Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-35 – Cardiomyopathie hypertrophique : la technique « edge-to-edge » assure la correction du mouvement antérieur systolique de la grande valve mitrale

Matteo Pozzi, Nils Basillais, Xavier Armoiry, Daniel Grinberg, Andrei Dondas, Martine Barthelet, François Derimay, Gilles Rioufol, Gerard Finet, Jean-François Obadia Service de chirurgie cardiaque, hôpital cardiologique Louis-Pradel, hospices civils de Lyon, Bron ; université Claude-Bernard, Lyon   Objectif : La myomectomie septale est la technique de choix pour la cardiomyopathie hypertrophique, mais la prise en charge chirurgicale des lésions valvulaires mitrales associées est encore controversée. Plusieurs techniques chirurgicales, parfois complexes, ont été proposées. L’objectif de cette étude est d’analyser les résultats d’une option thérapeutique simple qui associe la plastie valvulaire mitrale selon la technique « edge-to-edge » par voie aortique à la myomectomie septale. Méthode : Nous avons effectué une analyse prospective observationnelle. Le suivi clinique a été fait par téléphone avec chaque patient. Les échocardiographies de contrôle ont été faites dans notre service de cardiologie ou par le cardiologue traitant. Résultat : Entre janvier 2009 et décembre 2016, nous avons opéré 28 patients symptomatiques (âge moyen 47,9 ans, sexe masculin 60,7 %). Le diamètre du septum interventriculaire et le gradient intraventriculaire au repos moyens étaient de 25,0 mm et 68,2 mmHg, respectivement. Le mouvement antérieur systolique de la grande valve mitrale était présent chez tous les patients. Le grade d’insuffisance mitrale moyen était 2,1. Il n’y a pas eu de décès intrahospitalier. Deux (7,1 %) patients ont nécessité l’implantation d’un pacemaker. Après une période de suivi de 26,3 mois en moyenne, la classe fonctionnelle NYHA s’était améliorée de 2,5 à 1,2 (p < 0,001). Le suivi échocardiographique a montré une réduction significative de l’épaisseur septale (p < 0,001), gradient intraventriculaire au repos (p < 0,001), présence du mouvement antérieur systolique (p < 0,001) et grade de l’insuffisance mitrale (p = 0,002). Conclusion : La myomectomie septale reste la technique chirurgicale de choix pour la cardiomyopathie hypertrophique en considération des bons résultats cliniques et échocardiographiques. La plastie valvulaire mitrale selon la technique « edge-to-edge » est une option simple pour corriger le mouvement antérieur systolique et réduire efficacement le grade d’insuffisance mitrale.     Hypertrophic cardiomyopathy: the edge-to-edge secures the correction of the systolic anterior motion   Objectives: Although septal myectomy is the technique of choice for hypertrophic cardiomyopathy, the surgical management of con- comitant mitral valve lesions is controversial. Various complex surgeries have been proposed to address mitral valve lesions. We propose a simple option using an edge-to-edge mitral valve repair through the aortic valve in addition to the septal myectomy. Methods: We performed an observational analysis of our prospectively collected database. The clinical follow-up was done by telephone contact with each patient. The echocardiographic follow-up was performed in our Department of Cardiology or by the referring cardiologist. Results: Between January 2009 and December 2016, we operated 28 symptomatic patients (mean age 47.9 years, males 60.7%). The mean interventricular septum diameter and resting intraventricular gradient were 25.0 mm and 68.2 mmHg, respectively. The systolic anterior motion was present in every patient. The mean mitral regurgitation grade was 2.1. There were no in-hospital deaths. Two (7.1%) patients required a pacemaker. After a mean follow-up of 26.3 months, the mean New York Heart Association functional class decreased from 2.5 to 1.2 (P
mai 24, 2017
Vol. 20 JA2016 - cardiac

C-07 – Preventive strategy of right heart failure after LVAD implantation: a single-centre, prospective analysis

Matteo Pozzi, Jacques Robin, Daniel Grinberg, Laurent Sebbag, Pascale Boissonnat, Élisabeth Hugon-Vallet, Claire Flamens, Sylvie Paulus, Laure Olivier-Soubirou, Jean-François Obadia Institution : Service de chirurgie cardiaque, hôpital cardiologique Louis-Pradel, hospices civils de Lyon, université Claude-Bernard, Lyon Objectives : Left ventricular assist devices (LVADs) display better outcome than biventricular assist devices. However right heart failure (RHF) is a common finding in end-stage heart failure as well as a life-threatening complication after LVAD implantation. The aim of this report is to describe the results of our preventive strategy of very-low threshold for indication of temporary right ventricular assist device (t-RVAD) support in LVAD recipients. Methods : We performed a prospective observational analysis of our single-centre experience. The t-RVAD was represented by an extracorporeal membrane oxygenation (ECMO) established between the femoral vein and the pulmonary artery via a Dacron prosthesis according to an original technique. Results : Between December 2014 and August 2016, we implanted 16 LVAD. A t-RVAD was used in 12 (75%) of them and they represented our study population (mean age 53.6 years, males 83.3%). The indication for LVAD implantation was ischemic (n=5, 41.7%) or idiopathic (n=4, 33.3%) cardiomyopathy and other (n=3, 25%). INTERMACS profile was 2 (n=2, 16.7%), 3 (n=7, 58.3%) and 4 (n=3, 25%). Device strategy was bridge-to-transplantation (n=6, 50%), bridge-to-candidacy (n=3, 25%) and destination therapy (n=3, 25%). Mean RHF risk score was 3.0 ± 1.8. Four (33.3%) patients underwent surgical re-exploration for bleeding. One (8.3%) patient experienced deep sternal wound infection requiring surgical debridement while we encountered no infections at the Dacron graft’s percutaneous exit site in the remaining 11 patients. Two (16.7%) patients died while on t-RVAD support (multiple organ failure n=1, intestinal ischemia n=1). Ten (83.3%) patients were successfully weaned off after a mean t-RVAD support of 7.0 ± 3.8 days. Weaning procedures were uneventful in awake patients on local anesthesia directly at bedside. No patient required a further mechanical circulatory support implantation for recurrent RHF. After a mean follow-up time of 6.5 ± 5.6 months, 4 (33.3%) patients died on LVAD (septic shock n=2, hemorrhagic stroke n=1, suicide n=1), 3 (25%) were alive on LVAD support and 3 (25%) were successfully bridged to heart transplantation. Conclusion : A very-low threshold implantation of t-RVAD is a valuable strategy in LVAD recipients with a satisfactory short-term outcome in such a critically ill population.
novembre 29, 2016
Vol. 20 JA2016 - cardiaque

C-07 – Stratégie préventive de l’insuffisance ventriculaire droite après implantation d’un LVAD : expérience monocentrique à propos de 12 patients

Matteo Pozzi, Jacques Robin, Daniel Grinberg, Laurent Sebbag, Pascale Boissonnat, Élisabeth Hugon-Vallet, Claire Flamens, Sylvie Paulus, Laure Olivier-Soubirou, Jean-François Obadia Institution : Service de chirurgie cardiaque, hôpital cardiologique Louis-Pradel, hospices civils de Lyon, université Claude-Bernard, Lyon Objectif : Les assistances monoventriculaires gauches (LVAD) donnent de meilleurs résultats par rapport aux assistances biventriculaires. Néanmoins, l’insuffisance ventriculaire droite est présente dans l’insuffisance cardiaque terminale et représente une complication après implantation d’un LVAD. L’objectif de cette étude est d’analyser les résultats de notre stratégie préventive de l’insuffisance ventriculaire droite avec des critères très élargis d’implantation d’une assistance monoventriculaire droite temporaire (t-RVAD) chez les receveurs d’un LVAD. Méthode : Nous avons effectué une analyse prospective observationnelle. Le t-RVAD était une extracorporeal membrane oxygenation (ECMO) implantée entre la veine fémorale et l’artère pulmonaire à travers une prothèse en Dacron. Résultat : Entre décembre 2014 et août 2016, nous avons implanté 16 LVAD, parmi lesquels 12 (75 %) ont reçu un t-RVAD. Ces 12 patients représentent la population de notre étude (âge moyen 53,6 ans). Les indications pour l’implantation d’un LVAD étaient : cardiomyopathie ischémique (n = 5, 41,7 %) ou idiopathique (n = 4, 33,3 %) et autres (n = 3, 25 %). Les profils Intermacs étaient 2 (n = 2, 16,7 %), 3 (n = 7, 58,3 %) et 4 (n = 3, 25 %). Les stratégies d’implantation étaient bridge-to-transplantation (n = 6, 50 %), bridge-to-candidacy (n = 3, 25 %) and destination therapy (n = 3, 25 %). Le right heart failure risk score moyen était 3,0 ± 1,8. Quatre (33,3 %) patients ont été réopérés pour saignement. Un (8,3 %) patient a développé une médiastinite nécessitant une reprise chirurgicale. En revanche, aucun patient n’a eu d’infection de l’orifice de sortie du tube en Dacron. Deux (16,7 %) patients sont décédés pendant le support avec le t-RVAD (défaillance multiviscérale n = 1, ischémie intestinale n = 1). Dix (83,3 %) patients ont été sevrés du t-RVAD après un support moyen de 7,0 ± 3,8 jours. Aucun patient n’a nécessité de deuxième assistance circulatoire mécanique pour une récidive d’insuffisance ventriculaire droite. Après un suivi moyen de 6,5 ± 5,6 mois, 4 (33,3 %) patients sont décédés sous LVAD (choc septique n = 2, AVC hémorragique n = 1, suicide n = 1), 3 (25 %) sont toujours vivants sous LVAD et 3 (25 %) ont été transplantés. Conclusion : L’implantation d’un t-RVAD avec des critères très élargis s’est montrée une stratégie préventive efficace de l’insuffisance ventriculaire droite après implantation d’un LVAD avec des résultats satisfaisants à court terme.
novembre 29, 2016