Anesthésie · Vol. 21 Abstracts 2017

A-09 – Intérêt des concentrés de facteur Willebrand au cours de la greffe cardiaque chez les patients porteurs d’une assistance monoventriculaire gauche

Alexandre Mansour, Fabienne Nedelec-Gac, Antoine Roisné, Nicolas Nesseler, Bernard Lelong, Céline Chabanne, Pierre Guéret, Thierry Fest, Isabelle Gouin-Thibault, Jean-Philippe Verhoye, Erwan Flecher CHU Pontchaillou, Rennes   Objectif : Différents dispositifs d’assistance circulatoire mécanique de longue durée sont utilisés en chirurgie cardiaque, notamment des assistances monoventriculaires gauches (LVAD) à flux continu. Environ la moitié de ces patients bénéficient d’une greffe cardiaque. Les LVAD induisent un syndrome de Willebrand acquis conférant un risque hémorragique élevé pour lequel la prise en charge hémostatique péri-opératoire n’est pas définie. L’objectif était d’évaluer l’intérêt des concentrés de facteur Willebrand pour limiter le saignement postopératoire et les besoins transfusionnels chez les patients avec LVAD bénéficiant d’une greffe cardiaque. Méthode : Étude pilote monocentrique, observationnelle sur une cohorte de patients adultes avec LVAD ayant bénéficié d’une greffe cardiaque depuis 2008. Les patient ayant présenté un saignement postopératoire d’origine chirurgicale étaient exclus. À partir de septembre 2015, les patients ont reçu systématiquement 60 UI/kg de concentrés de facteur Willebrand en fin de transplantation, au bloc opératoire. Le groupe contrôle était constitué de tous les patients avec LVAD ayant bénéficié d’une greffe cardiaque entre janvier 2008 et août 2015, pour lesquels il n’y a pas eu d’administration de concentrés de facteur Willebrand. Le critère de jugement principal était la proportion de patients transfusés en concentrés de globules rouges (CGR) dans les 48 heures postopératoires, après administration ou non de concentrés de facteur Willebrand. Résultat : Depuis 2008, 18 patients porteurs d’une LVAD ont bénéficié d’une greffe cardiaque. Dans le groupe contrôle (n = 13), l’âge moyen était de 55 ± 6 ans avec un délai de transplantation médian après la pose de la LVAD de 10 mois (0-115 mois) ; dans le groupe Willebrand (n = 5), l’âge moyen était de 55 ± 9 ans avec un délai de transplantation médian de 21 mois (14-30 mois). Plus de la moitié des patients du groupe contrôle, 8/13 (62 %) a reçu des CGR, en moyenne 5 CGR/patient. Un patient du groupe Willebrand a été exclu en raison d’un saignement d’origine chirurgicale. Aucun des 4 autres patients n’a reçu de CGR. Conclusion : L’administration péri-opératoire systématique de facteur Willebrand pourrait permettre une épargne transfusionnelle chez des patients sous LVAD bénéficiant d’une transplantation cardiaque. Il est nécessaire de poursuivre ce travail avec davantage de malades pour préciser l’intérêt de cette stratégie innovante dans cette population.     Benefit of Willebrand factor concentrates during heart transplant in patients with left ventricular assist device   Objectives: Over the past ten years, various long-term mechanical circulatory assist devices have been used in cardiac surgery, including continuous flow left ventricular assist devices (LVAD). Almost half of these patients benefits from a heart transplant. These LVADs induce an acquired von Willebrand syndrome conferring a high bleeding risk. Currently, perioperative hemostatic management of these patients remains undefined. The aim of our study is to evaluate the value of perioperative von Willebrand factor concentrates to reduce postoperative bleeding and transfusion requirements in LVAD patients receiving a heart transplant. Methods: We performed a monocentric, observational study on adult patients with LVAD benefiting from a heart transplant between 2008 and 2015. Patients presenting a surgery-related bleeding were excluded. In our institution, since September 2015, all patients received systematically 60 IU / kg of von Willebrand factor concentrates at the end of the transplant, in the operating room. The control group consisted of all LVAD patients who underwent cardiac transplantation between January 2008 and August 2015, for whom there was no administration of Willebrand factor concentrates. The primary outcome was the proportion of patients transfused with red blood cell concentrates (RBC) within the first 48 hours postoperatively. Results: Since 2008, 18 patients with LVAD underwent a heart transplant. In the control group (n=13), the mean age was 55±6 years with a median time to transplantation after the LVAD of 10 months (0-115 months); In the Willebrand group (n=5), the mean age was 55±9 years with a median time to transplantation after the LVAD of 21 months (14-30 months). More than half of the patients in the control group, 8/13 (62%) received RBC, on average 5 RBC/patient. One patient in the Willebrand group was excluded because of surgical bleeding. None of the 4 other patients received RBC. Conclusion: Systematic administration of Willebrand factor in the perioperative heart transplantation setting, in patients with LVAD could be beneficial on the postoperative transfusion requirements. It is necessary to continue this work with more patients to clarify the interest of this innovative strategy in this population.   Séance : Posters anesthésie - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Vol. 20 JA2016 - cardiaque

C-08 – Prédire la dysfonction ventriculaire droite avant l’implantation d’un système d’assistance gauche à débit continu : pourquoi est-ce si difficile ?

Piergiorgio Tozzi, Roger Hullin, Fabrizio Gronchi, Matthias Kirsch Institution : Service de chirurgie cardiaque, service de cardiologie, service d’anesthésie, CHUV, Lausanne, Suisse Objectif : L’évaluation de la fonction du ventricule droit (RV) avant l’implantation d’un système d’assistance ventriculaire gauche (LVAD) peut s’avérer difficile. Une mauvaise décision retarde l’implantation d’une assistance droite (RVAD) et conduit à une augmentation de la morbidité/mortalité. Plusieurs outils de stratification du risque ont été développés pour prédire la nécessité d’un RVAD, mais aucun ne surpasse les autres. Nous avons examiné notre expérience pour valider ces outils. Méthode : Nous avons recueilli les données de 34 patients qui ont bénéficié d’un VAD, de 2010 à juin 2015 (LVAD = 32, BiVAD = 2). Nous avons défini la fonction du ventricule droit sur la base de paramètres échocardiographiques, en particulier de la régurgitation et du mouvement annulaire tricuspide. La RVF postopératoire a été définie selon le protocole Intermacs 3. Pour chaque patient, nous avons calculé le score de CRITT et appliqué l’arbre décisionnel de Pittsburgh (PDT) spécialement conçu pour les dispositifs de soutien circulatoire à flux continu. Nous avons évalué la performance de chaque score avec un modèle de régression logistique. Résultat : L’âge moyen était de 52 ± 12 ; 70,5 % étaient des hommes. 14,7 % ont requis une assistance circulatoire mécanique supplémentaire après LVAD (BiVAD = 2, ECMO = 3). Tous ont reçu des LVAD à flux continu (HeartMate II = 13, HeartWare = 21). À 30 jours, 22 patients (64,7 %) ont développé une RVF définie comme la nécessité de RVAD (n = 2) ; l’utilisation de vasodilatateur pulmonaire pour > 48 h (n = 18) ; l’utilisation d’inotropes pour > 14 jours (n = 22). Selon le CRITT score le taux attendu de RVF était de 29 % (10 patients avaient 4 ou 5 correspondant au risque de RVF 80 %). Selon le PDT, 8 patients auraient nécessité de BiVAD. Le score de CRITT a obtenu les meilleures performances (IC 95 % ; sensibilité = 90 %, spécificité de 8,3 %; précision 61,8 %). Conclusion : Ces données indiquent que les modèles actuels de prévision des risques de RVF ne sont pas fiables. Nous avons besoin d’un nouveau test clinique basé sur des données d’imagerie préopératoire quantitatives, capables de quantifier la réserve fonctionnelle du RV pour guider nos décisions cliniques.
novembre 29, 2016
Vol. 20 JA2016 - cardiaque

C-09 – Valeur pronostique et impact économique des transfusions sanguines chez les patients sous ECMO/ECLS : expérience monocentrique

Guillaume Guimbretière, Erwan Flecher, Pierre-Emmanuel Noly, Antoine Roisne, Bernard Lelong, Jean-Philippe Verhoye, Amedeo Anselmi Institution : Service de chirurgie thoracique, cardiaque et vasculaire, CHU de Rennes Objectif : Décrire la transfusion sanguine ainsi que son impact pronostique et économique chez les patients assistés par ECMO/ECLS. Méthode : Nous avons examiné de façon rétrospective 509 malades ayant bénéficié d’une ECLS/ECMO dans notre centre (janvier 2005 - août 2016). Le suivi était prospectif et réalisé par du personnel dédié (moyenne de suivi : 80,25 ± 85,13 mois, 100 % complet). Résultat : L’ECLS était employée dans 80,1 % des cas. L’indication était dans les suites d’une transplantation cardiaque (10,6 %), d’une défaillance cardiaque en post-cardiotomie (23,1%) et pour des indications autres dans 65,6 %. L’ECMO était utilisée pour les autres patients (syndrome de détresse respiratoire aiguë). L’âge moyen était de 53,3 ± 14,9 années et significativement plus élevé dans le groupe ECLS (54,6 ± 14,1 ans vs 48,2 ± 16,9 p < 0,001). Le taux de plaquettes et TP à l’implantation était significativement plus bas dans le groupe ECLS (150,9 ± 83,5 vs 200,9 ± 123,5 G/mm3 pour les plaquettes, p < 0,001) et (46,2 ± 17 vs 59,6 ± 18,3 % pour le TP, p < 0,001). Les patients du groupe ECLS ont présenté plus de complications thrombotiques et hémorragiques (60,3% vs 35,4 %, p < 0,001) et ont nécessité de façon significative plus de transfusion de PFC (60,5 % vs 31,8 %, p < 0,001) ainsi que de pool plaquettaires (PA) (61,7 % vs 34,1 %, p < 0,001). Il n’y avait pas de différence significative pour la transfusion de culot globulaire (CG) (83,2 % vs 80,9 %, p = 0,6). Dans le groupe ECLS, le taux de transfusion pour les CG, PFP et PA était significativement supérieur pour les indications post-greffe et post-cardiotomie (p < 0,001). Parmi les patients ayant reçu plus de 19 CG, 5 PA et ou 12 PFC, la mortalité dépassait 80 %. Le coût total en produits sanguins était de 2428,8 ± 2314,4 euros et 2877,5 ± 2852,1 euros chez les patients vivants et décédés, respectivement (p = 0,08). De même, le coût est plus important pour les patients du groupe ECLS (2850,8 ± 2622,3 euros vs 1885,8 ± 2583,0 euros pour ECMO ; p = 0,004). Conclusion : Un programme d’ECMO/ECLS est associé à une consommation importante de produits sanguins. Les patients sous ECLS nécessitent plus de transfusions de produits sanguins et notamment en post-cardiotomie et en post-transplantation. Les transfusions massives sont associées à une mortalité augmentée.
novembre 29, 2016
Vol. 20 JA2016 - cardiaque

C-10 – Première série d’assistance circulatoire avec l’HeartMate 3® : expérience initiale des institutions de référence

Matthias Kirsch1, Piergiorgio Tozzi1, Carlo Banfi2, Kamran Ahmadov1, Roger Hullin3, Philippe Meyer4, Raphaël Giraud5, Lucas Liaudet6, Fabrizio Gronchi7, Christophe Ellenberger8, Christophe Huber2 Institutions : 1. Service de chirurgie cardiaque, CHUV, Lausanne, Suisse 2. Service de chirurgie cardiovasculaire, HUG, Genève, Suisse 3. Service de cardiologie, CHUV, Lausanne, Suisse 4. Service de cardiologie, HUG, Genève, Suisse 5. Service de soins intensifs, HUG, Genève, Suisse 6. Service de soins intensifs, CHUV, Lausanne, Suisse 7. Service d’anesthésie, CHUV, Lausanne, Suisse 8. Service d’anesthésiologie, HUG, Genève, Suisse Objectif : Les dispositifs d’assistance circulatoire à long terme de nouvelle génération sont des pompes centrifuges ayant des rotors entièrement à lévitation magnétique pour réduire les traumatismes du sang. Récemment, le nouveau HeartMate 3 a été autorisé pour une application clinique en Suisse et nous présentons notre expérience initiale. Méthode : Dans deux hôpitaux universitaires suisses, 10 patients en insuffisance cardiaque terminale ont reçu les HeartMate 3®. Le critère d’implantation était la persistance d’une clinique de bas débit cardiaque malgré un traitement médical optimal. L’objectif principal de l’étude était la survie à 90 jours des patients assistés. Résultat : Cinq patients (50 %) étaient en classe Intermacs 1 et 2 (2 étaient sous VA ECMO), et 5 étaient en classe 3 et 4. L’indication était le pont à la transplantation chez 7 patients, et la thérapie de destination chez 3. Deux patients (20 %) ont reçu une chirurgie de la valve aortique concomitante. Quatre patients (40 %) ont eu besoin d’une assistance droite temporaire (tRVAD) pour une moyenne de 8 ± 1,5 jours. Un saignement était responsable d’une révision chirurgicale chez 5 (50 %) patients, et 2 étaient sous tRVAD. La survie à 90 jours était de 90 % ; un (10 %) patient est décédé en raison d’une insuffisance respiratoire. Trois (30 %) ont développé une polyneuropathie critique due à un séjour prolongé aux soins intensifs. Deux ont présenté une fièvre supérieure à 38,5 °C pendant plus de 7 jours après l’implantation, sans signes évidents d’infection. Deux patients (20 %) ont développé tardivement une infection du câble d’alimentation qui a nécessité des soins locaux. Conclusion : La pompe a permis une amélioration rapide des conditions cliniques des patients, même chez ceux gravement compromis. Le saignement postopératoire est principalement dû à une sur-anticoagulation. Nous n’avons pas détecté d’hémolyse ou de thrombose de la pompe. La fièvre postimplantation était fréquente, probablement liée au matériel implanté, mais sans conséquences fonctionnelles. Le taux de survie de 90 % à 90 jours prouve que le soutien hémodynamique était constant dans le temps, sans effets indésirables significatifs.
novembre 29, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-63 – Impact de la durée de mort cérébrale du donneur sur les résultats de la transplantation cardiaque

Antonella Galeone, Mojgan Laali, Guillaume Lebreton, Shaida Varnous, Salima Ouldamar, Guillaume Coutance, Nora Ait-Hamou, Akthar Rama, Eleodoro Barreda, Patrick Faramhand, Cosimo d’Alessandro, Pierre Demondion, Marina Clément-Rigolet, Charles-Henri David, Ciro Mastroianni, Alain Pavie, Julien Amour, Pascal Leprince Université Pierre-et-Marie Curie, Paris-VI – Département de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, département d’anesthésiologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Paris   Objectif Évaluer les résultats de la transplantation cardiaque en fonction de la durée de souffrance et de mort cérébrale du donneur.   Méthode Les données médicales des patients transplantés entre 2006 et 2012 ont été analysées de façon rétrospective ; la durée de souffrance (temps entre l’accident et la confirmation de la mort cérébrale) et de mort cérébrale (temps entre la confirmation de la mort cérébrale et le clampage aortique) ainsi que la durée de management totale (temps entre l’accident et le clampage aortique) des donneurs ont été déterminées afin d’évaluer leur impact sur la survie des receveurs, le rejet et la coronaropathie du greffon.   Résultat La durée moyenne de souffrance cérébrale des donneurs était de 102 ± 162 h (médiane 59 h), la durée de mort cérébrale était de 17 ± 9 h (médiane 15 h) et la durée de management totale était de 120 ± 162 h (médiane 77 h). Les donneurs dont la durée de souffrance cérébrale était  < 48 h avaient plus de plaies par arme à feu et moins d’anoxies comme cause de décès. Les receveurs dont le donneur avait une durée de mort cérébrale > 15 h avaient plus de LVAD, étaient plus souvent en SU, nécessitaient plus d’échanges plasmatiques et avaient plus de rejet du greffon. L’incidence d’ECMO postopératoire pour dysfonction du greffon était similaire parmi les receveurs indépendamment de la durée de souffrance et de mort cérébrale du donneur. Les receveurs dont les donneurs avaient une durée de management totale < 72 h avaient plus de coronaropathies du greffon. Les receveurs dont les donneurs avaient une durée de souffrance cérébrale < 48 h et un management total < 72 h avaient une survie à 30 jours réduite (82,2 vs 88,9 %, p = 0,03 et 82 vs 89,4 %, p = 0,02, respectivement). Les receveurs dont les donneurs avaient une durée de mort cérébrale < 15 h avaient une survie à long terme réduite (49,3 vs 65,4 %, p < 0,001). À l’analyse multivariée, l’ECMO postopératoire était le seul facteur de risque de mortalité (HR = 2,3 ; p < 0,001).   Conclusion La durée de souffrance et de mort cérébrale du donneur n’affecte pas les résultats de la transplantation cardiaque.       The influence of donor brain injury and death time on heart recipients outcome   Objectives To evaluate the effect of donor brain injury, brain death and total management times on heart recipients outcome.   Methods Clinical records of 483 patients transplanted between 2006 and 2012 were retrospectively reviewed; donor brain injury time (time from incident to brain death declaration), brain death time (time from brain death declaration to aortic cross clamp) and total management time (time from incident causing brain death to aortic cross clamp) were determined for all patients and their influence on heart recipients’ survival, allograft rejection and coronary allograft vasculopathy (CAV) was assessed.   Results The mean donor brain injury time was 102.5±162.1 hours (median 59 hours), the mean donor brain death time was 17.2±9.1 hours (median 15.7 hours) and the mean donor total management time was 119.8±162.1 hours (median 77.2 hours ). Donors with brain injury time <48 hours had more gun shot and less anoxia as cause of death. Recipients whose donors had brain death time >15 hours had more LVAD, were more frequently on national high emergency waiting list, needed more plasmatic exchange for alloimmunization and experienced more acute allograft rejection. Need for postoperative ECMO for graft dysfunction was similar between recipients regardless of donor brain injury, brain death and total management time. Recipients whose donors had a total management time <72 hours had higher incidence of CAV. Recipients whose donors had brain injury time <48 hours and total management time <72 hours had a reduced 30 days survival (82.2 vs 88.9%; p=0.03 and 82 vs 89.4%; p=0.02, respectively). Recipients whose donors had s brain death time <15 hours had a reduced long term survival (49.3 vs 65.4%; p<0.001). At multivariate analysis only postoperative ECMO for graft dysfunction was found as risk factor for recipient mortality (HR=2.3; p<0.001).   Conclusion Donor brain injury, death and total management times do not impact heart recipient outcome.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-61 – ECMO pour dysfonction primaire du greffon cardiaque

Thierry Lepoivre, Michèle Treilhaud, Philippe Bizouarn, Mickael Vourch, Bertrand Rozec, Antoine Defontaine, Jean-Christian Roussel, Alexandre Duval Réanimation en transplantation thoracique, hôpital Laennec, CHU de Nantes   Objectif La dysfonction primaire du greffon est responsable d’une surmortalité précoce après transplantation cardiaque. Un consensus international récent recommande le recours à l’ECMO dans les cas les plus sévères. L’objectif de cette étude était d’évaluer la morbi-mortalité de la pratique de l’ECMO après transplantation cardiaque.   Méthode Il s’agit d’une étude rétrospective menée de janvier 2012 à décembre 2015 dans un service de réanimation en transplantation thoracique adulte. Tous les patients transplantés cardiaques ont été inclus.   Résultat En quatre ans, 81 patients étaient transplantés. Parmi ces receveurs, 45 (55 %) étaient en super urgence active et 15 (19 %) sous assistance de longue durée. La durée d’ischémie du greffon était de 215 ± 49 minutes. Après déclampage, 32 (40 %) greffons nécessitaient une ECMO, prolongée pendant 6 ± 3,6 jours. L’ECMO a été sevrée chez 24 (75 %) des patients, 8 sont décédés sous ECMO et 3 sont décédés en réanimation après le sevrage. Parmi les 49 (60 %) patients sans ECMO, 2 sont décédés en réanimation. Le groupe des receveurs assistés par ECMO était comparable au groupe sans ECMO en termes d’âge, de sexe, de priorisation et de durée d’ischémie. L’analyse de survie en réanimation montre une différence significative entre les deux groupes (21-66 % dans le groupe ECMO, 47-96 % dans le groupe non ECMO, p < 0,01). On n’observe pas de différence significative entre les durées de séjour (p = 0,34), de ventilation (p = 0,067) ou de dialyse (p = 0,36). Le recours à la transfusion sanguine était significativement plus important (p < 10-3) dans le groupe ECMO (63 ± 52 produits sanguins) que dans le groupe non ECMO (27 ± 26 produits sanguins).   Conclusion La dysfonction primaire du greffon entraîne une surmortalité en réanimation malgré le recours à l’ECMO. Cette technique d’assistance circulatoire augmente les besoins transfusionnels exposant au risque d’allo-immunisation.       ECMO for primary graft dysfunction   Objectives Primary graft dysfunction is responsible for an early mortality after heart transplant. Recent international consensus recommends the use of ECMO in the most severe cases. The objective of this study was to evaluate the morbidity and mortality of the practice of ECMO after heart transplantation.   Methods This is a retrospective study conducted from January 2012 to December 2015 in an adult thoracic transplantation intensive care unit. All heart transplant patients were included.   Results 81 patients were transplanted in four years. Among these recipients 45 (55%) were in active emergency and 15 (19%) under ventricular assist device. The graft ischemia was 215±49 minutes. After bypass 32 (40%) grafts needed ECMO, for 6 ±3.6 days. ECMO was weaned at 24 (75%) of patients, 8 died on ECMO and 3 died in intensive care after weaning. Among the 49 (60%) patients without ECMO, 2 died in the ICU. The group of recipients assisted by ECMO was comparable in terms of age, sex, prioritization and duration of ischemia to the group without ECMO. Survival analysis shows a significant difference between the two groups (21-66% in the ECMO group, 47-96% in the group non ECMO group, p<0.01). There was no significant difference between the lengths of stay (p=0.34), ventilation (p=0.067) or dialysis (p=0.36). Blood transfusion was significantly higher (p<10-3) in the ECMO group (63±52 blood products) than in the group non ECMO group (27±26 blood products).   Conclusion Primary graft dysfunction caused excess mortality in intensive care despite the use of ECMO. This technique of circulatory support increases the transfusion needs exposing them to the risk of allo immunization.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-60 – Enquête nationale sur l’antibioprophylaxie en transplantation cardiaque adulte

Édouard Caspersen, Clément Boisselier, Annette Belin, Marc-Olivier Fisher, Jean-Luc Hanouz, Jean-Louis Gérard Pôle réanimations-anesthésie-SAMU-SMUR, CHU de Caen   Objectif En France, il n’existe pas à ce jour de recommandation spécifique à l’antibioprophylaxie en transplantation cardiaque adulte. Nous avons donc conduit une enquête nationale afin de connaître les pratiques dans les centres de transplantation cardiaque adulte français.   Méthode Un questionnaire électronique a été envoyé aux 22 centres de transplantation cardiaque adulte français entre février et mars 2015. Il concernait la gestion périopératoire des patients transplantés, l’antibioprophylaxie, la prophylaxie antifongique, les mesures prophylactiques générales et la surveillance microbiologique.   Résultat Vingt et un (95 %) centres de transplantation cardiaque adulte français ont répondu au questionnaire. Ces centres représentaient 394 transplantations cardiaques adultes réalisées en 2014 avec une médiane de 14 (11,18) transplantations cardiaques par centre. Tous les centres ayant répondu utilisaient un protocole de gestion des patients transplantés. Pour un patient non hospitalisé sans assistance, 17 (80 %) centres prescrivaient une céphalosporine de 1re ou de 2e génération. Quatre (20 %) centres prescrivaient une céphalosporine de 3e génération, seule ou en association. Concernant la durée de l’antibioprophylaxie chez un patient non hospitalisé sans assistance, elle était limitée à la durée peropératoire dans 8 (40 %) centres. Elle était prescrite pendant 24 h ou moins dans 4 (20 %) centres et pendant 48 h dans 4 (20 %) centres. Trois (15 %) centres déclaraient prescrire l’antibioprophylaxie jusqu’au retrait des drains. Un (5 %) centre déclarait la prescrire pendant au moins 5 jours. Au sujet de la prophylaxie antifongique, 5 (25 %) centres déclaraient la prescrire systématiquement. Pour l’isolement des patients transplantés, 12 (57 %) centres avaient des chambres spécifiques pour l’accueil des patients transplantés. Vingt (95 %) centres déclaraient utiliser des mesures spécifiques d’isolement. La durée de maintien des mesures d’isolement différait entre les centres : 48 heures pour un (5 %) centre, 1 semaine pour quatre (21 %) centres, 2 semaines pour trois (16 %) centres, 3 semaines pour trois (16 %) centres, 4 semaines pour un (5 %) centre ou pendant toute la durée du séjour pour six (32 %) centres.   Conclusion Il existe une grande hétérogénéité de pratiques de l’antibioprophylaxie et de gestion du risque infectieux parmi les centres de transplantation cardiaque adulte français.     Antibiotic prophylaxis in adult heart transplantation: a french national survey   Objectives In France, there are no specific guidelines for antibiotic prophylaxis in cardiac transplantation. Therefore we conducted a survey on antibiotic prophylaxis regimen amongst all french heart transplantation centers.   Methods A survey questionnaire was sent out by e-mail to all 22 french centers performing adult heart transplantation between february and march 2015. The questionnaire focused on perioperative managment of heart transplant recipients, antibiotic prophylaxis, antifungal prophylaxis, general infection prophylactic measures and microbial screening.   Results Twenty-one (95%) centers answered the questionnaire. The responding centers accounted for a total of 394 adult heart transplantations performed in 2014 with a median number of 14 (11,18) cardiac transplantations per center. All (100%) responding centers had a written protocol for the perioperative managment of heart transplant recipients. Antibiotic prophylaxis for recipients with elective heart transplantation was a first or a second generation cephalosporin in 17 (80%) centers. Four (20%) centers gave a third generation cephalosporin, alone or with another antibiotic.The results for the duration of the antibiotic prophylaxis in the context of an elective heart transplantation were as follow: Eight (40%) centers restricted the prophylaxis to the peroperative period, 4 (20%) centers administered prophylaxis for 24h while 4 (20%) administered it for 48h. Three (15%) centers gave prophylaxis until drainage removal. One (5%) center gave prophylaxis for at least 5 days. Systematic antifungal prophylaxis was administered in 5 (24%) centers. Twelve (57%) centers had specific rooms in the ICU for heart transplant recipients.Twenty (95%) centers stated that they used specific isolation measures in the ICU. The duration of these isolation measures varied amongst centers: 48h for one (5%) center, 1 week for four (21%) centers, 2 weeks for three (16%) centers, 3 weeks for three (16%) centers, 4 weeks for one (5%) center or during the entire ICU-stay for six (32%) centers.   Conclusion There is a great variation in the antibiotic prophylactic strategies used for adult heart transplantation amongst french centers.  
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-59 – Transplantation versus assistance circulatoire de longue durée : quelle stratégie pour les patients présentant un choc cardiogénique réfractaire ?

Charles Vidal, Guillaume Lebreton, Nima Djavidi, Shaïda Varnous, Adrien Bouglé, Eleodoro Barreda, Pascal Leprince, Julien Amour Institut de cardiologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Paris   Objectif Le bénéfice de la transplantation en contexte d’urgence n’est pas évident. Peu d’études ont évalué les stratégies de priorisation dans le cadre de la super urgence de type 1 (SU1) instaurée en 2004. Certaines études ont montré le bénéfice des assistances longue durée (ALD) dans le cadre d’un « bridge to transplantation » (BTT), mais dans un contexte non urgent. L’objectif de l’étude est de comparer la survie des patients inscrits en SU1 bénéficiant d’une transplantation d’emblée avec ceux ayant bénéficié d’une ALD avant transplantation.   Méthode Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective, incluant les patients en liste de SU1 du 1er janvier 2008 au 30 juin 2013. Le critère de jugement principal est la mortalité intrahospitalière, le critère de jugement secondaire est la mortalité à 1 an.   Résultat L’étude inclut 227 patients ; 162 ont bénéficié d’une transplantation d’emblée, 33 ont été implantés par une ALD (22 assistances biventriculaires [BIV], 11 monoventriculaires gauches [LVAD]), 16 sont décédés en liste d’attente. Quinze patients ont été transplantés en dehors de la SU. Il n’y avait pas de différence sur l’âge, le SOFA préopératoire et le taux d’ECMO préopératoire. En comparaison aux patients transplantés en SU1, les mortalités intrahospitalières et à 1 an étaient significativement plus élevées dans le groupe ALD (respectivement 55 % vs 23 % (p < 0,001) et 61 % vs 25 % (p < 0,001)). La mortalité à 1 an des ALD en BIV avait tendance à être plus élevée que les LVAD (73 % vs 36 % p = 0,06). Les patients sous ALD survivants à 1 an (n = 13) ont tous été transplantés par la suite avec une survie post-transplantation de 100 % à 1 an de la greffe.   Conclusion La transplantation cardiaque en SU1 semble être une bonne stratégie pour les patients en insuffisance cardiaque terminale décompensée. En cas d’échec de SU1, la décision d’implantation d’une ALD doit donner lieu à une réévaluation minutieuse, notamment en cas d’assistance de type BIV pour laquelle la mortalité liée à l’implantation est plus élevée.     Heart transplantation in emergency versus ventricular assist device: which therapy for patient with refractory cardiogenic shock?   Objectives In France, since 2004, patients needing heart transplantation in emergency benefit from national priorization “super urgence 1” (SU1) for graft attribution. The efficiency of this new modality of access to transplantation in emergency is uncertain. Several transplantation teams report increased survey in patients assisted previously with ventricular device (VAD). The aim of this work was to compare the survey of patients in SU1 who were transplanted during this period in comparison with patients who failed to be transplanted and who benefited of VAD treatment in bridge to transplantation.   Methods This monocentric retrospective study included all the patients in SU1 between January 1st 2008 and June 30th 2013. Primary endpoint was the hospital mortality after either transplantation or VAD treatment. The second endpoint was the one-year mortality. Groups were compared using Mann-Whitney and Fischer tests.   Results During the period study, 227 patients were included in SU1 program. At all, 162 patients received a cardiac graft (Tx) and 65 failed to be transplanted during the SU1 period. In failed attempt group, 33 were treated with VAD therapy [22 biventricular assist device (BiVAD) and 11 left ventricular assist device (LVAD)], 15 patients died without transplantation or any other device and 15 patients were excluded of the study because they were transplanted after the “SU1” period. One patient survived without any transplantation or device at one year (figure1). Between transplanted and VAD groups, there was no difference in term of age, preoperative extracorporeal life support, SOFA score at the time of heart transplantation or VAD implantation. Both hospital mortality and one-year mortality were lower in the transplant group than the VAD group, 23% vs 55% (p<0.001, OR 0.25 [0.11-0.58]) and 25% vs 61%, (p<0.001, OR 0.22 [0.09-0.50]) respectively. Mortality of patients assisted by BiVAD tended to be more important than patients assisted by LVAD [72% vs 36%, p=0,06]. After one year, all survivors pretreated with VAD (n=13) were successful transplanted with a one-year survey of 100%.   Conclusion Heart transplantation is the best treatment in SU1 conditions for patient with refractory cardiogenic shock. In case of failed attempt in SU1, VAD implantation needs meticulous revaluation in particular of BiVAD because of high mortality. However, patients surviving the VAD implantation are excellent candidates for future transplantation.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-53 – La stimulation du récepteur purinergique P2Y11 réduit les lésions de rejet et allonge la durée de survie du greffon cardiaque sur un modèle de transplantation chez la souris

Thierry Bourguignon, Clémence Klipfel-Lhommet, Fabrice Ivanes, Stéphanie Chadet, Lauriane Benoist, Claudie Lefort, Roseline Guibon, Gaëlle Fromont, Christophe Jayle, Michel Aupart, Denis Angoulvant CHRU de Tours  Objectif L’objectif de ce travail in vivo est de préciser l’effet de la stimulation du récepteur purinergique P2Y11 sur les lésions de rejet cardiaque, et son rôle sur la maturation des cellules dendritiques.  Méthode Des cœurs de souris BalbC ont été transplantés en position intra-abdominale à des souris C57BL6 (n = 60, femelles). Juste avant la transplantation, une injection de l’agoniste de P2Y11R (NF546) était réalisée dans le sinus rétro-orbitaire. Dans le groupe témoin, une injection de sérum physiologique était réalisée. Dans le groupe contrôle, des cœurs de souris C57BL6 étaient transplantés en condition syngénique à des souris C57BL6. Le rejet cardiaque était défini par la cessation du battement cardiaque perçu au doigt, confirmé par échocardiographie. Les lésions de rejet ont été étudiées par technique histologique et immunohistochimique (CD3, CD11c, CD45) à J3, J5 ou J7 après transplantation. L’apoptose a été quantifiée en mesurant l’activité des caspases 1, 3 et 9. La maturation des cellules dendritiques a été évaluée en étudiant l’expression des marqueurs de différenciation CD83, CD25, CCR7, CXCR4, et la production des cytokines IL-6, IL-10, IL-12, IFN-γ.  Résultat La survie des greffons cardiaques allogéniques est significativement allongée après stimulation de P2Y11R par son agoniste (9,6 ± 1,9 vs 8,2 ± 1,4 jours ; p = 0,04). Les lésions de rejet, classées selon les recommandations ISHLT et quantifiées en mesurant le nombre moyen de cellules inflammatoires par champ, étaient significativement réduites dans le groupe traité. À J5 après transplantation, les greffons traités par l’agoniste de P2Y11R présentaient également moins de lésions apoptotiques.  Conclusion La stimulation du récepteur P2Y11 diminue les lésions de rejet observées après transplantation cardiaque allogénique. Nos précédents résultats suggèrent que ce rôle protecteur impliquerait une maturation des cellules dendritiques vers un profil anti-inflammatoire, mettant en jeu la voie de signalisation de P2Y11.     Stimulation of P2Y11 purinergic receptor reduces rejection lesions and increases survival time of heart allograft in a mouse model   Objectives Graft rejection is the main complication after heart transplantation. We recently demonstrated in vitro that the stimulation of P2Y11 receptor reduces ischemia/reperfusion lesions in human cardiomyocytes and is responsible for dendritic cells maturation, down-modulating the inflammatory response. The objective of this in vivo study was to specify the effect of P2Y11R stimulation on heart graft rejection lesions and its role in the maturation of dendritic cells.  Methods Hearts from BalbC mice were transplanted intraabdominally into allogenic C57BL6 mice (n=60, females). Mice were injected in the retro-orbital sinus with P2Y11R agonist (NF546). Mice in the sham group were injected with saline solution. In the control group, hearts from C57BL6 were transplanted into syngenic C57BL6 mice. Cardiac rejection was defined by cessation of a palpable heartbeat and was confirmed by echocardiography. Rejection lesions were investigated using histology and immunohistochemistry (CD3, CD11c, CD45) in allografts at days 3, 5 and 7 after transplantation. To quantify apoptosis, activity of caspase 1, 3 and 9 was measured. Maturation of dendritic cells was investigated by studying expression of markers CD83, CD25, CCR7, CXCR4, and production of cytokines IL-6, IL-10, IL-12, IFN-γ.  Results Cardiac allograft survival was significantly prolonged after stimulation of P2Y11R by its agonist (9.6±1.9 vs 8.2±1.4 days; p=0.04). Rejection lesions, classified according to ISHLT guidelines and quantified using the mean number of inflammatory cells per field, were significantly reduced in the treated group. At day 5 after transplantation, P2Y11R agonist pretreated allografts also demonstrated less apoptotic lesions.  Conclusion Stimulation of P2Y11 receptor reduces rejection lesions observed after allogenic heart transplantation. Our previous results suggest that this protective role may imply dentritic cells maturation toward an antiinflammatory profile, depending on P2Y11 signaling pathway.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-29 – Cœur artificiel total SynCardia en attente de transplantation cardiaque : expérience d’un centre

Philippe Bizouarn, Thierry Lepoivre, Michèle Treilhaud, Thomas Sénage, Jean-Christian Roussel Service d’anesthésie réanimation, hôpital Laennec, Nantes     Objectif Le cœur artificiel total (TAH) est d’utilisation exceptionnelle pour les malades souffrant d’insuffisance cardiaque terminale, ne pouvant pas bénéficier d’une assistance univentriculaire gauche en pont vers la greffe. Le cœur total SynCardia reste le plus utilisé, avec des résultats post-greffe satisfaisants à confirmer. Le but de ce travail était de rapporter l’expérience des 8 dernières années d’un centre.   Méthode Tous les patients implantés d’un cœur total SynCardia entre 2007 et 2015 dans notre centre ont été étudiés.   Résultat 24 patients (20 hommes) ont été implantés (âge médian : 49 ans [25-62 ans]) pour : CMD (10 patients), cardiopathie ischémique (9 pts), myocardites (3 pts), autres (3 pts). Douze patients étaient sous ECLS avant l’implantation, 3 sous LVAD compliqué, 9 patients étaient en SU1 sans greffon disponible. La durée médiane de réanimation a été de 50 jours (9-210 jours) dont une durée médiane de 36 jours sous TAH (1-205 jours). Seize patients ont été transplantés (7 SU2 ; durée médiane sous TAH de 5 mois [1-17 mois] ; 3 décès post-transplantation). Sept patients sont décédés sous TAH. La survie sans greffe a ainsi été de 46 % à 6 mois. Les complications sous TAH ont été : tamponnade et/ou saignement avec reprise opératoire (12 pts) ; infection dont 19 PAVM, 7 médiastinites et/ou infection de drive, 7 septicémies ; neurologiques (7 AVC ischémiques, 4 HIC ; 4 OAP lors de l’implantation nécessitant ECMO-VV (1 à 11 jours). La survie totale (sous TAH et après greffe) a été de 65 % à 9 mois et de 59 % à 18 mois (9 patients greffés encore en vie après 28 mois) avec une durée médiane de survie de 53 mois.   Conclusion L’implantation d’un cœur total SynCardia a concerné dans cette série des patients graves. Les complications postopératoires ont été nombreuses, retardant la mise sur liste de greffe, dont les résultats sont restés corrects. L’expérience d’autres centres s’avère nécessaire pour définir une stratégie d’implantation la plus satisfaisante possible et permettre une amélioration des conditions d’attente de greffe.     SynCardia Total Artificial Heart as bridge to heart transplantation: experience of a single center   Objectives The total artificial heart (TAH) is of exceptional use for patients with end-stage heart failure, which can not being implanted with a left ventricular support as a bridge to heart transplantation. The total heart SynCardia remains the most used with satisfactory results after transplantation. The aim of this study was to report the experience of the last 8 years in a single French center.   Methods All implanted patients with SynCardia Total Artificial Heart between 2007 and 2015 in our center were studied.   Results Twenty-four patients (20 men) were implanted (median age 49 years [25-62 years]) for: dilated cardiomyopathy (10 patients), ischemic heart disease (9 pts), myocarditis (3 pts), others (3 pts). Twelve patients were under ECLS before implantation, 3 under LVAD, 9 patients were on SU1 without available graft. The median ICU duration was 50 days (9-210 days) with a median of 36 days in TAH (1-205 days). Sixteen patients have been transplanted which 7 on SU2 (median duration under TAH 5 months [1-17 months]; 3 post-transplantation deaths). Seven patients died in TAH. Graft-free survival was thus 46% in 6 months. Complications under TAH were : tamponade and/or bleeding that required redo surgery (12 pts); infection including 19 Ventilator-Associated Pneumonia, 7 mediastinitis and/or drive infection, 7 septicemia; neurological (7 ischemic stroke, 4 ICH); 4 acute pulmonary edema upon implantation necessitating ECMO-VV (1 to 11 days). Overall survival (under TAH and after transplantation) was 65% at 9 months and 59% at 18 months (9 transplant patients still alive after 28 months) with a median survival of 53 months.   Conclusion The implementation of SynCardia Total Artificial Heart concerned in this series serious patients. Postoperative complications were numerous, delaying the inscription on transplant list. Nevertheless, the results of heart transplantation remained correct. The experience of other centers is necessary to define a most satisfactory implementation strategy to improve transplant waiting conditions.    
juin 10, 2016