Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-35 – Sarcome de l’œsophage : une expérience européenne de 30 ans

Diane Mege1, Lieven Depypere2, Christophe Mariette3, Jan Van Lanschot4, Arnulf Hoelscher5, Magnus Nilsson6, Wolgang Schröeder5, Philippe Nafteux2, Pascal-Alexandre Thomas1, Xavier-Benoît D’Journo1 1. Service de chirurgie thoracique et de l’œsophage, Marseille 2. Service de chirurgie thoracique, Leuven, Belgique 3. Service de chirurgie digestive et oncologique, Lille 4. Service de chirurgie, Rotterdam, Pays-Bas 5. Service de chirurgie, Cologne, Allemagne 6. Service de chirurgie, Karolinska institute, Stockholm, Suède   Objectif : Les sarcomes de l’œsophage sont rares. Leur diagnostic et leur traitement ne sont pas consensuels. Peu de données sont disponibles. L’objectif était de rapporter l’expérience européenne dans la prise en charge de ces tumeurs. Méthode : Tous les malades adressés dans 6 centres européens pour un sarcome de l’œsophage entre 1987 et 2016 étaient inclus. Les données étaient rétrospectivement recueillies et concernaient : les caractéristiques démographiques, le diagnostic, la prise en charge ainsi que les résultats chirurgicaux et oncologiques. Résultat : Parmi les 8970 résections œsophagiennes pour tumeurs, 20 malades présentant un sarcome de l’œsophage étaient identifiés (0,2 % ; 12 hommes, âge médian = 64 [44-79] ans). La tumeur était le plus souvent située au niveau du tiers moyen (35 %) ou distal (45 %) de l’œsophage. Le diagnostic de sarcome était évoqué dans la moitié des cas. Cinq malades ont reçu une radio-chimiothérapie néo-adjuvante (20 %). Tous les malades sauf un (en raison de comorbidités importantes) ont été opérés. Il s’agissait d’une œsophagectomie dans tous les cas, selon la technique de Mc Keown (45 %) ou du « sweet » (45 %). La morbidité postopératoire était de 70 %, et majeure dans 36 % des cas. Les résultats histologiques définitifs étaient : léiomyosarcomes (20 %), carcinomes sarcomatoïdes (30 %) et autres sarcomes (50 %). L’envahissement microscopique des marges de résection (R1) était observé chez un malade (5 %). Une récidive était observée dans 45 % des cas, 8 [2-23] mois après la chirurgie, et était localisée (n = 3), métastatique (n = 3) ou les deux (n = 3). La médiane de survie globale et sans récidive était de 1,9 ans. Les taux à 5 ans de survie globale et sans récidive étaient de 39 % et 36 %. Conclusion : Bien qu’il s’agisse de tumeurs extrêmement rares, ce recueil multicentrique montre que le traitement chirurgical des sarcomes de l’œsophage est associé à une morbidité postopératoire non négligeable et à un mauvais pronostic, principalement dû à un taux élevé de récidive.     Sarcoma of the esophagus: 30-years european experience   Objectives: Sarcomas of the esophagus are rare. Their diagnosis and treatment are difficult, due to the lack of knowledge about these. Only few data are available in the literature, mainly based on case series. The objective was to report incidence, management and oncologic outcomes of these tumors, through a large European study. Methods: All the patients who were referred in 6 European tertiary referral centers for sarcoma of the esophagus, between 1987 and 2016, were included. Data were retrospectively assessed and concerned: demographic characteristics, diagnosis, treatment (including neoadjuvant and adjuvant therapies), surgical and pathological results, and long-term follow-up. Results: Among 8970 esophageal resections for tumors, 20 patients with oesophageal sarcoma were identified (0.2%; 12 males, median age =64 [44-79] years). The tumor was more frequently located in the middle (35%) and distal (45%) third of the esophagus. Diagnosis of sarcoma was preoperatively suggested in half of patients. Neoadjuvant radio-chemotherapy was performed in 5 patients (20%). All but one underwent surgical management, mainly according to Mc Keown (45%) or Sweet (45%) esophagectomy. Postoperative morbidity was reported in 70% of patients, and was major in 5 of them. After surgery, only one patient underwent adjuvant chemotherapy. Definitive pathological results were 4 leiomyosarcomas (20%), 6 sarcomatoid carcinomas (30%) and 10 various types of sarcoma (50%). Microscopically positive margin was reported in one patient (5%). One patient was exclusively treated with radio-chemotherapy, due to major comorbidities. Recurrence occurred in 45% of patients, 8 [2-23] months after esophagectomy, and was local (n=3), metastatic (n=3) or both (n=3). Median overall and disease-free survivals were 1.9 year each. Five-year overall and disease-free survival rates were 39% and 36% respectively. Conclusion: Although sarcomas of the esophagus are very rare tumors, this multicentric study reports that their surgical management is associated with poor prognosis, mainly due to high recurrence rate.   Séance : Posters thoracique 2 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
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T-28 – Vingt-huit ans d’expérience des coloplasties pour remplacement de l’œsophage : évolution des pratiques et indications actuelles

Ilies Bouabdallah, Xavier-Benoît D’Journo, Henri de Lesquen, Geoffrey Brioude, Lucile Gust, Delphine Trousse, Christophe Doddoli, Pierre Fuentes, Pascal-Alexandre Thomas Service de chirurgie thoracique et maladies de l ‘œsophage, AP-HM, hôpital Nord, Marseille    Objectif : Évaluer l’évolution de la prise en charge des coloplasties pour remplacement de l’œsophage au cours de ces 2 dernières décennies. Méthode : Les dossiers des patients ayant subi un remplacement de l’œsophage à Marseille entre 1998 et 2013 ont été revus à partir d’une base de données prospective (Epithor®). Parmi ces 921 patients, 158 ont subi une coloplastie (17 %). Nous les avons répartis en deux groupes en fonction de la date opératoire : groupe A (1985-1995) et groupe B (1996-2013). Les tests statistiques ont été réalisés pour permettre des comparaisons entre les 2 périodes : indications, technique opératoire et résultats à court terme. Résultat : Les 158 coloplasties étaient réparties en : 60 pour le groupe A (moyenne 6 patients/an) et 98 pour le groupe B (moyenne 5,5 patients/an). L’âge moyen était de 52 ± 12 ans dans le groupe A et 50 ± 14 ans dans le groupe B (p = 0,85). Dans le groupe B, les indications pour cancer sont significativement moins fréquentes (62 % vs 40 %) tandis que les indications pour sténose non-cancéreuse se multiplient (22 % vs 48 %) (p < 0,01). Un transplant isopéristaltique vascularisé par l’artère colique gauche a été utilisé chez 140 (89 %) patients (groupe A : 52, groupe B : 88 ; p = 0,54). L’anastomose œsocolique a été réalisée en intrathoracique dans 8 cas (13 %) pour le groupe A et dans 27 cas (27 %) pour le groupe B (p = 0,03). Une gastrectomie totale a été associée dans 20 cas (33 %) pour le groupe A et dans 42 cas (43 %) pour le groupe B (p = 0,23). Le transplant était ascensionné via le médiastin postérieur chez 95 patients (60 %) (38 vs 57 ; p = 0,51), le médiastin antérieur chez 61 patients (38 %) (21 vs 40 ; p = 0,46) et en sous-cutanée chez 2 patients (1 dans chaque groupe). La durée moyenne du séjour était de 37 ± 13 jours dans le groupe A et 35 jours ± 16 dans le groupe B (p = 0,39). Conclusion : Les indications actuelles de la coloplastie ont changé, parallèlement aux changements épidémiologiques observés au cours de ces dernières décennies. La coloplastie reste une intervention majeure devant faire face à un taux élevé de morbi-mortalité.     Colon interposition for esophageal replacement: changing patterns and current indications from a 28-year single institution experience   Objectives: To investigate if the indications and the early outcome of colon interposition for oesophageal replacement have changed during last decades. Methods: The medical records of all patients who underwent an esophageal replacement between 1985 to 2013 were retrospectively reviewed from a single institution prospective database. Over a 28-year period, 921 patients were screened. Among them, 158 consecutive patients underwent a colon interposition (17%). All the patients were divided in two cohorts in terms of operation date: group A (1985-1995) and group B (1996-2013). Statistical tests were performed on these two cohorts to compare: indications, surgical technique and early results in term of mortality, morbidity and length of hospital stay. Results: Among the 158 colon interpositions, there were 60 patients in group A (mean 6 patients/year) and 98 patients in group B (mean 5.5 patients/year). The mean age was 52±12 in group A and 50±14 in group B (p=0.85). Indications for colon interposition differ significantly between the group A and B: in group B, indications for cancer are less frequent (62% vs 40%) whereas those for non malignant stenosis are increasing (22% vs 48%) (p
mai 24, 2017
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T-17 – Évaluation prospective des complications de l’œsophagectomie à partir des recommandations internationales de l’ECCG

Xavier-Benoît D’Journo, Lucile Gust, Ilies Bouabdallah, Joséphine Chenesseau, Hicham Masmoudi, Henri de Lesquen, Geoffrey Brioude, Delphine Trousse, Christophe Doddoli, Pascal-Alexandre Thomas Service de chirurgie thoracique, AP-HM, hôpital Nord, Marseille ; université d’Aix-Marseille   Objectif : Évaluation prospective des complications postopératoires à partir des recommandations internationales de l’Esophagectomy Complication Consensus Group (ECCG) sur les critères de qualité à respecter dans la description des complications de l’œsophagectomie. Méthode : Tous les patients opérés d’une œsophagectomie pour lésion bénigne ou maligne ont été inclus prospectivement de janvier 2015 à décembre 2016 dans cette étude. Chaque complication a été renseignée sur le site esodata.org en accord avec les critères de qualité et les définitions proposées par l’ECCG. La mortalité, le taux de réadmission et la sévérité de chaque complication (classification de Clavien-Dindo) ont été évalués. Résultat : Sur une période de 24 mois, 75 patients (61 H, 14 F) ont été opérés. L’âge moyen était de 60 ± 10 ans. L’œsophagectomie était réalisée pour cancer pour 70 patients (chirurgie d’emblée n = 26, après traitement d’induction n = 37, en situation de rattrapage n = 7), pour tumeur bénigne (n = 3) ou pour perforation (n = 2). Une chirurgie minimalement invasive avait été réalisée pour 44 patients (58 %). Cinquante patients (67 %) ont présenté au moins une complication. Parmi les principales : pneumonie (n = 14, 18,6 %) ; fistule du tube gastrique de type I (n = 3 ; 3 %) ou de type II (n = 12 ; 16 %) ; nécrose du conduit digestif type 2 (n = 1 ; 1,3 %) ou type 3 (n = 4 ; 5,3 %) ; paralysie récurrentielle de type 1a (n = 5; 6 %) ou de type 2 (n = 2 ; 2 %). Vingt-quatre patients (32 %) ont nécessité une réadmission en réanimation et 33 patients (44 %) au moins une transfusion sanguine. La gravité des complications (classification de Clavien) était de grade I : n = 5, II : n = 13, IIIa : n = 4, IIIb : n = 16, IVa : n = 5, V : n = 7). La mortalité à 30 jours était de 8 % (n = 6) et à 90 jours de 9,3 % (n = 7). La sortie pour le domicile concernait 52 patients (69,3 %) et 16 patients (21,3 %) sont sortis vers un centre de soins de suite. Le taux de réadmission à 30 jours était de 17 % (n = 12). Conclusion : Les critères de qualité et les recommandations de l’ECCG permettent une excellente description et une standardisation des complications après œsophagectomie. Son utilisation large pour rapporter ces complications devrait être systématique.     Prospective evaluation of post-esophagectomy complications based on the ECCG recommendations   Objectives: Prospective and unicentric evaluation of post-esophagectomy complications based on the Esophagectomy Complications Consensus Group (ECCG) recommandations quality/outcome measures recording. Methods: all the patients operated for an esophagectomy for benign or malignant disease were prospectively included from January 2015 and December 2016. All complications were recorded on esodata.org website based on ECCG definition. Postoperative mortality, severity grade according to Clavien-Dindo classification, readmission rate were assessed. Results: Over a 24-month period, 75 patients (61 M, 14 W) were operated on. Mean age was 60 ± 10 yeras. Esophagectomy were indicated for cancer in 70 patients (surgery alone n=26, after induction therapy n=37, or salvage n=7), for benign lesion (n=3) or for perforation (n=2). Minimally invasive surgery was performed in 44 patients (58%). Fifty patients (67%) developed complications. Among them : pneumonia (n=14, 18.6%) ; esophagogastric leak type I (n=3; 3 %) or type II (n=12 ; 16%) ; conduit necrosis type 2 (n=1 ; 1.3%) or type 3 (n=4 ; 5.3%); recurrent laryngeal nerve injury type 1a (n=5; 6%) or de type 2 (n=2; 2%). Twenty-four patients (32%) required a change in postoperative level of care and 33 patients (44%) required at least one blood product utilization. Severity of complications was as follow: grade I : n=5, II : n=13, IIIa : n=4, IIIb : n=16, IVa : n=5, V : n=7. Thirty-day and 90-day mortality rates was 8 % (n=6) and 9.3% (n=7). Fifty-two patients (69.3%) discharged to home whereas 16 patients (21.3%) discharged to other medical facility (rehab center). Readmission rate within 30 days of discharge was 17% (n=12). Conclusion: ECCG recommendations for quality/outcome measures recording provides an excellent descriptor of post-esophagectomy complications and allows standardization in reporting such complications. Worldwide utilization of these definitions is mandatory.   Séance : Communications libres thoracique - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-16 – Hernies hiatales après œsophagectomies : étude francophone européenne multicentrique

Lucile Gust1, Philippe Nafteux2, Pierre Allemann3, Jean-Jacques Tuech4, Issam El Nakadi5, Denis Collet6, Diane Goere7, Jean-Michel Fabre8, Bernard Meunier9, Frédéric Dumont10, Gilles Poncet11, Guillaume Passot12, Nicolas Carrere13, Muriel Mathonnet14, Gil Lebreton15, Jérémie Theraux16, Frédéric Marchal17, Jack Porcheron18, Pascal-Alexandre Thomas1, Christophe Mariette19, Xavier-Benoît D’Journo1 Services de chirurgie thoracique, maladies de l’œsophage et transplantation pulmonaire de 1. hôpital Nord, CHU de Marseille ; 2. KUZ Leuven, Louvain, Belgique ; 3. centre hospitalier universitaire vaudois, Lausanne, Suisse ; 4. CHU de Rouen ; 5. hôpital Erasme, Bruxelles, Belgique ; 6. CHU de Bordeaux ; 7. Institut Gustave Roussy, Villejuif ; 8. CHU de Montpellier ; 9. CHU de Rennes ; 10. ICO, Nantes ; 11. hôpital Édouard-Heriot, Lyon ; 12. centre hospitalier Lyon-Sud ; 13. CHU Purpan, Toulouse ; 14. hôpital Dupuytren, Limoges ; 15. CHU de Caen ; 16. CHU de Brest ; 17. ICL Lorraine, Nancy ; 18. CHU de Saint-Étienne ; 19. CHU de Lille   Objectif : Après œsophagectomie, le tube digestif peut s’incarcérer dans le hiatus autour de la plastie, réalisant de véritables hernies hiatales (HH) pouvant conduire à des syndromes occlusifs avec ischémie digestive. La prise en charge de cette complication rare est méconnue. Méthode : Étude rétrospective multicentrique des centres européens francophones sur les HH après œsophagectomie : diagnostic, prise en charge chirurgicale et suites opératoires. Résultat : De 2000 à 2016, 16 centres français, 2 centres belges et 1 centre suisse ont réalisé 6608 œsophagectomies. Dans le suivi, 78 HH (1,2 %) ont été opérées. Des chirurgies laparoscopiques (n = 49 ; 63 %), selon la technique de Lewis-Santy (n = 52 ; 67 %) étaient initialement réalisées. Un geste sur le hiatus œsophagien n’avait été réalisé que dans 35 cas (45 %). Les HH sont survenues de manière précoce (≤ 90 jours) pour 17 patients (21,5 %), dont 13 opérés en urgence (76 %). La première année (90-365 jours), 21 HH ont été opérées (26,6 %) et 41 (51,9 %) après un an. Le taux d’opération en urgence était respectivement de 62 % (n = 13) et 41 % (n = 17). La laparotomie était la voie d’abord de prédilection (n = 35 ; 45 %), puis la laparoscopie (n = 19 ; 24 %), les thoracophrénolaparotomies gauches (n = 11 ; 14 %), les thoracotomies (n = 11 ; 14 %) et thoracoscopies (n = 2 ; 3 %). Le délai d’apparition de la HH ne semblait pas influencer le choix de la voie d’abord, mais la voie d’abord initiale et l’expertise du centre, oui (chirurgie viscérale versus chirurgie thoracique). En revanche la laparotomie était majoritairement utilisée pour les résections digestives (3/4 résections grêliques, 4/4 colectomies). Le hiatus était réparé par suture simple (81 %) ou par mise en place de plaques (19 %). Des complications sont survenues pour 36 patients dont un décès et 13 reprises chirurgicales (3 pour récidive précoce de HH). Au total, 8 patients ont présenté des récidives de HH (délai 6 jours-26 mois). Conclusion : Les HH après œsophagectomie se présentent sous des formes et dans des délais variables, et peuvent entraîner des complications thoraciques ou digestives, relevant d’une prise en charge spécialisée. La voie d’abord initiale et l’expertise du centre modifient cette prise en charge.     Hiatal hernia after esophagectomy: european french-speaking countries survey   Objectives: After an esophagectomy, part of the viscera can migrated through the hiatus, around the gastric tube, creating hiatal hernias (HH) eventually leading to abdominal occlusion and bowel ischemia. The management of this uncommon complication is not well known. Methods: Multi-centric retrospective study of the French-speaking Europeans departments on HH after esophagectomy : diagnosis, surgical management and follow-up. Results: From 2000 to 2016, 16 French departments, 2 Belgian and 1 Swiss performed 6608 Resection of the esophagus. During the follow-up, 78 HH (1.2%) were operated on. Laparoscopic surgery (n=49; 63%) and Ivor-Lewis procedures (n=52; 67%) were initially performed. The hiatus was closed only in 35 cases (45%). HH appeared in the early follow-up (≤90 days) for 17 patients (21.5%), 13 were operated on urgently (76%). During the first year (90-365 days) 21 HH were operated on (26.6%) and 41 (51.9%) after one year. The rate of urgent surgery was respectively of 62% (n=13) and 41% (n=17). Laparatomy was the approach of choice (n=35; 45%), followed by laparoscopy (n=19; 24%), left thoracophrenolaparotomy (n=11; 14%), thoracotomy (n=11; 14%) and thoracoscopy (n=2; 3%). The time between the esophagectomy and the HH did not seem to influence the choice of the surgical approach. On the contrary the initial approach and the department (general surgery versus thoracic surgery did. Laparotomy was preferentially used for bowel resection (3/4 small bowel resection, 4/4 colectomies). The hiatus was repaired by suture (81%) or mesh (19%). Complications arose in 36 patients of which one death and 13 secondary surgeries (3 for secondary HH). Eight patients presented with recurrent HH (time limit 6 days-26 months). Conclusion: HH after esophagectomy can have a wide range of presentations, and can lead to thoracic or abdominal complication, needing a specialized management. The initial approach and the department expertise influence this management.   Séance : Communications libres thoracique - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-12 – Résultats à long terme des œsophagectomies après radiochimiothérapie néoaduvante chez les patients en réponse tumorale complète : ypT0N+

Lieven Depypere, Gil Vervloet, Toni Lerut, Johnny Moons, Hans Van Veer, Willy Coosemans, Philippe Nafteux Service de chirurgie thoracique, CHU de Leuven, Belgique   Objectif : Le pronostic d’un envahissement tumoral ganglionnaire résiduel après radio-chimiothérapie néoaduvante (RCTna) pour les cancers de l’œsophage en réponse tumorale complète (ypT0N+) a été peu évalué. L’objectif primaire était d’étudier les résultats à long terme des patients ypT0N+. Méthode : Tous les patients traités par RCTna, puis œsophagectomie pour cancer entre 1996 et 2016 ont été sélectionnés à partir d’une base de données prospective, monocentrique. Les patients ypT0N+ ont été comparés aux patients en réponse histologique complète (ypT0N0) et à ceux en réponse histologique incomplète (ypT+N0 et ypT+N+). Résultat : Sur une période de 20 ans, 466 œsophagectomies ont été réalisées après RCTna : 149 ypT0N0, 31 ypT0N+, 141 ypT+N0 et 145 ypT+N+. La médiane de survie globale (SG) des patients ypT0N+ (21,7 mois) et ypT+N+ (16,8 mois) était inférieure à celle des patients ypT0N0 (55,2 mois) et ypT+N0 (42,0 mois). Les carcinomes épidermoïdes (n = 184) et les adénocarcinomes (n = 284) étaient respectivement ypT0 dans 62,5 % et 23,0 % des cas (p < 0,0001) et ypT0N+ dans 15 % et 22 % des cas (p = 0,25). Les adénocarcinomes ypT0N+, ypT+N+, ypT0N0 et ypT+N0 avaient respectivement un taux de récidive locorégionale de 43 %, 31 %, 7 % et 10 % et une médiane de SG de 20,6 mois, 17,5 mois, 53,0 mois et 36,6 mois. La médiane de SG des adénocarcinomes ypT0N+ était de 21,7 mois en cas de pN1 et de 2,7 mois en cas de pN2-3 (p = 0,005) et celle des adénocarcinomes ypT+N+ de 33,7 mois en cas de pN1 et de 16,2 mois en cas de pN2-3 (p = 0,031). Les carcinomes épidermoïdes ypT0N+, ypT+N+, ypT0N0 et ypT+N0 avaient respectivement un taux de récidive locorégionale de 17 %, 33 %, 11 % et 22 % et une médiane de SG de 26,6 mois, 15,6 mois, 55,2 mois et 43,8 mois. Conclusion : L’envahissement tumoral ganglionnaire résiduel après RCTna pour cancer œsophagien est de mauvais pronostic. La médiane de SG des patients ayant un adénocarcinome ypT0N+ et ypT+N+ est comparable et semble liée au nombre de ganglions envahis.     YpT0N+: the outcasts in pathological complete tumor response after neoadjuvant chemoradiation for esophageal cancer. How do they fare?   Objectives: Little is known about the prognostic significance of residual nodal disease in complete pathologic responders (ypT0N+) after neoadjuvant chemoradiation (nCRT) for esophageal cancer (EC). The purpose is to analyze the long-term outcomes of EC patients with ypT0N+ following nCRT and esophagectomy. Methods: From a single institution database, 466 consecutive EC patients undergoing esophagectomy after nCRT were collected (1996-2016). ypT0N+ responders were compared to pathological complete responders (ypT0N0) and to pathological non-complete responders (ypT+N0 and ypT+N+). Results: There were 149 ypT0N0, 31 ypT0N+, 141 ypT+N0 and 145 ypT+N+. Median overall survival (OS) was worse in ypT0N+ (21.7 months) and ypT+N+ (16.8 months) compared to ypT0N0 (55.2 months) and ypT+N0 (42.0 months). Stratification by histology revealed a significant difference in prevalence of ypT0: 62.5% in 184 squamous cell carcinomas (SCC) compared to 23.0% in 282 adenocarcinomas (ADC) (p<0.0001) but not in ypT0N+ (15% vs 22% respectively, p=0.25). In ADC, locoregional recurrence in ypT0N+ (43%) was comparable to ypT+N+ (31%) and more common compared to ypT0N0 (7%) and ypT+N0 (10%), reflected in median OS rates of 20.6, 17.5, 53.0 and 36.6 months respectively. Median OS in ADC is significantly determined by number of positive lymph nodes, being 21.7 months for pN1 and 2.7 months for pN2/3 (p= 0.005) in ypT0N+ and 33.7 months for pN1 and 16.2 months for pN2/3 (p= 0.031) in ypT+N+. In SCC, locoregional recurrences were found in 17% of ypT0N+, 33% of ypT+N+, 11% of ypT0N0 and 22% in ypT+N0 and median OS was 26.6, 15.6, 55.2 and 43.8 months respectively. Conclusion: ypT0N+ in EC patients following nCRT has a poor prognosis and behaves similar to ypT+N+. However stratification by histology shows that this is especially true in ADC but seems determined by the number of involved lymph nodes.   Séance : Communications libres thoracique - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 20 Abstract 2016

T-23 – Résultats à long terme des œsophagectomies (Lewis-Santy) par voie conventionnelle par rapport à la laparoscopie : analyse par score de propension

Xavier-Benoît D’Journo, Philippe Rinieri, Moussa Ouattara, Geoffrey Brioude, Anderson Loundou, Henri de Lesquen, Delphine Trousse, Christophe Doddoli, Pascal-Alexandre Thomas Service de chirurgie thoracique et des maladies de l’œsophage, hôpital Nord, université Aix-Marseille  Objectif L’œsophagectomie selon la technique de Lewis-Santy (LS) reste associée à une forte morbidité postopératoire justifiant le recours à des techniques mini-invasives. Néanmoins, les résultats oncologiques à long terme de la laparoscopie par rapport à la laparotomie ont été peu évalués.  Méthode Tous les patients qui ont eu une œsophagectomie de type LS pour cancer entre 2002 et 2014 ont été sélectionnés à partir d’une base de données prospective. Les patients ont été appariés un pour un (laparotomie versus laparoscopie), sur la base du score de propension calculé à partir d’une régression logistique incluant 8 variables. L’objectif primaire était l’évaluation de la survie globale et sans récidive à 5 ans. Les objectifs secondaires étaient l’évaluation de la qualité de la chirurgie (résection complète, nombre de ganglions réséqués) et les modalités de récidive dans les 2 groupes.  Résultat Sur une période de 12 ans, 379 œsophagectomies pour cancer ont été réalisées, dont 272 selon la technique de LS. Cent quarante patients ont été appariés en deux groupes homogènes (laparotomie et laparoscopie) à partir du score de propension. La médiane de suivi des patients vivants sans récidive était de 32 mois (1-104). La survie globale à 5 ans des groupes laparotomie et laparoscopie était respectivement de 65 % et de 73 % (p = 0,891). La survie sans récidive à 5 ans était de 48 % dans le groupe laparotomie et de 51 % dans le groupe laparoscopie (p = 0,912). Le taux de résection R0 des groupes laparotomie et laparoscopie était respectivement de 93 % et de 97 % (p = 0,441). Le nombre total de ganglions réséqués était de 22 ± 11 dans le groupe laparotomie et de 22 ± 10 dans le groupe laparoscopie (p = 0,902). Les modalités de récidive étaient similaires dans les deux groupes.  Conclusion La laparoscopie ne compromet pas les résultats oncologiques à long terme par rapport à une approche conventionnelle. La qualité de la chirurgie semble comparable dans les deux techniques, à l’exception des ganglions réséqués au niveau du tronc cœliaque. Des essais contrôlés randomisés restent nécessaires pour confirmer ces résultats.     Long-term outcome of open versus hybrid minimally invasive Ivor Lewis esophagectomy- a propensity match score study   Objectives Laparoscopic Ivor Lewis (IL) esophagectomy has been suggested to reduce postoperative morbidity and mortality. However, long-term outcomes of this hybrid minimally invasive procedure have been poorly reported.  Methods All the patients who had an IL esophagectomy for cancer were extracted from a prospective database. Patients were matched one-to-one according to the surgical approach (laparoscopy versus laparotomy) and on the basis of a propensity score including 8 variables: age, gender, FEV1, neoadjuvant treatment, salvage surgery, histology, location and p stage. The first end-point was the assessment of the 5-year survival and disease-free survival (DFS) rates. The secondary end-points were: 1) the quality of the surgery (R0 resection rate, number resected lymph nodes (LN); 2) the patterns of recurrence.  Results Over a 12-year period, 379 esophagectomies were performed among whom 272 were done using IL technique. 140 patients were matched in 2 homogeneous groups: laparotomy (n=70) and laparoscopy (n=70). The median follow-up for those alive and without recurrence at study end was 32 months (range, 1-104). The 5-year overall and DFS survival rates were 65% and 48 % in laparotomy group and 73% and 51 % in the laparoscopy group (p=0.891; p=0.912). R0 resection rates were respectively 93% versus 97% (p=0.441). The number and distribution of resected LN are presented in Table 1. At the time of review, 32 patients (23%) had developed a recurrence, and 33 patients (24%) had died. According to the surgical approach, the patterns of recurrence were similar in both groups.  Conclusion Laparoscopic IL esophagectomy does not compromise the long-term oncologic outcome compared to open IL. The quality of surgery seems similar in both techniques excepted for the number of resecetd LN at the level of the celiac trunk. Further randomized controlled trials are necessary to confirm these results.
juin 10, 2016