Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 21 Abstracts 2017

P-12 – Remplacement pulmonaire après réparation de la tétralogie de Fallot chez les enfants de moins de 16 ans

Carine Pavy, Olivier Ghez, Alain Fraisse Service de chirurgie cardio-pédiatrique, Royal Brompton Hospital, Londres, Royaume-Uni   Objectif : Étudier le devenir des remplacements de la voie pulmonaire chez les patients de moins de 16 ans ayant eu une réparation de tétralogie de Fallot. Méthode : Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective de janvier 2000 à juillet 2017 où nous avons inclu tous les patients de moins de 16 ans ayant eu un remplacement valvulaire de la voie pulmonaire soit par une homogreffe aortique (groupe Ao) soit une homogreffe pulmonaire (groupe AP) après réparation d’une tétralogie de Fallot. Résultat : Au total, 37 patients ont été inclus, 21 dans le groupe Ao et 16 dans le groupe AP. La moyenne d’âge de réparation de tétralogie de Fallot était de 1 + 2,1ans. Le groupe AP a eu sa mise en place d’homogreffe à un âge moindre (5 + 3,7 ans) que le groupe Ao (9,16 + 3,2 ans ; p = 0,0019) avec respectivement une taille plus petite (groupe AP : 19,9 + 2,9 mm ; groupe Ao : 21,2 + 2,8mm ; p = 0,0977). Le suivi moyen à long terme a été de 8,3 + 4,4 ans, sans décès. Au total, il y a eu 5 (13 %) réinterventions après remplacement valvulaire pulmonaire, 2 (9,5 %) pour sténose de l’homogreffe et une (4,7 %) pour endocardite dans le groupe Ao ; contre 2 (11,7 %) pour sténose de l’homogreffe dans le groupe AP. Parmi ces réinterventions, il y a eu un remplacement par tube de Hancock, 3 valves biologiques prothétiques, et une mise en place d’une Melody. La durée de vie moyenne de l’homogreffe pulmonaire était plus longue (9,6 + 0,7 ans) que l’homogreffe aortique (6,2 + 3,1 ans) mais de manière non significative (p = 0,0959). La plus petite durée de vie de l’homogreffe aortique était de 3 ans contre 9 ans pour l’homogreffe pulmonaire. Conclusion : Le taux de reprise des homogreffes reste faible à 8 ans, que ce soit pour les homogreffes pulmonaires ou aortiques avec une tendance à une longévité plus longue pour les homogreffes pulmonaires.     Pulmonary valve replacement under 16 year-old after tetralogy of Fallot repair   Objectives: To study the fate of pulmonary valve replacements in patients under 16 year-old who underwent Tetralogy of Fallot repair. Methods: It is a retrospective monocentric study from January 2000 to July 2017 where all patients under 16 year-old who had a complete repair of Tetralogy of Fallot underwent a pulmonary valvar replacement either by an aortic homograft (Ao group) or by a pulmonary homograft (PA group). Results: A total of 37 patients were included, 21 in the Ao group and 16 in the PA group. The average age of Tetralogy of Fallot repair was 1+2.1 years. The PA group had its homograft implantation at an earlier age (5+3.7 years) than the Ao group (9.16±3.2 years, p=0.0019), with respectively smaller size (PA group: 19.9+2.9 mm, Ao group: 21.2+2.8 mm, p=0.0977). The average long-term follow-up was 8.3+4.4 years, without any deaths. In total, there were 5 (13%) re-interventions after pulmonary valve replacement, 2 (9.5%) for homograft stenosis and one (4.7%) for endocarditis in group Ao; compared with 2 (11.7%) for homograft stenosis in the PA group. Among these re-interventions, there were one Hancock tube, 3 prosthetic biological valves replacements, and a Melody implantation. The mean lifespan of the pulmonary homograft was longer (9.6±0.7 years) than the aortic homograft (6.2±3.1 years) but not significantly (p=0.0959). The shortest lifespan of the aortic homograft was 3 years compared with 9 years for the pulmonary homograft. Conclusion: The homograft re-replacement operations rate remains low at 8 years for both pulmonary and aortic homografts with a longer longevity trend for pulmonary homografts   Séance : Congénital - France Angleterre - vendredi 9 juin - 15:30-17:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-27 – Évaluation de la qualité de vie à six mois d’une chirurgie cardiaque, étude prospective

Nathalie Grand, Jean-Baptiste Bouchet, Jean-François Fuzellier, Marco Vola, Serge Molliex, Jérome Morel Service d’anesthésie-réanimation, service de chirurgie cardio-vasculaire, hôpital Nord, Saint-Étienne   Objectif : Le profil des patients opérés d’une chirurgie cardiaque a changé au profit de patients de plus en plus âgés, avec un nombre croissant de comorbidités. Aussi, l’évaluation de la qualité de vie des patients est-elle devenue un principe fondamental de la médecine moderne. Nous avons réalisé une étude prospective avec recueil du score de qualité de vie des patients opérés d’une chirurgie cardiaque réglée avant et à six mois de la chirurgie. L’objectif principal de notre étude était d’en évaluer l’évolution, et les objectifs secondaires d’en rechercher les facteurs prédictifs d’aggravation. Méthode : Le recueil du score de qualité de vie s’est fait via le questionnaire SF36,qui permet d’obtenir un score global mental et physique. Tous les patients adultes consécutifs opérés d’une chirurgie cardiaque ont été inclus ; des données pré, per et postopératoires étaient recueillies. Deux groupes ont été constitués en fonction de l’aggravation (diminution de 5 points ou plus du score SF36) ou non du score de qualité de vie à six mois. Des analyses univariées ont été réalisées afin de rechercher des facteurs prédictifs d’aggravation, et les critères significatifs ont été entrés dans les analyses multivariées. Résultat : Sur les 548 patients inclus, 350 ont été analysés. On observe une augmentation du score SF36 mental et physique à six mois de la chirurgie. Le score ASA ≥ 3, la durée augmentée de circulation extracorporelle, la nécessité de dobutamine, de dialyse et de ventilation mécanique supérieure à 48 h en réanimation sont des facteurs prédictifs indépendants d’aggravation de la qualité de vie à six mois de l’intervention. Conclusion : Nous identifions pour la première fois des facteurs indépendants prédictifs d’aggravation de la qualité de vie de la population globale après chirurgie cardiaque, afin d’optimiser la balance bénéfice-risque en préopératoire par l’indication chirurgicale, et en postopératoire pour la poursuite de la réanimation.     Assessment of quality of life of patients after cardiac surgery, prospective study   Objectives: The profile of patient undergoing cardiac surgery has changed to older patients with more and more comorbidities. In addition, improvement of quality of life (QOL) has become a fundamental principle of modern medicine. In that purpose, we prospectively evaluated QOL of patients undergoing cardiac surgery. The objectives of our study were first to evaluate QOL evolution during the studied period, and to investigate factors associated with QOL aggravation. Methods: QOL was evaluated through the SF 36 questionnaire. Two sub-scores are usually calculated; the physical component summary (PCS) and the mental component summary (MCS) scores. These 2 sub-scores are independent. QOL was evaluated before and 6 months after the surgery. We distinguished patients with QOL aggravation defined by at least a 5 points decrease of their SF36 between the 2 timepoints. Independent analysis was carried out for PCS and MCS. All consecutive adult patients undergoing cardiac surgery were included. Peri and post-operative factors were collected. Univariate and multivariate statistics were used. Results: 548 patients were recorded, 350 were included in the analysis after their written informed consent obtained. We observed a significant increase of both MCS and PCS, but this increase was found not clinically relevant (below the 5 points threshold). In addition, the ASA score ≥3, the presence of preoperative angina, the increased duration of extracorporeal circulation, as well as the need for Dobutamine, dialysis and mechanical ventilation greater than 48 hours in intensive care are predictive factors independent of d Worsening of the quality of life at six months of the intervention. Conclusion: In conclusion, we identified for the first time independent risk factors associated with worse QOL in a global population of patient operated of cardiac surgery. Identification of such risk factors can help physicians in their daily clinical practice, for the benefit-risk balance in preoperative surgical indication and in post operative time for the continuation of reanimation.   Séance : Communications libres cardiaque - divers - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Vol. 20 JA2016 - cardiac

C-14 – Deleterious effects of loss of independence assessed with the Katz Index after aortic valve replacement in elderly patient

Nicolas d’Ostrevy, Hung Ngo Thanh, Céline Lambert, Frédéric Martins-Condé, Gildas Coutu, Bruno Lesourd, Bruno Pereira, Kasra Azarnoush, Lionel Camilleri Institution : Service de chirurgie cardiovasculaire, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand Objectives : The aim of this study was to distinguish among elderly patients those whose postoperative evolution further to surgical aortic valve replacement was unsatisfactory and to seek for geriatric tests predictive of this evolution. Methods : We prospectively evaluated the incidence, over early and late results, of surgical scores and geriatric profile amid 122 intermediate-risk patients, aged 75 years or more who underwent surgical aortic valve replacement. Results : In a univariate analysis, the EuroScore II (OR 1.73, 95% CI: 1.21-2.48, P=0.002), STS score (OR 1.39, 95% CI: 1.03-1.88, P=0.03) and a Katz index ≤5 (limitation of at least one daily living activity) (OR 3.35, 95% CI: 1.08-10.35, P=0.03) were predictors of a 30-day unfavorable evolution. In a multivariate analysis, only surgical scores were predictive factors. At 6 months, 20 patients had deceased or had to be readmitted to hospital. At 10 years, survival was 48% [IQR 39-57]. The Katz index ≤5 was the only geriatric test independent of an unfavorable outcome at 6 months (OR 4.51, 95% CI: 1.25-16.29, P=0.02) and of a deleterious effect over long-term survival (OR 3.00, 95% CI: 1.58-5.69, P=0.001). Conclusion : In elderly patients, autonomy assessment with the Katz index allows to distinguish a vulnerable population with less beneficial outcomes after aortic valve replacement.
novembre 29, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-46 – Facteurs de risque de confusion en chirurgie cardiaque

Alexandra Stoyanov, Jean-Jacques Corbeau, Thomas Reydel, Alexis Donzeau, Simon Dang Van, Jean-Louis de Brux, Christophe Baufreton Service d’anesthésie réanimation en chirurgie cardiaque, CHU d’Angers     Objectif La confusion postopératoire est une complication classique en chirurgie cardiaque. Nous avons recherché sa fréquence de survenue et les facteurs de risque (FDR) pré et peropératoires.   Méthode étude rétrospective analytique observationnelle monocentrique du 1er janvier 1997 au 31 décembre 2011 sur les opérés en chirurgie cardiaque suivis en réanimation.   Résultat 7190 patients ont été inclus. Avant 2002, le taux de confusion était de 16,7 versus 12,5 après. Dans notre modèle d’analyse multivariée, issu de l’analyse univariée, sont retenus comme FDR : âge, OR par année = 1,07 [1,06-1,08] maladie de Parkinson, OR  = 2,3 [1,3-4,3] traitement neuroleptique, OR = 2,25 [1,5-3,4] traitement antidépresseur, OR = 1,8 [1,3-2,5] benzodiazépine, OR = 1,5 [1,2-1.7] intervention en urgence, OR = 1,9 [1,4-2,5] AVC, OR = 1,6 [1,3-2,0] diabète insulinodépendant, OR = 1,5 [1,2-2,0] insuffisance rénale, OR par ml de clairance = 0,994 [0,991-0,996] transfusion homologue, OR = 1,3 [1,1-1,5] artériopathie extracardiaque, OR = 1,2 [1,01-1,5] chirurgie sans CEC, OR = 0,49 [0,28-0,85]   Conclusion Le modèle de CEC que nous utilisons à Angers depuis 2002 avec contrôle des aspirations chirurgicales (Cell Saver), traitement de surface du circuit qui est clos, normothermie stricte, réduction des doses d’héparine et monitorage des gaz du sang, permet de limiter le risque de confusion.     Risk factors for postoperative confusion in cardiac surgery   Objectives Postoperative confusion is a common complication in cardiac surgery. We investigated the frequency of occurrence and risk factors (FDR) pre- and intraoperative.   Methods Analytical observational single-center retrospective study from 1 January 1997 to 31 December 2011 on the operated heart surgery followed by resuscitation.   Results 7190 patients were included. Prior to 2002, the rate of confusion was 16.7 versus 12.5 after. In our multivariate model, derived from the univariate analysis, were selected as FDR: Age, OR=1.07 per year [1.06 to 1.08] Parkinson’s disease, OR=2.3 [1.3 to 4.3] Neuroleptic therapy, OR=2.25 [1.5 to 3.4] Antidepressants, OR=1.8 [1.3-2.5] Benzodiazepine, OR=1.5 [1,2-1.7] Emergency intervention, OR=1.9 [1.4-2.5] AVC, OR=1.6 [1.3-2.0] Insulin dependent diabetes, OR=1.5 [1.2-2.0] Renal clearance, OR per ml=0.994 [0.991 to 0.996] Homologous transfusion, OR=1.3 [1.1-1.5] Extracardiac arterial, OR=1.2 [1.01 to 1.5] Surgery without CPB, OR=0.49 [0.28 to 0.85]   Conclusion The model of CEC we use in Angers since 2002 with controlled surgical aspirations (Cell Saver), surface treatment of the circuit is closed, strict normothermia, reduced doses of heparin and blood gas monitoring, allows limit the risk of confusion.    
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-41 – Réduction de la durée d’hospitalisation après remplacement valvulaire aortique mini-invasif après un programme de récupération rapide postchirurgie

Pierre Oses, Cédrick Zaouter, Josselyn Duchateau, Alexandre Ouattara, Alain Remy, Louis Labrousse Service de chirurgie cardio-vasculaire, CHU de Bordeaux  Objectif Il existe actuellement un vif enthousiasme pour les programmes de récupération rapide après chirurgie (ERAS). De récentes études indiquent que la durée de séjour hospitalier et les complications postopératoires pourraient être réduites de 30 et 50 %, respectivement. Cependant, la plupart des études analysées concernaient uniquement les chirurgies colorectales et orthopédiques. Un seul programme d’ERAS rétrospectif a été décrit pour la chirurgie cardiaque mini-invasive. Ainsi, nous avons étudié de façon prospective la faisabilité et l’efficacité clinique d’un programme d’ERAS dédié à la chirurgie de la valve aortique (RVA) en mini-invasif.  Méthode Les données ont été recueillies de façon prospective de patients consécutifs programmés pour un RVA via une mini-sternotomie pendant 2 périodes de temps ; avant (groupe PRE-AVRERAS) et après l’application d’une voie d’ERAS dédiée spécifiquement à cette intervention cardiaque mini-invasive (groupe AVRERAS). La consommation postopératoire de morphine, les données per et postopératoires, les taux d’infection, les types et taux de complications et de réadmission dans les 30 jours ont été recueillis.  Résultat Il y avait 22 patients dans le groupe PRE-AVRERAS, et 20 dans le groupe AVRERAS. La durée médiane d’hospitalisation était de 9 jours dans le groupe PRE-AVRERAS comparativement à 5 jours dans le groupe AVRERAS (p < 0,05). L’EuroSCORE logistique était de 11,4 ± 4,1 vs 15,5 ± 3,2 (p < 0,05) et les temps de clampage de 68 ± 15,5 vs 41 ± 8,2 (p = 0,02) respectivement dans le groupe PRE-AVRERAS vs AVRERAS. Tous les patients du groupe AVRERAS ont bénéficié d’une bioprothèse sutureless.  Conclusion Une filière d’ERAS envisagée avec le RVA en mini-invasif semble faisable et associée à une courte durée de séjour à l’hôpital. Notre étude indique qu’une telle filière d’ERAS pourrait être mise en œuvre efficacement chez des patients âgés plus exposés aux complications liées à l’hospitalisation prolongée.     Reduced length of hospital stay for mini-invasive aortic valve replacements after implementation of an enhanced recovery after surgery program   Objectives There is presently a warm enthusiasm for enhanced recovery after surgery (ERAS) program. A recent review indicates that length of hospital stay and postoperative complication could be reduced by 30 and 50%, respectively. However, most of the studies analyzed encompassed solely colorectal and orthopedic surgeries. Only one retrospective ERAS program has been described for mini-invasive cardiac surgery. Thus, in an effort to provide more evidence to the literature we have investigated prospectively the feasibility and clinical effectiveness of a dedicated ERAS program for mini-invasive Aortic Valve Replacements (AVR).  Methods Data were collected prospectively from consecutive patients scheduled for an AVR via a ministernotomy during 2 time periods, before (PRE-AVRERAS group) and after application of a dedicated ERAS pathway specifically designed for this mini-invasive cardiac procedure (AVRERAS group). Postoperative morphine consumption, postoperative data of interest, postoperative infection rates, types and rate of complications, 30-day type and rates of readmission were collected.  Results There were 22 patients in the PRE-AVRERAS group, and 20 in the AVRERAS group. The median length of hospital stay was 9 days in the PRE-AVRERAS group compared to 5 days the AVRERAS group (P<0.05). Logistic EuroSCORE was 11.4±4.1 vs 15.5±3.2 (p<0.05) and cross clamp time was 68±41 min vs 15.5±8.2 min (p=0.02) respectively in the PRE-AVRERAS group vs AVRERAS. All patients in AVRERAS group benefited from a sutureless bioprosthesis.  Conclusion An ERAS pathway envisioned for mini-invasive AVR seems feasible and associated with a shorter length of hospital stay. Our study indicates that an ERAS pathway could be implemented effectively with interesting results in elderly patients more exposed to complications related to prolonged hospitalization.
juin 10, 2016