Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-47 – Faut il opérer une thrombose de prothèse : à propos de 210 patients

Redhouane Boukerroucha, Nadjet Massikh, Samiha Chérif, Redha Lakehal, Soumaya Bendjaballah, Baya Aziza, Farid Aimer, Rabeh Bouharagua, Chourouk Rakouk, Karima Bouguerra, Abdelmalek Brahami Service de chirurgie cardiaque, EHS Mokhtar-Djeghri, Constantine, Algérie   Objectif : La chirurgie des valvulopathies post-rhumatismales constitue une proportion prédominante de l’activité de chirurgie cardiaque. Le traitement est souvent un remplacement mécanique, qui expose a des complications thromboemboliques. Nous rapportons par ce travail une série de patients hospitalisés pour thrombose de prothèses et particulièrement pour une certaine population dont le traitement médical a été institué avec des résultats favorables. Méthode : De 2000 à 2016, 210 patients ont été hospitalisés pour thrombose de prothèse ; 165 femmes et 45 hommes ; 7 à 75 ans d’âge ; 194 valves mitrales, 5 valves tricuspides et 10 valves aortiques et une thrombose mitrotricuspide ; le délai implantation/thrombose variait de 1 jour à 38 ans, le délai du début des symptômes au diagnostic variait de 1 jour à 4 mois. Les circonstances de survenue sont multiples ; chez 33 patients, il s’agit d’une thrombose postopératoire. L’échocardiographie transthoracique et ou transœsophagienne associée à la scopie ont constitué les moyens du diagnostic et du suivi. Résultat : 141 patients ont bénéficié d’une chirurgie sous CEC (thrombectomie et/ou ablation d’un pannus : 11 patients, 133 remplacements valvulaires). Il s’agit d’une chirurgie en urgence chez 104 patients, 37 réglées. Dans le groupe opéré, on déplore 19 (13,4 %) décès de causes variées. 69 patients ont bénéficié d’un traitement médical (héparine, antivitamine K et aspirine) sur des critères cliniques, échographiques et sous surveillance rigoureuse en milieu hospitalier et certains à titre externe d’une durée de 7 j à 6 mois. Pour le groupe non opéré, la totalité des patients ont débloqué leur ailette ; 4 décès (5,790 %) (accident vasculaire cérébral hémorragique, dysfonction du VG et une dysfonction du VD). Conclusion : La thrombose est une complication gravissime, selon les recommandations (ACC/AHA et ESC Guidelines), le traitement est chirurgical devant des critères cliniques, hémodynamiques et échocardiographiques. Pour certaines catégories de patients, un traitement médical (thrombolyse + anticoagulation + aspirine) peut être proposé chez les patients à haut risque chirurgical ; ceci avec le consentement des patients sous surveillance rigoureuse médico-chirurgicale et en évaluant le risque opératoire par rapport au risque évolutif sous traitement médical.     Prosthesis thrombosis must be performed: about 210 patients   Objectives: The prosthetic heart valve thrombosis (PVT) is a life threatening complication of mechanical valve prosthesis. In the aortic and mitral position reported incidence varies widely from 0.5% to 6% per patient-year, and is highest in the mitral position and up to 20% in tricuspid valve prosthesis. Medical therapy (Thrombolysis) has emerged as an alternative therapy in high-risk surgical patients.The purpose of this study is to present a single-center experience of 210 patients. Methods: From 2000 to 2016, 210 consecutive patients were hospitalized in our center for mechanical prosthetic valve thrombosis (PVT). The diagnosis of PVT was mainly assessed by echocardiography and/or fluoroscopy. There were 45 men and 165 women aged 07-75 years. Prosthetic valve location was mitral in 194 patients, tricuspid in 05, aortic in 10 and mir-tricuspide in one case. The interval from first operation to valve thrombosis was from 1 day to 38 years. Delay from first symptoms to hospitalization ranged from 1 to 4 months. Transthoracic echocardiography is the diagnostic tool s. Fluoroscopy was complementary. Results: There were two groups; the first group (A) (141 patients) have been operated (CPB), It is emergency surgery in 104 patients; prosthetic replacement was done (133) or declotting and excision of panus (11 patients). In this group we deplore 19 (13.4%). 69 patients underwent medical treatment (heparin, oral anticoagulants and aspirin) on clinical, sonographic and under strict supervision in a hospital and some external purposes for a period of 07 days at 6 months. For the non-operated group, all patients have unlocked their fin; 04 deaths (5.79%) (hemorrhagic stroke, LV dysfunction and dysfunction VD). Conclusion: PVT remains a serious complication of mechanical heart valve prosthetic with high morbidity and mortality despite aggressive treatment by thrombolysis and/or surgery. Surgery treatment should be the preferred therapeutic modality for most patients with PVT. Thrombolysis, followed by heparin, warfarin, and aspirin, is advised or high-risk surgical candidates without hemodynamic instability under strict echocardiographic survey. Because of the high risk of thromboembolism during thrombolysis for left sided PVT. For certain category of patients, medical therapy (thrombolysis anticoagulation + aspirin) may be offered in high-risk surgical patients; this with the consent of patients on medical and surgical rigorous monitoring and evaluating the operational risk compared to the risk of progression under medical treatment.   Séance : Posters cardiaque 2 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-36 – Impact du mismatch patient-prothèse après remplacement valvulaire aortique mécanique sur la survie à moyen terme du jeune adulte

Marie-Catherine Morgant, Ismail Bouhout, Gilles Amr, Raymond Cartier, Michel Carrier, Philippe Demers, Michel Pellerin, Denis Bouchard, Nancy Poirier, Louis Perrault, Ismail El-Hamamsy Service de chirurgie cardiaque, Institut de cardiologie de Montréal, Québec, Canada   Objectif : La survie à long terme après remplacement valvulaire aortique (RVA) mécanique chez l’adulte de moins de 65 ans est plus faible que celle de la population générale correspondante. L’influence du mismatch patient-prothèse (MPP) sur la survie reste encore incertaine. Le but de cette étude était d’évaluer l’impact du MPP après RVA mécanique sur la survie à long terme de l’adulte de moins de 65 ans. Méthode : Étude rétrospective, monocentrique, de 498 patients de moins de 65 ans (âge moyen de 53 ± 9 ans) opérés entre 1997 et 2007 d’un RVA mécanique isolé et électif. L’aire orificielle efficace indexée (AOEi) était calculée avec les données échocardiographiques. Un MPP sévère était défini par une AOEi inférieure à 0,6 cm2/m2 et un MPP modéré par une AOEi entre 0,6 et 0,85 cm2/m2. Le suivi moyen était de 9,6 ± 4,7 ans. Résultat : Lors du suivi échocardiographique, 39 patients (8 %) présentaient un MPP sévère et 203 un MPP modéré (41 %). L’AOEi moyen était respectivement de 1,08 ± 0,22 cm2/m2, 0,74 ± 0,06 cm2/m2 et 0,54 ± 0,05 cm2/m2 dans les groupes sans MPP, avec MPP modéré et avec MPP sévère (p < 0,001). La fonction ventriculaire gauche était comparable entre les groupes. La médiane de la taille de prothèse était respectivement de 23, 23 et 21 mm chez les patients sans mismatch, avec MPP modéré et sévère (p = 0,04). Le taux de survie à 1, 5 et 10 ans était de 100 %, 91,7 %, 82 % dans le groupe MPP sévère ; 96,4 %, 93,1 % et 84,5 % dans celui avec MPP modéré et 97,5 %, 94,4 % et 90,8 % dans celui sans mismatch (p = 0,08). Le nombre de décès d’origine cardiovasculaire était significativement plus faible dans le groupe sans mismatch que dans celui avec MPP modéré ou sévère (p = 0,005). Conclusion : La présence d’un MPP après RVA mécanique isolé chez le patient de moins de 65 ans est associée à une diminution de la survie globale à 5 et 10 ans, avec un taux significativement plus élevé de décès d’origine cardiovasculaire. L’absence de mismatch après RVA mécanique pourrait améliorer significativement le pronostic à long terme.     Impact of patient-prosthesis mismatch after mechanical aortic valve replacement on midterm survival in young adults   Objectives: Long-term survival following mechanical aortic valve replacement (AVR) in young and middle-aged adults (< 65 years) is lower than the matched general population. The role of patient-prosthesis mismatch (PPM) after mechanical AVR remains uncertain. The aim of this study was to evaluate the impact of PPM on long-term survival after mechanical AVR in young and middle-aged adults. Methods: From 1997 to 2007, 498 consecutive young and middle-aged adults (< 65 years; mean age 53±9 years) underwent elective isolated mechanical AVR at a single center. This is a retrospective analysis of prospectively collected data. Echocardiographic examinations were used to calculate the indexed effective orifice area (iEOA). Severe PPM was defined as an iEOA Results: At discharge and subsequent follow-up echocardiography, 39 patients (8%) had severe PPM and 203 patients (41%) had moderate PPM. The mean iEOA was respectively 1.08±0.22 cm2/m2, 0.74±0.06 cm2/m2 and 0.54±0.05 cm2/m2 in patients without PPM, with moderate PPM and with severe PPM (p<0.001). There was no age difference between the 3 groups. There was no difference in left ventricular function between the 3 groups. The median prosthesis size was 23 mm, 23 mm and 21 mm in patients without PPM, with moderate PPM and with severe PPM (p=0.04). The 1- , 5- and 10-year survival rates were 100%, 91.7% and 82% for patients with severe PPM; 96.4%, 93.1% and 84.5% for patients with moderate PPM and 97.5%, 94.4% and 90.8% for patients without PPM (p=0.08) In addition, freedom from cardiac related deaths was significantly higher in patients with no PPM compared to those with moderate or severe PPM (p=0.005). Conclusion: Patient-prosthesis mismatch after isolated elective mechanical AVR in young and middle-aged adults is associated with a significant decrease in survival at 5 and 10 years, which is in part driven by a higher rate of cardiac-related deaths. Moderate and severe PPM are equally associated to worse outcomes. Avoidance of PPM in young and middle-aged adults with mechanical AVR may have significant implications on long-term prognosis.   Séance : Posters cardiaque 1 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-19 – Fermeture de fuites paravalvulaires mitrales par voie transapicale : une voie alternative d’avenir

Pierre-Yves Litzler, Mathieu Godin, Fabrice Bauer, Eustaquio Onorato, Catherine Nafeh-Bizet, Arnaud Gay, Nathalie Rey, Hélène Eltchaninoff, Jean-Paul Bessou Service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, CHU Charles-Nicolle, Rouen     Objectif Le traitement des fuites paravalvulaires par voie percutanée trans-septale ou aortomitrale présente un taux d’échec important avec des procédures longues et délicates. Nous rapportons le premier cas en France d’une nouvelle méthode de fermeture de fuites paravalvulaires mitrales par voie transapicale.   Méthode Un homme de 43 ans multiopéré a présenté en septembre 2015 une dyspnée NYHA III avec anémie hémolytique sur désinsertion de prothèse mitrale. L’ETO a retrouvé la présence de deux fuites paravalvulaires mitrales entraînant une fuite de grade III. Ce patient présentait comme antécédents chirurgicaux : un remplacement valvulaire mitral par bioprothèse en 1994 pour maladie mitrale rhumatismale, un redux par valve mécanique en 2001 et en 2009, un double remplacement aortique et mitral par valve mécanique St-Jude pour désinsertion de prothèse mitrale. Compte tenu du risque opératoire, une fermeture transcathéter par voie transapicale a été envisagée.   Résultat Après reconstruction en MIP 3D sous logiciel OsiriX afin de déterminer les incidences, un abord transapical du ventricule gauche a été effectué. Un délivreur de 10 Fr fut introduit dans le ventricule gauche. Après franchissement des fuites paravalvulaires, un système Occlutech Paravalvular Leak Device (PLD) de 26 x 24,5 mm pour la première fuite et un système Occlutech PLD de 14 x 12,5 mm pour la seconde fuite ont été mis en place sous contrôle fluoroscopique au moyen d’un système multi-axes Artis Zeego (Siemens). Le temps de fluoroscopie a été de 9,4 minutes. La mise en place de ces deux systèmes d’occlusion a permis une disparition totale des fuites paravalvulaires avec le maintien d’un bon fonctionnement de la prothèse mécanique (gradient transvalvulaire: 2,7 mmHg). Les suites opératoires ont été simples, marquées par une extubation à H8, la survenue d’une pneumopathie bilatérale avec une sortie de l’hôpital à J10. Ce patient n’a pas présenté de récidive de fuites paravalvulaires.   Conclusion La mise en place de systèmes d’occlusion de fuites paravalvulaires par voie transapicale permet d’envisager une fermeture très rapide, facile et sûre de ces fuites avec un résultat très satisfaisant.     Closing mitral paravalvular leaks by transapical route- a major alternative way   Objectives The treatment of paravalvular leaks by trans-septal or aorto-mitral percutaneously presents a significant failure rate with long and delicate procedures. We report the first case in France of a new method of closing mitral paravalvular leaks using trans-apical implantation.   Methods A 43 year old man presented in September 2015 a NYHA III dyspnea with hemolytic anemia due to two mitral prosthesis dehiscence. The TEE found the presence of two mitral paravalvular leaks causing a grade III leakage. This patient as a past surgical history of mitral valve replacement by bioprosthesis in 1994 for rheumatic mitral disease, a redo procedure in 2001 with the implantation of a mechanical valve and a double aortic and mitral valve replacement with St Jude mechanical valve to a first dehiscence of mitral prosthesis in 2009. This patient as a past medical history of atrial fibrillation and hepatitis B with delta co-infection. Due to the operative risk, a trans catheter closure trans-apical was considered.   Results After MIP 3D reconstruction using OsiriX software to determine the incidences, a left ventricle trans-apical approach was made. Following the completion of two concentric pursestrings, a delivery system of 10 Fr was introduced into the left ventricle. After crossing paravalvular leaks by means of a .014 and .035 guide wire, a system Occlutech Paravalvular Leak Device (PLD) of 26x24.5 mm for the first dehiscence, and a PLD Occlutech system 14x12.5 mm for the second leakage have been delivered under fluoroscopic control using a multi-axis Artis Zeego system (Siemens). The fluoroscopy duration was 9.4 minutes. The implantation of these two systems of occlusion allowed a total disappearance of paravalvular leaks with maintaining a proper functioning of the mechanical prosthesis (trans-valvular gradient 2.7 mmHg. The postoperative course was uneventful, marked by extubation at H8, the occurrence of bilateral pneumonia with hospital discharge at D10. This patient has shown no recurrence of paravalvular leaks.   Conclusion The implementation of paravalvular leak occluder device by trans-apical route allows a quick, easy and safe closure of paravalvular leaks with a very satisfactory result.  
juin 10, 2016