Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-46 – Apport du PET-TDM au 18-FDG et du 99m Tc-leukoscan dans le diagnostic des infections chez les patients porteurs d’une assistance circulatoire

Élisabeth Hugon-Vallet, Bastien Grégoire, Matteo Pozzi, Laurent Sebbag, Pascale Boissonnat, Claire Flamens, Sylvie Paulus, Christian Scheiber, Jean-François Obadia Unité 21, hôpital Louis-Pradel, hospices civils de Lyon, Bron   Objectif : Les infections concernent 14 à 28 % des patients porteurs d’une assistance ventriculaire (VAD) et aggravent le pronostic. La stratégie diagnostique reste débattue. La tomographie par émission de positron avec la Fluorine 18-Fluorodeoxyglucose (PET/CT) et la scintigraphie aux leucocytes marqués au 99m Tc (Leukoscan) sont de plus en plus utilisées pour la détection de foyers infectieux profonds. Notre étude cherche à évaluer le rôle du PET/CT et du Leukoscan pour le diagnostic et la localisation des infections chez les patients porteurs d’un VAD. Méthode : Dix patients porteurs d’un VAD ont été répartis en 3 groupes selon la probabilité infectieuse : groupe 0 = pas de signe clinique d’infection (n = 5) ; groupe 1 = suspicion d’infection sans signe d’infection du câble (n = 1) ; groupe 2 = forte suspicion d’infection avec ou sans positivité des hémocultures (n = 4). Résultat : Nous avons réalisé 10 PET/CT et 9 Leukoscan. Le délai entre le PET/CT et le Leukoscan était de 9,8 jours. Dans le groupe 2, tous les PET/CT (100 %) ont trouvé un hypermétabolisme tandis que 1 (25 %) Leukoscan était négatif. Dans le groupe 0, 1 (20 %) PET/CT et 1 (20 %) Leukoscan étaient positifs, mais pour différents patients. Dans le groupe 1, le PET/CT et le Leukoscan étaient fortement discordants. Dans le groupe 2, 3 (75 %) patients ont eu une transplantation cardiaque. Les analyses bactériologiques du matériel explanté étaient positives pour 2 (50 %) patients (Staphylococcus pasteurii n = 1, Staphylococcus hominis n = 1), et négatives pour 1 (25 %) patient malgré un PET/CT et un Leukoscan positifs. Les principaux foyers infectieux étaient le câble (40 % des cas) et la pompe du VAD (20 %). Nous n’avons pas retrouvé de foyers infectieux périphériques. Conclusion : Le PET/CT semble être plus fiable que le Leukoscan. Nos résultats préliminaires n’encouragent pas leur utilisation dans l’algorithme décisionnel d’infection chez les patients avec VAD. Les examens cliniques, biologiques et bactériologiques restent des outils efficaces pour le diagnostic des infections chez les patients porteurs d’un VAD. Des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux définir le rôle potentiel des PET/CT et Leukoscan dans le diagnostic de ces infections.     Interest of 18-FDG PET/CT and 99mTc leukocyte scintigraphy in the diagnostic strategy of infections in mechanical circulatory support patients   Objectives: Infections are a life-threatening complication affecting 14-28% of ventricular assist device (VAD) patients. Moreover the ideal diagnostic strategy is still matter of debate. Fluorine 18-Fluorodeoxyglucose positron emission tomography/computed tomography (PET/CT) and 99mTc leukocyte scintigraphy (Leukoscan) have been increasingly used for the detection of infectious foci in various clinical settings. The aim of our study is to evaluate the role of PET/CT and Leukoscan in the diagnosis and localization of infections in VAD patients. Methods: Ten consecutive VAD patients were divided into 3 groups according to the clinical probability of infection: group 0 = no clinical signs of infection (n=5); group 1 = suspicion of infection but no signs of infection of driveline (n=1); group 2 = strong suspicion of infection with or without positive blood cultures (n=4). Results: We performed 10 PET/CT and 9 Leukoscan. The delay between PET/CT and Leukoscan was 9.8 days. In group 2, all (100%) PET/CT found a hypermetabolism while 1 (25%) Leukoscan was negative. In group 0, 1 (20%) PET/CT and 1 (20%) Leukoscan were positive but not for the same patient. In group 1, the results of PET/CT and Leukoscan were strongly discordant. In group 2, 3 (75%) patients underwent heart transplantation. Bacteriological analysis of explanted VAD was positive in 2 (50%) patients (Staphylococcus pasteurii n=1, Staphylococcus hominis n=1) and negative in the remaining 1 (25%; despite PET/CT and Leukoscan were positive). The main infectious foci were driveline (40%) and VAD pump (20%). We have not found peripheral infectious foci. Conclusion: PET/CT seems to be a more reliable exam compared to the Leukoscan. Our preliminary results do not support the routine use of PET/CT or Leukoscan in the decision-making algorithm of VAD patients. Clinical, biological and bacteriological examinations are still effective and useful tools for the diagnosis of VAD infections. Further studies are needed to best define the potential role of PET/CT and Leukoscan in the diagnosis of VAD infections.   Séance : Posters cardiaque 2 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Vol. 20 JA2016 - cardiac

C-10 – First series of circulatory support with HeartMate 3®: report of referral institutions experience

Matthias Kirsch1, Piergiorgio Tozzi1, Carlo Banfi2, Kamran Ahmadov1, Roger Hullin3, Philippe Meyer4, Raphaël Giraud5, Lucas Liaudet6, Fabrizio Gronchi7, Christophe Ellenberger8, Christophe Huber2 Institutions : 1. Service de chirurgie cardiaque, CHUV, Lausanne, Suisse 2. Service de chirurgie cardiovasculaire, HUG, Genève, Suisse 3. Service de cardiologie, CHUV, Lausanne, Suisse 4. Service de cardiologie, HUG, Genève, Suisse 5. Service de soins intensifs, HUG, Genève, Suisse 6. Service de soins intensifs, CHUV, Lausanne, Suisse 7. Service d’anesthésie, CHUV, Lausanne, Suisse 8. Service d’anesthésiologie, HUG, Genève, Suisse Objectives : New generation devices for long term mechanical circulatory support are centrifugal pumps having fully magnetically levitated rotors to reduce blood trauma. Recently, the novel HeartMate 3® was cleared for clinical application in Switzerland. Methods : In 2 Swiss University Hospitals, 10 patients in end-stage heart failure received the HeartMate 3®. Device implantation criteria were persistent low output syndrome despite optimal medical treatment. The primary endpoint of the study was survival to 90 days on the device. Results : Five patients (50%) were in INTERMACS class 1 and 2 (2 were under V-A ECMO), and five were in class 3 and 4. The indication was bridge-to-transplant in 7 patients, and destination therapy in 3. Two patients (20%) received concomitant aortic valve surgery. Four patients (40%) required temporary right ventricle support (tRVAD) for a mean of 8±1.5 days. Bleeding requiring surgical revision occurred in 5 (50%) patients, 2 during the tRVAD support. At the 90-day endpoint survival was 90%, one (10%) died due to respiratory failure. Three (30%) experienced critical illness polyneuropathy. Two had body temperature over 38.5°C for more than 7 days after implant, without infections. Two (20%) had late driveline infection. Conclusion : The pump allowed rapid improvement of patients’ clinical conditions even in severely compromised patients. Post-operative bleeding was mainly due to over-anticoagulation. No haemolysis or pump thrombosis occurred. Fever occurred frequently but was harmless. The 90% survival rate at 90 days proves that hemodynamic support was consistent over time without significant adverse events.
novembre 29, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-27 – Analyse assistée par ordinateur et implantation virtuelle des assistances circulatoires de longue durée – prédictibilité des résultats cliniques

Amedeo Anselmi, Sophie Collin, Jean-Philippe Verhoye, Pascal Haigron, Erwan Flécher Service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, CHU de Rennes – INSERM U1099, LTSI (laboratoire Traitement du signal et de l’image), université de Rennes-I, Rennes  Objectif Les assistances circulatoires mécaniques de longue durée (ACM) restent associées à des complications telles que la thrombose et le dysfonctionnement de pompe, les événements thromboemboliques, les arythmies ventriculaires sévères et les phénomènes de succion. Celles-ci sont possiblement associées à un positionnement non optimal. Nous présentons les résultats préliminaires d’un système de planification spécifique-patient et d’analyse du positionnement postopératoire.  Méthode Nous avons réuni une équipe pluridisciplinaire (chirurgiens cardiaques, ingénieurs biomédicaux et experts de traitement de l’image pour applications médicales). Nous avons élaboré des scanners postopératoires de 8 patients porteurs d’une ACM (segmentation semi-automatique). L’alignement de la canule apicale des ACM avec l’orifice mitral a été quantifié par un système de coordonnées (logiciel dédié interactif). Les patients ont été attribués au groupe 1 (37,5 %, au moins une complication au suivi comme défini ci-dessus) et au groupe 2 (62,5 %, pas de complication). Nous avons aussi développé un logiciel d’implantation virtuelle des ACM.  Résultat La rotation de la canule apicale en direction du septum interventriculaire (pourcentage de déviation de la valeur idéale) était de 73 % ± 28,6 (groupe 1) et 15 % ± 12,4 (groupe 2) (p = 0,006). La rotation de la canule en direction de la paroi antérieure ou inférieure du ventricule gauche (pourcentage de déviation de la valeur idéale) était de 50,9 % ± 27,2 (groupe 1) et 61,1 % ± 18,5 (groupe 2) (p = 0,54). L’implantation virtuelle d’une ACM a pu être réalisée par la première version du logiciel de simulation sur le scanner préopératoire de 5 patients.  Conclusion Plusieurs facteurs influencent les résultats des ACM. Nous proposons qu’ils puissent être améliorés par étude préopératoire (implantation virtuelle et dans l’avenir chirurgie assistée par ordinateur, sélection du site d’implantation idéale au niveau du myocarde, choix parmi différents dispositifs). L’étude postopératoire par reconstruction des images scanner peut dépister certains facteurs morphologiques associés aux complications (événements thromboemboliques).     Computer-assisted analysis and virtual implantation of long-term mechanical assist devices- predictability of clinical Results   Objectives Long-term left-ventricular assist devices (LVADs) remain associated with immediate and late complications. Pump thrombosis, pump failure, thromboembolic events, severe ventricular arrhythmias and suction events are possibly linked with suboptimal LVAD positioning. Our purpose is to develop a tool for patient-specific implantation planning and for postoperative analysis of LVAD positioning. We present the preliminary results of this research.  Methods We have assembled a multidisciplinary team (cardiac surgeons, biomedical engineers, experts in the treatment of images for medical applications). We have elaborated the postoperative CT-scans of 8 LVAD recipients (semi-automatic segmentation). The alignement of the LVAD apical cannula with the mitral orifice has been quantified by a coordinate system (dedicated interactive software). Patients have been attributed to either the Group 1 (37.5%, at least one complication at follow-up as defined above) or the Group 2 (65.5%, no complications). We have also developed a software for LVAD virtual implantation (segmentation of preoperative CT-scan by a multi-atlas method, semi-automatic positioning and analysis of chest wall conflict).  Results Average duration of follow-up was 22.3 months ±20.5 et 27.8 months ±13.7 (Groups 1 and 2, p=0.66). The rotation of the apical cannula towards the interventricular septum (expressed as percentage deviation with respect to the ideal value) was 73% ±28.6 (Group 1) and 15% ±12.4 (Group 2) (p=0.006). The rotation of the apical cannula towards the anterior of inferior left ventricular wall (percentage deviation with respect to the ideal value) was 50.9% ±27.2 (Group 1) and 61.1% ±18.5 (Group 2) (p=0.54). The LVAD virtual implantation was successfully performed using the first version of the dedicated simulation software on the preoperative CT-scan of 5 patients.  Conclusion Several different factors influence the results of LVAD treatment. We suggest that these results can be improved through preoperative planning (virtual implantation and later computer-assisted surgery, selection of ideal ventricular coring site and choice among alternative devices). Postoperative analysis through CT-scan reconstruction might identify morphological factors associated with complications at follow-up (thromboembolic events).
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-23 – Impella comme support hémodynamique lors du choc cardiogénique post-cardiotomie

Charles-Henri David, Guillaume Lebreton, Astrid Quessard, Ciro Mastroianni, Cosimo d’Alessandro, Eleodoro Barreda, Pascal Leprince Service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Paris  Objectif Les dispositifs d’assistance circulatoire percutanés sont de plus en plus utilisés dans la prise en charge de l’état de choc cardiogénique. Concernant le choc cardiogénique post-cardiotomie (PCCS), le recours au ballon de contrepulsion et/ou à l’ECMO est classique. Certains auteurs ont rapporté des survies de 60 % dans le PCCS par assistance circulatoire mécanique. D’autres ont rapporté des résultats encourageants dans cette indication avec l’Impella, qui assure un soutien hémodynamique mais également une décharge du ventricule gauche. La plupart de ces études rapportent de petites populations avec un traitement hétérogène pour PCCS associant IABP, ECLS et/ou Impella. Nous rapportons ici la plus grosse série d’Impella post-cardiotomie.  Méthode Dans une revue rétrospective monocentrique des données, 38 patients traités par Impella pour PCCS entre 2011 et 2015 ont été inclus. La moyenne de l’EuroSCORE 2 était de 25,18 (3,78 - 61,71), et la fraction d’éjection ventriculaire gauche était de 28,5 % .  Résultat La chirurgie initiale était la revascularisation myocardique dans 42 % des cas, le remplacement de la valve aortique dans 26 % et une chirurgie combinée dans 23 %. Nous avons utilisé différents dispositifs Impella : 5.0, 2.5 et CP. Le temps d’assistance moyen était de 8,16 jours (1-30). La survie à 30 jours et à un an était respectivement de 69 % et 63 %. Deux patients ont nécessité la conversion de l’Impella en ECMO et 3 patients ont présenté une complication du dispositif (2 hémolyses et une défaillance de l’appareil).  Conclusion L’utilisation de l’Impella seule dans le choc cardiogénique post-cardiotomie donne de bons résultats, qui encouragent à l’utiliser davantage dans cette indication.     Use of Impella device for hemodynamic support in post cardiotomy cardiogenic shock   Objectives Percutaneous mechanical support device is increasingly used worldwide. To manage post cardiotomy-cardiogenic shock (PCCS), mechanical circulatory support was done by Intra-aortic balloon pump (IABP) and or Extracorporeal Life Support (ECLS) device. Some authors reported survival rate as high as 60% in PCCS after mechanical circulatory support. Impella device provide an hemodynamic support and unload the left ventricule, and some authors reported promising results. But most of those studies had a small population with heterogenous treatment for PCCS associating IABP, ECLS and or Impella. We report our experience with Impella alone to treat PCCS.  Methods In a retrospective monocentric data review, 38 patients treated with Impella device for post-cardiotomy cardiogenic shock between 2011 and 2015 were included. The mean EuroSCORE 2 was 25.18 (3.78-61.71), Preoperative Left Ventricular Ejection Fraction was 28.5%.  Results The initial surgery was mostly Coronary Artery Bypass Graft in 42%, Aortic Valve replacement in 26 % and combined surgery in 23%. We used different Impella devices: 5.0, 2.5 and CP. The mean support time was 8.16 days (1-30). The 30 days / one year survival rate was respectively 69% and 63%. We had 2 patients who required Extracorporeal Life Support after Impella and 3 patients who had device complication (2 hemolysis and 1 device failure).  Conclusion The Impella device alone gives good results to support postcardiotomy cardiogenic shock and need to be further used in this indication.
juin 10, 2016