. In our experience, these different grades should select our results. Each technique showed potential advantages and should be considered as valuables alternatives to patients with unfavourable femoral access for TAVI.   Séance : Posters cardiaque 1 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017