Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-47 – Impact médico-économique des bioprothèses sans sutures dans le remplacement valvulaire aortique isolé

Bérengère Laschinski, Joseph Nader, Charles-Henri Gautier, Gilles Touati, Abir Petit, Thierry Caus Service de pharmacie centrale et service de chirurgie cardiaque, CHU Amiens-Picardie, Amiens  Objectif Évaluer l’impact médico-économique de l’implantation des bioprothèses sans sutures dans le remplacement valvulaire aortique isolé (RVAoi).  Méthode Étude rétrospective monocentrique entre janvier 2011 et juillet 2015, comparant l’impact clinique et économique des bioprothèses aortiques sans sutures par rapport aux bioprothèses conventionnelles dans le traitement du RVAoi. À partir d’une cohorte de 463 patients, un appariement par score de propension 1/1 a été effectué, permettant de retenir 172 patients dans l’étude. Les critères de jugement étaient : la mortalité intrahospitalière ainsi que les critères VARC-2 de sécurité et de succès d’implantation des bioprothèses en ce qui concerne l’évaluation médicale et le temps d’occupation de salle opératoire en ce qui concerne l’évaluation économique sur la base d’un forfait estimé à 1 000 euros/heure. Toutes choses étant égales par ailleurs, la différence de coût opératoire était calculée sur la base de la différence de temps d’occupation de salle et de prix de revient de la prothèse.  Résultat La mortalité intrahospitalière était de 3,8 et 2,5 % pour les prothèses conventionnelles et sans sutures respectivement (p = 0,618). Les critères de succès d’implantation (97,5 % vs 87,3 %) et de sécurité précoce (87,3 % vs 93,7 %) étaient différents entre le groupe de bioprothèses standard et sans sutures (p = 0,02 et p = 0,151) respectivement. La différence de coût opératoire était de 1 020 euros en défaveur des bioprothèses sans sutures, malgré un temps d’occupation de salle significativement réduit (314 ± 68 vs 345 ± 52 minutes, p = 0,001) essentiellement du fait d’un temps de clampage plus court (47 ± 10 vs 67 ± 18, p < 0,0001). Par ailleurs la durée de séjour en réanimation et la durée totale d’hospitalisation n’étaient pas influencées par le type de bioprothèse utilisée.  Conclusion L’utilisation des bioprothèses sans sutures peut se justifier dans une logique d’optimisation des temps de bloc opératoire à condition d’en réduire le coût. Des avancées technologiques restent indispensables afin d’optimiser les résultats en termes de succès d’implantation.     Medical and economic impact of sutureless bioprothesis in the isolated aortic valve replacement  Objectives To evaluate the medical and economic impact of sutureless bioprothesis implantation in the isolated aortic valve replamcement (iAVR).  Methods Retrospective monocentric cohort study between January 2011 and July 2015 comparing clinical and economic impacts of sutureless (ballon expandable and rapide deployment valves) and sutured aortic valve replacement (SU-AVR and S-AVR) for the iAVR. 463 patients underwent iAVR; of these 94 SU-AVR and 369 S-AVR. A 1:1 propensity score matching analysis was used to create two groups with 86 matched pairs. The medical evaluation’s endpoints were in-hospital mortality, device success and early safety criterias , as defined in the VARC-2 recommandations; the economic evaluation’s endpoint was the occupancy time cost of the operating room (OR) on the basis of 1000 euro per hour. All things being equal, the difference in operating cost was based on the difference of the OR occupancy time and cost price of the device.  Results In-Hospital mortality was 3.8% and 2.5% for sutured and sutureless prosthesis respectively (p=0.618). The device success (97.5% vs 87.3%) and the early safety criterias (87.3% vs 93.7%) were different between sutured and sutureless valve (p=0.02 and p=0.151) respectively. The operative cost difference was 1020 euro to the detriment of sutureless bioprothesis despite a significantly shorter occupancy time of operating room (314±68 vs 345±52 minutes, p=0.001), mainly due to a shorter aortic cross clamp time (47±10 vs 67±18, p < 0,0001). Furthermore, the average length of in-hospital stay was similar in the two groups in particular for the intensive care length of stay.  Conclusion SU-AVR can be justified in a logical operative time optimization, provided a device’s cost reduction. Technological advances are needed to optimize the results in terms of device implantation success.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-13 – ECMO et autres ECLS : coût, financement en France, approche coût-efficacité

Bernard Kreitmann Service de chirurgie cardiaque et vasculaire, CHU de Bordeaux     Objectif Le nombre d’assistances extracorporelles de courte durée est en augmentation. Les notions médico-économiques associées à cette activité et les conséquences financières de ce développement sont des sujets peu abordés. L’objectif de ce travail est d’approcher les surcoûts liés aux ECMO, leurs prises en charge (ou pas !) et d’essayer d’en évoquer l’efficience médico-économique.   Méthode Les surcoûts liès à 30 séjours avec ECMO pédiatriques (âge/poids : 1 j., 2,5 kg - 14 ans, 50 kg ; poids moyen : 12 kg, 161 j. cumulés) ont été évalués selon deux méthodes (analyse poste par poste ; analyse dépenses recettes T2A). Les financements type T2A et recours exceptionnels liès à cette actvité ont été recherchés. Une comparaison internationale a été faite avec des données récentes de la littérature.   Résultat Les surcoûts liés à l’ECMO sont évalués entre 12 000 et 21 000 € par séjour, alors qu’ils sont de l’ordre de 50 000 à 190 000 $ dans d’autres approches (internationales). La T2A couvre très mal ces surcoûts. Les MERRI « recours exceptionnels » apportent entre 3 500 et 13 000 € par séjour et diminuent régulièrement. Pourtant, l’analyse, même critique, des résultats laisse penser que cette activité est efficace en termes de « gains de vie », même financièrement.   Conclusion La couverture financière de l’activité d’ECMO en France est problématique, alors qu’elle est utile même en analyse « comptable ». Il est urgent de pousser nos tutelles à proposer d’autres formes de financement pour accompagner son développement inéluctable.     ECMO and other extracorporeal assistances- cost, reimbursement, cost effectiveness ratio   Objectives Each year, the number of short term extracorporeal assistances implanted is higher. Financial analysis of this development, and adequacy of its coverage are rarely studied in France. Our objective is to study ECMO incremental costs, adequacy (or not) of their coverage and to approach this activity in term of cost-efficiency ratio.   Methods Incremental costs of 30 hospitalizations with pediatric ECMO (age/weight 1d to 14 years; 2.5 to 50 kgs; mean 12 kgs) totalizing 161 days of assistance have been studied with two different approaches (analytic approach, cost by cost; synthetic approach: differences between institutional expenses and reimbursements). Different types of coexisting coverage have been studied. International comparison has been done with recent literature data.   Results The analytic approach resulted in a incremental cost of at least 12 000 €. The synthetic approach, of 12 000 to 21 000 €. The french coverage of those expenses was much lower, between 3 500 and 10 000 €. The range of similar data internationally is rather around 50 000 to 190 000 $. Interestingly, the cost efficiency ratio appears to be adequate in most of the studies.   Conclusion Albeit efficient in terms of life gain, extracorporeal short term assistances are financially undercovered in our country. It is mandatory to conduct studies and reflexions around this subject, in order to allow adequate national developement of these necessary programs    
juin 10, 2016