Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-38 – Chirurgie des paragangliomes thoraciques : à propos de 9 cas

Hazem Zribi, Amina Abdelkbir, Ahmed Ben Ayed, Sarra Zairi, Mahdi Abdennadher, Adel Marghli Service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, hôpital Abderrahmen-Mami, Ariana, Tunisie   Objectif : Les paragangliomes sont des tumeurs rares lentement évolutives qui posent un problème diagnostique et thérapeutique. La localisation thoracique est exceptionnelle. Nous avons étudié cette entité rare à partir d’une série de 9 paragangliomes (PG) thoraciques et tenté de montrer l’intérêt de la chirurgie. Méthode : Neufs patients ont été opérés de PG thoraciques dans notre service sur une période de 20 ans. L’ensemble des données cliniques, paracliniques ainsi que du suivi postopératoire a été recueilli à partir des dossiers médicaux des 9 patients. Résultat : Neuf patients (5 hommes/4 femmes, âge moyen 42 ans ; range : 17-59ans) ont été opéré pour PG thoracique. La majorité des patients était symptomatique. La symptomatologie était dominée par les douleurs thoraciques et l’hémoptysie. L’aspect radiologique prédominant était celui d’une masse médiastinale postérieure hypervascularisée dans 5 cas, un lâcher de ballon dans 2 cas et une masse du lobe inférieur gauche dans 2 cas. La fibroscopie bronchique était normale dans 7 cas. Deux patients avaient des PG extrathoraciques associés (membres supérieurs). Les marqueurs tumoraux étaient négatifs dans les 9 cas. Les patients étaient opérés par VATS (2 cas) ou thoracotomie postérolatérale gauche (6 cas). Six PG étaient réséqués avec une résection R0 pour 5. Pour un patient, la résection était jugée impossible, il a eu une biopsie par médiastinoscopie. Deux patients ont eu une lobectomie inférieure gauche associée à une lingulectomie chez l’un et à une tumorectomie chez l’autre. Les suites opératoires étaient simples pour tous les patients. Les deux patients qui n’ont pas eu de résection complète ont eu une survie de 6 et 8 mois. Les patients non métastatiques et qui ont eu une résection R0 ont eu une survie prolongée. Conclusion : L’aspect très vasculaire des tumeurs médiastinales en TDM est en faveur des PG. Le traitement de choix des PG thoraciques est une résection chirurgicale R0.     Surgery of thoracic paragangliomas: about 9 cases   Objectives: Paragangliomas are slowly evolving and rare tumors that pose a diagnostic and therapeutic problems. Thoracic location is exceptional. Our aim was to study this rare entity from a series of 9 thoracic paragangliomas (PG) and demonstrate the benefits of surgery. Methods: Clinical data from patients who were operated for PG between 1995 and 2016 were reviewed. All surgical and postoperative data were analysed retrospectively. Results: Nine patients (5 men / 4 women, mean age 42 years, range: 17-5 years) were operated for thoracic PG. The majority of patients were symptomatic. The symptoms were dominated by chest pain and hemoptysis. The predominant radiological aspect was that of a posterior hypervascularized mediastinal mass in 5 cases, a balloon release in 2 cases or a left lower lobe mass in 2 cases. Fibroscopy was normal in the majority of cases. Two patients had associated extrathoracic PGs (upper limb). Tumor markers were negative in all 9 cases. VATS was used in 2 cases and left posterolateral thoracotomy in 6 cases. Six PGs were resected with an R0 resection for 5. For 1 the resection was deemed impossible, he had a diagnostic biopsy by mediastinoscopy. Two patients had a lower left lobectomy associated with a lingulectomy in one patient and a tumor resection in one. The surgical follow-up was simple for all patients. The two patients who had complete resection had a survival of 6 and 8 months respectively. Non-metastatic patients who had R0 resection had prolonged survival. Conclusion: mediastinal PGs are suspected on the highly vascular aspect of the tumor on CT. The treatment of choice of thoracic PG is a surgical resection R0.   Séance : Posters thoracique 2 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 20 Abstract 2016

T-30 – Diversité mutationnelle des cancers bronchopulmonaires et de leurs ganglions lymphatiques – étude prospective chez 4 patients de stade IIIA-N2 opérés

Antoine Legras, Hélène Roussel, Laure Gibault, Ciprian Pricopi, Alex Arame, Alain Badia, Bertrand Grand, Arnaud Roussel, Elizabeth Fabre, Pierre Laurent-Puig, Hélène Blons, Françoise Le Pimpec-Barthes Service de chirurgie thoracique, service d’anatomie pathologique, service d’oncologie médicale, service de biochimie, hôpital européen Georges-Pompidou, AP-HP, université Paris-Descartes, Paris – Inserm U1147, université Paris-Cité-Sorbonne, Paris  Objectif La diversité mutationnelle des cancers bronchopulmonaires pourrait expliquer des profils métastasiants différents entre les tumeurs de même stade IIIA-N2 et avoir un impact pronostique. L’objectif de cette étude préliminaire prospective était d’identifier les mutations de la tumeur primitive et de les comparer à celles observées dans les nœuds lymphatiques (NL).  Méthode Quatre patients porteurs de cancer bronchique primitif (2 adénocarcinomes, 1 carcinome épidermoïde, 1 carcinome sarcomatoïde) avec extension ganglionnaire médiastinale limitée (cN2, une seule chaîne lymphatique), sans traitement néoadjuvant, ont été consécutivement sélectionnés avant résection chirurgicale. Pour chaque patient, une recherche de mutations a été effectuée sur la pièce opératoire par séquençage massivement parallèle (AmpliSeq™ Colon and Lung Cancer Panel, Life Technology), sur plusieurs échantillons de la tumeur primitive et sur chaque NL envahi. Chaque prélèvement contenait au moins 50 % de cellules tumorales.  Résultat Huit fragments de cancer bronchique primitif et 11 NL ont été analysés. Pour chaque cas, au moins 2 mutations ont été identifiées, avec des taux mutationnels (ratios alléliques) variant de 7 % à 60 %. Le profil mutationnel était hétérogène (considérant gène muté et ratio allélique) au sein d’une même tumeur primitive. Cette hétérogénéité était aussi observée au sein de chaque « couple » [tumeur - NL] d’un même patient. Ainsi, dans 3 cas, les mutations identifiées dans la tumeur primitive n’étaient pas observées dans les NL (ALK, FGFR3, MET). À l’inverse, une mutation KRAS, absente de la tumeur primitive, a été observée dans le NL de la station 11i chez un patient.  Conclusion Cette étude préliminaire prospective a montré la diversité mutationnelle intratumorale et ganglionnaire en ce qui concerne le gène muté, mais aussi le ratio allélique. Nous émettons l’hypothèse que certains sous-clones tumoraux porteurs de certaines mutations pourraient faciliter la dissémination lymphatique et donc la survenue de métastases. Des études complémentaires nous paraissent nécessaires pour valider ces hypothèses et établir des recommandations.     Mutational diversity of lung cancer and associated lymph nodes. A preliminary prospective study of 4 resected stage IIIA-N2 patients   Objectives Mutational diversity of lung cancer could explain different metastatic patterns within same stage tumours, and then could have a prognostic impact. This suggests that identification of subclonal mutations might influence management and potentially survival. The aim of this prospective preliminary study was to assess mutations in primitive tumour and to compare them with those observed in the involved lymph nodes (LN).  Methods Four patients with primitive lung carcinoma (2 adenocarcinomas, 1 squamous cell carcinoma, 1 sarcomatoid carcinoma) and single chain N2 mediastinal involvement, without preoperative chemotherapy, were consecutively selected before surgery and screened for somatic mutations by next generation sequencing, with AmpliSeq™ Colon and Lung Cancer Panel (Life Technology). For each patient, several fragments of the primitive tumour and a sample of each involved lymph node station were analyzed. All analyzed samples contained at least 50% of tumour cells.  Results Eight fragments of primitive lung cancer and 11 lymph node stations were analyzed. For each cancer, we found at least 2 mutations, with allelic ratios from 7% to 60%. Mutational patterns were heterogeneous (considering gene and allelic ratios) within primitive tumour. Such heterogeneity was also observed comparing each pair “tumour-LN” for a single patient. Thus, in 3 cases, mutations observed in primitive tumour were not found in LN metastases (ALK, FGFR3, MET). Inversely, in 1 case, we found a KRAS mutation in station 11i, which was absent in primitive tumour fragments.  Conclusion This preliminary prospective study showed the intra-tumour and LN mutational diversity, concerning both mutated gene but also allelic ratio. This suggests that some subclones with particular mutations may drive the lymphatic spread and metastases development. Complementary studies are necessary to validate such hypothesis and draw guidelines.
juin 10, 2016