Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-63 – Impact de la durée de mort cérébrale du donneur sur les résultats de la transplantation cardiaque

juin 10, 2016
Auteur correspondant : Antonella Galeone

Antonella Galeone, Mojgan Laali, Guillaume Lebreton, Shaida Varnous, Salima Ouldamar, Guillaume Coutance, Nora Ait-Hamou, Akthar Rama, Eleodoro Barreda, Patrick Faramhand, Cosimo d’Alessandro, Pierre Demondion, Marina Clément-Rigolet, Charles-Henri David, Ciro Mastroianni, Alain Pavie, Julien Amour, Pascal Leprince

Université Pierre-et-Marie Curie, Paris-VI – Département de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, département d’anesthésiologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Paris

 

Objectif

Évaluer les résultats de la transplantation cardiaque en fonction de la durée de souffrance et de mort cérébrale du donneur.

 

Méthode

Les données médicales des patients transplantés entre 2006 et 2012 ont été analysées de façon rétrospective ; la durée de souffrance (temps entre l’accident et la confirmation de la mort cérébrale) et de mort cérébrale (temps entre la confirmation de la mort cérébrale et le clampage aortique) ainsi que la durée de management totale (temps entre l’accident et le clampage aortique) des donneurs ont été déterminées afin d’évaluer leur impact sur la survie des receveurs, le rejet et la coronaropathie du greffon.

 

Résultat

La durée moyenne de souffrance cérébrale des donneurs était de 102 ± 162 h (médiane 59 h), la durée de mort cérébrale était de 17 ± 9 h (médiane 15 h) et la durée de management totale était de 120 ± 162 h (médiane 77 h). Les donneurs dont la durée de souffrance cérébrale était  < 48 h avaient plus de plaies par arme à feu et moins d’anoxies comme cause de décès. Les receveurs dont le donneur avait une durée de mort cérébrale > 15 h avaient plus de LVAD, étaient plus souvent en SU, nécessitaient plus d’échanges plasmatiques et avaient plus de rejet du greffon. L’incidence d’ECMO postopératoire pour dysfonction du greffon était similaire parmi les receveurs indépendamment de la durée de souffrance et de mort cérébrale du donneur. Les receveurs dont les donneurs avaient une durée de management totale < 72 h avaient plus de coronaropathies du greffon. Les receveurs dont les donneurs avaient une durée de souffrance cérébrale < 48 h et un management total < 72 h avaient une survie à 30 jours réduite (82,2 vs 88,9 %, p = 0,03 et 82 vs 89,4 %, p = 0,02, respectivement). Les receveurs dont les donneurs avaient une durée de mort cérébrale < 15 h avaient une survie à long terme réduite (49,3 vs 65,4 %, p < 0,001). À l’analyse multivariée, l’ECMO postopératoire était le seul facteur de risque de mortalité (HR = 2,3 ; p < 0,001).

 

Conclusion

La durée de souffrance et de mort cérébrale du donneur n’affecte pas les résultats de la transplantation cardiaque.

 

 


 

The influence of donor brain injury and death time on heart recipients outcome

 

Objectives

To evaluate the effect of donor brain injury, brain death and total management times on heart recipients outcome.

 

Methods

Clinical records of 483 patients transplanted between 2006 and 2012 were retrospectively reviewed; donor brain injury time (time from incident to brain death declaration), brain death time (time from brain death declaration to aortic cross clamp) and total management time (time from incident causing brain death to aortic cross clamp) were determined for all patients and their influence on heart recipients’ survival, allograft rejection and coronary allograft vasculopathy (CAV) was assessed.

 

Results

The mean donor brain injury time was 102.5±162.1 hours (median 59 hours), the mean donor brain death time was 17.2±9.1 hours (median 15.7 hours) and the mean donor total management time was 119.8±162.1 hours (median 77.2 hours ). Donors with brain injury time <48 hours had more gun shot and less anoxia as cause of death. Recipients whose donors had brain death time >15 hours had more LVAD, were more frequently on national high emergency waiting list, needed more plasmatic exchange for alloimmunization and experienced more acute allograft rejection. Need for postoperative ECMO for graft dysfunction was similar between recipients regardless of donor brain injury, brain death and total management time. Recipients whose donors had a total management time <72 hours had higher incidence of CAV. Recipients whose donors had brain injury time <48 hours and total management time <72 hours had a reduced 30 days survival (82.2 vs 88.9%; p=0.03 and 82 vs 89.4%; p=0.02, respectively). Recipients whose donors had s brain death time <15 hours had a reduced long term survival (49.3 vs 65.4%; p<0.001). At multivariate analysis only postoperative ECMO for graft dysfunction was found as risk factor for recipient mortality (HR=2.3; p<0.001).

 

Conclusion

Donor brain injury, death and total management times do not impact heart recipient outcome.