Ahmed Nekhla, Mohamed Hedjem, Hichem Hambli, Dalil Kouiten, Azeddine Benlarbi, Smail Amroun, Salah Meimouni, Djawad Djellal, Saliha Abrouche, Samia Imache
Service de chirurgie thoracique et vasculaire, hôpital Belloua, CHU de Tizi-Ouzou, Algérie
Objectif : Depuis le démarrage de la chirurgie oncologique thoracique, nous avons opté pour une épargne parenchymateuse systématiquement quand c’est possible, même si la fonction respiratoire est correcte. Nous rapportons notre expérience.
Méthode : De mars 2013 à juillet 2016, 151 cancers pulmonaires primitifs ont été pris en charge dans notre service. Si 45 patients ont subi une pneumonectomie, 19 ont bénéficié d’une épargne du parenchyme (12,5 %). 15 sont des hommes, 4 sont des femmes. L’âge moyen est de 44 ans (extrêmes de 25 à 73 ans). Un seul patient avait une fonction respiratoire limite. L’histologie était une tumeur carcinoïde typique dans 8 cas, un carcinoïde atypique dans 3 cas, un carcinome épidermoïde dans 2 cas, un adénocarcinome dans 4 cas, un carcinome neuroendocrine à grandes cellules dans 1 cas et un synovialosarcome biphasique de la plèvre dans 1 cas. Quatorze cas sont des sleeve-lobectomies, 2 cas sont des sleeve-lobectomies avec angioplasties, 2 sont des résections-anastomoses bronchiques et 1 cas d’angioplastie isolée.
Résultat : La mortalité immédiate et dans les 30 jours est nulle. Trois cas se sont soldés par un échec immédiat, ayant conduit à deux pneumonectomies et à une bilobectomie inférieure. Un patient a été repris le soir même pour un saignement sur une artère bronchique. Trois patients ont eu un bullage prolongé entre 8 et 10 jours, dont un a été redrainé pour un décollement du sommet par un pneumothorax, 30 jours après sa sortie avec de bonnes suites. Les limites de résection ont été insuffisantes dans 2 cas de carcinoïde typique. Une seule récidive a été observée 4 mois après la sortie dans le cas du sarcome ayant nécessité une reprise chirurgicale et le décès de la patiente 5 mois après.
Conclusion : La chirurgie d’épargne parenchymateuse dans le traitement des cancers bronchiques dans notre service est systématique, même si la fonction respiratoire ou cardiaque est correcte. 12,5 % de nos patients en bénéficient. Les résultats sont satisfaisants avec une morbidité faible et une mortalité nulle. Les deux cas de limites infiltrées sont survenus alors que l’examen extemporané n’était pas disponible pour un problème technique.
Lung sparing surgery: our experience
Objectives: Since the the start of the thoracic surgical oncology in March 2013, we opted systematically for lung sparing surgery and whenever necessary, wether pulmonary function is compromised or not. The main goal is to avoid pneumonectomy. We report our experience.
Methods: From March 2013 to July 2016, over a period of 40 months, 151 primary lung cancers were treated in our department, of which 19 benefited from a lung sparing (12.5%). At the same time, 45 patients were treated with pneumonectomy. There were 15 men and 4 women ranging in age from 25 to 73 years (mean age, 44 years). Only one patient had limited respiratory function. Histologic diagnosis was a typical carcinoid tumor in 8 cases, an atypical carcinoid in 3 cases, epidermoid carcinoma in 2 cases, adenocarcinoma in 4 cases, large cell neuroendocrine carcinoma in 1 case and biphasic synovial sarcoma of the pleura in 1 case. 14 cases are bronchial sleeve-lobectomies, 2 cases are sleeve-bronchial resection, 2 are broncho-vascular sleeve lobectomies and 1 case of isolated angioplasty.
Results: No intraoperative deaths were observed. 1 case of sleeve left upper lobectomy, 1 case of sleeve middle lobectomy and 1 case of isolated angioplasty resulted in immediate failure, leading to 02 pneumonectomy and to a bilobectomy. 1 patient undergoing an anastomosis resection for a carcinoid tumor was operate on again the same evening for bleeding on a bronchial artery. 3 patients had persistent air leak between 8 and 10 days of which one was treated for a pneumothorax by intercostal drainage, one month after returning home. Resection limits were insufficient in 2 cases of typical carcinoid. Only one recurrence was observed 4 months after leaving the hospital in the case of sarcoma that required reoperation and the patient’s death 5 months later.
Conclusion: The parenchymal sparing surgery in the treatment of bronchial cancers in our department is systematic, even if the respiratory or cardiac function is correct, respecting the principles of the carcinological surgery namely, to move away from the tumor and to ensure a lymph node dissection. 12.5% of our patients benefit from these procedures. The results are satisfactory with low morbidity and no mortality. The two cases of infiltrated limits occurred while the extemporaneous examination was not available for a technical problem. Periodic surveillance was chosen as long as both were typical carcinoids.
Séance : Posters thoracique 2 – vendredi 9 juin – 12:15-13:45