Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-65 – Épidémiologie et facteurs de risque des infections en postopératoire de transplantation cardiaque

Charles Vidal, Romain Pasqualotto, Arthur James, Guillaume Coutance, Shaida Varnous, Pascal Leprince, Julien Amour Institut de cardiologie, AP-HP, hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Paris   Objectif : L’induction d’une immunosuppression expose le transplanté cardiaque à la survenue d’infections postopératoires augmentant la morbi-mortalité. L’objectif de ce travail est de faire une analyse épidémiologique des infections postopératoires des transplantés cardiaques et d’en déterminer les facteurs de risque. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les patients transplantés cardiaques (TC) hospitalisés entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2015. Toutes les infections survenant durant la période intrahospitalière ont été répertoriées. Les facteurs de risque étaient déterminés par un modèle de Cox en analyse uni puis multivariée. Résultat : Durant la période d’inclusion, 175 patients ont bénéficié d’une TCO. Pour 119 d’entre eux, 218 épisodes infectieux ont été diagnostiqués, touchant 68 % des patients. Les infections les plus fréquentes étaient les pneumonies (88) et les infections du triangle de Scarpa (60). Les facteurs de risque en analyse multivariée étaient la présence d’une ECMO veino-artérielle (VA) en périodes préopératoire (OR : 1,16 [IC95 : 1,00-1,35], p = 0,04) et postopératoire (OR : 1,28 [IC95 : 1,10-1,48], p < 0,01), la transfusion sanguine > 2 culots globulaires en postopératoire (OR : 1,21 [IC95 : 1,05-1,39], p < 0,01). Les échanges plasmatiques et les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) n’étaient pas associés à une majoration du risque infectieux. Les durées de ventilation mécanique, de sevrage de l’ECMO VA et de séjour en réanimation étaient plus importantes chez les transplantés infectés. L’incidence des rejets à 1 an était identique. La mortalité à 1 an tendait à être supérieure sans atteindre le seuil de significativité sur cet effectif (7 % vs 15 %, OR 2,9 [0,8-10,3] p = 0,15). Conclusion : La survenue d’une infection bactérienne postopératoire est fréquente, principalement pulmonaire ou sur les sites de canulation de l’ECMO. Le recours à l’ECMO VA ainsi que la transfusion sanguine en augmentent le risque et prolongent les durées d’hospitalisation en réanimation. Le traitement préventif du rejet humoral chez le transplanté hyperimmunisé n’influence pas la survenue d’infection bactérienne. Sur ce collectif, la mortalité n’est pas significativement accrue.     Epidemiology and risk factors of post-operative infections after heart transplantation   Objectives: Immunosuppressive therapy used after heart transplantation predispose recipients to post-operative infection and is associated with potential worse outcomes. The objective of this study was to investigate the epidemiology and the risk factors of post-operative infection in recipients beneficing of heart transplantation. Methods: We investigated all patients underwent heart transplantation between January 2014 and December 2015. All the post-operative infections occurring during hospitalization were recorded. The “infected” and “non-infected” patients were compared by Wilcoxon or Fisher tests. A test of Log Rank and a Cox model was used for univariate and multivariate analysis. Results: At all, 175 recipients were retrospectively investigated and 219 post-operative infections occurred in 119 patients (68% of the recipients). Main infections were pneumoniae (88) and infections of inguinal cannulation site (60) after veno-arterial Extracorporeal Membrane Oxygenation (VA ECMO). In multivariate analysis, risk factors of post-operative infection were VA ECMO before transplantation (OR: 1.16 [IC95: 1.00-1.35], p=0.04) and after transplantation (OR: 1,28 [IC95: 1.10-1.48], p2 units packed cell (OR: 1.21 [IC95: 1.05-1.39], p
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-16 – Épidémiologie et facteurs de risque des pneumonies en postopératoire de transplantation cardiaque

Charles Vidal, Romain Pasqualotto, Arthur James, Guillaume Coutance, Shaida Varnous, Pascal Leprince, Julien Amour Institut de cardiologie, AP-HP, hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Paris   Objectif : L’induction d’une immunosuppression expose le transplanté cardiaque à la survenue de pneumonies postopératoires augmentant la morbi-mortalité de ces patients. L’objectif de ce travail est de faire une analyse épidémiologique des pneumonies postopératoires des transplantés cardiaques et d’en déterminer les facteurs de risque. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les patients transplantés cardiaques orthotopiques (TCO) hospitalisés entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2015. Toutes les infections pulmonaires survenant durant la période intrahospitalière ont été répertoriées. Les facteurs de risque étaient déterminés par un modèle de Cox en analyse uni puis multivariée. Résultat : Durant la période d’inclusion, 175 patients ont bénéficié d’une TCO. Pour 60 d’entre eux, 88 épisodes de pneumonies ont été diagnostiqués touchant 34 % des patients. Les germes responsables de cette complication étaient les entérobactéries (42 %) et le Pseudomonas aeruginosa (28 %). Les facteurs de risque en analyse multivariée étaient la ventilation mécanique avant la transplantation (OR : 1,27 [1,00-1,62], p = 0,05), la présence d’une ECMO veino-artérielle (VA) en postopératoire (OR : 1,21 [1,04-1,40], p = 0,01) et la transfusion sanguine > 2 culots globulaires (CGR) en postopératoire (OR : 1,38 [IC95: 1,19-1,60], p < 0,01). Les durées de ventilation mécanique, durée de sevrage de l’ECMO VA et de séjour en réanimation étaient significativement plus importantes chez les transplantés présentant une pneumonie postopératoire. Enfin, chez ces mêmes patients, les mortalités à 30 jours et à 1 an était supérieures, respectivement 15 % vs 4 % (OR : 3,7 [1,2-11,7], p = 0,04) et 24 % vs 6 % (OR : 4,9 [1,9-13,0], p < 0,01). Conclusion : La survenue d’une pneumonie postopératoire est fréquente et associée à une morbi-mortalité importante. La ventilation mécanique avant la transplantation, le recours à l’ECMO VA en postopératoire ainsi que la transfusion sanguine en augmentent le risque, prolongent les durées d’hospitalisation en réanimation et sont associés à une augmentation de la mortalité.     Epidemiology and risk factors of post-operative pneumonias after heart transplantation   Objectives: Immunosuppressive therapy used after heart transplantation predisposes recipients to post-operative pneumonia and is associated with potential worse outcomes. The objective of this study was to investigate the epidemiology and the risk factors of post-operative pneumonia in recipients beneficing of heart transplantation. Methods: We investigated all patients underwent heart transplantation between January 2014 and December 2015. All the post-operative pneumonias occurring during hospitalization were recorded. The “infected” and “non-infected” patients were compared by Wilcoxon or Fisher tests. A test of Log Rank and a Cox model was used for univariate and multivariate analysis. Results: At all, 175 recipients were retrospectively investigated and 88 post-operative pneumonias occurred in 60 patients (34% of the recipients). Enterobacteriaceae (42%) and Pseudomonas aeruginosa (28%) are the main germ found in this complication. In multivariate analysis, risk factors of post-operative infection were mechanical ventilation before transplantation (OR: 1.27 [1.00-1.62], p=0.05), veno-arterial Extracorporeal Membrane Oxygenation (VA ECMO) after transplantation (OR: 1.21 [1.04-1.40], p=0.01) and post-operative blood transfusion >2 units packed cell (OR: 1.38 [IC95: 1.19-1.60], p
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-59 – Transplantation versus assistance circulatoire de longue durée : quelle stratégie pour les patients présentant un choc cardiogénique réfractaire ?

Charles Vidal, Guillaume Lebreton, Nima Djavidi, Shaïda Varnous, Adrien Bouglé, Eleodoro Barreda, Pascal Leprince, Julien Amour Institut de cardiologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Paris   Objectif Le bénéfice de la transplantation en contexte d’urgence n’est pas évident. Peu d’études ont évalué les stratégies de priorisation dans le cadre de la super urgence de type 1 (SU1) instaurée en 2004. Certaines études ont montré le bénéfice des assistances longue durée (ALD) dans le cadre d’un « bridge to transplantation » (BTT), mais dans un contexte non urgent. L’objectif de l’étude est de comparer la survie des patients inscrits en SU1 bénéficiant d’une transplantation d’emblée avec ceux ayant bénéficié d’une ALD avant transplantation.   Méthode Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective, incluant les patients en liste de SU1 du 1er janvier 2008 au 30 juin 2013. Le critère de jugement principal est la mortalité intrahospitalière, le critère de jugement secondaire est la mortalité à 1 an.   Résultat L’étude inclut 227 patients ; 162 ont bénéficié d’une transplantation d’emblée, 33 ont été implantés par une ALD (22 assistances biventriculaires [BIV], 11 monoventriculaires gauches [LVAD]), 16 sont décédés en liste d’attente. Quinze patients ont été transplantés en dehors de la SU. Il n’y avait pas de différence sur l’âge, le SOFA préopératoire et le taux d’ECMO préopératoire. En comparaison aux patients transplantés en SU1, les mortalités intrahospitalières et à 1 an étaient significativement plus élevées dans le groupe ALD (respectivement 55 % vs 23 % (p < 0,001) et 61 % vs 25 % (p < 0,001)). La mortalité à 1 an des ALD en BIV avait tendance à être plus élevée que les LVAD (73 % vs 36 % p = 0,06). Les patients sous ALD survivants à 1 an (n = 13) ont tous été transplantés par la suite avec une survie post-transplantation de 100 % à 1 an de la greffe.   Conclusion La transplantation cardiaque en SU1 semble être une bonne stratégie pour les patients en insuffisance cardiaque terminale décompensée. En cas d’échec de SU1, la décision d’implantation d’une ALD doit donner lieu à une réévaluation minutieuse, notamment en cas d’assistance de type BIV pour laquelle la mortalité liée à l’implantation est plus élevée.     Heart transplantation in emergency versus ventricular assist device: which therapy for patient with refractory cardiogenic shock?   Objectives In France, since 2004, patients needing heart transplantation in emergency benefit from national priorization “super urgence 1” (SU1) for graft attribution. The efficiency of this new modality of access to transplantation in emergency is uncertain. Several transplantation teams report increased survey in patients assisted previously with ventricular device (VAD). The aim of this work was to compare the survey of patients in SU1 who were transplanted during this period in comparison with patients who failed to be transplanted and who benefited of VAD treatment in bridge to transplantation.   Methods This monocentric retrospective study included all the patients in SU1 between January 1st 2008 and June 30th 2013. Primary endpoint was the hospital mortality after either transplantation or VAD treatment. The second endpoint was the one-year mortality. Groups were compared using Mann-Whitney and Fischer tests.   Results During the period study, 227 patients were included in SU1 program. At all, 162 patients received a cardiac graft (Tx) and 65 failed to be transplanted during the SU1 period. In failed attempt group, 33 were treated with VAD therapy [22 biventricular assist device (BiVAD) and 11 left ventricular assist device (LVAD)], 15 patients died without transplantation or any other device and 15 patients were excluded of the study because they were transplanted after the “SU1” period. One patient survived without any transplantation or device at one year (figure1). Between transplanted and VAD groups, there was no difference in term of age, preoperative extracorporeal life support, SOFA score at the time of heart transplantation or VAD implantation. Both hospital mortality and one-year mortality were lower in the transplant group than the VAD group, 23% vs 55% (p<0.001, OR 0.25 [0.11-0.58]) and 25% vs 61%, (p<0.001, OR 0.22 [0.09-0.50]) respectively. Mortality of patients assisted by BiVAD tended to be more important than patients assisted by LVAD [72% vs 36%, p=0,06]. After one year, all survivors pretreated with VAD (n=13) were successful transplanted with a one-year survey of 100%.   Conclusion Heart transplantation is the best treatment in SU1 conditions for patient with refractory cardiogenic shock. In case of failed attempt in SU1, VAD implantation needs meticulous revaluation in particular of BiVAD because of high mortality. However, patients surviving the VAD implantation are excellent candidates for future transplantation.
juin 10, 2016