Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Septembre 2017

Description d’un modèle expérimental d’évaluation fonctionnelle et morphologique des endoprothèses vasculaires de petit calibre adapté à l’étude des stents coronaires

Marco Picichè1*, Michel Dauzat2, Hélène Vernhet-Kovaksik3, Roland Demaria4   1. Service de chirurgie cardiaque, hôpital San Bortolo, Vicenza, Italie. 2. Laboratoire de physiologie cardiovasculaire, Nîmes, France. 3. Service de radiologie, CHU Arnaud de Villeneuve, Montpellier, France. 4. Service de chirurgie cardiaque et vasculaire, CHU Arnaud de Villeneuve, Montpellier, France. * Correspondance : marco.piciche@libero.it   DOI : 10.24399/JCTCV21-3-PIC Citation : Picichè M, Dauzat M, Vernhet-Kovaksik H, Demaria R. Description d’un modèle expérimental d’évaluation fonctionnelle et morphologique des endoprothèses vasculaires de petit calibre adapté à l’étude des stents coronaires. Journal de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire 2017;21(3). doi: 10.24399/JCTCV21-3-PIC   Résumé Le but de ce travail est la mise au point d’un modèle expérimental permettant d’étudier les propriétés des endoprothèses de petit calibre type stents. Pour valider ce modèle, on utilise le lapin New Zealand avec le stent placé chirurgicalement dans l’aorte abdominale, et on évalue ensuite la compliance pariétale ainsi que la fonction endothéliale et l’aspect anatomopathologique. Ce modèle permet l’étude de stents de petit calibre, sur le plan de leurs propriétés mécaniques pariétales locales, ainsi que morphologiques. Des études comparatives sont possibles.   Abstract This work aims to develop an experimental model for the study of small endoprostheses. New Zealand rabbits were used to validate this model. The stent is surgically placed in the abdominal aorta. Then, the parietal compliance, endothelial function, and anatomopathological aspects are evaluated. This model allows investigators to study the local parietal properties of small-caliber stents and can be used in comparative studies.   1. INTRODUCTION Les modèles d’évaluation des stents vasculaires se classent en deux catégories : les modèles d’études « in vitro » et les modèles d’études « in vivo » ou modèles animaux. Les espèces utilisées sont très souvent les rongeurs (rats, lapins), parfois le chien ou le cochon et exceptionnellement le primate [1]. En général, les études comportent un groupe témoin face à un groupe implanté, ou un groupe implanté seul. Les critères d’évaluation sont représentés par le maintien de la perméabilité à court, moyen et long termes, apprécié par méthode clinique, avec apparition d’une séméiologie ischémique, par exploration doppler, par artériographie ou intervention chirurgicale avec possibilité d’exploration directe. Un contrôle histologique est nécessaire lorsqu’on est intéressé à étudier l’hyperplasie intimale. Pour l’étude de la fonction endothéliale, on utilise classiquement les chambres d’organes, avec l’étude de la relaxation endothélium dépendante. Dans notre modèle, on pourra évaluer la présence ou l’absence d’une dysfonction endothéliale. Cela sera possible après avoir sacrifié l’animal et préparé chirurgicalement des anneaux d’aorte pour une étude pharmacologique « in vitro ». Pour étudier la compliance pariétale, définie par le rapport de la variation de volume d’un segment vasculaire sur la variation de pression, on peut utiliser une méthode invasive et non invasive. Pendant longtemps, la première méthode a été utilisée, à l’aide des microcapteurs connectés à la paroi aortique et tunnelisés à l’extérieur de l’animal [2]. Depuis quelques années, les microcapteurs ont été remplacés par la méthode non invasive, représentée par l’échographie bidimensionnelle [3-7]. Malgré le perfectionnement de l’industrie des prothèses endovasculaires et le rôle croissant de l’industrie pharmacologique, les problèmes représentés par la resténose et la thrombose intrastent, précoce et tardive, ne sont pas définitivement réglés [8]. Des observations remettent en cause le rôle des stents Drug-eluting (DES) par rapport au Bare-metal (BMS), à cause de plusieurs épisodes de thrombose tardive [9]. Les études sur les modifications de parois et de la fonction endothéliale après mise en place d’un stent représentent une filière de recherche qui nécessite une réactualisation constante, au fur et à mesure que des nouveaux types de stents sont conçus. Nous avons imaginé un modèle animal d’évaluation des stents sur les artères de petit calibre, tant sur le plan structurel (étude de l’endothélialisation, paroi vasculaire) que fonctionnel (relaxation endothélium dépendante, compliance pariétale). L’étude anatomopathologique décrite pourra utilement compléter le travail physiologique afin de rechercher une éventuelle corrélation anatomofonctionnelle. C’est ce modèle qui sera décrit dans ce travail préliminaire, dont le seul but initial est l’évaluation de la faisabilité et de l’utilisation expérimentale fiable de ce modèle.   2. MATÉRIEL ET MÉTHODES   2.1. Préparation de l’animal  Plusieurs types de lapins sont communément utilisés par les études expérimentales. Parmi les différentes variétés, il y a non seulement des différences de couleurs du pelage et des yeux, mais aussi des différences de poids et de diamètre d’aorte. Nous avons choisi le lapin probablement le plus commun. Il s’agit du lapin New Zealand, variété blanche [figure 1].   [caption id="attachment_3811" align="aligncenter" width="300"] Figure 1. Le lapin New Zealand blanc.[/caption]   Tous les animaux ont été traités selon les principes établis par la National Society for Medical Research et le Guide for the Care and Use of Laboratory Animals. Les lapins sont fournis par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Montpellier. Au total, 14 lapins doivent être inclus dans l’étude et subir l’implantation d’un stent dans l’aorte abdominale. Huit lapins reçoivent un stent Bare-metal (BMS), de 3 à 3,5 mm de diamètre et de 8 mm de longueur, et 6 lapins reçoivent des stents Drug-eluting (DES) de 3 à 3,5 mm de diamètre et de 8 à 13 mm de longueur. L’âge moyen des animaux est de six mois. Tous les animaux devaient être tatoués. L’hébergement est assuré dans une animalerie agréée où on cherche à maintenir une température moyenne de 28 °C. Les lapins sont isolés des autres animaux. Un délai de dix jours minimum est respecté entre l’arrivée des lapins à l’animalerie et l’intervention chirurgicale. Cet intervalle est nécessaire pour s’assurer que le lapin est en bonne santé, qu’il s’alimente correctement, qu’il ne perd pas de poids. Tout éventuel signe de maladie ou de fatigue oblige à exclure le lapin pour la mise en place du stent, pour les motivations exposées ci-dessus. Un examen clinique est ainsi effectué pour exclure des sujets avec des maladies telles que la myxomatose, la gale des oreilles, le mal de patte. Le lieu d’hébergement des lapins est isolé des bruits extérieurs et est maintenu au maximum au calme. L’alimentation solide est retirée le matin de l’implantation mais les animaux peuvent par contre s’hydrater jusqu’au moment du prélèvement de l’animalerie. Le lapin éveillé est pesé sur une balance à affichage numérique en grammes (Seca Vogel model 734). Le poids moyen mesuré était de 2,9 kg (minimum : 2,75 kg ; maximum : 3,6 kg). Une série préliminaire de lapins a été utilisée pour l’apprentissage avant de commencer à pratiquer sur les lapins objets de l’étude, en particulier pour arrêter le choix d’une méthode anesthésique fiable et apprendre l’anatomie chirurgicale des régions inguinales et abdominales. Une préanesthésie à la kétamine a été choisie. La voie d’administration est intramusculaire à la dose de 50 mg/kg. L’anesthésie est ensuite maintenue avec injection intraveineuse de kétamine diluée en solution saline à 0,9 % à la dose de 0,1 mg/kg/min. Chaque lapin reçoit une injection intraveineuse de pénicilline G 200000 UI, de dexaméthasone à la dose de 0,4 mg/kg et d’héparine 500 UI. Dès que le lapin entre en narcose, il est rasé en trois endroits différents : au niveau de la partie caudale des deux flancs, en vue du geste chirurgical pour l’exposition des vaisseaux fémoraux, et au niveau de la face interne des deux oreilles, de façon à faciliter l’exposition de l’artère centrale de l’oreille et de la veine centrale auriculaire. Le lapin est installé sur le plateau d’intervention muni d’un matelas chauffant. Les quatre membres sont entravés à l’aide de liens, de façon à maintenir les deux membres inférieurs en légère extension. Les deux membres supérieurs sont simplement attachés sans traction. Une sonde rectale est mise en place. Elle mesure la température centrale de l’animal et indirectement assure le fonctionnement correct du matelas chauffant. La température initiale du lapin est notée, ensuite l’unité de contrôle du matelas chauffant est mise en charge. Le monitorage du rythme cardiaque est effectué en continu ; nous utilisons trois électrodes de type aiguille glissée sous la peau. Deux électrodes sont placées au niveau thoracique antérieur à proximité des creux axillaires droit et gauche, la dernière au niveau de la cuisse gauche, près du relief osseux du genou. L’électrocardioscope (Philips C.M. 110) est ensuite mis en charge et la qualité de l’électrocardiogramme, ainsi que la fréquence cardiaque, est notée. Un clamp type Bull-Dog est placé à la base de l’oreille gauche, au niveau de la veine auriculaire caudale, de façon à réduire son drainage et provoquer une légère congestion veineuse. Deux pulvérisations de lidocaïne (Xylocaïne 5 %) sont effectuées sur la totalité du trajet pour obtenir, en 1 à 2 minutes, une vasodilatation facilitant sa ponction. Celle-ci est accomplie à l’aide d’une aiguille épicrânienne (Vygon Microflex 240.05), qui est ensuite raccordée, à travers une tubulure, à une poche de perfusion de 500 centimètres cubes (cc) de sérum salé isotonique (NaCl 0,9 %). La perfusion est alors débutée à vitesse moyenne, entre 15 à 20 gouttes par minute. L’aiguille épicrânienne est enfin fixée à l’oreille gauche à l’aide de deux bandelettes adhésives. On procède ensuite à l’intubation du lapin. Sur l’animal anesthésié, connecté à un scope, perfusé et entravé sur le plateau opératoire, il est pratiqué d’abord une oxygénation au masque, à 2 l d’0² min – 1, pendant une minute. Ensuite, on positionne la tête et le cou du lapin en extension. La langue est tractée vers la gauche à l’aide d’une pince à disséquer, et on glisse par la droite la canule de pulvérisation d’un flacon de lidocaïne 5 % spray (Xylocaïne 5 % Nébuliseur). La glotte est perçue par la main gauche de l’opérateur. Deux pulvérisations sont administrées : une au niveau de la glotte et l’autre au niveau de l’oropharynx en retirant la canule. Une sonde-guide (Rüsch n° 18) est alors glissée à la place de la canule et positionnée de façon à buter sur la glotte. On perçoit le souffle expiratoire à l’extrémité externe de la sonde-guide. Un mandrin métallique (provenant d’un Seldicath 1,3 mm), recourbé à son extrémité mousse et marqué à la longueur de la sonde-guide, est glissé dans la sonde-guide. Lorsque la marque atteint l’extrémité externe de la sonde-guide, cela signifie que l’extrémité recourbée et mousse du mandrin apparaît au niveau de la glotte. Des mouvements longitudinaux et de rotation, notamment lors de la phase inspiratoire, permettent la pénétration dans la trachée, reconnue par une importante toux réflexe. La sonde-guide est alors retirée en laissant le mandrin en place. Lors de la tentative d’intubation, l’opérateur surveille l’éventuelle apparition de cyanose et de bradycardie. Si une de ces complications apparaît, ou si après 30 secondes les tentatives sont encore infructueuses, une nouvelle oxygénation au masque, avec les mêmes paramètres qu’au début, est pratiquée. La sonde d’intubation (Rüsch Lit 2,5) est alors glissée, après lubrification (Lubrispray, Peters) dans le mandrin. De nouveaux réflexes de toux apparaissent lors de la pénétration de la sonde dans la trachée. Le mandrin est retiré, la bonne position de la sonde d’intubation vérifiée à l’auscultation, et la sonde enfin fixée à la lèvre inférieure droite par un point de Vicryl 3/0. Le masque à oxygène est ensuite placé au niveau de la face de l’animal avec un débit de 1 litre par minute, et reste ainsi pendant toute la durée de l’intervention. Un respirateur (Logic 07 ATM) peut être utilisé pour libération d’un volume contrôlé, en cas de nécessité absolue d’assistance (apnée). En ce qui concerne le cathétérisme artériel, on utilise l’artère centrale de l’oreille droite. Si nécessaire, cette artère est dilatée à l’aide de deux pulvérisations de lidocaïne 5 % spray (Xylocaïne 5 % Nébuliseur). Le cathétérisme est réalisé à l’aide d’un cathéter (Vialon Insyte-W: 0,8. 25 mm) raccordé à la tête de pression. Après purge, il est fixé à l’oreille à l’aide de deux points de Vicryl 3/0. La pression artérielle s’inscrit sur l’écran en continu. Le système est reétalonné à l’aide d’un tensiomètre à mercure (Spengler, France) branché en dérivation sur la tête de pression. Les pressions systolique, diastolique et moyenne sont alors notées. La partie des deux flancs précédemment rasés est badigeonnée avec une solution iodée (Bétadine, solution dermique de polyvidone iodée). Une dernière vérification avant d’inciser comprend le contrôle de la fonction respiratoire (fréquence et amplitude respiratoire, cyanose, positionnement du masque, débit d’oxygène, réglage et proximité du respirateur), de la fonction cardiaque (fréquence cardiaque, aspect de l’électrocardiogramme, pression artérielle), du bon fonctionnement de la voie veineuse (écoulement), du matelas chauffant, et de la température centrale de l’animal.   2.2 Technique chirurgicale expérimentale et mesures in vivo On injecte de la Xylocaïne 1 % sous-cutanée dans la région fémorale droite. La région fémorale gauche est ainsi préparée, mais elle sera utilisée seulement en cas de survenue de problèmes du côté droit. Entre 4 et 8 cc de Xylocaïne sont généralement suffisants pour obtenir une anesthésie locale efficace. L’incision est effectuée perpendiculairement par rapport à l’axe fémoral, au niveau du pli entre la cuisse et le flanc. La longueur est d’environ 3 centimètres et on utilise une lame de bistouri n° 15. Avec un bistouri électrique bipolaire (Lamidey Bipolec), on effectue l’électrocoagulation et la section du tissu sous-cutané. Les tissus apparaissent imbibés de Xylocaïne. La Xylocaïne, en excès, est séchée à l’aide d’une compresse stérile de 7 x 5 centimètres. Puis, on dissèque doucement le tissu sous-cutané à l’aide de ciseaux de microchirurgie, en faisant très attention à ne pas provoquer une lésion du fascia vasculonerveux fémoral. On peut effectuer cette dissection à l’aide d’un microscope optique binoculaire opératoire (Nachet Z45 P, France) avec zoom Flow 150 (Nachet, France) et lumière intégrée (ESM Flow 150) ou bien à l’aide des lunettes chirurgicales utilisées dans la chirurgie cardiaque avec grossissement 2,5 (Designs for Vision, États-Unis, normalement utilisées pour la chirurgie valvulaire) ou 3,5 (normalement utilisées pour la chirurgie coronarienne). Un porte-aiguille d’O’Brien permet de circonscrire l’artère, de la laquer à l’aide d’un petit fil en Vicryl 3/0. Ce geste est répété proximalement et distalement. Une fois l’artère fémorale bien exposée et la veine isolée, on augmente le diamètre de l’artère avec encore une légère imbibition locale de Xylocaïne. Ensuite, après clampage, une artériotomie transverse de 1 mm est faite. Un introducteur de 5 french avec mécanisme à valve (Terumo, Tokyo, Japon) est introduit et placé jusqu’à l’aorte abdominale. Cet introducteur dispose d’un bras latéral, qui peut être utilisé pour la mesure de la tension artérielle en cas de dysfonctionnement du monitorage connecté sur l’artère centrale de l’oreille. Le diamètre aortique est préalablement mesuré par des images bidimensionnelles obtenues avec une sonde de 7,5 MHz (HDI 3000, ATL Ultrasound, Bothell, Washington, États-Unis ; Radius, GE-CGR, Buc, France). Le laboratoire EA2992 sur le site de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes dispose pour cette étude de deux types de stents, Bare-metal stents (BMS) et Drug-eluting stents (DES). Les stents Bare-metal ont été utilisés les premiers. Ils sont du type ACE Multilink construits par Guidant Europe, à Diegem, en Belgique. Ils ont un diamètre moyen de 3 mm et une longueur de 13 mm. Le diamètre du stent, après implantation, varie en fonction de la pression à l’intérieur du ballon. Un diamètre de 3 mm est obtenu avec une pression de 8 atmosphères, correspondant à 810,6 kPa. On obtient un diamètre de 3,4 mm avec une pression de 20 atmosphères, correspondant à 2026 kPa. Ensuite, la possibilité de disposer également des stents Drug-eluting a permis d’amplifier la recherche, en utilisant toujours le même modèle animal. Les stents utilisés sont de fabrication américaine, Cypher Cordis (Johnson & Johnson). Après passage du guide, le stent, Bare-metal (BMS) ou Drug-eluting (DES), adapté à une artère de calibre de 3 mm, est implanté dans l’aorte sous-rénale avec une surdilatation de 10 %. Le diamètre du stent, après l’implantation, varie en fonction de la pression à l’intérieur du ballon : de 3 mm à 8 atm (810,6 kPa) à 3,41 mm à 20 atm (2026,5 kPa). Les mensurations échographiques des diamètres aortiques sont ainsi réalisées, immédiatement après le stenting, au niveau de l’aorte stentée, 5 mm au-dessus du stent et 5 mm en-dessous du stent. L’axe longitudinal de l’aorte abdominale du lapin est évalué perpendiculairement, à partir du côté gauche du lapin, de façon à ce que le champ d’images puisse inclure la veine cave inférieure. Au moins 3 acquisitions sont effectuées au même site anatomique et toutes les valeurs sont obtenues pendant 40 cycles cardiaques et une moyenne est calculée. Sur les images bidimensionnelles, l’opérateur désigne une aire rectangulaire pour les calculs en incluant les parois proximales et distales, pour une longueur de 3 mm. L’interface entre l’intima et la lumière de la paroi proximale et l’interface entre la lumière et l’intima de la paroi distale sont détectées de façon automatique à travers l’analyse du profil gris de l’image grise (frame) ; le déplacement relatif de ces interfaces sur « frames » consécutives est analysé. Le diamètre est donné comme la distance moyenne entre le bord correspondant à l’interface lumen-intima de la paroi proximale et le bord correspondant à l’interface lumen-intima de la paroi distale ; la déflexion (« waveform ») du diamètre du vaisseau et les changements des diamètres dans le temps sont ensuite générés de façon automatique. Les séquences d’images bidimensionnelles sont transférées par le biais d’Ethernet au système d’élaboration des images (HDILab, Philips Medical System, Pays-Bas). En pratique, on mesure les diamètres systoliques et diastoliques ainsi que les changements temporaux des diamètres. La distensibilité de la paroi artérielle (DPA) est calculée comme DPA = 2Δd/ΔP où « d » est le diamètre diastolique en mm, « ΔP » est la variation de pression systolodiastolique moyenne en kPa, et « Δd » est la variation moyenne du diamètre systolodiastolique en mm. Le mismatch de distensibilité proximale (MDP) entre l’artère native proximale au stent et la paroi au niveau de la partie proximale du stent est calculé avec la formule suivante : MDP = DPPS-DPS/DPPS où DPPS est la distensibilité de la paroi proximale au stent et DPS est la distensibilité de la paroi au niveau du stent. Le mismatch de distensibilité distale (MDD) entre l’artère native distale au stent et la paroi au niveau de la partie distale du stent est calculé avec la formule suivante : MDD = DPDS-DPS/DPDS où DPDS est la distensibilité de la paroi distale au stent et DPS est la distensibilité de la paroi au niveau du stent. Après mise en place du stent et réalisation des mensurations échographiques, on retire le guide et on ferme l’artère fémorale par une simple ligature. Ce geste est suffisant, plutôt que la fermeture par un point, car l’extrémité du membre ne devient pas ischémique. On contrôle l’hémostase par le bistouri bipolaire et on désinfecte à la Bétadine. Puis, on rapproche le plan sous-cutané par quelques points séparés de Vicryl 2/0 et on ferme le plan cutané par un surjet unique de Vicryl 3/0. Après cela, on extube le lapin, on le déconnecte du système de monitorage artériel et de la voie veineuse, et il est reposé dans sa cage pour être reporté à l’animalerie. La deuxième partie de l’étude inclut le sacrifie de l’animal selon les règles en vigueur au laboratoire. L’euthanasie est effectuée entre 8 et 12 semaines après le « stenting ». On procède à la laparotomie verticale médiane avec une incision qui débute de l’appendice xiphoïde et se poursuit jusqu’à la symphyse pubienne, en utilisant une lame de bistouri n° 15. On électrocoagule et on sectionne les adhérences vésicopariétales à la partie basse de la laparotomie. On dispose de grandes compresses stériles (40 x 40 cm), au niveau des berges de l’incision, ainsi qu’au niveau des anses intestinales et du côlon, pour améliorer l’exposition chirurgicale de l’aorte. Un écarteur autostatique type Gosset est mis en place. L’aorte sous-rénale est finalement isolée.   2.3. Étude en chambre d’organes Pour l’étude de la fonction vasomotrice endothéliale, l’aorte est libérée de la graisse périaortique dans une boîte de Pétri remplie d’une solution oxygénée modifiée de Krebs-bicarbonate et divisée en anneaux de 5 mm de longueur. Deux anneaux sont obtenus immédiatement au niveau de l’aorte de part et d’autre du stent. Deux anneaux de contrôle sont obtenus à 2 centimètres de distance du stent. Les 4 anneaux sont placés dans les chambres d’organes [figure 2] (Emka technologies Inc, Paris, France) remplies de 10 ml de solution de Krebs-bicarbonate modifiée et chauffée à 37 °C et oxygénée avec du carbogène (95 % d’O2 et 5 % de CO2). Les anneaux sont suspendus entre deux crochets avec celui situé en haut connecté à un transducteur de force isométrique. Ces anneaux sont suspendus pendant 30 minutes. Les données sont collectées avec un logiciel d’acquisition de signaux biologiques (IOX 1679; Emka technologies Inc, Paris, France).   [caption id="attachment_3812" align="aligncenter" width="300"] Figure 2. Chambre d’organes.[/caption] Chaque anneau artériel est mis en traction jusqu’au point optimal de la courbe tension-longueur (environ 2,5 g). Une première contraction de l’anneau est réalisée par l’ajout de chlorure de potassium (KCl 60 mmol/l). Après qu’un plateau est obtenu, tous les bains sont lavés deux fois avec la solution de Krebs-bicarbonate, et de l’indométacine (10-5 mmol/l) est ajoutée dans chaque bain pour éviter la production de prostanoïdes endogènes. Après 60 minutes de stabilisation, la phényléphrine (avec une dose variable entre 2x10-7 à 3x10-6 mol/l) est ajoutée pour obtenir une seconde contraction. Ensuite, on mesure la relaxation endothéliale-dépendante, par acétylcholine administrée en concentrations progressivement croissantes (10-9 à 10-3 mol/l). À la fin de l’expérimentation, la relaxation endothélium-indépendante est évaluée en utilisant un bolus de nitroprussiate de sodium (SNP 10-5 mol/l).   2.4. Étude histologique Pour l’étude histologique, des sections d’aorte sont effectuées à des intervalles d’environ 2 mm, dans l’axe majeur du vaisseau. Les sites de section sont au nombre de 5 : au niveau du stent à hauteur de sa partie proximale, au niveau du stent à hauteur de sa partie moyenne, au niveau du stent à hauteur da sa partie distale, 10 mm à distance du bord proximal du stent et 10 mm à distance du bord distal. L’aorte est colorée avec hématoxyline-éosine. Pour les observations au microscope, on utilise un microscope optique Leica (modèle DMLB, Leica Microsystems, Wetzlar, Allemagne). Les images des sections d’aorte sont ensuite enregistrées, digitalisées et analysées avec une caméra vidéo Sony-donpisha XC-003P 3CCD et un adaptateur de caméra DC-777 (Sony, Tokyo, Japon) couplé avec une vidéo-digitale Matrox Meteor II (Matrox Electronic System, Dorval, Québec, Canada) et les mensurations sont effectuées en utilisant un software pour l’analyse d’images V1.28 (National Health Institute, États-Unis). La lame élastique interne (LEI) et la lame élastique externe (LEE) sont identifiées par les images digitalisées de la section transverse de l’artère au niveau de la partie de l’aorte stentée. L’épaisseur de l’intima est calculée comme la zone subjacente à la LLI ; l’épaisseur de la média est calculée comme la zone sous la LLE moins l’aire sous la LEI. Le traumatisme vasculaire (Injury Score) peut ainsi être évalué. Comme proposé par Schwartz, il est possible de faire une gradation de la sévérité de ce traumatisme. Les lamines élastiques internes et externes sont prises en tant que paramètres de référence. Les valeurs sont les suivantes : « 0 » si LEI est intacte, « 1 » s’il y a lacération initiale de LEI, « 2 » si la lacération de la LEI est majeure, « 3 » en cas de lacération de la LEE. La valeur moyenne est calculée en faisant la somme des différentes valeurs pour chaque segment analysé, divisé par le nombre des segments. Une gradation de la réaction inflammatoire (Inflammatory Score) est ainsi possible selon l’extension et de la densité de l’infiltration inflammatoire. Les valeurs sont les suivantes : « 0 » si absence de cellule inflammatoire, « 1 » si une infiltration lymphohistiocytaire non circonférentielle est visible, « 2 » en cas d’agrégation cellulaire dense localisée et non circonférentielle, « 3 » en cas d’infiltration dense lymphohistiocytaire circonférentielle. Le score inflammatoire moyen est calculé comme la somme des valeurs d’inflammation prises une par une divisée par le nombre de ces valeurs dans la section examinée.   2.5. Étude statistique Du point de vue statistique, le coefficient de Spearman pourra être utilisé pour évaluer la corrélation entre la vasorelaxation des anneaux d’aorte prélevés de part et d’autre du stent, et l’épaisseur de l’intima, la gradation de la réponse inflammatoire, la gradation du traumatisme vasculaire et le mismatch de distensibilité. Un T test de Student sera utilisé pour les comparaisons des valeurs entre le groupe traité par BMS et le groupe traité par DES.   3. RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES Dans le groupe BMS, les causes des décès ont été une dissection aortique suivie de la rupture complète de l’aorte dans un cas, et une fibrillation ventriculaire dans le second. Dans le groupe DES, les causes des décès ont été une hypovolémie consécutive à une hémorragie de la veine et de l’artère fémorale pour un lapin et, probablement, un problème d’hypovolémie et de déshydratation pour le second. En effet, le premier de ces 2 lapins avait saigné à cause d’une déchirure vasculaire lors de l’abord chirurgical. L’évaluation du saignement dans ce modèle animal peut être trompeuse, car la quantité de sang peut par erreur être considérée comme insignifiante, alors que, en réalité, le lapin peut facilement et rapidement se détériorer du point de vue hémodynamique. Une première analyse des valeurs préliminaires dans le groupe BMS suggère que la vasodilatation endothélium-dépendante induite par l’acétylcholine est réduite dans les anneaux, de part et d’autre du stent, par rapport aux anneaux de contrôle, alors qu’il n’y a pas de différence en ce qui concerne la relaxation endothélium-indépendante induite par le nitroprussiate de sodium, et l’amplitude de la contraction, induite par le KCL et la phényléphrine, ne diffère pas non plus dans les différents sites. La compliance vasculaire est réduite au niveau de l’aorte stentée et la compliance apparaît plus conservée dans l’aorte proximale par rapport à l’aorte située distalement au stent. Le traumatisme vasculaire et la réaction inflammatoire apparaissent assez uniformes. Dans les pièces histologiques observées, l’épaisseur de l’intima intrastent était majeure par rapport à l’intima localisée proximalement et distalement au stent, alors que l’épaisseur de la média ne montrait pas de différence significative et témoignait plutôt d’un remodelage positif. Nous faisons l’hypothèse qu’une corrélation peut exister parmi un ou plusieurs des paramètres collectés et l’observation préliminaire d’une réduction de la vasodilatation endothélium-dépendante. Toutefois, dans la littérature, la présence d’une dysfonction endothéliale BMS corrélée est controversée. Sous ce profil, Caramori et al. [10] ont publié des résultats péjoratifs avec une dysfonction endothéliale plus marquée chez les sujets ayant eu des stents, alors que Togni [11] Maier [12], respectivement, ne trouvent pas de dysfonction endothéliale. Cette dysfonction, si elle est présente, pourrait exister d’une part seulement ou, plus probablement, de part et d’autre du stent. Si l’acétylcholine en conditions normales a un effet vasodilatateur en provoquant la synthèse et le relâchement d’oxyde nitrique, l’acétylcholine peut être la cause d’une vasoconstriction paradoxale dans les segments d’endothélium endommagés par le sirolimus, comme publié par Togni [11]. L’absence de couverture endothéliale dans des repères autoptiques a aussi était décrite. La problématique, liée à la dysfonction endothéliale corrélée aux DES, nécessite encore des investigations, d’une part pour approfondir les fins mécanismes qui sont à la base de la vasoconstriction paradoxale et de la durée de ce phénomène, et d’autre part pour approfondir le rôle de la dysfonction endothéliale sur le pronostic et les possibles solutions pour atténuer le risque de resténose et de thrombose intrastent, particulièrement péjoratifs sur le plan coronaire.   4. DISCUSSION Les qualités du lapin, en tant qu’animal de laboratoire, dérivent de plusieurs aspects : le caractère, le prix, l’entretien et l’hygiène. Son caractère est très docile, et même s’il y a des différences d’agressivité entre les différentes variétés de lapin, le New Zealand blanc est parmi les plus dociles. Si la perte d’un lapin n'implique donc pas de dégâts financiers, la perte d’un lapin déjà stenté implique une perte expérimentale importante, car nous ne pouvons plus utiliser l’aorte du lapin pour les chambres d’organes avec l’étude de la relaxation endothélium-dépendante. Le lapin est aussi facile à gérer du point de vue alimentaire. À part ces qualités, le choix d’un lapin New Zealand, en tant que modèle, est surtout justifié par les dimensions de l’aorte abdominale, proche des coronaires humaines. Notre but est un modèle expérimental qui autorise des études concernant les artères de petit calibre, notamment pour approcher le diamètre des artères coronaires. Or, l’aorte abdominale du lapin a un diamètre compris entre 3 et 4 mm. Même si elle est légèrement plus large qu’une coronaire humaine, l’aorte du lapin se prête à une étude sur la réaction de la paroi au niveau des petites artères après stenting, et son diamètre diminue lorsqu’on approche de la bifurcation. L’utilisation du lapin en tant que modèle principal dans la recherche expérimentale vasculaire se justifie donc aussi par cela. Récemment Cho et al. [13] ont utilisé ce modèle pour tester un stent couvert en Ciprofloxacine. Cui et al. ont étudié des nouveaux types de stents couverts par du magnésium. Le but était de provoquer l’occlusion des branches latérales des carotides de lapin pour le traitement des anévrismes des branches collatérales [14]. Des études similaires à notre étude ont utilisé l’aorte abdominale de lapin pour étudier les effets du zinc chez les stents couverts. Yang et al., par exemple, ont utilisé l’aorte de lapin comme dans notre modèle [15]. D’autres auteurs ont largement utilisé ce modèle pour les études des stents dans le rétrécissement œsophagien [16] et pour les stents vasculaires biodégradables [17]. Sur la base de la grande quantité des modèles expérimentaux existants, et des caractéristiques du lapin déjà cités, ce modèle représente encore un modèle utile et polyvalent dans la recherche expérimentale, et le type de recherche le plus concerné semble être celui sur les substituts endovasculaires. La baisse de la compliance sur le site stenté associée aux probables modifications de la relaxation endothéliale-dépendante fait évoquer l’idée d’une intégration biomécanique incomplète des stents, pouvant expliquer certaines évolutions au long cours. Ces mécanismes sont probablement très complexes, intriqués et multifactoriels. Un modèle expérimental simple peut permettre une évaluation rigoureuse de chaque phénomène. Ce modèle validé doit bien sûr, à présent, être largement utilisé par des études rigoureuses afin d’apporter toutes les données expérimentales possibles, pour mieux connaître la physiopathologie de l’intégration des endoprothèses au sein des artères de petit calibre.   5. CONCLUSION Ce modèle expérimental est facile à mettre en place, peu coûteux et reproductible, mais demande le matériel nécessaire dédié et surtout beaucoup de rigueur expérimentale pour maintenir le plus possible de lapins vivants au long cours. L’aorte du lapin ayant un diamètre de 3 à 4 mm, proche des gros troncs coronaires humains, et les caractéristiques d’ensemble du lapin New Zealand blanc font de cet animal un modèle expérimental optimal pour les vaisseaux de petits calibre, proches de celui des artères coronaires humaines, et qui s’adapte bien aux exigences de la recherche, notamment sur les différentes types de stents produits par l’industrie. Cet animal semble donc être le banc d’essai idéal pour étudier les propriétés physiologiques et pharmacologiques de tous les types de stents coronaires, mais aussi pour étudier l’aspect anatomopathologique du vaisseau stenté au long cours, avec, à la clé, une éventuelle corrélation anatomo-onctionnelle. Des études expérimentales ultérieures, sur la base de ce modèle, avec de plus grands effectifs, sont nécessaires pour valider les résultats très préliminaires recueillis pour l’élaboration et la validation initiale du modèle, et ce afin de mieux évaluer, de manière comparative, les stents utilisés en pratique clinique.   RÉFÉRENCES Olivares AM, Althoff K, Chen GF et al. Animal Models of Diabetic Retinopathy. Curr Diab Rep 2017 Aug 24;17(10):93. https://doi.org/10.1007/s11892-017-0913-0 PMid:28836097 PMCid:PMC5569142 Demaria R, Vernhet H, Oliva-Lauraire M-C, Juan J-M, Albat B, Frapier J-M, Aymard T, Dauzat M, Chaptal P.A. 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septembre 21, 2017