In memoriam · Vol. 23 Septembre 2019

En hommage à Jean Deslauriers

Jean Deslauriers nous a quittés tôt ce vendredi matin 13 septembre 2019 dans son sommeil, paisiblement, à son domicile et entouré des siens. Il était un ami de très longue date de la communauté des chirurgiens thoraciques francophones. Cette amitié était entretenue par de nombreux échanges universitaires. Il avait ainsi effectué plusieurs séjours d’étude en France, et à Toulouse en particulier, dans les années 1980, à une période où peu de personnes dans le monde s’intéressaient à la chirurgie de l’emphysème.  Il accueillait très régulièrement des chirurgiens français en mobilité dans son service à l’université Laval de Québec, et participait régulièrement à nos congrès. Membre de la SFCTCV depuis 1991, il avait été à l’initiative des échanges académiques entre la Canada et la France qui ont permis à plusieurs promotions de jeunes chirurgiens thoraciques français d’assister aux enseignements du programme interuniversitaire de chirurgie thoracique du Québec dont il a été le directeur de 2005 à 2008. Il avait été l’invité d’honneur des journées présidentielles de la SFCTCV en 2013 à Marseille. Jean Deslauriers avait fait ses études de médecine à l’université Laval de la ville de Québec où il reçut le grade de Docteur en Médecine en 1969 avec la mention honorifique « Magna Cum Laude ». Il fit sa formation en chirurgie thoracique à Toronto dans la prestigieuse équipe du Toronto General Hospital dirigée par FG Pearson qui fit école dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, école dont sont issus d’autres géants de la chirurgie thoracique comme Robert Ginsberg, Joel Cooper ou Alec Patterson. Sa formation achevée, il retourna à l’université Laval en 1976 où il accomplit la totalité de sa carrière professionnelle. Nommé professeur de chirurgie en 1992, il prit une retraite très active en 2014, après avoir été décoré en 2011 de la médaille de l’Ordre du Canada. Il fut distingué comme « Legend in Thoracic Surgery » en 2015 par l’American Association  for Thoracic Surgery (AATS), puis Professeur Emérite par l’université Laval en 2016. Il vouait une véritable passion pour la recherche clinique, la transmission des connaissances et la qualité des pratiques chirurgicales. Il fit partie des membres fondateurs du General Thoracic Surgical Club en 1987, et du collège des directeurs de la Society of Thoracic Surgeons (STS) de 2008 à 2011. Editeur ou co-éditeur de 16 ouvrages dédiés à la chirurgie thoracique générale, il a été aussi l’auteur de plus de 250 articles publiés dans des revues internationales, et consacrés principalement au cancer du poumon et à l’emphysème pulmonaire. En 40 ans de carrière, il a aussi donné plus de 600 conférences dans plus d’une quarantaine de pays. Un autre de ses passions était la Chine, à l’instar de l’un de ses compatriotes Norman Bethune, chirurgien canadien consacré en son temps « Héro de la République Populaire de Chine » par Mao Zedong. En 2008, il prit ainsi une année sabbatique à l’invitation de l'université de Jilin au titre de consultant international. Il vécut avec son épouse Debbie, infirmière de formation et spécialisée de recherche en oncologie, une année complète à Changchun, ville industrielle de 7 millions d'habitants (autant d'habitants que le Québec tout entier). En une année, il mit en place les bases d’un centre sur les maladies respiratoires, avec un programme structuré d'enseignement et de recherche, et un service de chirurgie thoracique disposant de six salles d'opération. Cette expérience l’avait tant marqué qu’il retourna à de nombreuses occasions en Chine pour des missions ponctuelles, notamment dans le cadre des programmes d'échanges instaurés par l’Université Laval avec les meilleures universités Chinoises (Beijing, Shanghai, etc.). C’est un géant et une légende de la chirurgie thoracique qui nous a quittés, mais nous pleurons surtout l’ami proche, chaleureux, toujours enthousiaste et généreux de notre communauté chirurgicale francophone. Toutes nos pensées accompagnent Deborah L. Reath, « Debbie », rencontrée lors de sa formation à Toronto et avec qui il était marié depuis 1975, ainsi que leurs cinq enfants.
septembre 20, 2019
In memoriam · Vol. 22 Mars 2018

Hommage au médecin général Robert Herning

Le médecin général Robert Herning, chirurgien thoracique, nous a quittés le 29 octobre à l’âge de 84 ans. Il a eu une carrière particulièrement riche comme ont pu en connaître certains médecins et chirurgiens de sa génération. Alsacien de souche, il naît à Strasbourg le 21 novembre 1932 dans une famille vivant rue du Dôme, dans le quartier de la cathédrale. C'est là qu'il fait toutes ses études primaires et secondaires ainsi que sa première année de médecine. En 1952, il passe le concours de recrutement et est admis à l’École de santé navale de Bordeaux. À la sortie de cette école en 1957, il choisit le Service de santé des troupes coloniales et suit les cours de l’École d’application du Pharo, à Marseille. En 1958, il choisit comme premier poste le centre de médical de Bokoro, au Tchad, où il sert pendant plus de deux ans dans un poste isolé. Affecté à l’hôpital Michel-Levy à Marseille, il prépare l’assistanat de chirurgie et effectue pendant ces années une mission à Bizerte en Tunisie et une autre de quatre mois à la 411e compagnie médicale en Algérie. Reçu au concours d’assistant de chirurgie des hôpitaux des armées en 1962, il est formé dans les hôpitaux militaires de Marseille ainsi qu’au Gabon, à Libreville et à Port-Gentil. Il est reçu au concours de chirurgien des hôpitaux des armées en 1967 et affecté comme chirurgien à l’hôpital de Ouargla en Algérie, de 1967 à 1972. Il est ensuite chirurgien, puis chef des services chirurgicaux de l’hôpital Mamao à Papeete en Polynésie française de 1972 à 1977. De retour en métropole il est affecté à l’hôpital Bégin à Saint-Mandé et fait un stage à San Francisco dans le service du Professeur Schumway en vue d’une spécialisation en chirurgie thoracique. De 1978 à 1980, il est chef du service de chirurgie de l’hôpital de Tripoli en Lybie. En 1980 il est affecté à l’hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce. Il crée le nouveau service de chirurgie thoracique, et en devient le premier chef jusqu’en 1988, date à laquelle lui succède René Jancovici qui transférera ce service à l’hôpital Percy en 1996. Il quitte alors la technique chirurgicale pour être médecin-chef du centre hospitalier des armées Picaud à Bühl, en Allemagne. En 1991 il est nommé médecin général et prend la direction de l’Institution nationale des Invalides jusqu’à la fin de sa carrière militaire, en 1993. Il reste ensuite extrêmement actif dans différents domaines : conseiller à la Cour des comptes, conseiller santé auprès du président de la Fédération des sociétés d’anciens de la Légion étrangère. Polyglotte il traduisait en anglais et en allemand des ouvrages médicaux et connaissait également l’arabe, le japonais et le russe. Robert Herning était également officier de la Légion d’honneur. Il nous laisse le souvenir d’un homme cultivé, s’intéressant à tout, extrêmement courtois, fidèle à la Société française de chirurgie thoracique et cardiovasculaire où nous le voyions à chacune des séances d’hiver et où il nous a manqué cette année. Nous adressons nos condoléances à Madame Herning, son épouse depuis 1958, à ses enfants Dominique et Thierry, à ses cinq petits-enfants et à son arrière-petit-fils, Gabriel.
mai 18, 2018
consensus et guidelines · Vol. 20 Décembre 2016

Parcours d’accès aux carrières hospitalo-universitaires en chirurgie thoracique et cardio-vasculaire (section 51.03 du CNU)

Dispositions validées par les membres du CNU lors de la réunion du 13 avril 2016. Lionel Camilleri, Alain Chapellier, Bernard Kreitmann, Alain Leguerrier, Pascal Leprince, Gilbert Massard, Philippe Menasché, Jean-François Obadia, Pascal Thomas, membres PU-PH de la sous-section 51-03 ; Delphine Trousse, Fabrice Vanhuyse, Rachid Zegdi, membres MCU-PH de la sous-section 51-03. Les auteurs remercient M Gilbert Vicente, chargé de mission auprès du Doyen de la Faculté de Médecine de Strasbourg, Président de l’AUFEMO, secrétaire de la conférence des Doyens, pour son assistance technique dans la rédaction de ce document.     1. Sous-section 51-03 (chirurgie thoracique et cardiovasculaire) du Conseil national des universités La sous-section 51.03 « chirurgie thoracique et cardiovasculaire » comporte 12 membres : 9 PU-PH et 3 MCU-PH (parmi eux, 8 élus et 4 nommés par le ministère), qui vont siéger pendant 6 ans, leur renouvellement s’effectuant par moitié tous les 3 ans. La composition vise à une représentation équilibrée des différentes spécialités et des différentes inter-régions. La sous-section s’intègre dans la section 51, qui regroupe les sous-sections suivantes : 51.01 pneumologie ; 51.02 cardiologie ; 51.03 chirurgie thoracique et cardiovasculaire ; 51.04 médecine et chirurgie vasculaire. Elle se réunit pour mise sur liste d’aptitude des candidats à une carrière hospitalo-universitaire chaque année (session d’avril), ainsi que pour les promotions et les attributions de Primes d’Encadrement Doctoral et de Recherche (PEDR) (session de juin). Nous décrivons ici le parcours d’accès aux carrières hospitalo-universitaires. Les évaluations universitaires (enseignement, recherche) ne peuvent être dissociées du volet « soins ». De plus, si le CNU doit évaluer chaque individu en tant que tel, il ne doit pas perdre de vue l’importance de la notion d’équipe qui fait la force de nos disciplines, ni l’aspect dynamique des carrières hospitalo-universitaires, un PU-PH étant appelé à assurer – à plus ou moins longue échéance - la responsabilité d’une équipe HU. Ceci exige des aptitudes, qualités et compétence en matière de communication et de management.   2. Introduction L’accès à une carrière hospitalo-universitaire se fait sur proposition des instances hospitalière et universitaire locales (conseil de Faculté, commission médicale d’établissement, direction générale) ; à l’opposé des carrières hospitalières exclusives (PH, PHC), le vote du conseil de Faculté et la décision du Doyen ont une importance primordiale. La sous-section du CNU est appelée à prononcer l’inscription sur liste d’aptitude après avoir vérifié l’aptitude du candidat à répondre de façon appropriée à la triple mission de soins, d’enseignement et de recherche. L’appréciation du candidat ne se limite donc pas uniquement à l’évaluation de ses titres et travaux, mais prend également en compte son activité de soins, son engagement dans l’enseignement, et au-delà ses aptitudes managériales ainsi que ses mandats électifs pour la vie des institutions. Sur l’ensemble de cette évaluation, seule l’appréciation de l’épreuve de titres est chiffrée (voir chapitre 7). L’évaluation de l’activité de soin prend en compte la notoriété locale du candidat et sa capacité de recrutement (développement d’activité nouvelle ou spécifique - bilan d’activité annuel). L’évaluation de l’activité pédagogique est en discussion : elle tiendra compte de l’enseignement institutionnel et extra-institutionnel, ainsi que des publications de nature pédagogique (EMC, livres, e-learning) qui, pour le moment, ne sont pas valorisés dans l’évaluation de l’épreuve de titres. Il est prévu de mettre en place un score d’évaluation de l’activité pédagogique sous l’acronyme « SIAPS » Les membres de la sous-section 51.03 du CNU (chirurgie thoracique et cardiovasculaire) se tiennent à disposition des candidats et de leurs mentors pour les conseiller dans leur préparation (cf point 5).   3. Prérequis pour l’accès aux 3 grades des fonctions universitaires   Aptitude PH HDR Mobilité Points SIGAPS Points CNU PHU + - - - 200 MCU-PH + - - 200 300 PU-PH + + + 400 600   La fonction de Praticien Hospitalier Universitaire (PHU) est une étape intermédiaire de la carrière de bi-appartenant, au-delà du clinicat temporaire et avant la maîtrise de conférences ou le professorat. Pour ce faire, le service bénéficiaire devra geler un poste de CCA pour garantir le montage du support d’emploi. La vocation de ce type de poste est de prolonger le clinicat en attente d’une promotion universitaire ; il y a donc un engagement institutionnel vis-à-vis du candidat retenu. La durée des fonctions dépend de la durée du clinicat : elle est de 8 ans au total (clinicat + PHU). Après audition du candidat, la demande est votée par les instances locales, puis la candidature est soumise au CNU. Pour être éligible, le candidat doit se présenter au concours pour être inscrit sur la liste d’aptitude aux fonctions de PH (c’est à dire avoir passé avec succès le concours de recrutement organisé par le CNG) : habituellement inscription en mai-juin et concours en décembre. Il n’y a pas d’exigences formalisées par le CNU (cf. modalités avis CNU au paragraphe 5). Cependant, il s’entend que le candidat doit présenter des publications de bon niveau à son actif (près de 200 points CNU)prenant en compte l’échéance du poste au terme de laquelle les critères respectifs pour une nomination en PUPH (plus rarement MCUPH) devront être satisfaits un projet de recherche et d’enseignement une activité de soins un engagement institutionnel visant à sa promotion universitaire.   Les exigences pour les postes de MCU-PH cliniques sont plus profilées. L’accès peut se situer en fin de clinicat, ou après un passage par un poste de PH, plus rarement de PHU. Le prérequis ne comporte pas la présentation du concours de PH. Il requiert : une activité de publications concrétisée par 200 points SIGAPS / 300 points CNU. La sous-section tiendra compte de la durée pendant laquelle ces points ont été produits et s’assurera de la continuité des travaux dans le temps. un projet de recherche : ni thèse ni master 2 ne font partie des exigences officielles, mais le master 2 est souhaitable. Il faut cependant savoir que ces exigences peuvent être vues à la hausse par les universités dont sont issus les candidats qui peuvent, elles, exiger un cursus scientifiques plus approfondi un projet pédagogique (une formation par DU/DIU est encouragée). Le CNU 5103 sera particulièrement attentif à l’activité pédagogique dispensée dans le cadre des enseignements régionaux et nationaux du Collège français de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire, ainsi qu’à la production de matériel pédagogique destiné au Développement Professionnel Continu de la discipline. une activité clinique reconnue et poursuivie en chirurgie thoracique et/ou cardiovasculaire. Le CNU 5103 sera particulièrement attentif à la participation effective du candidat aux bases de données de la Société Française de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire. Le projet du candidat doit bien entendu s’inscrire dans le cadre des projets institutionnels universitaire et hospitalier.   Le grade de PU-PH, auquel on accède depuis les fonctions de PHU, de MCU-PH voire de CCA (2 années requises), mais aussi de PH, est le grade le plus élevé de la carrière hospitalo-universitaire. Il répond à des exigences particulières. Le prérequis ne comporte pas la présentation du concours de PH. Cependant, le prérequis incontournable réglementaire comporte : Une activité de publication soutenue avec un minimum de 400 points SIGAPS/ 600 points CNU. La sous-section tiendra compte de la durée pendant laquelle ces points ont été produits et s’assurera de la continuité des travaux dans le temps. La validation obligatoire de l’Habilitation à Diriger la Recherche (HDR), qui est le diplôme le plus élevé délivré par les universités Françaises. La thèse de science n’est pas obligatoire dans les textes, mais peut être exigée par le règlement intérieur de l’université d’origine. Une mobilité de 12 mois au moins en dehors de l’institution d’origine, en France ou à l’étranger, est une obligation réglementaire exigée des candidats au concours de PU-PH. Elle est contrôlée par le ministère au moment de la candidature, et doit avoir été validée au préalable par la sous-section CNU. Il peut s’agir d’une mobilité recherche ou d’une mobilité clinique. Dans les deux cas, son objectif doit être clair et viser à parfaire la formation du candidat et enrichir l’équipe d’origine). Cette mobilité peut être accomplie sur plusieurs périodes dont chacune doit être d’une durée minimale de 3 mois, et à condition de correspondre au total à une année complète. Il est hautement souhaitable que cette année soit effectuée après l’internat. Elle doit concerner soit une activité réelle de recherche clinique ou fondamentale de bon niveau dans la thématique du candidat, soit une activité clinique dans le but d’obtenir une surspécialisation (p.ex. greffes, cardiopédiatrie, chirurgie aortique complexe). Il est conseillé de planifier cette mobilité le plus tôt possible dans le cursus. Le but de cette mobilité est double : d’une part, obliger le candidat à s’ouvrir des horizons autres que celui de son environnement habituel, et d’autre part, acquérir un savoir-faire particulier susceptible d’enrichir le candidat et son équipe, et devant donner lieu à des publications durant cette période. Cette mobilité doit être effectuée en dehors de la ville du CHU d’origine du candidat, ou à la rigueur dans la même ville mais dans un centre de recherche labellisé (INSERM, CNRS, etc). Cette mobilité doit être approuvée par le président de la section compétente du CNU sur proposition du président de la sous-section concernée, ce qui indique que le CNU considère que l’exigence de mobilité a été ou non remplie. Pour cette raison, il est conseillé que le candidat consulte la sous-section 51.03 du CNU (en pré-CNU) le plus en amont possible sur son projet de mobilité, afin d’être certain que celui-ci cautionnera la valeur scientifique de sa mobilité. A cet égard sont considérés comme points positifs, les éléments suivants, dans l’ordre : - Mobilité en dehors de sa ville universitaire - Mobilité si possible à l’étranger - Mobilité continue pendant 1 an - Publications à partir du travail fait durant la mobilité - Choix d’un thème de travail pendant la mobilité en accord avec la thématique principale du candidat En outre, il est naturellement attendu que le candidat présente Un projet de recherche; l’expérience avec l’encadrement d’étudiants en master, voire de doctorants est un plus, de même que l’adossement à une structure de recherche labellisée. Un projet d’enseignement et engagement réel sur le plan pédagogique ; une formation spécifique est encouragée. Le CNU 5103 considère comme un pré-requis une activité pédagogique dispensée dans le cadre des enseignements régionaux et nationaux du Collège français de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire, ainsi que la production de matériel pédagogique destiné au Développement Professionnel Continu de la discipline. L’implication dans les activités d’enseignement organisé par les sociétés Européennes ou Internationales est un plus. Un projet de soins et une activité de soins dans la discipline de haut niveau et poursuivie. Le CNU 5103 sera particulièrement attentif à la participation effective du candidat aux bases de données de la Société Française de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire. Des aptitudes managériales Le CNU valorise également une implication dans la vie publique (instances locales et nationales). l’engagement dans des projets de coopération internationale les responsabilités prises au sein de Sociétés Savantes françaises et internationales). la vision plus globale du candidat sur le développement de la filière/discipline dans la région d’exercice   4. La sous-section 51.03 encourage à un « coaching » Si la plupart des candidats profitent d’un excellent coaching par leurs mentors, il est tout de même conseillé d’établir un contact avec la sous-section dès que l’option d’une carrière universitaire est envisagée. La sous-section a pour vocation d’être informée en primeur de l’évolution des réglementations et de transmettre l’information aux candidats : encore faut-il qu’elle les connaisse ! La sous-section organise des pré-auditions par le CNU au moment des 2 réunions annuelles de la Société et propose d’évaluer les postulants au fur et à mesure de leur maturation et de conseiller au mieux les candidats. Le pré-CNU a pour objectif d’apporter aide et conseil aux futurs candidats, qui bénéficieront au cours et au décours de la session de conseils personnalisés de la part du rapporteur de son dossier et du président de la sous-section du CNU. Un suivi personnalisé pourra être proposé. Cette audition paraît particulièrement utile dans 2 situations : Candidats potentiels : l’objectif est de repérer très en amont les éventuels futurs candidats à un poste HU, de les conseiller quant à leurs plans et orientations de carrière, dont le projet de mobilité, et de leur proposer un suivi personnalisé. Sont encouragés notamment à se présenter les chefs de clinique désireux d’entreprendre une carrière HU. Candidats probables : l’objectif est de contrôler avec les candidats, l’adéquation de leur épreuve de titres et travaux avec les recommandations du CNU et les conseiller sur la meilleure stratégie pour se présenter devant le CNU. Idéalement, la présentation doit se faire 2 ans avant l’inscription au concours, donc l’année qui précède la demande de poste par la faculté. Ainsi, dans l’idéal, un PU-PH devrait, avant que son dossier soit présenté aux Ministères (pour l’ouverture d’un poste) et avant sa présentation devant la sous-section, avoir été vu deux fois par le pré-CNU.   5 . Comment se passe l’épreuve du CNU ?   a. PHU L’ouverture du poste dans la discipline fait l’objet d’une publication dans le Journal Officiel. Les candidats pressentis sont obligés à faire acte de candidature dans les délais indiqués. Le candidat est auditionné par le Conseil de Faculté et la CME. Sa nomination intervient, non pas au 1er septembre comme pour les MCU-PH et PU-PH, mais au mois de mai. La validation du dossier est prononcée par la sous-section du CNU sur simple étude du dossier, sans convocation du candidat. Chaque candidature est étudiée par 2 rapporteurs qui prennent les contacts nécessaires à l’élaboration du rapport auprès des instances locales et qui présentent le dossier en séance plénière. La nomination est prononcée sur les acquis de dossier : aptitude aux fonctions de PH, validation de la partie U par la sous-section du CNU.   b. MCU-PH Les postes disponibles dans la discipline font l’objet d’une publication dans le Journal Officiel en janvier. Les candidats pressentis sont obligés à faire acte de candidature dans les délais indiqués : ils disposent d’un délai de 15 jours après parution au JO. Les candidats sont auditionnés par le CNU et sont ensuite nommés selon la même procédure et calendrier que ceux décrits au paragraphe c ci-après sous « Audition par le CNU ». Le MCU-PH est nommé par arrêté signé par les ministres de tutelle.   c. PU-PH Les postes disponibles dans la discipline font l’objet d’une publication dans le Journal Officiel en janvier. Les candidats pressentis sont obligés à faire acte de candidature dans les délais indiqués, soit un délai de 15 jours après parution au JO. Chaque candidature est examinée par 2 rapporteurs choisis au sein de la sous-section. Le concours comporte 2 épreuves : la visite sur site par les rapporteurs, puis l’audition par la sous-section du CNU.   Visite sur site La visite sur site est un temps capital dans la rédaction du rapport. Elle vise à satisfaire les objectifs suivants : observer le candidat dans son environnement professionnel de tous les jours et cerner au mieux sa personnalité et son insertion dans l’équipe voir le candidat opérer un ou plusieurs patients, et vérifier l’authenticité de son activité clinique échanger avec les collaborateurs, le responsable de service, le chef de pôle, les représentants des services voisins rencontrer les responsables des instances (Doyen, Président de la CME, DG) pour vérifier le soutien institutionnel à la discipline, et la cohérence entre projet de la discipline et projet d’établissement ; discuter l’attribution de moyens humains et techniques. Il est en effet dommageable qu’un candidat de bon niveau se fasse nommer en milieu hostile ou avec des moyens insuffisants évaluer l’épreuve de titres avec le candidat (voir ci-dessous) et son mentor faire une répétition en vue de la leçon pédagogique (voir ci-dessous)   Audition par le CNU L’audition par le CNU fait suite à une convocation officielle par le ministère et est organisée de la façon suivante : les rapporteurs exposent le dossier avec toutes les nuances perçues le candidat tire au sort un sujet pour sa leçon pédagogique de 30 min. Le titre est choisi par tirage au sort parmi 3 intitulés préparés par les rapporteurs en tenant compte de ses centres d’intérêt et de ses publications. Le candidat dispose de 90 min de préparation la présentation comporte l’exposé des titres et travaux en 15 min, la leçon en 30 min, puis une discussion ouverte avec le jury L’avis favorable du CNU est transmis aux ministères de tutelle pour l’inscription sur la liste d’aptitude Le candidat dispose de 15 jours pour adresser sa candidature aux Doyen et Directeur Général du (des) CHU(s) postulé(s) qui doivent émettre un avis sous quinzaine et l’adresser aux ministères. En cas d’avis favorable conforme des deux instances, il est procédé à la nomination du candidat et à son affectation au CHetU concerné.   6. Et après le CNU ?   a. Nomination en tant que PU-PH La nomination est prononcée par le président de la république au 1er septembre et publiée dans le Journal Officiel. L’intéressé(e) débutera bien ses fonctions hospitalière et universitaire à cette date même si la notification officielle avait du retard. Il sera rémunéré comme PU-PH au 1er échelon, avec effet au 1er septembre. Par la suite une prise en considération des fonctions universitaires et/ou hospitalière effectuées antérieurement peut intervenir dans le cadre d’un arrêté de reclassement. Le candidat en est informé au cours du mois de novembre !   b. Grades et avancement des PU-PH Comme pour tout fonctionnaire, la carrière comporte des avancements automatiques en échelons, chevrons, etc, qui dépendent de l’ancienneté et du temps d’activité. Certaines situations (détachements, missions, disponibilités,…) sont considérées pour ces avancements. La carrière hospitalière comporte 4 grades, avec un avancement automatique tous les 3 ans, de sorte que le grade le plus élevé est atteint au terme de 12 ans de carrière. La carrière universitaire comporte la 2e classe, la 1re classe, et la classe exceptionnelle 1 et 2. Elle démarre par la nomination en tant que professeur de 2e classe. L’avancement en 1re classe, puis en classe exceptionnelle, doit faire l’objet d’une demande active de l’intéressé à sa faculté. La demande est étudiée par le conseil de faculté et transmise avec l’avis du Doyen au CNU. La sous-section du CNU propose ensuite des nominations pour avancement. Cependant, les possibilités de promotion dépendent du nombre de postes disponibles dans chaque place sur le plan national, et sont définies par le nombre de postes libérés par avancement ou départ à la retraite. Le nombre total de postes est réparti sur les différentes sections et sous-sections par une clef de répartition débattue chaque année. Pour ce qui concerne notre sous-section, les propositions de promotion tiennent compte de l’âge, de l’ancienneté dans la classe, du mérite et du niveau d’implication de chacun.   7. Critères d’évaluation des épreuves de titre   a. Préalable Les règles d’appréciation des travaux scientifiques des candidats aux concours de PU-PH et de MCU-PH, édictées par la sous-section 51-03 (chirurgie thoracique et cardiovasculaire) du Conseil National des Universités ont déjà été publiées à quatre reprises dans le Journal de Chirurgie Thoracique et Cardiovasculaire (J. Chir. Thor. Cardiovasc., mars 1999, vol. III, n° 1, p. 46-48; puis mars 2002, vol. VI, n° 1, III; puis juin 2005, vol. IX, n° 2, p. 123-124 ; puis mars 2011, vol. XV, p. 20-22). Nous avions fait paraître la liste des revues prises en compte, assortie d’un coefficient multiplicateur selon la revue, afin de permettre aux candidats et aux rapporteurs de faire une estimation correcte de la valeur globale des travaux (publications et communications). La liste des revues a été actualisée, mais est loin d’être exhaustive, et les coefficients multiplicateurs ont été modifiés et valorisés.
 Il appartiendra aux candidats et aux rapporteurs d’intégrer dans un groupe donné les revues manquantes, en tenant compte de leur impact factor officiel, chacun des groupes définis correspondant, comme cela est mentionné, à une échelle donnée d’impact factors. Les impact factors peuvent être récoltés sur le site « SIGAPS ». Les principales revues de la discipline ont été volontairement « surpondérées » : Eur J Cardiothorac Surg et Interact Cardiovasc Thorac Surg, Ann Thorac Surg, J Thorac Cardiovasc Surg, World J Pediatr and Congenit Heart Surg, J Chir Thorac Cardiovasc. La validité de la cotation ainsi que les seuils de 600 points pour le concours de PU-PH et de 300 points pour le concours de MCU-PH ont été vérifiés lors des 17 dernières années, mais il convient de remettre à jour régulièrement cette liste ainsi que le poids relatif des différents types de publications. Ces nouvelles mesures sont applicables à partir du concours d’avril 2017. La méthode de chiffrage du CNU évolue en parallèle avec l’évaluation ministérielle qui tient compte des points SIGAPS. Les points SIGAPS ne valorisent pas malheureusement les publications de nature pédagogique, ni certaines revues scientifiques indéxées dans d’autres bases de données que PubMed. Les exigences imposées par le ministère il y a 3 ans ont levé la barrière au niveau de 200 points SIGAPS pour les MCU et de 400 points SIGAPS pour les PU. Ce seuil paraît élevé pour un certain nombre de disciplines cliniques dont les principales revues ont un facteur d’impact (IF) inférieur à 5. Suite aux protestations des différentes sections, le ministère a édité une lettre de cadrage (2 décembre 2016) qui permet de pondérer l’exigence brute en points SIGAPS par une exigence de prérequis sur les bases suivantes : MCU-PH : 3 papiers dans des revues internationales « impact factor » supérieur à 3 avec une modulation possible selon les disciplines PU-PH : 6 papiers en premier ou dernier dans des revues internationales « impact factor » supérieur à 3 avec une modulation possible selon les disciplines Chaque CNU a la responsabilité de définir les niveaux des « impact factors » en fonction de leur discipline avec un minimum d’exigence. Ces choix pourront faire l’objet d’une discussion avec les ministères concernés via le président représentant des CNU. Il appartient aux CNU de pondérer ou non les scores SIGAPS en fonction de leur discipline en restant toutefois ferme sur le nombre de publications internationales requises pour les postes de PU-PH et MCU-PH Il faut souligner que cette note de cadrage concerne les promotions 2017, et que les réglementations risquent d’évoluer. Au minimum, le tiers des points doit correspondre à des publications des cinq dernières années.
 De façon plus générale, il faut noter que la sous-section sera toujours plus attentive au travail réalisé dans les années précédant immédiatement la présentation au concours, dans le domaine des publications, mais aussi pour les activités de soins (et notamment l’activité chirurgicale effective) et d’enseignement. Pour le CNU, il paraît inacceptable qu’un candidat n’ait pas publié au moins 5 articles (1er, 2e ou dernier auteur) dans une des 4 « grandes » revues de notre spécialité, à savoir Journal of Thoracic and Cardiovascular Surgery Annals of Thoracic Surgery European Journal of Cardiovascular and Thoracic Surgery World Journal of Pediatric and Congenital Heart Surgery b. Méthode de calcul pour les publications Le nombre de points attribué à une publication est le produit de la multiplication de 3 indices : la « valeur » de la revue : score dépendant du IF le rang dans le listing des auteurs la nature de la publication Les tableaux figurant en annexe montrent de façon non exhaustive le score des revues selon leur IF. Nous tenons à souligner que les « 4 grandes » sont surcotées avec un score fixé à 12 le Journal de Chirurgie Thoracique et Cardiovasculaire, de même que les Archives of Cardiac Diseases sont surclassées dans la catégorie supérieure pour valoriser les publications dans nos revues nationales Le nombre de points attribués en fonction du rang de l’auteur est le suivant : 1er auteur : 5 points 2e auteur : 3 points 3e auteur : 1 point avant-dernier auteur : 3 points dernier auteur : 5 points Le nombre de points attribué en fonction de la nature de l’article est le suivant article original : 1 point article de revue : 1 point méta-analyse : 1 point éditorial/commentaire invité : 1 point description technique : 1 point cas clinique : 0.5 points lettre à l’éditeur : 0.5 points cas radiologique : 0.5 points   c. Valorisation des communications orales
 Seul le premier auteur (éventuellement orateur) de la communication est pris en compte. Communications avec abstract publié dans une revue : 1 seul point est attribué, multiplié par le coefficient de la revue qui est l’organe d’expression de la société. 12 points sont accordés pour les présentations à l’AATS, la STS, l’EACTS, et l’ESTS. 4 points sont accordés pour les présentations à la SFCTCV. La valorisation des présentations réalisées dans des congrès nationaux (2 à 4 points) ou internationaux (6 à 12 points) de cardiologie, maladies vasculaires, pneumologie, oncologie, anesthésie-réanimation, transplantation d’organes est appréciée par les rapporteurs du dossier Communications sans abstract publié : Le crédit attribué au premier auteur est : 1 point pour les congrès d’envergure régionale ou nationale ; 2 points pour les congrès d’amplitude européenne ou internationale.   8. Conclusion et avertissement La majorité des recommandations rapportées ci-dessus, et en particulier le nombre et le niveau des publications scientifiques apparait comme des conditions nécessaires, mais non suffisantes. Le jury reste souverain dans ses appréciations. Une insuffisance grave dans un domaine ne peut pas être compensée par une appréciation très positive dans un autre. Il est toutefois évidemment légitime que, si un candidat ait été amené à privilégier une activité universitaire, l’enseignement ou la recherche, il soit tenu compte de cette orientation personnelle et institutionnelle.   POUR EN SAVOIR PLUS Vous pouvez consulter :1 – Sur le site de Legifrance : le décret n°84-135 du 24 février 1984 portant statut des personnels enseignants et hospitaliers des centres hospitaliers et universitaires (prendre la version consolidée à la date de la consultation) 2 – Sur le site Aufemo, les numéros de la Chronique de l’AUFEMO rédigés par Gilbert VICENTE (Strasbourg) : - Dossier n°71 : « Présentation de la réglementation et des modalités de candidatures pour les emplois hospitalo-universitaires en médecine » / Juillet 2013 - Dossier N°70 / Version 4 : « Obligation de mobilité pour les futurs professeurs des Facultés de médecine et d’odontologie » / Mai 2013 3 – Pour toute question statutaire spécifique : gilbert.vicente@unistra.fr   Annexe   Classement des revues par groupes IF et coefficients multiplicateurs 
 
Cette liste, malgré plusieurs actualisations, ne peut être exhaustive. Chaque groupe, affecté d’un coefficient multiplicateur arbitraire décidé par le CNU, correspond en fait à une fourchette d’IF. Toute revue non répertoriée dans cette liste, mais classée dans la liste de revues avec impact factor, devra être intégrée dans l’un de ces six groupes, selon son impact factor (les IF sont ceux de 2015).   Les « grandes » : coefficient multiplicateur 12   Journal of Thoracic and Cardiovascular Surgery 4.168 Annals of Thoracic Surgery 3.849 European Journal of Cardio-Thoracic Surgery 3.304 World Journl of Paediatric and Congenital Heart Surgery     Groupe I – Coefficient multiplicateur : 15 IF >15 European Heart Journal 15.203 Journal of the American College of Cardiology 16.503 Lancet 45.217 Nature 41.456 New England Journal of Medicine 55.873 Science 33.611   Groupe II – Coefficient multiplicateur : 10 4 < IF < 15 American Heart Journal 4.463 American Journal of Respiratory Critical Care 12.996 American Journal of Transplantation 5.683 Annals of Surgery 8.327 British Journal of Cancer 4.836 British Journal of Surgery 5.542 British Medical Journal 12,82 Cancer 4.889 Cancer Research 9.329 Cardiovascular Research 5,94 Chest 7.483 Circulation 14.43 Circulation Research 11.019 Clinical Cancer Research 8.722 European Journal of Cancer 5.417 European Journal of Endocrinology 4.069 European Respiratory Journal 7.636 Heart 5.595 International Journal of Cancer 5.085 Journal of Heart-Lung Transplant 6.650 Journal of Molecular and Cellular Cardiology 4.655 Journal of the National Cancer Institute 12.583 Journal of Thoracic Oncology 5.282 Pediatrics 5.473 Thorax 8.29   Groupe III – Coefficient multiplicateur : 8 3 < IF < 4 American Journal of Cardiology 3.276 Archives of Cardiovascular Diseases 2.4 Canadian Journal of Cardiology 3.711 Journal of Surgical Oncology 3.244 Journal of Vascular Surgery 3.021 Lung Cancer 3.958 Shock 3.045 Surgery 3,38 Transplantation 3.828   Groupe IV – Coefficient multiplicateur : 6 2 <IF< 3 Encyclopédie Médico-Chirurgicale   European Journal of Vascular and Endovascular Surgery 2.49 Journal of Cardiovascular Pharmacology 2.135 Journal of Cardiovascular Pharmacology 2.135 Journal of Trauma and acute care surgery 2,736 Journal of Vascular Research 2.901 Oncology 2.422 Respiratory Physiology and Neurobiology 2,03 Canadian Journal of Anesthesiology 2.527   Groupe V – Coefficient multiplicateur : 4 1 < IF < 2 American society for artificial internal organs journal 1.516 Annals of Vascular Surgery (ou version française ) 1.17 Interactive Cardiovascular and Thoracic Surgery 1.155 Journal de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire   Journal of Cardiovascular Surgery 1,461 Journal of Thoracic Disease 1,783 Presse Médicale 1.077 Surgical and Radiologic Anatomy 1.047   Groupe VI – Coefficient multiplicateur : 2 IF < 1 Annales de Cardiologie et d’Angéiologie   Annales Françaises d’Anesthésie réanimation 0.841 Annales d’Anesthésiologie   Annales de Chirurgie   Annales de Chirurgie Plastique et Esthétique 0.306 Annals of Thoracic and Cardiovascular Surgery 0.718 Bulletin du Cancer 0.604 Cardiology in the Young 0.835 Chirurgie   International Journal of the Society of Artificial Organs 0.962 Journal of Cardiac Surgery 0.89 Journal des Maladies Vasculaires   Oncologie 0.057 Perfusion 0.935 Revue des Maladies Respiratoires 0.620 Revue de Pneumologie Clinique 0.248 Revue du Praticien   Transplantation Proceedings Thoracic Cardiovascular Surgeon 0.979   Cas particulier des livres ou chapitres de livres Seuls les trois premiers auteurs peuvent être considérés, et le coefficient multiplicateur de 8, 6 ou 4 sera fonction de la valeur scientifique jugée par le rapporteur, de l’éditeur et de la notoriété nationale ou internationale de l’ouvrage.    
décembre 12, 2016
Nouvelles de la société · Vol. 20 Juin 2016

Nouveaux membres

Titulaires Docteur Bassel DAKHIL Centre hospitalier d’Argenteuil Activité : Thoracique - Vasculaire Membre du Collège depuis 2014 Docteur Arnaud FARGE Hôpital privé Jacques Cartier - Massy Activité : Cardiaque - Thoracique - Vasculaire Membre du Collège depuis 2015 Docteur Fouad KORSO-TLEMSANI Hôpital Mémorial - Saint-Lo Activité : Thoracique - Vasculaire Membre du Collège depuis 2014 Docteur Guillaume LEBRETON AP-HP - Groupe Pitié-Salpêtrière - Paris Activité : Cardiaque - Vasculaire Membre du Collège depuis 2014 Docteur Raquel-Glenys MERCEDES-MOJICA CHU - Hôpital Henri Mondor - Créteil Activité : Cardiaque Membre du Collège depuis 2015 Docteur Thomas MODINE CHRU - Hôpital cardiologique – Lille Activité : Cardiaque Membre du Collège depuis 2007 Docteur Matteo POZZI Hôpital Louis Pradel – Lyon Activité : Cardiaque Membre du Collège depuis 2015 Docteur Caroline RIVERA Centre hospitalier de Bayonne Activité : Thoracique Membre du Collège depuis 2015 Docteur Gaëtan SINGIER Hôpital privé Jean Mermoz - Lyon Activité : Thoracique Membre du Collège depuis 2010 Docteur Alejandro WITTE-PFISTER CHU - Hôpital Sud - Amiens Activité : Thoracique Membre du Collège depuis 2015   Membres SFCTCV à titre étranger Docteur Moussa ABI GHANEM Hôpital Monla – Beyrouth, Liban Activité : Cardiaque - Thoracique Professeur David PAZOOKI Öjersö, Suède Activité : Cardiaque   Juniors Simon DANG VAN AVRILLE Sara FILIPPINI – Angers Valentin LOOBUYCK – Lille Basile MARIE – Nantes
juin 3, 2016
Nouvelles de la société · Vol. 20 Juin 2016

La SFCTCV 2.0

Les Journées présidentielles 2016 marquent le tournant du tout-­numérique. Premier congrès sans papier, les rencontres de Nantes seront aussi l’occasion de dévoiler le nouveau site Internet de la Société, véritable outil et plate-forme d’échange pour notre communauté. Dans une même logique d’abandon du support imprimé, le Journal se dote d’une version online revue et modernisée. Ce nouveau site sera également présenté pendant le congrès de Nantes. À compter de septembre, l’édition papier du journal disparaîtra pour laisser la place à l’édition numérique, facilitant la recherche, les échanges et l’archivage. Le Journal de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire numérique ne changera pas pour autant son rythme de parution (trimestriel) et restera le vecteur de vos communications et recherches en langue française. Nous vous donnons rendez-vous à Nantes pour recueillir toutes vos impressions sur ce nouveau support et discuter ensemble des améliorations à lui apporter.
juin 3, 2016
In memoriam · Vol. 20 Juin 2016

En hommage à Marc Laskar, notre président, notre collègue, notre ami

À NOTRE PRÉSIDENT…   L’exercice est difficile car il peut vite tomber dans la convention. Marc n’aurait certainement pas voulu tout cela, mais en même temps il nous est impossible de nous réunir à Nantes sans une pensée très particulière pour lui. J’ai la mission d’évoquer la trace, ou plutôt le sillon, laissé par Marc Laskar dans l’appareil de la SFCTCV et en particulier le Conseil d’administration. Je suis incapable de vous dire depuis quand il servait la Société tant il était omniprésent. Il était déjà influent à mes débuts dans cette communauté, au début des années 1990. Il incarnait notre société par la constance de son implication dans tous ses rouages. Il faut ainsi rappeler que Marc avait avant tout une connaissance très précise de notre communauté professionnelle, tant par ses caractéristiques démographiques que ses modalités de fonctionnement, d’action et de pensée. Cela lui permettait d’avoir une approche pragmatique de toute évolution des pratiques professionnelles et des textes réglementant l’enseignement, la formation et l’exercice de notre discipline. Il était vite irrité par tout ce qui était formalisme et bureaucratie. Grand pourfendeur des usines à gaz, il ne mâchait pas ses mots quand certains d’entre nous, atteints du fameux syndrome de Stockholm, voulaient devancer la complexité des réformes en strates successives dont l’administration française a le secret. Il m’avait appris les vertus du « classement vertical » consistant à systématiquement jeter les courriers des expéditeurs importuns : « si leur objet est important, ils te réécriront, mais tu verras : c’est rare ! »  Très réactif quand il s’agissait de ses passions professionnelles comme l’enseignement, il usait et parfois même abusait de la procrastination pour les sujets rébarbatifs à son goût. Comme tous les amoureux de la vie et de ses plaisirs, il réservait son temps et sa formidable énergie à ses domaines de prédilection : l’exercice de la chirurgie, le management des équipes, l’accompagnement des jeunes, et les rencontres humaines. Il ne fallait pas trop compter sur lui quand il s’agissait de décliner la énième injonction tutélaire contradictoire en termes d’accréditation ou de DPC. Il était aussi très profondément « gaulois », même s’il n’ignorait pas le nécessaire dialogue avec les partenaires européens. Mais, son truc à lui, c’était plutôt la francophonie. Bref, vous l’aurez compris, il avait les pieds bien rivés au sol d’un terroir hexagonal qu’il aimait et connaissait par cœur, c’est je crois la formule qui convient ! Son bon sens, qu’il qualifiait lui-même de « paysan », lui faisait tenir la barre du Conseil d’administration sans tergiversation et selon une trajectoire rectiligne. Il était très conscient du potentiel de notre communauté professionnelle dont il était très fier. Il porterait un soin très attentionné à l’organisation du congrès annuel qui était pour lui le point culminant et l’objet principal de notre société. Il avait des certitudes, comme celle que celui de Nantes compterait dans les annales. Une fois de plus, il aura probablement raison. Le Conseil d’administration de la Société Française de Chirurgie Thoracique et Cardio-vasculaire     À MARC… Le décès accidentel de Marc Laskar le 26 juillet 2016, à l’âge de 62 ans, a retiré à notre affection un ami très cher, interrompu une brillante carrière hospitalo-universitaire, et privé le CNU d’un de ses membres les plus éminents et influents. Docteur en médecine à l’âge de 27 ans, professeur des universités à 37 ans, chef de service et vice-doyen de la faculté de Limoges à 38 ans, Marc Laskar est devenu membre du CNU en 2004, nommé sur proposition du président de la sous-section, le professeur Pierre Fuentes. Au terme de ce premier mandat de 6 ans, Marc a été brillamment réélu pour un second mandat qui devait se terminer fin 2015. Il s’était porté candidat à un troisième mandat et, sans nul doute, aurait été très certainement réélu. Le destin en a décidé autrement. Les principales missions du CNU sont le recrutement et la nomination des enseignants de notre discipline et leur promotion dans le corps. Le CNU doit aussi assurer un rôle de prospective pour la discipline et peut être appelé à intervenir dans l’analyse et le règlement de conflits menaçant la discipline au sein d’établissements. Dans chacun de ces domaines, l’action de Marc a été constante et déterminante ; il a adapté à notre sous-section la grille d’évaluation des candidats à une promotion en y introduisant des critères objectifs ; il a très largement contribué à définir les règles d’appréciation des travaux scientifiques des candidats au concours de PH et MCU-PH en classant les revues et en introduisant la notion de « points CNU » ; il a été la cheville ouvrière de la construction de la maquette du futur DES qualifiant de chirurgie thoracique et cardiovasculaire. Marc s’était impliqué de longue date dans l’analyse scrupuleuse de la démographie de notre spécialité et était tout naturellement devenu l’interlocuteur privilégié des jeunes en formation. Grâce à sa parfaite connaissance du terrain, il pouvait les éclairer de ses conseils et guider leurs choix professionnels. Sérieux sans se prendre au sérieux, travailleur infatigable, Marc était devenu incontournable et ses mérites ont été unanimement reconnus par ses pairs, comme en témoignent les éminentes fonctions qu’ils lui avaient confiées au sein des différentes instances, CNU, Conseil d’administration de la SFCTCV et Collège d’enseignement. Il a assumé toutes ces charges avec probité, brio et efficacité. Cet investissement total dans sa vie professionnelle ne l’empêchait pas de se montrer un époux, père, grand-père et fils aimant et attentionné, et nous pensons beaucoup aux siens qu’il a laissés dans une peine profonde. Lorsque nous nous sommes dit au revoir à l’issue du Congrès de Marseille, en juin 2015, tu m’as confié combien tu étais enthousiaste à l’idée de devoir organiser en juin 2016 à Nantes, ville dans laquelle tu avais effectué tes études de médecine, nos Journées présidentielles. En te perdant, la chirurgie thoracique et cardiovasculaire française a perdu l’un de ses membres les plus emblématiques. Marc est désormais absent physiquement de nos réunions, mais sera toujours présent dans nos esprits. La mort ne triomphe jamais du souvenir. Le Conseil National des Universités     HOMMAGE A MARC LASKAR Marc, nous avions déjà pensé à te rendre hommage dans quelques années lorsque tu aurais interrompu tes nombreuses activités de chirurgien, chef de service, vice-doyen, ainsi que tes autres fonctions que ce soit au sein de la Société Française de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire ou ailleurs. Nous pensions avoir le temps d’organiser une cérémonie  et un hommage dignes de l’homme auprès duquel nous avions travaillé dans ce service de chirurgie cardiaque, thoracique, vasculaire et médecine vasculaire dont la polyvalence faisait la richesse et la force. Nous avions le temps… la seule certitude étant que nous voulions un hommage original, pas seulement au chirurgien ou à la carrière aussi brillante et riche fût-elle qu’à l’homme avec lequel nous avions travaillé durant ces années. Les circonstances en ont décidé autrement, nous obligeant à te rendre un hommage prématuré sous forme de cet abécédaire, chaque lettre de ton prénom et de ton nom faisant écho à des traits de caractères ou à des anecdotes. Nous aurions pu évoquer l’alphabet entier… M comme Morgan, évidemment, ce véhicule semblant sorti tout droit d’une bande dessinée. Une voiture d’allure ancienne, à la bouille sympathique, sans compromis, rustique : châssis en bois, absence d’assistance électronique et de confort mais dotée d’un puissant moteur qui t’emmenait régulièrement de congrès en réunions. Lorsque nous nous présentions, Pr ou Dr X ou Y du CHU de Limoges, l’interlocuteur répliquait souvent : « Ah oui… Chez Laskar, l’homme à la Morgan ». Ainsi cette voiture était-elle devenue un peu l’emblème du service. « M » comme Moteur, et moteur, tu l’étais, n’étant jamais à court d’idées et de projets pour dynamiser le service et pousser les jeunes à acquérir de nouvelles compétences et s’investir dans la recherche. A comme Atypique et c’est bien là le premier adjectif qui est tout d’abord venu à nos esprits lorsqu’il a fallu évoquer ta mémoire. Atypique dans l’allure, atypique dans tes goûts et parfois dans tes réactions. « A » comme « Aorte », de préférence anévrismale ou disséquée, fissurée ou rompue. « A » comme « Accessible », qualité appréciée de tous et surtout des plus jeunes. Tu savais te rendre disponible pour nous conseiller sur des indications opératoires difficiles et venir nous tenir la main au bloc opératoire lors de nos débuts et que nous manquions d’expérience et d’assurance. Tu étais aussi disponible pour aller réveiller le praticien de garde à 3 heures du matin lorsqu’il ne répondait pas au téléphone ou te lever à 6 heures le dimanche pour encourager ton chef de clinique engagé sur l’étape du tour de France. R comme Recherche. Toujours curieux, mais aussi critique à l’égard des dernières innovations, au staff, lors des réunions multidisciplinaires ou de nos bibliographies mensuelles. Dans ce domaine aussi, tu poussais chacun à s’investir. C comme Cœur, évidemment, une passion pour cette chirurgie jamais démentie.  « C » comme Cheval, une passion tardive pratiquée avec rigueur. Le mardi, le staff devait être terminé à 18 h 30, car il y avait entraînement… « C » comme challenge. Alors que nous appréhendions les interventions complexes cardiaques ou aortiques, parfois redux ou tridux, chez des patients fragiles, à la fraction d’éjection altérée, tu te les réservais, la situation étant parfois grave mais rarement désespérée même lorsque les deux récupérateurs tournaient à plein régime dans le champ opératoire, sans stress et sans panique. Nous avions droit généralement à cette petite phrase magique : « ça va se tasser… » « C » comme Cadre infirmier. Réunion tous les lundis dans le bureau pour faire le point sur les problèmes du service. Les cadres étaient là pour mettre de l’huile dans les rouages et non du sable, aider à résoudre les problèmes d’organisation et non les créer. Partant de là, tout se passait bien. Quelques personnes firent exception. Après avoir quitté le service au prix d’une promotion, nous les retrouvions parfois sur notre chemin… écueil de l’hôpital public. « C » comme Convivial. Il régnait parfois au bloc opératoire une ambiance de village gaulois, la plupart des membres de l’équipe te tutoyaient, nous partagions des moments de vie extraprofessionnels en dehors du service, ce qui n’empêchait pas le plus grand respect que ta seule présence savait imposer. « C » comme Chef, tout simplement. L comme Limousin, la terre d’accueil où tu avais débarqué les cheveux jusqu’aux épaules destiné à une carrière d’orthopédiste. « L » comme Labeur, « L » comme Liberté, « L » comme Lascar tout simplement, si l’on s’en réfère au dictionnaire Larousse. La définition étant : « Lascar : individu rusé, qui aime jouer des tours ». C’est aussi le nom d’un volcan chilien connu pour sa grande activité, et volcanique tu pouvais l’être parfois lors de certaines réunions administratives ! A comme action et il en fallait pour te fatiguer et nous ne nous souvenons pas t’avoir entendu un jour te plaindre même si parfois les traits étaient tirés après une nuit blanche. S comme Simplicité. Tu avais fait tienne la devise de Léonard de Vinci : « La simplicité est la sophistication suprême ». Appliquée à la chirurgie, cette devise caractérisait ton style : épuré, dénué de gestes et d’artefacts inutiles ou superflus. Les choses paraissaient simples en toutes circonstances. Comme tu nous le répétais souvent durant notre formation : « Ce qui est inutile est nuisible ». « S » comme Salpêtrière, la maison mère que tu évoquais toujours avec un profond respect, école d’excellence que tu citais régulièrement en exemple. « S » comme Scialytiques, sous lesquels nous passons quelques heures. En cet instant l’étymologie de ce mot nous interpelle. Il est, malgré eux, des ombres qui persistent au dessus du champ opératoire, celles de nos aînés qui nous ont transmis leur expérience, leur savoir et qui semblent nous guider lorsque nous hésitons. Leur présence bienveillante au dessus de nos épaules continue de nous guider bien après qu’ils nous ont quittés. L’artiste, par ses œuvres, accède à la postérité. Notre artisanat est à l’opposé fragile et éphémère malgré le temps et les efforts nécessaires à la maîtrise du geste. La postérité, nous y accédons peut-être à travers ce que nous transmettons à nos élèves, élèves qui transmettront un jour aussi leur savoir, appris, acquis et enrichi de leur propre expérience. K comme Kilomètres. Comment ne pas évoquer les voyages. Quel pays n’as-tu pas visité ? Toujours intéressé et curieux, insatiable voyageur, nous te pensions à Paris alors que tu étais déjà au Pakistan ou en Russie, mais toujours disponible et informé de ce qui se passait dans le service. « K » comme K-Way, vêtement utile pour les passagers que tu embarquais dans la Morgan. Tu avais une théorie bien à toi pour expliquer que l’on ne se mouillait pas dans ta voiture en cas d’averse. La vitesse chassait les gouttes par-dessus le pare-brise ou la théorie du « Plus je vais vite moins je me mouille »… une autre manière de passer entre les gouttes. Cette théorie n’emportait cependant pas la conviction de tous. A comme Avenir, celui des jeunes en formation. Nommé interne dans le service, nous étions assurés d’avoir un poste de chef de clinique puis un avenir que tu te chargeais d’assurer. Tu avais parfois le don de savoir avant nous-mêmes ce pourquoi nous étions faits et dans quel domaine nous arriverions à nous épanouir. R comme Rangement. La pagaille apparente régnant sur ton bureau contrastait au premier abord avec ton sens de l’organisation. Lorsque que nous allions te voir pour discuter d’un dossier, remplir une demande de poste ou te solliciter pour un congrès, tu savais parfaitement où tout se trouvait parmi l’amoncellement de documents. Tu étais secondé comme tu aimais à le dire par une assistante efficace : la poubelle de ton bureau, mobilier vorace qui n’était jamais rassasié de papier, notamment les documents administratifs. « R » comme Rebelle, « R » enfin comme… Reconnaissance, celle de toute ton équipe. L’équipe de chirurgie cardiaque, vasculaire et thoracique et de médecine vasculaire de Limoges     LE ROI EST MORT. VIVE LE ROI ! Marc Laskar, sous l’impulsion de son chef de service de l’époque  Constantin Christides, séjourna pendant deux ans dans le service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière de 1982 à 1984. Son arrivée ne passa pas inaperçue : grand « gaillard » à longue chevelure, avec bouc, habillé en noir avec pantalon de cuir moulant, sortant de sa voiture anglaise décapotable. Il avait l’air d’un « dandy », sa décontraction laissait  soupçonner un dilettante. Or Marc était à l’inverse de ce cliché, réfléchi, curieux, à l’affût de toutes les nouveautés, de toute opportunité, de toute possibilité. Il a su s’adapter à son environnement et en tirer le maximum. Dans une ville de moins de 150 000 habitants et dans une zone urbaine de moins de 300 000 habitants, Marc a d’emblée compris l’opportunité et la nécessité de pratiquer les trois sous-spécialités de notre discipline. Il se donna les moyens, en allant se former dans les meilleurs services de chirurgie thoracique et de vasculaire. Dès lors, la voie était ouverte ; devenu chef de service, il a pratiqué et a fait pratiquer d’une façon équilibrée la chirurgie cardiaque, thoracique et vasculaire avec un volume d’activité global conséquent pour chaque. En participant à la vie de sa faculté et en devenant le vice-doyen,  il se donna une meilleure marge de manœuvre, donc de décision. Il participa avec assiduité à la vie de notre communauté : tenant le livre de la démographie, il était le seul à connaître tous les chirurgiens de notre discipline, sur tout le territoire. Il est devenu l’interlocuteur des jeunes et leur confident. Il a mis ses qualités d’écoute et le sens des décisions au service de la Société Française de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire qu’il présida. Sa disparition brutale, prématurée, laisse un vide pour sa famille, pour la ville de Limoges et la SFCTCV. La nostalgie et le pessimisme n’ont pas de place chez nous. Le roi est mort. Vive le roi ! C’est aux générations futures que revient la tâche de relever le défi, de s’adapter, d’innover ; bref, de vivre. I. Gandjbakhch     LE COLLÈGE INTER-RÉGIONAL, NARBONNE ET MARC LASKAR… Pour prendre la mesure de ce que nous avons perdu, il faut essayer de décrire le rôle de Marc Laskar en ce qui concerne les plus jeunes d’entre nous. Sans même mentionner les premiers séminaires du Collége, décrivons simplement Narbonne et toute son implication. Depuis plus de quinze ans, deux fois par an, parfois dans sa décapotable, le plus souvent en covoiturant des jeunes, il arrivait à Narbonne. Il nous semblait quelquefois qu’il connaissait mieux le Novotel que le directeur ou la réceptionniste présents. Sans avoir l’air d’y toucher, il réglait tranquillement les flux d’arrivée et de départ. Il connaissait presque tout le monde et savait, peut-être mieux que les intéressés, qui allait être en retard, qui n’allait pas pouvoir venir et qui allait essayer de partir avant la fin. Sa simple présence évitait des dizaines de problèmes et faisait que tout le monde se concentrait sur le contenu scientifique du séminaire. Il avait certainement aussi des informateurs (ou -trices !) au Botafogo. Dès le début de la première séance, il s’installait au fond et régulait le rythme des présentations séquentielles. À la fin de chacune, il se levait et savait moduler les infos et stimuler la salle si nécessaire. Il arrivait même parfois à interrompre les discussions entre Charles de Riberolles et Dominique Blin… C’est ainsi que petit à petit, il a transmis autour de lui sa sagesse, sa vision de l’excellence et de la nécessaire polyvalence de la formation initiale. Nous savons que des dizaines de professionnels, et donc des milliers de patients, lui en sont redevables. À dire vrai, lors des deux derniers séminaires, même en sachant très bien la dure réalité, nous avions presque tous encore l’impression qu’il était là ! Il nous manque ; sachons saluer, développer et poursuivre son œuvre. Nous ne pouvons nous résoudre à tourner la page qu’il a écrite sans un dernier vœu : « Oh Capitaine, mon Capitaine ! Que votre esprit libre et votre confiance, celle qui nous a guidés sans faillir, jamais ne nous lâche. » Le Collège, inter-région Sud     LAISSER SA MARQUE Laisser sa marque est probablement ce à quoi aspire tout Homme et à fortiori, secrètement (ou pas) tout chirurgien. Il suffit de prêter l’oreille à tous ces illustres patronymes fusant à longueur d’intervention, d’un instrument à l’autre... Quoi de plus noble que cette quête de reconnaissance amenant à repousser toujours plus loin ses limites, mais aussi celles des autres, car point de reconnaissance sans altérité et point d’altérité sans responsabilité. Le professeur Laskar était de ces Hommes, avec ce constant souci de l’autre. Les « jeunes », avec qui il entretenait une relation particulière, sont assez bien placés pour en témoigner, et l’appréciaient pour son franc-parler et son aspiration à transmettre. Il avait ce souci d’enseigner et prenait un réel plaisir à stimuler les esprits, les plus jeunes comme les plus aguerris, comme lors de ses visites professorales du samedi matin avec tous les chefs de clinique, internes et étudiants en médecine. Le dialogue et l’échange étaient toujours assez simples avec M. Laskar, car il s’agissait bien d’un dialogue où nous avions une place à part entière. Ne voulant pas se considérer comme un homme mûr, il traitait les plus jeunes comme ses semblables. Cette reconnaissance s’est d’ailleurs vue concrétisée par la place que l’Association des Jeunes a dorénavant au sein de la Société et de son Conseil d’administration.    Notre spécialité est à un tournant majeur de son évolution, et son travail sur sa démographie nous prédisait un manque de postes pour les prochaines générations. Même si les choses ne sont pas aussi tranchées que ce qui était prédit, la prospective avait pour vertu de poser la problématique de l’avenir de nos spécialités, dans le lot d’évolutions à venir. Nous nous devons de poursuivre ce chantier en intégrant l’essor des nouvelles technologies et les transferts de compétences. Pour paraphraser Louis Pasteur, l’avenir ne sourit qu’aux esprits préparés. La préparation des jeunes générations à ces mutations est un devoir trans­générationnel dont Marc Laskar se sentait investi. Nous avons la chance de faire partie d’une société savante regroupant trois spécialités – la chirurgie thoracique, la chirurgie cardiaque et la chirurgie vasculaire – devenant presque quasi exclusives en pratique actuelle de par la complexité des procédures (angioplastie vasculaire, assistance circulatoire ou endoscopie thoracique par exemple, sans parler du TAVI). En revanche, l’internat nous permet de côtoyer ces trois spécialités. Nos aînés ont eu la chance de pratiquer parfois l’une, souvent plusieurs de ces activités au cours de leur carrière. Aujourd’hui, même si ces spécialités restent sœurs pour leur intérêt et leurs champs d’action communs, il sera probablement rare de pouvoir en exercer plusieurs. Le orofesseur Laskar avait notamment comme objectif, en accord avec nos souhaits, nos passions et nos « facilités », de nous aider à choisir celle qui nous convenait le mieux. Ne demandons pas à nos Maîtres de n’être que des évaluateurs, mais bien des Guides pour non seulement nous former, mais surtout nous montrer le chemin qui leur semble le plus adéquat avec les spécificités de notre temps. À l’heure où les sources d’informations et de savoir sont de plus en plus nombreuses, la place de nos Maîtres, à l’image du mentor de Télémaque, est plus importante et nécessaire que jamais. Enfin, comment évoquer Marc Laskar sans s’arrêter à la formation. Albert Einstein disait qu’il était du devoir de chaque homme que de rendre au monde au moins autant qu’il en avait reçu. Le professeur Laskar avait eu la chance, dans sa formation débutée à Nantes, d’être chef de clinique du professeur Cabrol à la Pitié-Salpêtrière, avant d’intégrer le CHU de Limoges. Pour lui, la formation en chirurgie se devait de passer par plusieurs équipes, et c’est ainsi qu’il a toujours encouragé ses internes à la mobilité (Inter-CHU, voir fellowships à l’étranger) dans l’optique de voir naître de nouvelles connaissances, opportunités, passions au retour dans le service. Grâce au Collège France Sud de CTCV, qu’il aimait particulièrement organiser à Narbonne chaque semestre, il était connu et apprécié par tous les jeunes, aussi bien lors des présentations de travaux ou d’exposés devant nos Maîtres... que le soir venu pour faire la fête. Nombreux d’entre nous sont venus avec simplicité lui demander conseil. Beaucoup à travers la France ont rejoint son équipe pour se former à ses côtés, profitant de son expérience dans nos trois spécialités. Comme son prédécesseur Marcel Dahan, Marc Laskar nous a soutenus dans cet ambitieux projet que représente Epiform. Au-delà du concept et de sa mise en œuvre informatique, il s’agit d’une véritable révolution dans le compagnonnage si cher au professeur Laskar. Un chirurgien a la possibilité de laisser sa marque en donnant son nom à une intervention ou à un instrument. Ou bien, comme Marc Laskar, d’associer son nom à un état d’esprit, à une personnalité et de laisser sa marque non pas dans les livres mais dans le cœur et l’esprit. L’Association des Jeunes Chirurgiens
juin 3, 2016
Nouvelles de la société · Vol. 20 Mars 2016

Conseil national des universités (2016-2018) – Section 5103 – Thoracique-Cardio-Vasculaire

Président : Alain LEGUERRIER (Cardiaque-Thoracique-Vasculaire, Rennes) PU-PH élus : Pascal LEPRINCE (Cardiaque, Paris) Gilbert MASSARD (Thoracique, Strasbourg) Philippe MENASCHE (Cardiaque, Paris) Jean-François OBADIA (Cardiaque-Vasculaire, Lyon) Pascal-Alexandre THOMAS (Thoracique, Marseille) PU-PH nommés : Lionel CAMILLERI (Cardiaque, Clermont-Ferrand) Alain CHAPELIER (Thoracique-Vasculaire, Suresnes) Bernard KREITMANN (Cardiaque-Congénital, Bordeaux) Ç MCU-PH : Delphine TROUSSE (Thoracique, Marseille) Rachid ZEGDI (Cardiaque, Paris) Fabrice VANHUYSE (Cardiaque, Nancy)
mars 15, 2016
Nouvelles de la société · Vol. 20 Mars 2016

Conseil d’administration et comités SFCTCV (2016-2018)

Comme il est précisé dans ses statuts, la SFCTCV est administrée par un conseil d’administration de 15 membres. Le conseil d’administration dispose des pouvoirs les plus étendus pour une bonne gestion des intérêts moraux et financiers de la Société, et d’une façon générale, pour agir en toutes circonstances en son nom et pour son compte. À la suite des élections d’octobre-novembre 2015, le nouveau CA a pris ses fonction pour un mandat de 3 ans (2016-2018).   Bureau Président : Pascal-Alexandre THOMAS (Thoracique, Marseille). Vice-président : Jean-Philippe VERHOYE (Cardiaque-Thoracique- Vasculaire, Rennes). Trésorier : Lionel CAMILLERI (Cardiaque, Clermont-Ferrand). Secrétaire général cardio-vasculaire : André VINCENTELLI (Cardiaque, Lille). Secrétaire général thoracique : Pierre-Emmanuel FALCOZ (Thoracique, Strasbourg). Membres Alain BERNARD (Thoracique, Dijon) ; Marcel DAHAN (Thoracique, Toulouse) ; Jean-Louis DE BRUX (Cardiaque, Angers) ; Jean-François DELAMBRE (Thoracique-Vasculaire, Saint-Denis- La Réunion) ; Jean-Philippe GRIMAUD (Cardiaque-Vasculaire, Bordeaux) ; Sophie JAILLARD-THERY (Thoracique, Lille) ; Bernard KREITMANN (Cardiaque-Congénital, Bordeaux) ; Françoise LE PIMPEC-BARTHES (Thoracique, Paris) ; Olaf MERCIER (Thora- cique-Vasculaire, Le Plessis-Robinson) ; Alain RIND (Thoracique- Vasculaire, Saint-Denis-La Réunion).   Invités permanents du CA Le vice-président du CNP : Alain PAVIE (Cardiaque, Paris) ; le rédacteur en chef du Journal : Gilbert MASSARD (Thoracique, Strasbourg) ; le directeur du Collège : Pascal DUMONT (Thoracique, Tours) ; le directeur ODPC : Thierry CAUS (Cardiaque, Amiens) ; le directeur adjoint de l’ODPC : Xavier-Benoît D’JOURNO (Thoracique, Marseille) ; le président de l’AJCTCV : Charles-Henri DAVID (Cardiaque-Thoracique, Brest).   Pour mener à bien ses missions, le CA a désigné six comités statutaires dirigés chacun par un membre élu du CA. Chaque membre élu ou invité du CA = un membre d’un comité. Des groupes de travail transversaux vont être mis en place. Le premier, relatif à l’Informatique et au site Internet de la société, est déjà actif.   COMITÉ DES FINANCES Directeur : le trésorier SFCTCV (Lionel CAMILLERI) Le comité des finances est responsable des relations avec le cabinet comptable choisi par le CA pour administrer les comptes de la SFCTCV, du recouvrement des cotisations des membres, du suivi des dépenses et recettes résultant de l’activité de la SFCTCV, des partenariats avec les industriels, de la gestion des subventions et dons manuels qui pourraient être accordées à la SFCTCV, de la gestion des personnels, de la gestion locaux et de l’élabora- tion du rapport financier annuel de la SFCTCV. Pour une gestion optimale, ce comité réuni les trésoriers des 4 entités CTCV. Les membres de droit : le président SFCTCV : Pascal-Alexandre THOMAS ; le vice-président SFCTCV : Jean-Philippe VERHOYE ; le trésorier du Collège (Pierre CORBI) ; le trésorier de l’ODPC (Emmanuel POULIQUEN) ; le trésorier du CNP (Alain PRAT).   COMITÉ CONGRÈS Directeur : Bernard KREITMANN Ce comité a pour missions l’élaboration du cahier des charges du PCO et l’évaluation des possibilités de lieux du congrès pour le choix par le conseil d’administration, l’évaluation régulière prestations/cahier des charges, le choix des séances thématiques et la sélection finale du contenu des séances de communications libres, sur la base de l’évaluation par le conseil scientifique, la construction de la séance Recherche et Développement, en lien avec les sociétés partenaires du congrès, le choix des modérateurs de séances, le choix des thèmes et des intervenants des conférences d’intérêt général, la sélection des symposiums organisés conjointement avec l’industrie, le recueil des informations concernant leur contenu et leurs intervenants, la sélection du programme social, les règles de prise en charge des invités SFCTCV, en lien avec le comité des finances, la coordination des séances communes avec les sociétés partenaires et l’évaluation et propositions d’évolution. Les membres de droit : le président SFCTCV : Pascal-Alexandre THOMAS ; le vice-président SFCTCV : Jean-Philippe VERHOYE ; le trésorier SFCTCV : Lionel CAMILLERI ; les secrétaires généraux SFCTCV : André VINCENTELLI et Pierre-Emmanuel FALCOZ ; le directeur du comité scientifique : Olaf MERCIER ; le directeur du comité d’éthique : Jean-Louis DE BRUX ; le directeur du comité pédagogique : Françoise LE PIMPEC-BARTHES ; le rédacteur en chef du Journal : Gilbert MASSARD ; le directeur du CEPEA : Marcel DAHAN ; le président AJCTCV : Charles-Henri DAVID. Les membres : Jalal ASSOUAD (Paris) ; Caroline RIVERA (Bayonne) ; Fabrice VANHUYSE (Vandœuvre-lès-Nancy).   COMITÉ D’ÉTHIQUE Directeur : Jean-Louis DE BRUX Ce comité a pour missions de statuer sur le caractère non interventionnel d’un projet de recherche clinique qui lui aura été soumis pour avis en vue d’une publication, d’émettre tout avis éthique entrant dans le champ de la chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, qu’il ait été saisi par un tiers, les tutelles ou toute personnalité morale, de s’assurer du caractère éthique de tout projet de recherche fondé sur l’utilisation des bases de données de la SFCTCV (Epithor® et Epicard®). Les membres de droit : le président SFCTCV : Pascal-Alexandre THOMAS ; le vice-président SFCTCV : Jean-Philippe VERHOYE ; le directeur du comité scientifique : Olaf MERCIER. Ä Responsable section cardiaque : Alain PRAT (Lille). Chirurgiens cardiaques : Camille DAMBRIN (Toulouse) ; Louis LABROUSSE (Bordeaux) ; Pascal LEPRINCE (Paris). Ä Cardiologues : Dominique HIMBERT (Paris) ; Franck THUNY (Marseille). Responsable section thoracique : Marcel DAHAN (Toulouse). Ä Chirurgiens thoraciques : Elie FADEL (Le Plessis-Robinson) ; Gilbert MASSARD (Strasbourg) ; Henri PORTE (Lille).  Pneumologues : Bernard MILLERON (Paris) ; Nicolas ROCHE (Paris). Éthicien : Marie-Jo THIEL (Strasbourg). Santé publique : Pascal AUQUIER (Marseille). Légiste : Georges LACOEUILHE (Paris).   COMITÉ D’EXERCICE PROFESSIONNEL, D’ÉVALUATION ET D’ACCRÉDITATION (CEPEA) Directeur : le président du CNP (Marcel DAHAN) Ses missions regroupent celles du Conseil National Professionnel de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire (CNP-CTCV) et celles de l’Organisme d’Accréditation des Chirurgiens Thoraciques, Cardiaques et Vasculaires (OA-CTCV). Il recueille les demandes d’expertise concernant la spécialité de CTCV, les instruit et participe à la production d’un rapport. Il est le responsable de l’organisation du DPC de la spécialité devant les tutelles. Il intervient directement en précisant les orientations prioritaires de la spécialité. Il intervient indirectement en favorisant : la mise en place de la formation cognitive, l’organisation de l’accréditation et la promotion des bases de données de la société. Il veille à la qualité de la pratique médicale en intervenant, sur l’acquisition et la validation des compétences, sur la recertification et sur l’accompagnement social et professionnel des praticiens. Il est responsable de la gestion des bases de données de la SFCTCV (Epithor® et Epicard®). Il a enfin la mission de produire les recommandations et les référentiels de la spécialité. Les membres de droit : le vice-président CNP : Alain PAVIE ; le président SFCTCV : Pascal-Alexandre THOMAS ; le vice-président SFCTCV : Jean-Philippe VERHOYE ; le directeur du Col- lège : Pascal DUMONT ; le directeur adjoint du Collège : Bernard KREITMANN ; le directeur ODPC : Thierry CAUS ; le directeur ad- joint ODPC : Xavier-Benoît D’JOURNO ; le responsable Epithor® : Pierre-Emmanuel FALCOZ ; le responsable Epicard® : Jean-Louis DE BRUX ; le responsable EPIFORM : Charles-Henri DAVID ; le responsable OA-CTCV cardiaque : Jean-Marc FRAPIER ; le res- ponsable OA-CTCV thoracique : Alain RIND ; le représentant syn- dicat privé : Jean-Philippe GRIMAUD ; le représentant syndicat public : Bernard LENOT. Les membres : Jean-François DELAMBRE (Saint-Denis-La Réu- nion) ; Sophie JAILLARD-THERY (Lille).   COMITÉ PÉDAGOGIQUE Directrice : Françoise LE PIMPEC-BARTHES Le comité pédagogique a pour missions la coordination des actions d’enseignement et de formation menées par le Collège de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire (CCTCV) et l’Organisme de Développement Professionnel Continu en spécialité de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire (ODPC-CTCV), les relations de la SFCTCV avec l’Union Européenne des Médecins Spécialistes (UEMS) et les sections concernant la chirurgie thoracique, cardiaque et vasculaire, les relations de la SFCTCV avec d’autres organismes nationaux et de l’Union européenne en charge de la formation initiale et continue dans le champ de la discipline et les relations de la SFCTCV avec le Conseil National des Universités. Les membres de droit : le président SFCTCV : Pascal-Alexandre THOMAS ; le vice-président SFCTCV : Jean-Philippe VERHOYE ; le directeur du Collège : Pascal DUMONT ; le directeur adjoint du Collège : Bernard KREITMANN ; le directeur ODPC : Thierry CAUS ; le directeur adjoint ODPC : Xavier-Benoît D’JOURNO ; le rédacteur en chef du Journal : Gilbert MASSARD ; le président AJCTCV : Charles-Henri DAVID. Les membres : Virginie FOUILLOUX, (Marseille) ; Jacques JOUGON (Bordeaux) ; Michel KINDO (Strasbourg) ; Guillaume LEBRETON (Paris) ; Anne OLLAND, (Strasbourg) ; Pierre-Benoît PAGES (Dijon).   COMITÉ SCIENTIFIQUE Directeur : Olaf MERCIER Le comité scientifique a pour missions d’évaluer les résumés soumis pour les manifestations scientifiques organisées par la SFCTCV, de sélectionner les candidats aux Prix et Bourses délivrées par la SFCTCV et de suivre les travaux réalisés par les lauréats, de formuler un avis sur les manifestations scientifiques sus- citant le parrainage de la SFCTCV, de susciter la constitution et suivre les travaux des groupes de travail de la SFCTCV concernant la recherche et l’innovation, de susciter la réalisation de travaux à partir des bases de données de la SFCTCV, de faciliter les essais cliniques multicentriques dans le champ de la chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, d’établir des relations avec les autres sociétés scientifiques françaises, européennes et internationales. Les membres de droit : le président SFCTCV : Pascal-Alexandre THOMAS ; le vice-président SFCTCV : Jean-Philippe VERHOYE ; le président AJCTCV : Charles-Henri DAVID ; le rédacteur en chef du Journal : Gilbert MASSARD. Section cardiaque : Pierre CORBI (Poitiers) ; Erwan FLECHER (Rennes) ; François HADDAD (Stanford) ; Roland HENAINE (Lyon) ; André VINCENTELLI (Lille).  Section thoracique : Alain BERNARD (Dijon) ; Xavier-Benoît D’JOURNO (Marseille) ; Hervé MAL (Paris) ; Julien MAZIERE (Tou- louse). Section vasculaire : Stephan HAULON (Lille).
mars 15, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Mars 2016

TAVI par voie carotidienne : faisabilité et résultats à court terme d’une étude monocentrique

Gilles Amr, Nicolas Debry, Arnaud Sudre, Cédric Delhaye, Georges Fayad, Mohamad Koussa, Thomas Modine Heart Team, hôpital cardiologique, CHRU de Lille, France. Correspondance : amr.gilles@gmail.com   Résumé Objectif : Analyse des résultats de la plus grande cohorte de patients bénéficiant de Transcatheter Aortic Valve Implantation (TAVI) par voie carotidienne. Méthodes : Étude prospective monocentrique réalisée sur des patients inclus entre avril 2009 et décembre 2013 sélectionnés par les membres de la heart team. Tous les patients ont bénéficié d’un angioscanner cervico-thoraco-abdomino-pelvien et d’une imagerie cérébrale par résonance magnétique. Tous les résultats sont rapportés selon les définitions des Valve Academic Research Consortium (VARC). Résultats : Quatre-vingt-onze patients, porteurs d’artériopathies périphériques sévères ont eu un TAVI par voie carotidienne sous anesthésie générale. L’âge moyen était de 78,9 ± 8,9 années, l’EuroSCORE logistique était de 22,1 ± 13,3 et le score Society of Thoracic Surgeon (STS) moyen était de 7,2 ± 3,9 %. Le succès procédural était de 90,1 %. Les complications procédurales étaient : embolisation et implantation d’une deuxième valve (3,3 %) et tamponnade (4,4 %). Il n’y a pas eu de saignements majeurs ou de complications liées à l’abord carotidien. Trois (3,3 %) patients sont morts pendant la procédure et 6 (6,6 %) à 30 jours. À l’hôpital, 3 (3,3 %) patients ont présenté des événements neurologiques. À 30 jours, 3 nouveaux cas d’AIT ont été relevés, rendant le taux total d’AVC/AIT à 6,6 %. Conclusion : Le TAVI par voie carotidienne est réalisable, sûr et semble associé avec des résultats encourageants à court terme. D’autres études multi-centriques et prospectives restent nécessaires pour affirmer des sécurité et efficacité équivalentes aux autres voies alternatives.   Abstract Transcarotid TAVI: Feasibility and early outcomes in a monocentric study Aim: To analyze a large cohort of patients undergoing transcarotid access for transcatheter aortic valve implantation (TAVI). Methods: A prospective monocentric study was performed on patients included between April 2009 and December 2013. The members of the local heart team selected the cases. All patients underwent extensive pre-operative imaging assessment, including cerebral imaging. All outcomes are reported according to the updated Valve Academic Research Consortium (VARC). Results: Ninety-one patients with severe peripheral arterial disease underwent transcarotid TAVI under general anesthesia. The mean age was 78.9±8.9 years, the logistic EuroSCORE was 22.1±13.3 and the average Society of Thoracic Surgeons (STS) score was 7.2±3.9%. The procedural success rate was 90.1%. Procedural complications included valve embolization and second valve implantation (3.3%) and cardiac tamponade (4.4%). There were no major bleeding nor major vascular complications related to the carotid access. There were three (3.3%) procedural deaths and six deaths (6.6%) at 30 days. There was one (1.1%) case of permanent stroke and two (2.2%) cases of transient ischemic accident (TIA). At 30 days, a further three TIAs were observed, giving an overall stroke/TIA rate of 6.6%. Conclusion: Transcarotid vascular access for TAVI is safe, feasible and is associated with encouraging short-term clinical outcomes. Multicentric pros- pective studies are required to ascertain if transcarotid TAVI yields equivalent safety and efficacy to other non-femoral vascular access routes. Télécharger l'article complet en PDF Conflit d’intérêt/Conflict of interest statement: Dr Sudre est consultant et proctor pour Edwards et Medtronic. Dr Modine est consultant et proctor pour Medtronic. Les autres auteurs n’ont pas de conflit d’intérêt à déclarer. Cet article est issu d’un mémoire de DESC.  
mars 15, 2016
consensus et guidelines · Vol. 19 Juin 2015

Recommandations pour l’utilisation d’une circulation extracorporelle (CEC) dans les interventions à haut risque vital de saignement important (procédure dite « pompe prête »)

Certains gestes thérapeutiques intrathoraciques sont à risque majeur de saignement et/ou de décompensation hémodynamique aiguë, et en conséquence associés à un risque de morbi-mortalité non négligeable. C’est par exemple le cas lorsque le site opératoire, en contact étroit avec le cœur et/ou un vaisseau majeur (veine cave, aorte), rend un saignement accidentel peropératoire difficilement contrôlable et à risque d’instabilité hémodynamique en l’absence de CEC [1-7]. Parmi ces gestes, on citera de façon non limitative : les gestes de résection tumorale intrathoracique (masse pulmonaire [1] ou médiastinale [2]) ; certaines transplantations pulmonaires ; l’extraction de corps étranger intracardiaque (électrodes de stimulation ou de défibrillation [3,4]) ; certaines procédures par cathétérisme interventionnel ou interventions « à coeur fermé », notamment pour cardiopathie congénitale complexe (souvent des réinterventions) ou pour troubles du rythme [5,7]. Dans ces cas, le risque hémorragique ou hémodynamique induit une morbi-mortalité majeure (> 50 %) si le problème n’est pas contrôlé dans les 5-10 minutes [3]. Ce temps est en pratique insuffisant pour monter une CEC et mettre en place une équipe chirurgicale en urgence pouvant gérer ce type de complication. En outre, ces gestes sont habituellement réalisés par des équipes médicales peu habituées à la CEC (chirurgiens thoraciques) ou non compétentes dans la mise en place de cette technique (cardiologues interventionnels ou électrophysiologistes). L’anticipation obligatoire de ces complications nécessite la mise en place des précautions suivantes, validées par différentes sociétés savantes [3, 4] : réalisation du geste technique dans un bloc opératoire (en particulier pour les extractions de matériel d’électrophysiologie) ; présence d’une équipe d’anesthésie complète (médecin et IADE) habituée à gérer une CEC ; présence en salle, monté et prêt à démarrer, d’un système de circulation extracorporelle complet ; présence en salle d’un technicien de CEC libre de toute autre activité ; présence en salle d’un chirurgien cardiaque senior libre de toute autre activité, possédant la compétence pour mettre en place en urgence la CEC et gérer la réparation vasculaire ou cardiaque ; présence en salle de l’ensemble des instruments et de l’usage unique nécessaire. Il faut signaler que cette mobilisation de ressources, pleinement justifiée par la pathologie, n’est pas prise en compte dans le système actuel de tarification. En effet, seule une petite partie du geste et ses procédures concernées nécessite ce protocole de « pompe prête », et donc ce surcoût n’est pas intégré dans les forfaits T2A. La SFCTCV recommande par conséquent que : dans tous les cas qui relèvent de cette procédure dite « pompe prête », cette nécessité soit clairement établie en réunion multidisciplinaire et formellement indiquée dans le dossier du patient ; dans tous ces cas, soit mis à disposition du patient et de l’équipe concernée le matériel, le personnel médical et paramédical et l’usage unique indispensable ; dans tous ces cas, il soit bien compris que la mobilisation des ressources nécessaires est équivalente à celle d’une intervention sous CEC ; et que par conséquent, le surcoût fasse l’objet d’un financement adapté. RÉFÉRENCES Muralidaran A, Detterbeck FC, Boffa DJ, Wang Z, Kim AW. Long-term survival after lung resection for non-small cell lung cancer with circulatory bypass : a systematic review. J Thorac Cardiovasc Surg. 2011; 142(5):1137-42. doi : 10.1016/j.jtcvs. 2011.07.042. Agathos EA, Lachanas E, Karagkiouzis G, Spartalis E, Tomos P. Cardiopulmonary bypass assisted resection of mediastinal masses. J Card Surg. 2012;27(3):338-41. doi : 10.1111/j.1540.8191.2012.01439.x. Love CJ, Wilkoff BL, Byrd CL et al. Recommendations for extraction of chronically implanted transvenous pacing and defibrillator leads : indications, facilities, training. North American Society of Pacing and Electrophysiology Lead Extraction Conference Faculty. Pacing Clin Electrophysiol. 2000; 23(4 Pt 1): 544-51. Deharo JC, Bongiorni MG, Rozkovec A et al. European Heart Rhythm Association. Pathways for training and accreditation for transvenous lead extraction: a European Heart Rhythm Association position paper. Europace. 2012;14(1):124-34. doi : 10.1093/europace/eur338. Lü F, Eckman PM, Liao KK et al. Catheter ablation of hemodynamically unstable ventricular tachycardia with mechanical circulatory support. Int J Cardiol 2013;168(4):3859-65. doi : 10.1016/j.ijcard.2013. 06.035. Mohite PN, Kuthe SA, Chauhan A, Goel M. Surgical removal of a migrated duct occluder device form the right pulmonary artery without cardiopulmonary bypass. Gen Thorac Cardiovasc Surg 2012;60(3): 188-9. doi : 10.1007/s11748-011-0788-y. Carmichael TB, Walsh EP, Roth SJ. Anticipatory use of venoarterial extracorporeal membrane oxygenation for a high risk interventional cardiac procedure. Respir Care 2002;47(9):1002-6. Validé lors du Conseil d’administration du 11.04.2015.
juin 1, 2015