Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 21 Abstracts 2017

P-03 – Voie d’abord et techniques chirurgicales dans la coarctation de l’aorte : à propos de 72 cas

Rym Bourezak, Mourad Aouiche, Hakim Himeur, Abderrezak Moussaoui, Lamsa Laraba, Azzedeine Hamzaoui, Dalila Djermal, Lamia Masmoudi, Salah Eddine Bourezak Service de chirurgie cardiovasculaire, EHS Mohamed-Abderrahmani, Alger, Algérie   Objectif : La coarctation de l’aorte représente 5 à 7,5 % des cardiopathies congénitales, souvent diagnostiquée dans l’enfance. Certains patients sont découverts à l’âge adulte suite à des complications. Nous décrivons dans notre travail la coarctation à tout âge incluant les formes vieillies compliquées d’autres cardiopathies et la stratégie opératoire pour chaque cas. Méthode : Nous avons opéré 72 patients entre janvier 2000 et décembre 2016, avec une moyenne d’âge de 20 ans (3 mois-61 ans) dont 42 hommes. 70 % étaient des adultes de plus de 15 ans, 49 patients souffraient d’hypertension. Douze patients avaient une hypoplasie aortique, 7 adultes un anévrysme de l’aorte ascendante et 6 enfants une dysfonction du VG. Le diagnostic était échographique, confirmé par l’angioscanner. Tous nos patients ont été opérés par thoracotomie postérieure gauche, 57 ont bénéficié d’une intervention de Crawford, 5 d’une plastie de l’aorte, 12 de greffons prothétiques et 4 ont eu une chirurgie en deux temps, traitement de la coarctation dans un premier temps puis de l’anévrisme de l’aorte ascendante. Résultat : Un décès peropératoire par défaillance cardiaque sévère a été déploré. Les pressions artérielles se sont normalisées chez 25 patients (37 %) dans les suites opératoires. Les résultats à long terme sont bons avec absence de recoarctation. Conclusion : L’abord chirurgical par thoracotomie postérieure ou postérolatérale chez l’adulte comme chez l’enfant est une excellente voie qui permet l’exposition directe de l’aorte thoracique et la cure chirurgicale des coarctations de l’isthme. La résection totale du tissu ductal avec anastomose directe termino-terminale est la technique de choix et est réalisable dans 74 % des cas. Seuls les cas avec hypoplasie de l’isthme de l’aorte de 3 à 7cm de long ont bénéficié d’une interposition de prothèse.     Surgical approach and operative techniques in coarctation of aorta: about 72 cases   Objectives: Coarctation of the aorta accounts for 5-7.5% of congenital heart disease, often diagnosed and managed in childhood. Some patients are discovered in adulthood due to the complications caused by the disease. We describe in our work coarctation at different ages including aged shapes complicated of other heart disease and surgical strategy for each case. Methods: We operated 72 patients between January 2000 and December 2016, with an average age of 20 years (3 months-61 years) of which 42 men. 70% (n=50) were adults over 15 years old, 49 patients had hypertension, 12 had aortic hypoplasia, 7 adults had ascending aortic aneurysms, and 6 children had left ventricular dysfunction. The ETT allowed the diagnosis confirmed by the angioscanner. All our patients were operated on by left posterolateral or posterior thoracotomy, 57 of them benefited from Crawford intervention, 5 have had a aorta plasty, 12 a prosthetic grafts, and 4 underwent surgery in two stages, coarctation in first time and then surgery of the ascending aorta aneurysm. Results: One peroperative death due to severe heart failure. Blood pressures were normalizing in 25 patients (37%) in the postoperative. Long-term results are excellent with no recoarctation. Conclusion: Surgical approach by posterior or posterolateral left thoracotomy in adult as in child allows direct exposure of the thoracic aorta and the surgical repair of isthmus coarctations. Total resection of ductal tissu with direct end-to-end anastomosis is the technique of choice and is feasible in 74% of cases. Only patients with hypoplasia of thoracique aorta of 03 to 07cm long had a prosthesis interposition.   Séance : Communications libres congénital - vendredi 9 juin - 08:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-43 – Formes malignes de l’hydatidose cardiaque : intérêt de la chirurgie cardiaque

Rym Bourezak, Mourad Aouiche, Hakim Himeur, Yacine Fellague Chebra, Rachid Aitmohand, Assia Haddad, Salah Eddine Bourezak Service de chirurgie cardiovasculaire, EHS Mohamed-Abderrahmani, Alger, Algérie   Objectif : La forme maligne du kyste hydatique du cœur (KHC) est très grave. Nous rapportons une série de patients à différents stades évolutifs et différentes localisations, en analysant la gravité des répercussions et le devenir des patients, ainsi que la technique chirurgicale adaptée pour chaque cas. Méthode : De janvier 1994 à décembre 2016, 49 patients, âgés entre 16 et 72 ans, dont 32 femmes, ont été opérés pour hydatidose cardiaque dans sa forme maligne. Parmi ces 49 cas, 60 % étaient à localisations secondaires multiviscérale, 35 % rompus dans les cavités cardiaques, 15 % à localisations multiples intracardiaques et 15 % péricardiques. Ils étaient caractérisés par le polymorphisme clinique secondaire à des complications sévères à type de troubles du rythme, d’insuffisance cardiaque, de tamponnade ou d’ischémies périphériques. Tous diagnostiqués par l’échocardiographie, 29 patients ont bénéficié du scanner/IRM à la recherche d’autres localisations. Tous les patients ont été opérés en urgence, sous CEC pour les localisations intracavitaires (42 cas) et à cœur battant pour les kystes pariétaux superficiels ou péricardiques (7 cas). Les patients ayant des localisations viscérales ont été adressés aux services de chirurgie selon l’organe atteint. Résultat : La mortalité était de 4 % (n = 2), un immédiat par dysfonction du ventricule gauche et un tardif par polykystose multiviscérale maligne avec atteinte cérébrale. Quatre patients ont été réopérés pour récidives, un pour polykystose cardiaque, deux pour embolies pulmonaire et une pour embolie aux membres inférieurs. Conclusion : Le KHC est une affection grave et doit être recherché systématiquement devant toute hydatidose extracardiaque. L’échocardiographie est suffisante pour poser le diagnostic. La morbidité est liée à la localisation intracardiaque, aux localisations secondaires viscérales et aux embolies périphériques des kystes rompus. La chirurgie reste la seule thérapeutique avec de bons résultats à court et long termes permettant d’éviter l’évolution vers des complications désastreuses.     Malignant forms of cardiac hydatidosis: interest of cardiac surgery   Objectives: The malignant form of hydatid cyst of the heart is very serious illnes, we report a series of patients at different developmental stages and different locations, the severity of the impact and patients outcomes, and surgical techniques adapted to each case. Methods: From January 1994 to December 2016, 49 patients was opérated for malignant cardiac hydatidosis, aged between 16 and 72 years, wich 32 women. 60% had multi-visceral secondary sites, 35% were ruptured in cardiac cavities, 15% had multiple intracardiac sites and 15% were pericardiac. Characterized by clinical polymorphism secondary to severe complications to type, rhythm disorders, heart failure, tamponade or peripheral ischemia. All diagnosed by echocardiography. 29 patients benefited from CT/MRI in search of other sites. All patients underwent emergency surgery, in CPB for intra-cavitary cysts (42p) and beating heart for superficial or pericardial parietal cysts (07p). Patients with visceral location were referred to the surgical departments according to the affected organ. Results: Mortality was 4% (n=2), one immediate due to left ventricular dysfunction, and one late due to multivisceral hydatosis disease with cerebral involvement. Four patients were reoperated for recurrence, one for polycystic heart disease, two for pulmonary embolism and one for embolism in the lower limbs. Conclusion: Hydatic cardiac cyst is a serious illnes and should be systematically research in extracardiac hydatidosis. Echocardiography is sufficient to make the diagnosis. Morbidity is related to intracardiac localization, visceral secondary sites and peripheral embolisms of ruptured cyst. Surgery remains the only therapeutic with good results in the short and long term to avoid the evolution towards severs complications.   Séance : Posters cardiaque 1 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017