Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-01 – Performance du scanner thoracique dans la prédiction de l’étendue de l’exérèse parenchymateuse en présence d’un CBNPC central

William Alonso, Sébastien Bommart, Isabelle Serre, Marie-Christine Picot, Jean-Louis Pujol, Pascal Thomas, Charles-Henri Marty-Ané, Jean-Philippe Berthet Service de chirurgie thoracique et vasculaire, CHU Arnaud-de-Villeneuve, Montpellier   Objectif : L’examen tomodensitométrique thoracique injecté (TDM), élément décisif du bilan de résécabilité d’un cancer bronchique non à petites cellules central (CBNPC), guide l’exérèse chirurgicale parenchymateuse selon l’évaluation de l’envahissement tumoral des structures parenchymateuses, vasculaires et bronchiques. L’objectif principal est d’évaluer la performance du TDM pour prédire l’étendue de la résection pulmonaire dans les CBNPC centraux. Méthode : Sélection de 20 TDM préopératoires de patients ayant consécutivement bénéficié d’une résection R0 de CBNPC central au CHU de Montpellier en 2016. Avec le concours de la SFCTCV, les 244 chirurgiens membres ont : 1- évalué l’envahissement tumoral des structures vasculaires, bronchiques et ganglionnaires centrales ; 2- prédit l’étendue de l’exérèse parenchymateuse. Résultat : Sur 20 CBNPC centraux (9 adénocarcinomes, 11 carcinomes épidermoïdes), 20 % ont reçu une radiochimiothérapie concomitante d’induction. Tous ont bénéficié d’une analyse extemporanée et 100 % ont été réséqués de manière radicale R0. L’exérèse avait consisté en 4 lobectomies, 2 pneumonectomies, 14 lobectomies + résections-anastomoses artérielles et/ou bronchiques. Les résultats préliminaires montrent que dans 75 % des cas, l’exérèse prédite diffère du geste réalisé : 9/20 cas (45 %) de surestimation de l’étendue d’exérèse (pneumonectomie vs lobectomie + résection anastomose artérielle et/ou bronchique ou lobectomie) ; 6/20 cas (30 %) de sous-estimation de l’étendue d’exérèse (lobectomie vs lobectomie + résection anastomose artérielle et/ou bronchique). Conclusion : Les résultats préliminaires montrent les limites du TDM pour prédire l’étendue de l’exérèse parenchymateuse pour les CBNPC centraux, notamment en cas de traitement d’induction. L’analyse anatomopathologique extemporanée semble incontournable pour le traitement radical R0 d’un CBNPC central suivant un principe d’épargne parenchymateuse.     Chest CT scan performance assessment in predicting the exent of lung parenchymal resection for centrally located non small cell lung cancer   Objectives: Chest CT scan is the key element of preoperative evaluation of central non small cell lung cancer (NSCLC), guiding parenchymal resection according to tumor morphology and its extension to parenchyma, vasculars and bronchials structures. Primary objective is to assess the performance of chest CT scan in predicting the extent of lung parenchymal resection for central NSCLC. Methods: We selected preoperatives CT scan of 20 consecutive patients whom underwent radical lung resection with R0 status for central NSCLC in our centre during 2016. With the support of the SFCTCV, all 244 thoracic surgeons members submitted: 1- An evaluation of tumoral invasion to central structures, vasculars, bronchials and nodes; 2- The predicted parenchymal resection. Results: Amongst the 20 central NSCLCs (9 adenocarninomas, 11 squamous cell carcinomas), 20% underwent preoperative chemoradiotherapy. The surgical margins were assessed by frozen section (100%), insuring complete microscopic resections (R0). There were 4 lobectomies, 2 pneumonectomies, 14 lobectomies + arterial and/or bronchial sleeve resections. Preliminary results show a difference between the predicted resection and the effective resection in a 75% rate. The extent of resection was: overestimated in 9/20 cases (45%) (pneumonectomy vs lobectomy + arterial and/or bronchial sleeve resection or lobectomy); underestimated in 6/20 cases (30%) (lobectomy vs lobectomy + arterial and/or bronchial sleeve resection). Conclusion: Preliminary results show the limit of CT scan in predicting the extent of parenchymal resection for central NSCLC, particularly for patients who underwent induction chemoradiotherapy. Thus, frozen section is required to perform lung sparing surgery with R0 resection in central NSCLC.   Séance : Bourse Recherche - mercredi 7 juin - 16:00-16:45
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 20 Décembre 2016

Localisation de nodules pulmonaires en VATS grâce au Cone Beam Computed Tomography – étude préliminaire

Simon Rouze1,2,3*, Bertrand de Latour1,2,3, Erwan Flécher1, Julien Guihaire1, Miguel Castro2,3, Romain Corre4, Pascal Haigon2,3, Jean-Philippe Verhoye1,2,3   1. Université de Rennes 1, LTSI, Rennes, France. 2. INSERM, U1099, Rennes, France. 3. Service de chirurgie cardiothoracique et cardiovasculaire, centre hospitalier universitaire de Rennes, France. 4: Service pneumologie, centre hospitalier universitaire de Rennes, France. Correspondance : simon.rouze@chu-rennes.fr   Résumé Introduction : le but de cette étude est d’évaluer la faisabilité de l’utilisation peropératoire du CBCT afin de développer une nouvelle procédure de localisation peropératoire de nodules pulmonaires en chirurgie vidéothoracoscopique. Matériels et Méthodes : les patients inclus étaient âgés de plus de 18 ans. Ils devaient présenter des lésions pulmonaires uniques ou multiples d’une taille allant de 5 à 20 mm. Ces lésions étaient identifiées en préopératoire grâce à un scanner. La procédure, réalisée sous anesthésie générale, débutait par l’introduction des trocarts de chirurgie et la création d’un pneumothorax. Ensuite était réalisée une acquisition en CBCT. La segmentation était ensuite faite, permettant d’obtenir une reconstruction 3D de la lésion. Puis, grâce à la réalisation de scopie sur laquelle était projetée la segmentation en réalité augmentée, le nodule était localisé pendant la vidéothoracoscopie. Résultats : de mars 2014 à mars 2015, 8 patients ont été inclus dans notre étude. L’âge moyen est de 61 ± 11,7 ans [37-74 ans]. La taille moyenne des lésions était de 13,2 ± 5,1 mm [5-20 mm] et leur profondeur moyenne par rapport à la plèvre de 21,4 ± 10,7 mm [5-36 mm]. La densité moyenne des lésions était de 77,3 ± 81,7HU [0-250 HU]. Quatre patients ont subi une résection de type wedge, 2 patients un wedge suivi d’une lobectomie, un patient un wedge du lobe supérieur associé à une lobectomie inférieure et un patient, une bilobectomie (après conversion en thoracotomie). Le temps opératoire moyen était de 100,6 ± 36,7 min [60-150 min]. Nous avons été capable de détecter tous les nodules et de réaliser la résection dans tous les cas grâce à la scopie en réalité augmentée. Le temps moyen de scopie était de 134,2 ± 55,0 s [24-204 s]. Le temps moyen entre l’incision cutanée et la localisation du nodule était de 11,8 ± 3,8 min [7-17 min]. Conclusion : à notre connaissance, ce travail est le premier décrivant l’application clinique de l’utilisation du CBCT en peropératoire en chirurgie thoracique. Une telle utilisation est faisable et semble représenter un outil efficace pour détecter et aider à la localisation de petits nodules pulmonaires en VATS. Associé à la réalité augmentée, cet outil offre une avancée significative pour la vidéothoracoscopie et la résection de nodules centimétriques non palpables.   Abstract Localization of pulmonary nodules during VATS thanks to cone beam computed tomography – a preliminary study Objective: To describe a non-invasive guidance procedure, using intraoperative cone beam computed tomography (CBCT) and augmented fluoroscopy to guide lung resection during video-assisted thoracic surgery (VATS). Materials and methods: Patients with solitary or multiple lung nodules between 5 and 20 mm were included. Under general anesthesia, a moderate pneumothorax allowing the CBCT acquisition was first performed. Then a segmentation of the lesion was performed on a 3D reconstruction. A projection of this 3D reconstruction was then integrated into the digital workspace and automatically registered into the fluoroscopic images, creating an augmented fluoroscopy. The procedure was continued with classic video-thoracoscopic vision taking account of the augmented fluoroscopy to locate the targeted nodule. Results: Eight patients were included (mean age 61 ± 11.7 years): seven patients had an isolated lesion and one patient had two lesions (mean size 13.2 ± 5.1 mm). Mean depth to the pleura was 21.4 ± 10.7 mm. Four patients underwent a wedge resection associated with lymph node resection. Two patients had an initial wedge resection followed by a complementary lobectomy associated with lymph node resection (primary lung tumor). One patient had a wedge resection in the upper lobe and a lobectomy of the inferior lobe associated with lymph node resection. One patient underwent a conversion and a bilobectomy due to vascular injury. Mean global operating time was 100.6 ± 36.7 min. All the nodules have been identified on the CBCT acquisitions. Segmentation of the lesion has been performed in all cases. We have been able to detect all the nodules and to successfully perform the resection in all cases thanks to the augmented fluoroscopy. The mean scopic time was 134.2 ± 55.0 s. The mean imaging time, between the incision and the final nodule localization, was 11.8 ± 3.8 min. Conclusion: This paper is the first describing a clinical application of CBCT performed during thoracic surgery. Associated with augmented reality, it offers a significant advance to VATS resection of subpalpable lung nodules. This preliminary experience highlights the potential of the proposed CBCT approach to improve the perception of targeted small tumors during VATS.   1. INTRODUCTION Avec le développement des programmes de dépistage du cancer bronchopulmonaire par le biais des scanners « low-dose » [1], le nombre de nodules pulmonaires d’histologie indéterminée est amené à croître de manière considérable [2]. Or, la vidéothoracoscopie (VATS) est un outil crucial dans l’obtention de l’histologie de ces lésions [3,4]. Les méthodes de guidage des nodules en VATS restent majoritairement préopératoires, invasives, nécessitant une imagerie tomodensitométrique (TDM) additionnelle, avec des taux de complications et de non-efficacité du dispositif de guidage non négligeables [5-7]. Parallèlement, le Cone Beam Computed Tomography (CBCT) est une modalité d’imagerie qui connaît un véritable essor (implantologie, chirurgie maxillofaciale, radiothérapie, procédures endovasculaires) [8-11]. Cette imagerie rayon X permet d’obtenir des images tridimensionnelles d’une qualité semblable au scanner en résolution spatiale et proche en résolution en contraste. Concernant les pathologies pulmonaires, le CBCT a été étudié en pneumologie interventionnelle, en radiothérapie et en radiologie [12-14]. L’irradiation induite par un CBCT thoracique est en outre moindre qu’un TDM thoracique conventionnel : respectivement 2,3 à 5 mSv versus 4 à 18 mSv [15,16]. Le but de cette étude est d’évaluer la faisabilité de l’utilisation peropératoire du CBCT afin de développer une nouvelle procédure de localisation peropératoire de nodules pulmonaires en chirurgie vidéothoracoscopique.   2. MATÉRIELS ET MÉTHODES   2.1. Critères d’inclusion Les patients inclus dans ce protocole sont âgés de plus de 18 ans. Ils doivent présenter des lésions pulmonaires uniques ou multiples d’une taille allant de 5 à 20 mm. La nature de ces lésions peut être connue (lésion pulmonaire primitive, localisation secondaire d’un autre cancer) ou inconnue (chirurgie diagnostique associée ou non à une chirurgie thérapeutique). La distance par rapport à la plèvre de la lésion n’est pas un critère de sélection. En préopératoire, l’identification de ces lésions est réalisée grâce à une TDM thoracique avec des coupes « parenchymateuses » fines (1,25 mm). Ils ont également bénéficié de la réalisation d’un TEP-scan 18 FDG, pour mettre en évidence une éventuelle activité hypermétabolique de la lésion à réséquer. Les patients ont eu un bilan préopératoire conventionnel préalable à une chirurgie thoracique : radiographie pulmonaire de face ; explorations fonctionnelles respiratoires, avec notamment VEMS-CV ± DLCO ± VO2max ; bilans biologiques (NFS, ionogramme sanguin, bilan d’hémostase, groupe, Rhésus, RAI) ; électrocardiogramme ± échographie cardiaque ; fibroscopie bronchique ± biopsies bronchiques. Si une histologie préopératoire a été obtenue, elle l’a été selon les modalités suivantes : biopsie transbronchique ; ponction transpariétale scannoguidée. Les patients ont été informés de la réalisation de la procédure et ont signé un consentement éclairé.   2.2. Critères de non-inclusion Les patients présentant les caractéristiques suivantes n’ont pas été inclus dans l’étude : réintervention (antécédent de chirurgie thoracique homolatérale) ; incapacité à réaliser ou obtenir une ventilation unipulmonaire lors de la chirurgie ; personne majeure faisant l’objet d’une protection légale (sauvegarde de justice, curatelle, tutelle) ; personne privée de liberté.   2.3. Déroulement de la procédure La figure 1 résume le déroulé complet de la procédure.   [caption id="attachment_2974" align="aligncenter" width="300"] Figure 1. Algorithme détaillant la succession des étapes de la procédure de localisation.[/caption]   2.3.1. Installation L’installation du patient lors des acquisitions se fait en conditions chirurgicales, c’est-à-dire en décubitus latéral [figure 2]. En chirurgie thoracique conventionnelle, l’installation en décubitus latéral est permise par : un appui sternal ; un appui fessier ; appui bras du côté du décubitus ; bras du côté opéré pendant.   [caption id="attachment_2975" align="aligncenter" width="300"] Figure 2. Installation du patient : décubitus latéral droit, bras semi-pendant, stabilisé par le matelas coquille.[/caption]   Or, lors d’une acquisition DynaCT, l’ensemble des flans de la table opératoire doivent être libres, pour autoriser une rotation complète à 211° de l’amplificateur de brillance (C-arm). Aussi, l’ensemble des appuis a dû être supprimé. Pour permettre une stabilité du patient en décubitus latéral, un matelas « coquille » à dépression a été utilisé. Le positionnement des bras a également été adapté : classiquement, le bras opposé à la lésion est en abduction à 90° sur un appui bras, et le bras homolatéral à la lésion est laissé pendant permettant une décoaptation des espaces intercostaux. Or, du fait de la rotation du C-arm autour de la table, une telle installation n’est pas réalisable. Toutefois, l’acquisition rotationnelle a été rendue possible grâce aux modifications suivantes : le bras opposé à la lésion est installé fléchi vers la tête, calé par une gouttière radiotransparente ; le bras homolatéral à la lésion est placé semi-pendant, reposant sur la table d’opération. En outre, toujours en raison de l’acquisition rotationnelle, l’ensemble des éléments situés à la tête du patient doit être libre, posant une nouvelle fois des impératifs d’installation. Ainsi, les tubulures de perfusion, du cathéter péridural et les tuyaux du ventilateur mécanique sont regroupés et suspendus pour éviter tout conflit avec le C-arm. De même, les champs doivent être attachés au plus près de la table d’intervention, pour prévenir tout arrachage intempestif par le détecteur ou le tube du C-arm.   2.3.2. Acquisition CBCT Les acquisitions de Cone Beam Computed Tomography sont obtenues grâce à la fonction DynaCT d’un C-arm conçue pour être utilisée en peropératoire : il s’agit de l’Artis Zeego System®, produit par la société Siemens Healthcare. Celui-ci dispose d’un capteur plan et d’une matrice de 2048 x 1538 éléments. Les paramètres de notre protocole DynaCT sont les suivants : incrément de l’angle de rotation : 0,5° ; matrice de 512 x 512 voxels ; 211° de trajectoire circulaire, durant 8 secondes ; une dose délivrée de 0,36 mGy par coupe en moyenne ; un total de 419 projections. Les images ainsi acquises sont transférées sur une station de travail dédiée (MMWP station, Siemens Healthcare). Les images DynaCT sont reconstruites avec une épaisseur de 1 mm, dans les plans axial, coronal et sagittal [figure 3].   [caption id="attachment_2976" align="aligncenter" width="300"] Figure 3. Reconstruction multiplanaire à partir du CBCT.[/caption]   Les acquisitions sont réalisées patient anesthésié, installé, champs opératoires en place, dans des conditions d’asepsie complète. Avant l’acquisition, on procède comme suit : mise en place du premier trocart de vidéothoracoscopie sous contrôle de la vue permettant l’insertion du vidéothoracoscope ; exclusion du poumon par l’anesthésiste ; insufflation d’oxygène (débit entre 1 et 4 L/min) pour permettre un trapping du poumon. En effet, un collapsus trop important du poumon (une atélectasie complète) rend le parenchyme pulmonaire trop dense pour pouvoir le distinguer de la lésion à repérer ; l’acquisition rotationnelle est ensuite réalisée, poumon controlatéral non ventilé (le temps de l’acquisition seulement).   2.3.3. Procédure chirurgicale Le matériel de vidéothoracoscopie utilisé est le suivant : optique Stryker 30°-10 mm (Stryker Corporate) ; caméra haute définition et colonne de vidéochirurgie Stryker (Stryker Corporate) ; instruments de vidéothoracoscopie dédiés Delacroix-Chevalier (particulièrement pinces à préhension fenêtrées) ; instruments de chirurgie conventionnels ; trocarts à usage unique 10 mm. bistouri électrique. La procédure de VATS est réalisée par le biais de trois incisions cutanées permettant une triangulation. Chacune de ces incisions cutanées autorise la mise en place d’un trocart par lequel sont introduits les instruments de vidéochirurgie. Celles-ci doivent être éloignées d’un minimum de 80 mm pour prévenir le conflit entre les instruments. Une fois la lésion localisée, celle-ci est réséquée au moyen d’un système d’agrafage automatique (Endo GIA®, Covidien Corporate). Un examen extemporané sera alors réalisé. En fonction de ce dernier, un geste complémentaire sera réalisé ou non (curage ganglionnaire médiastinal ou lobectomie + curage ganglionnaire médiastinal).   2.3.4. Segmentation de la lésion et placement du repère Une fois les images DynaCT obtenues, le nodule est identifié dans le parenchyme pulmonaire grâce aux reconstructions multiplanaires (MPR). Une fois ce repérage effectué, la lésion est segmentée au moyen d’une segmentation semi-automatique par croissance de région. Enfin, nous utilisons la fonction syngo InSpace EP du logiciel dédié Siemens pour intègrer le volume segmenté au volume de travail.   2.3.5. Localisation peropératoire de la lésion en fluoroscopie et VATS Une fois les trocarts en place, l’acquisition DynaCT, le repérage du nodule et la réalisation de sa segmentation réalisés, la procédure de localisation peut débuter. La lésion segmentée lors de l’étape précédente est localisée dans l’espace, en position absolue, par rapport à la table opératoire. Ainsi, lors d’une acquisition en fluoroscopie conventionnelle, la projection 2D de cette segmentation sera faite de manière automatique, sur l’écran de scopie, associant l’image de la fluoroscopie et l’image de DynaCT segmentée, en temps réel (fonction iPilot dynamic). En effet, les acquisitions CBCT (et donc la reconstruction du nodule) et le positionnement du C-arm (et donc les images de scopie) se font dans le même repère ; la fusion des 2 modalités d’image est donc faite de manière automatique. Les instruments de vidéochirurgie, sous contrôle de la caméra endoscopique et sous contrôle fluoroscopique, sont alors introduits. Ils vont être positionnés sur la zone représentant la lésion segmentée, guidés par l’écran de fluoroscopie augmentée. En contrôlant également sur l’écran de vidéo, le parenchyme pulmonaire est alors délicatement saisi, en prenant une attention toute particulière à ne pas mobiliser le poumon. Une seconde acquisition fluoroscopique selon une incidence différente est alors réalisée pour positionner une seconde pince à préhension, permettant une localisation plus précise de la lésion pulmonaire (en gardant toujours un contrôle par l’écran de vidéochirurgie) [figure 4].   [caption id="attachment_2977" align="aligncenter" width="300"] Figure 4. Procédure de localisation peropératoire avec l’écran de scopie augmentée (en haut à gauche).[/caption]   3. RÉSULTATS   3.1. Caractéristiques des patients De mars 2014 à mars 2015, 8 patients ont été inclus dans notre étude. L’âge moyen est de 61 ± 11,7 ans [37-74 ans]. Sept patients avaient une lésion unique et un patient avait 2 lésions : une lésion devait être localisée pour bénéficier d’un wedge ; l’autre, plus grosse, non (lobectomie programmée dans un autre lobe). Deux patients ont subi la résection d’un nodule inférieur à 10 mm : l’un d’eux avait 2 lésions (patient cité ci-avant) et l’autre avait un antécédent de cancer expliquant notre attitude agressive (patient 1). La taille moyenne des lésions était de 13,2 ± 5,1 mm [5-20 mm] et leur profondeur moyenne par rapport à la plèvre de 21,4 ± 10,7 mm [5-36 mm]. La densité moyenne des lésions était de 77,3 ± 81,7 HU [0-250 HU]. Les caractéristiques des patients sont résumées dans le tableau 1.   Tableau 1. Caractéristiques préopératoires des patients. Patient Âge IMC (kg/m2) Localisation de la lésion Taille (mm) Densité moyenne (HU) Distance à la plèvre (mm) 1 64 36 lobe supérieur droit 8 0 18 2 37 23 lobe inférieur gauche 16 250 5 3 54 25 lobe inférieur droit 12 100 30 4 67 35 lobe inférieur droit 16 88 36 5 59 24 lobe supérieur droit 11 0 20 6 61 43 lobe inférieur droit 20 13 28 7 72 38 lobe inférieur gauche 18 90 26 8 74 34 lobe supérieur gauche (+ lobe inférieur gauche : lésion plus grosse ; pas de localisation de cette lésion) 5 77 8,6   IMC : indice de masse corporelle ; HU : Hounsfield Unit.   3.2. Geste chirurgical Quatre patients ont subi une résection de type wedge associée à un curage ganglionnaire médiastinal. Deux patients ont eu un wedge suivi d’une lobectomie associée à un curage en raison de la nature de la tumeur à l’examen extemporané (adénocarcinome bronchique). Un patient a eu un wedge du lobe supérieur associé à une lobectomie inférieure et un curage ganglionnaire. Un patient, après la localisation peropératoire (lésion très profonde, proche de l’artère pulmonaire), devait subir une lobectomie. Mais du fait d’une plaie artérielle, il a subi une bilobectomie après conversion en thoracotomie. Le temps opératoire moyen était de 100,6 ± 36,7 min [60-150 min]. La nature anatomopathologique des lésions était un adénocarcinome bronchopulmonaire pour 2 patients, des métastases pour 4 patients, une tumeur carcinoïde typique pour un patient et une lésion fibreuse aspécifique pour le dernier. Toutes les résections étaient R0. Ces données figurent dans le tableau 2.   Tableau 2. Geste chirurgical. Patient Type de résection Temps opératoire total (min) Histologie de la lésion Qualité de la résection 1 wedge + CG 70 Lésion fibreuse (bénigne) NA 2 wedge + CG 60 Métastase de rhabdomyosarcome R0 3 wedge + CG 70 Métastase de cancer ORL R0 4 bilobectomie inférieure (plaie artérielle) 150 Métastase de cancer à cellule claire (rein) R0 5 LSD + CG 100 Adénocarcinome pulmonaire R0 6 wedge + CG 80 Tumeur carcinoïde R0 7 wedge suivi de LIG + curage ganglionnaire 150 Adénocarcinome pulmonaire R0 8 wedge lobe supérieur gauche + LIG +CG 125 Métastase de rhabdomyosarcome R0 CG : curage ganglionnaire ; LSD : lobectomie supérieure droite ; LIG : lobectomie inférieure gauche.   3.3. Acquisition CBCT peropératoire Pour les 8 patients, l’acquisition CBCT a été réalisée avec succès. Dans tous les cas, la lésion a pu être identifiée sur les images obtenues. Pour 2 patients, l’acquisition DynaCT a néanmoins due être répétée. Les raisons de cette répétition étaient les suivantes : pneumothorax trop important, entraînant un collapsus et une densification trop importante du parenchyme pulmonaire ; la distinction entre le nodule et le parenchyme sain était alors impossible ; reventilation inattendue du poumon exclu et mauvais cadrage du thorax. L’estimation de l’irradiation induite par la procédure était de 4258 ± 2242 μGy.m2 [1232-8283 μGy.m2]. Plusieurs paramètres ont influé sur la qualité des images : la morphologie des patients : les patients minces avaient une meilleure résolution en contraste ; l’apnée : l’incapacité à réaliser une apnée lors de l’acquisition CBCT induit un flou cinétique important ; le trapping optimal du poumon avec un pneumothorax ni trop important ni trop faible. La segmentation a été réalisée avec succès pour l’ensemble des patients.   3.4. Localisation peropératoire avec scopie en réalité augmentée Nous avons été capable de détecter tous les nodules et de réaliser la résection dans tous les cas grâce à la scopie en réalité augmentée. Pour 5 patients, une seule incidence de scopie a permis de localiser de manière pertinente le nodule. Le temps moyen de scopie était de 134,2 ± 55,0 s [24-204 s]. Le temps moyen entre l’incision cutanée et la localisation du nodule était de 11,8 ± 3,8 min [7-17 min]. Les détails relatifs à l’imagerie sont présentés dans le tableau 3.   Tableau 3. Détails relatifs à l’imagerie. Patient Temps de scopie (sec) Temps d'imagerie (min) Estimation de la dose d'irradiation (μGym2) 1 24 17 4695 2 174 11 1232 3 204 15 2932 4 126 9 5655 5 126 16 2468 6 150 8 8283 7 168 7 5559 8 102 11 3239   3.5. Suites opératoires Tous les patients sont vivants et sont sortis de l’hôpital. La durée moyenne d’hospitalisation était de 6,0 ± 3,7 jours [4-15 j]. Un patient a présenté une pneumopathie postopératoire avec un bullage prolongé et un autre a présenté une AC/FA paroxystique après la procédure.   4. DISCUSSION À ce jour et à notre connaissance, ce travail est le premier décrivant l’utilisation peropératoire du CBCT lors d’une chirurgie thoracique. Cette étude montre que le CBCT est un outil utilisable et pertinent pour la localisation peropératoire des nodules pulmonaires avec le concours de la réalité augmentée. En effet, nous avons montré que l’utilisation du CBCT peropératoire était faisable et permettait d’obtenir des images sur lesquelles sont identifiables les nodules pulmonaires. Ces résultats ont d’ailleurs déjà été démontrés en pneumologie interventionnelle, en radiothérapie, en radiologie, mais jamais lors d’une chirurgie thoracique [12-14,17]. Nos interventions chirurgicales étaient d’une durée conventionnelle, en incluant le temps d’acquisition CBCT et de localisation du nodule. Nous n’avons pas à déplorer de complications directement liées à la procédure de localisation ; un patient a en revanche dû subir une bilobectomie à la place d’une lobectomie à cause d’une plaie artérielle. De plus, l’irradiation additionnelle liée à la procédure est acceptable, représentant la moitié d’un scanner conventionnel. En pneumologie interventionnelle, Hohenforst-Schmidt et al. ont utilisé une approche assez similaire à la nôtre [13]. Après l’acquisition CBCT, la lésion ciblée est localisée sur les images en reconstruction multiplanaire. L’arbre trachéobronchique est identifié et le trajet endobronchique optimal de l’endoscope jusqu’au nodule est projeté sur les images de scopie, en réalité augmentée. Ainsi, ces images de scopie en réalité augmentée et les images classiques du fibroscope sont utilisées en même temps. Les auteurs décrivent l’utilisation de la jet-ventilation comme moyen d’éviter le flou cinétique et d’optimiser la précision de la localisation lorsque les apnées ne sont pas possibles lors de la procédure. En chirurgie thoracique, Ohtaka et al. ont associé la technologie CBCT à la VATS. Néanmoins, l’utilisation du CBCT est, en réalité, réalisée en préopératoire pour placer un hameçon ; de plus ils utilisent un O-arm et non un C-arm [17]. Plus important, on reprochera à ce travail un taux inquiétant de fistules bronchopulmonaires (3 fistules sur 10 cas rapportés). Dans le même ordre d’idées, d’autres travaux en chirurgie thoracique ont rapporté l’utilisation du CBCT, mais il s’agissait à chaque fois d’une utilisation avant l’initiation de la chirurgie pour mettre en place un marqueur [18-20]. En revanche, dans un travail préliminaire (expérimentation animale), Schafer et al. décrivent une approche similaire à la nôtre. Ils combinent l’acquisition CBCT, un recalage automatique, un système de guidage optique et de la réalité augmentée [21]. Ainsi, toutes les informations sont apparemment représentées sur l’écran de vidéothoracoscopie. L’utilisation de l’échographie peropératoire à travers les orifices de trocart semble être une alternative très intéressante à notre méthode, technique notamment développée par l’équipe de Montréal [22]. Non invasive, non irradiante, d’une durée de moins de 10 minutes, utilisable en peropératoire, l’échographie peropératoire semble séduisante. Néanmoins, on peut tout de même s’interroger sur la courbe d’apprentissage décrite comme très courte selon les auteurs (quand on sait la dépendance à l’opérateur de l’échographie en générale). De même près de 60 % des nodules localisés étaient à moins d’un centimètre de la plèvre et 8 nodules faisaient plus de 20 mm de grand axe (un mesurait même 62 mm). En dépit du fait qu’aucun patient avec des nodules en verre dépoli n’a été inclus dans cette étude pilote, l’utilisation du CBCT en peropératoire dans cette indication trouverait pourtant tout son intérêt [12,17]. Cependant, la densité du parenchyme pulmonaire sain est de - 900 HU, comparé à - 800 jusqu’à - 650 HU pour les nodules en verre dépoli. Bien que la différence de contraste en résolution du CBCT et du scanner conventionnel ne soit que de 5 HU, le pneumothorax et l’affaissement du poumon induisent sa densification. La densité du parenchyme sain et celle du nodule en verre dépoli tendraient donc à se confondre. Un système de recalage mériterait donc d’être développé. En comparaison aux autres systèmes de localisation actuellement disponible, l’utilisation de notre système utilisant le CBCT et la réalité augmentée présente de réels avantages. Il s’agit d’une procédure courte, non invasive, pouvant être réalisée par le chirurgien en personne au bloc opératoire. Le bénéfice en terme organisationnel – quand on sait la difficulté d’organiser les ponctions préopératoires – est non négligeable. Des limites sont néanmoins à opposer à ce travail. Tout d’abord nous sommes confrontés à une véritable méconnaissance des propriétés biomécaniques exactes du parenchyme pulmonaire : grande déformabilité en périphérie, rigidité près des régions hilaires et de l’arbre trachéobronchique. En outre, le poumon est un organe très mobile, plus « plastique » qu’« élastique », avec une vraie mémoire de forme lorsqu’il est non ventilé. De plus, nous réalisons une acquisition CBCT du poumon dans une certaine conformation (position, déflation). Dès lors que le poumon est mobilisé, cette acquisition CBCT n’est plus valide. Aucune solution simple n’existe à l’ensemble de ces difficultés. Une partie des réponses a été proposée par Uneri et al. [23]. Ils décrivent le comportement du poumon après création du pneumothorax à partir de CBCT réalisés en conditions chirurgicales. Néanmoins ce travail apporte une méthode de recalage extrêmement compliquée, dont l’application clinique est clairement limitée par la complexité du modèle mathématique utilisé. De plus, notre approche innovante n’a été réalisée que sur 8 patients. En conséquence, ce travail n’établit pas la supériorité ni même la validité de notre système de localisation. Il met en évidence sa faisabilité et son applicabilité à la pratique clinique, avec des résultats préliminaires très encourageants. Des travaux complémentaires avec un plus grand nombre de patients sont indispensables. Une autre limite de cette étude consiste dans le fait qu’elle a été réalisée dans une salle hybride. Ce type de salles n’est pas utilisé en pratique courante en chirurgie thoracique. En effet, ces salles sont présentes le plus souvent dans des centres de recherche et leur coût limite de manière importante l’applicabilité de ce travail. De plus, elles sont souvent dédiées aux équipes de cardiologie, radiologie, chirurgie cardiaque et vasculaire. Trouver des disponibilités additionnelles aux équipes de chirurgie thoracique n’est pas chose facile. Ces limites vont probablement disparaître avec le développement de C-arm équipés de CBCT, plus conventionnels et mobiles [21]. Cette étude pilote ouvre de nombreux axes de recherche. Au vu de ses limites, le développement d’un système de recalage semble opportun, reposant sur une étude des propriétés biomécaniques du poumon. Ceci sera appliqué aux problématiques du nodule en verre dépoli et à la mobilisation du poumon. Un autre champ de recherche serait de développer un outil projetant directement la réalité augmentée sur l’écran de vidéothoracoscopie sans avoir recours à la scopie mais utilisant des systèmes de localisation optiques ou magnétiques.   5. CONCLUSION À notre connaissance, ce travail est le premier décrivant l’application clinique de l’utilisation du CBCT en peropératoire en chirurgie thoracique. Une telle utilisation est faisable et semble représenter un outil efficace pour détecter et aider à la localisation de petits nodules pulmonaires en VATS. Associé à la réalité augmentée, cet outil offre une avancée significative pour la vidéothoracoscopie et la résection de nodules centimétriques non palpables.   RÉFÉRENCES National Lung Screening Trial Research Team, Aberle DR, Adams AM, Berg CD, Black WC, Clapp JD et al. Reduced lung-cancer mortality with low-dose computed tomographic screening. N Engl J Med 2011;365:395-409. Pinsky PF, Berg CD. 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décembre 8, 2016
Vol. 20 JA2016 - thoracic

T-08 – Three-dimensional computed tomography reconstruction for operative planning in robotic segmentectomy: a pilot study

Julien Le Moal, Christophe Peillon, Jean-Nicolas Dacher, Jean-Marc Baste Institution : Service de chirurgie générale et thoracique, hôpital Charles-Nicolle, Rouen Objectives : The objective of our pilot study was to assess if three-dimensional reconstruction performed by Visible Patient™ could be helpful for the operative planning, efficiency and safety of robot-assisted segmentectomy. Methods : Between 2014 and 2015, three-dimensional reconstructions were provided by the Visible Patient™ online service and used for the operative planning of robotic segmentectomy. To obtain three-dimensional reconstruction, the surgeon uploaded the anonymized computed tomography image of the patient to the secured Visible Patient™ server and then downloaded the model after completion. Results : Nine segmentectomies were performed between 2014 and 2015 using a pre-operative three-dimensional model. All three-dimensional reconstructions met our expectations: anatomical accuracy (bronchi, arteries, veins, tumor, and the thoracic wall with intercostal spaces), accurate delimitation of each segment in the lobe of interest, margin resection, free space rotation, portability (smartphone, tablet) and time saving technique. Conclusion : We have shown that operative planning by three-dimensional computed tomography using Visible Patient™ reconstruction is useful in our practice of robot-assisted segmentectomy. The main disadvantage is the high cost. A larger study is warranted to confirm the utility of three-dimensional computed tomography reconstruction for operative planning and its effect on reducing surgical complications and improving efficiency.
novembre 29, 2016
Chirurgie vasculaire · Vol. 20 Abstract 2016

V-04 – Chirurgie des coarctations de l’aorte chez l’adulte

Rabea Sail, Mohand Amrane, Amin Nouar, Boulanouar Djafer Service de chirurgie cardiaque, EHS Dr Maouche, El Biar, Alger, Algérie  Objectif Le but de cette étude est de rapporter nos résultats dans la chirurgie de la coarctation de l’aorte chez l’adulte.  Méthode De janvier 1997 à avril 2014, 62 patients adultes porteurs d’une coarctation de l’aorte sont opérés. Le sexe ratio est de 2H/1F, l’âge varie de 17 à 42 ans. Dans les antécédents, on retrouve un accident vasculaire cérébral hémorragique, deux chirurgies de coarctation. Huit coarctations complexes sont dénombrées. Des lésions associées sont retrouvées, telles que bicuspidies valvulaires aortiques, anévrismes de l’aorte ascendante, sténoses sous-valvulaires aortiques. L’angioscanner permet le diagnostic. Les coarctations classiques sont traitées soit par résection suture directe ou résection interposition prothétique en Dacron tissé. Les coarctations complexes sont traitées par aorte ventrale ou pontage prothétique artère axillaire aorte descendante.  Résultat La mortalité opératoire est d’un patient (1,6 %), opéré dans le même temps d’un anévrisme de l’aorte ascendante. Le suivi moyen est de 15 ans. On déplore le décès du patient ayant présenté un AVC hémorragique en préopératoire. Les autres patients sont vivants, suivis régulièrement sans complication à distance. La normalisation de la tension artérielle se fait sans traitement médical chez 13 patients et au prix d’une mono ou bithérapie chez 47 patients.  Conclusion La chirurgie de la coarctation de l’aorte chez l’adulte est bien réglée. Le pronostic ultérieur est lié à l’évolution de la pression artérielle.     Surgery of the coarctation of aorta in adults   Objectives The aim of this study is to report our results in surgery of coarctation of aorta in adults.  Methods From January 1997 to April 2014, 62 adults patients with a coarctation of the aorta are operated. The sex ratio is 2M/1F, range in age from 17 to 42 years. In the background have found a hemorrhage stroke, two surgeries of coarctation. Eight complex coarctations are counted. Associated lesions are found such as valvular bicuspidies aortic aneurysms of the ascending aorta, aortic stenosis under valvular. The angioscan enables the diagnosis. Classic coarctations are processed either by direct suture resection or resection prosthetic interposition in Woven Dacron. Complex coarctations are treated by ventral aorta or left axillary artery to descending aorta by pass.  Results The operative mortality is to a patient (1.6%), operated at the same time of an aneurysm of the ascending aorta. The mean follow-up is 15 years. We regret the death of the patient who had a hemorrhage stroke in pre operating. Other patients are living followed regularly without complications remotely. Normalization of blood pressure is done without medical treatment 13 patients and with a mono or bi therapy in 47 patients.  Conclusion Surgery of coarctation of the aorta in adults is correctly set. The  prognosis is linked to the evolution of the blood pressure.
juin 10, 2016
Chirurgie thoracique · Vol. 20 Abstract 2016

T-14 – Corrélation entre caractéristiques radiologiques et anatomopathologiques des nodules en verre dépoli : analyse monocentrique de 72 patients

Ludovic Fournel, Harry Etienne, Alexandra Rouquette, Audrey Lupo, Marie-Pierre Revel, Claude Guinet, Marco Alifano, Jean-François Regnard Service de chirurgie thoracique, hôpital Cochin, AP-HP, Paris  Objectif Les nodules en verre dépoli sont des lésions qui correspondent le plus souvent à des adénocarcinomes de divers grades de malignité. Le but de cette étude était d’évaluer la corrélation entre l’imagerie et le diagnostic anatomopathologique, établi selon les dernières classifications IASLC/ATS/ERS et OMS des adénocarcinomes pulmonaires, au sein d’une population à large majorité caucasienne.  Méthode Les données cliniques, radiologiques et anatomopathologiques de patients opérés pour résection de nodules en verre dépoli avec moins de 50 % de part solide, entre 2008 et 2015, ont été rétrospectivement recueillies et analysées.  Résultat 72 patients ont été identifiés, d’âge moyen 64,7 ans, 58,3 % de femmes et 70,8 % de fumeurs. Le nodule en verre dépoli principal était classé comme pur, dense ou partiellement solide dans 27 (37,5 %), 14 (29,4 %) et 31 (43,1 %) cas, respectivement. La médiane de la taille totale des nodules était de 19,8 [12,9-23]. La partie solide était mesurable en fenêtre médiastinale dans 23 cas. Une segmentectomie, une lobectomie ou une résection atypique était la procédure de résection pour 33 (45,8 %), 30 (41,7 %) et 9 (12,5 %) patients, respectivement. Il s’agissait d’adénocarcinomes de phase précoce (in situ ou micro-invasif) ou invasifs dans 28 (38,9 %) et 42 (58,3 %) cas, respectivement. Les adénocarcinomes de phase précoce correspondaient à un nodule du groupe radiologique pur, dense ou partiellement solide pour 16 (59,2 %), 7 (50 %) et 5 (16,2 %) patients, respectivement (p = 0,001) et étaient significativement plus petits que les lésions invasives (14,3 mm contre 21,8 mm, p < 0,001).  Conclusion Dans une population à prédominance caucasienne, presque tous les nodules en verre dépoli d’indication chirurgicale étaient des adénocarcinomes dont une large proportion d’invasifs. La corrélation radiopathologique n’était pas assez bonne pour prédire de manière fiable le caractère invasif des lésions.     Correlation between radiological and pathological features of operated Ground Glass Nodules- a single center analysis   Objectives Persistent ground glass nodules often correspond to adenocarcinomas with different degrees of invasiveness. Aim of this study was to evaluate the correlation between radiological and pathological diagnosis established according to the latest classifications of pulmonary adenocarcinomas, in a predominantly Caucasian population.  Methods Retrospective data from patients operated for resection of ground glass nodules less than 3cm and 50% solid component, between October 1rst 2008 to December 31rst 2014, were collected and analyzed.  Results There were 72 patients with mean age 64.7 years, 58.3% were female and 70.8% smokers. Main ground glass nodule was classified as pure, dense or part-solid in 27 (37.5%), 14 (29.4%) and 31 (43.1%) cases, respectively. Median diameter of the whole nodule was 19.8 [12.9-23.0] mm. Solid part was measurable on the mediastinal window in 23 cases. Segmentectomy, lobectomy and wedge was performed in 33 (45.8%), 30 (41.7%) and 9 (12.5%) cases, respectively. Lesions were classified as early-phase (in-situ and minimally invasive) or invasive adenocarcinoma in 28 (38.9%) and 42 (58.3%) cases, respectively. Early-phase adenocarcinomas occurred in the pure, semi-consolidated or mixed nodule radiologic group in 16 (59.2%), 7 (50.0%) and 5 (16.2%) patients, respectively (p=0.001), with 3 cases of measurable solid portion. In-situ and minimally-invasive were significantly smaller compared with invasive adenocarcinomas (14.3mm vs 21.8mm, p<0.001).  Conclusion Among a predominantly Caucasian population, almost all resected ground glass nodules were adenocarcinomas including a high ratio of invasive lesions. Radiologic features were not reliable enough for predicting invasiveness, accurately.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-08 – Suivi à moyen terme des pontages aorto-coronariens totalement endoscopiques

Amilcar Di-Géronimo, Michel Montaudon, Jean-Baptiste Pinaquy, Hervé Douard, Xavier Roques, Louis Labrousse Service de chirurgie cardio-vasculaire, service d’imagerie médicale, radiologie diagnostique et thérapeutique, service de médecine nucléaire et service de cardiologie et maladies vasculaires, échographies, épreuves d’effort, réadaptation, CHU de Bordeaux, Pessac  Objectif La revascularisation chirurgicale des coronaires, thérapeutique historique de la maladie athéromateuse coronarienne évoluée, a vu ses indications se réduire aux lésions pluritronculaires complexes. Grâce aux avancées technologiques, il est désormais possible de proposer aux patients la réalisation de pontages aorto-coronariens totalement endoscopiques, par assistance robotisée, via le système Da Vinci®. L’objectif de notre travail était d’évaluer à moyen terme les pontages aorto-coronariens totalement endoscopiques monotronculaires réalisés depuis 2010.  Méthode Le travail de recherche a reposé sur une étude descriptive prospective monocentrique où tous les patients opérés consécutivement d’un pontage aorto-coronarien totalement endoscopique de l’artère mammaire interne gauche sur l’artère Interventriculaire antérieure depuis septembre 2010 jusqu’à avril 2013 ont été inclus. Nous avons cherché à déterminer, à moyen terme, si ces pontages restaient perméables grâce à la réalisation d’un coroscanner et d’une scintigraphie myocardique d’effort, et également d’évaluer alors l’état de santé physique et mentale des patients au moyen de l’autoquestionnaire SF-36 et d’un entretien non directif.  Résultat Quarante patients ont été opérés consécutivement d’un pontage aorto-coronarien totalement endoscopique. Les 32 premiers étaient éligibles à une évaluation du leur à moyen terme, 20 (62,5 %) ont accepté de participer à l’étude. Les coroscanners ont retrouvé tous les pontages perméables. Les scintigraphies myocardiques d’effort sont revenues négatives pour 15 patients (75 %) et positives pour 5 (25 %), l’hypoperfusion myocardique de stress touchant alors à chaque fois au moins le territoire de l’artère Interventriculaire antérieure. Les scores moyens agrégés de santé physique et de santé mentale obtenus par l’autoquestionnaire SF-36 étaient respectivement de 70,79 et de 70,53. L’entretien non directif a permis de mettre en évidence 62 % de satisfaction, 37 % d’insatisfaction et 1 % de neutralité chez les patients.  Conclusion Les pontages aorto-coronariens totalement endoscopiques restent perméables, malgré l’existence d’une évolution de la maladie athéromateuse coronarienne chez certains patients. L’état de santé physique et mentale des patients est globalement bon. Ils sont d’ailleurs également globalement satisfaits de l’intervention chirurgicale.     Midterm follow-up of totally endoscopic coronary artery bypass graftings   Objectives Surgical revascularization of the coronary arteries, historical reference treatment of the enhanced coronary atherosclerosis, has seen its indications be reduced to complex multivessel lesions. Thanks to technological advances, it is now possible to offer to patients to perform robotic assisted Totally Endoscopic Coronary Artery Bypass (TECAB), with the da Vinci® system. The objective of this work was to evaluate at midterm monovessel TECAB performed since 2010.  Methods The research work was based on a monocentric prospective descriptive study in which all consecutively operated patients by TECAB of Left Internal Mammary Artery (LIMA) on Left Anterior Descending (LAD) from September 2010 to April 2013 have been included. We were searching to evaluate, at midterm, the patency of the grafts with the perform of coroscanner and stress myocardial perfusion scintigraphy, and physic and mental health with the SF-36 general health status survey and a no leading questions consultation.  Results During the study period, 40 patients have been consecutively operated by TECAB, the first 32 ones were eligible to a midterm evaluation of their graft, among them, 20 (62.5%) have accepted to participate to the study. The coroscanners have found all the grafts patent. Stress myocardial perfusion scintigraphies were negative for 15 patients (75%) and positive for the 5 others (25%), at least LAD territory was each time affected by stress myocardial hypoperfusion. The aggregated average scores of physic and mental health obtained by the SF-36 general health status survey were respectively 70.79 and 70.53. The no leading questions consultation has permitted to highlight 62% of satisfaction, 37% of dissatisfaction and 1% of non-involvement among patients opinions on their experience of the surgical procedure.  Conclusion TECAB stay patent, in spite of the coronary atherosclerosis increase for some patients. Patients physic and mental health is globally good, they are also moreover globally satisfied with the surgical operation.
juin 10, 2016