Bernard Kreitmann
Service de chirurgie cardiaque et vasculaire, CHU de Bordeaux
Le nombre d’assistances extracorporelles de courte durée est en augmentation. Les notions médico-économiques associées à cette activité et les conséquences financières de ce développement sont des sujets peu abordés. L’objectif de ce travail est d’approcher les surcoûts liés aux ECMO, leurs prises en charge (ou pas !) et d’essayer d’en évoquer l’efficience médico-économique.
Les surcoûts liès à 30 séjours avec ECMO pédiatriques (âge/poids : 1 j., 2,5 kg – 14 ans, 50 kg ; poids moyen : 12 kg, 161 j. cumulés) ont été évalués selon deux méthodes (analyse poste par poste ; analyse dépenses recettes T2A). Les financements type T2A et recours exceptionnels liès à cette actvité ont été recherchés. Une comparaison internationale a été faite avec des données récentes de la littérature.
Les surcoûts liés à l’ECMO sont évalués entre 12 000 et 21 000 € par séjour, alors qu’ils sont de l’ordre de 50 000 à 190 000 $ dans d’autres approches (internationales). La T2A couvre très mal ces surcoûts. Les MERRI « recours exceptionnels » apportent entre 3 500 et 13 000 € par séjour et diminuent régulièrement. Pourtant, l’analyse, même critique, des résultats laisse penser que cette activité est efficace en termes de « gains de vie », même financièrement.
La couverture financière de l’activité d’ECMO en France est problématique, alors qu’elle est utile même en analyse « comptable ». Il est urgent de pousser nos tutelles à proposer d’autres formes de financement pour accompagner son développement inéluctable.
Each year, the number of short term extracorporeal assistances implanted is higher. Financial analysis of this development, and adequacy of its coverage are rarely studied in France. Our objective is to study ECMO incremental costs, adequacy (or not) of their coverage and to approach this activity in term of cost-efficiency ratio.
Incremental costs of 30 hospitalizations with pediatric ECMO (age/weight 1d to 14 years; 2.5 to 50 kgs; mean 12 kgs) totalizing 161 days of assistance have been studied with two different approaches (analytic approach, cost by cost; synthetic approach: differences between institutional expenses and reimbursements). Different types of coexisting coverage have been studied. International comparison has been done with recent literature data.
The analytic approach resulted in a incremental cost of at least 12 000 €. The synthetic approach, of 12 000 to 21 000 €. The french coverage of those expenses was much lower, between 3 500 and 10 000 €. The range of similar data internationally is rather around 50 000 to 190 000 $. Interestingly, the cost efficiency ratio appears to be adequate in most of the studies.
Albeit efficient in terms of life gain, extracorporeal short term assistances are financially undercovered in our country. It is mandatory to conduct studies and reflexions around this subject, in order to allow adequate national developement of these necessary programs