Anthony Nguyen, Nicola Vistarini, Michel White, Normand Racine, Louis Perrault, Anique Ducharme, Denis Bouchard, Philippe Demers, Michel Pellerin, Yoan Lamarche, Ismail El Hamamsy, Michel Carrier
Institut de cardiologie de Montréal, Québec, Canada
Le but de cette étude était d’examiner l’expérience de transplantation cardiaque dans notre institut, en se concentrant sur la survie à long terme (≥ 20 ans), et de comparer l’expérience de transplantation de la première décade à notre pratique actuelle.
D’avril 1983 à avril 2015, 425 patients consécutifs ont subi une transplantation cardiaque dans notre institut. Les patients qui ont survécu 20 ans et plus (groupe 1, n = 46) et transplantés entre avril 1983 et avril 1995 ont été comparés à des patients décédés avant 20 ans post-transplantation (groupe 2, n = 110). Afin de comparer l’expérience de transplantation des premières décennies à notre pratique actuelle, nous avons évalué notre expérience récente des 5 dernières années (groupe 3, n = 54), en nous concentrant sur les différences en termes de donneurs et les caractéristiques des receveurs. Les patients qui ont reçu un cœur pour retransplantation ont été inclus dans la population étudiée.
Le groupe 1 (survie ≥ 20 ans) inclut des patients plus jeunes (38 ± 11 vs 48 ± 8 ans, p = 0,001), un taux plus élevé de receveurs de sexe féminin (28 % vs 8 %, p = 0,001) et une prévalence plus faible de cardiopathie ischémique (42 % vs 65 %, p = 0,001) par rapport au groupe 2 (survie < 20 ans). Les patients du groupe 3 (transplantés entre 2010 et 2015), à l’image de notre population actuelle de candidats, étaient plus âgés (52 ± 12 vs 38 ± 11 ans, p = 0,001), plus malades (taux d’hospitalisation 48 % vs 20 %, p = 0,001) et transplantés avec des organes provenant de donneurs plus âgés (42 ± 15 vs 29 ± 11 ans, p = 0,001) par rapport au groupe 1 (survie ≥ 20 ans).
La survie à long terme (20 ans et plus) a été observée chez presque 30 % des patients transplantés au cours de la première décennie de notre expérience. Cet excellent résultat sera difficile à réaliser dans l’ère moderne lors de l’examen de notre population actuelle de patients plus âgés et plus malades, et transplantés avec des organes provenant de donneurs âgés.
The aim of this study was to review the heart transplant experience at our Institute, focusing on long-term survival (greater than or equal to 20 years), and to compare the transplant experience of the first decade with our recent and current practice.
From April 1983 through April 2015, 425 consecutive patients underwent heart transplantation at the Montreal Heart Institute. Patients who survived ≥20 years (group 1, n=46) and transplanted between April 1983 and April 1995, were compared to patients who died within 20 years after surgery (group 2, n=110). In order to compare the transplant experience of the first decades with our current practice, we evaluated our recent 5 year experience (group 3, n=54), focusing on differences in terms of donors and recipients characteristics. Patients who received heart retransplantation were included in the study population.
Group 1 (survival ≥20 years) included younger patients (38±11 vs 48±8 years, p=0.001), a higher rate of female recipients (28% vs 8%, p=0.001) and a lower prevalence of ischemic heart disease (42% vs 65%, p=0.001) compared to group 2 (survival <20 years). Patients in group 3 (transplanted between 2010 and 2015), a mirror of our current population of candidates, were older (52±12 vs 38±11 years, p=0.001), sicker (hospitalization rate at transplantation 48% vs 20%, p=0.001) and transplanted with organs from older donors (42±15 vs 29±11 years, p=0.001) compared to group 1 (survival ≥20 years).
Long-term survival (≥20 years) was observed in almost 30% of patients transplanted during the first decade of our experience. This excellent outcome will be difficult to achieve in the current era when considering our present population of older and sicker patients, transplanted with organs from older donors.