Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-01 – Performance du scanner thoracique dans la prédiction de l’étendue de l’exérèse parenchymateuse en présence d’un CBNPC central

William Alonso, Sébastien Bommart, Isabelle Serre, Marie-Christine Picot, Jean-Louis Pujol, Pascal Thomas, Charles-Henri Marty-Ané, Jean-Philippe Berthet Service de chirurgie thoracique et vasculaire, CHU Arnaud-de-Villeneuve, Montpellier   Objectif : L’examen tomodensitométrique thoracique injecté (TDM), élément décisif du bilan de résécabilité d’un cancer bronchique non à petites cellules central (CBNPC), guide l’exérèse chirurgicale parenchymateuse selon l’évaluation de l’envahissement tumoral des structures parenchymateuses, vasculaires et bronchiques. L’objectif principal est d’évaluer la performance du TDM pour prédire l’étendue de la résection pulmonaire dans les CBNPC centraux. Méthode : Sélection de 20 TDM préopératoires de patients ayant consécutivement bénéficié d’une résection R0 de CBNPC central au CHU de Montpellier en 2016. Avec le concours de la SFCTCV, les 244 chirurgiens membres ont : 1- évalué l’envahissement tumoral des structures vasculaires, bronchiques et ganglionnaires centrales ; 2- prédit l’étendue de l’exérèse parenchymateuse. Résultat : Sur 20 CBNPC centraux (9 adénocarcinomes, 11 carcinomes épidermoïdes), 20 % ont reçu une radiochimiothérapie concomitante d’induction. Tous ont bénéficié d’une analyse extemporanée et 100 % ont été réséqués de manière radicale R0. L’exérèse avait consisté en 4 lobectomies, 2 pneumonectomies, 14 lobectomies + résections-anastomoses artérielles et/ou bronchiques. Les résultats préliminaires montrent que dans 75 % des cas, l’exérèse prédite diffère du geste réalisé : 9/20 cas (45 %) de surestimation de l’étendue d’exérèse (pneumonectomie vs lobectomie + résection anastomose artérielle et/ou bronchique ou lobectomie) ; 6/20 cas (30 %) de sous-estimation de l’étendue d’exérèse (lobectomie vs lobectomie + résection anastomose artérielle et/ou bronchique). Conclusion : Les résultats préliminaires montrent les limites du TDM pour prédire l’étendue de l’exérèse parenchymateuse pour les CBNPC centraux, notamment en cas de traitement d’induction. L’analyse anatomopathologique extemporanée semble incontournable pour le traitement radical R0 d’un CBNPC central suivant un principe d’épargne parenchymateuse.     Chest CT scan performance assessment in predicting the exent of lung parenchymal resection for centrally located non small cell lung cancer   Objectives: Chest CT scan is the key element of preoperative evaluation of central non small cell lung cancer (NSCLC), guiding parenchymal resection according to tumor morphology and its extension to parenchyma, vasculars and bronchials structures. Primary objective is to assess the performance of chest CT scan in predicting the extent of lung parenchymal resection for central NSCLC. Methods: We selected preoperatives CT scan of 20 consecutive patients whom underwent radical lung resection with R0 status for central NSCLC in our centre during 2016. With the support of the SFCTCV, all 244 thoracic surgeons members submitted: 1- An evaluation of tumoral invasion to central structures, vasculars, bronchials and nodes; 2- The predicted parenchymal resection. Results: Amongst the 20 central NSCLCs (9 adenocarninomas, 11 squamous cell carcinomas), 20% underwent preoperative chemoradiotherapy. The surgical margins were assessed by frozen section (100%), insuring complete microscopic resections (R0). There were 4 lobectomies, 2 pneumonectomies, 14 lobectomies + arterial and/or bronchial sleeve resections. Preliminary results show a difference between the predicted resection and the effective resection in a 75% rate. The extent of resection was: overestimated in 9/20 cases (45%) (pneumonectomy vs lobectomy + arterial and/or bronchial sleeve resection or lobectomy); underestimated in 6/20 cases (30%) (lobectomy vs lobectomy + arterial and/or bronchial sleeve resection). Conclusion: Preliminary results show the limit of CT scan in predicting the extent of parenchymal resection for central NSCLC, particularly for patients who underwent induction chemoradiotherapy. Thus, frozen section is required to perform lung sparing surgery with R0 resection in central NSCLC.   Séance : Bourse Recherche - mercredi 7 juin - 16:00-16:45
mai 24, 2017
Anesthésie · Vol. 21 Abstracts 2017

A-02 – Apport de l’échographie pulmonaire pour le diagnostic précoce de pneumonie après chirurgie cardiaque

Pauline Dureau1, Adrien Bouglé1, Audrey Tanguy2, Charlotte Arbelot3, Nora Ait Hamou1, Kais Ben Hassen1, Ahmed Charfeddine1, Benjamin Granger2, Julien Amour1 1. Service d’anesthésie et de réanimation, Institut de cardiologie, AP-HP, hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Paris 2. Service de biostatistiques, santé publique et information médicale, AP-HP, hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Paris 3. Service de réanimation chirurgicale polyvalente, service d’anesthésie et de réanimation, AP-HP, hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Paris   Objectif : Les pneumonies sont une complication fréquente et grave de la chirurgie cardiaque majeure, dont le diagnostic en réanimation reste un défi. Le score clinique d’infection pulmonaire (CPIS) demeure controversé. L’échographie pulmonaire a prouvé son efficacité diagnostique et de suivi des pneumonies, mais son utilité et sa fiabilité n’ont jamais été étudiées après chirurgie cardiaque. Cet essai pilote a étudié la pertinence clinique de l’échographie pulmonaire pour le diagnostic de pneumonies en réanimation cardiaque après une chirurgie cardiaque majeure. Méthode : Tous les patients présentant une insuffisance respiratoire aiguë (IRA) dans les 3 jours suivant une chirurgie cardiaque avec circulation extracorporelle ont été inclus prospectivement avant réalisation d’une échographie pulmonaire systématique. Cette approche échographique a été comparée au diagnostic post hoc de pneumonie établi à partir des données cliniques, radiologiques et biologiques par trois investigateurs. Puis ont été comparés les performances diagnostiques du CPIS simplifié et d’un score clinico-échographique combinant CPIS simplifié et échographie pulmonaire, le LUS-CPIS, avec ou sans critères radiologiques. L’étude a été approuvée par le CCP Île-de-France III. Résultat : Cinquante et un patients avec IRA (âge 65 ± 12 ans, sexe masculin 72,6 %) ont été inclus dont 26 pneumonies confirmées (enterobacteries : 37 %, Pseudomonas aeruginosa : 15 %, Haemophilus influenza : 8 %). Le shunt intrapulmonaire était le meilleur critère prédictif de pneumonie (odds-ratio 1,92 ; IC 95 % [1,00 ; 5,43]). Le diagnostic échographique était plus précis que le CPIS simplifié pour le diagnostic de pneumonie, aire sous la courbe (AUC) respectivement de 0,75 (IC 95 % [0,62 ; 0,87] contre 0,59 (IC 95 % [0,47 ; 0,71]). Le score le plus performant pour le diagnostic de pneumonie était le LUS-CPIS sans radiographie (AUC 0,80 IC 95 % [0,69 ; 0,91]), sensibilité 92 % (IC 95 % [0,85 ; 0,99]) spécificité 68 % (IC 95 % [0,55 ; 0,81]), valeur prédictive positive 75 % (IC 95 % [0,64 ; 0,88]) et valeur prédictive négative 0,89 % (IC 95 % [0,63 ; 0,87]). Nos résultats suggèrent que l’utilisation de données échographiques pourrait réduire l’utilisation abusive d’antibiotiques de 70 %. Conclusion : Il s’agit de la première étude prospective observationnelle montrant qu’un score clinico-échographique combinant CPIS simplifié et un paramètre échographique simple peut être un outil fiable pour le diagnostic précoce des pneumonies en postopératoire d’une chirurgie cardiaque majeure.     Lung ultrasound for early diagnosis of pneumonia after cardiac surgery   Objectives: Pneumonia is a frequent and severe complication of major cardiac surgery, contributing to postoperative morbidity and death. Diagnosis of pneumonia remains a challenge in ICU, notably after cardiac surgery. Diagnostic performance of Clinical Pulmonary Infection Score (CPIS) remains controversial. Lung ultrasonography (LUS) has been successfully used for diagnosis and management of pneumonia, but LUS usefulness and reliability was never investigated in ICU patients after cardiac surgery. This pilot observational study investigated the clinical relevance of LUS for diagnosis of pneumonia in cardiac postoperative. Methods: Patients were prospectively enrolled in presence of acute respiratory failure (ARF) less than 3 days after a cardiac surgery with cardiopulmonary bypass. LUS examination was performed for all. We compared this ultrasound approach to the post hoc diagnosis of pneumonia established from clinical, radiologic, and biologic data by three blinded experts. Then, we compared the diagnostic performances of simplified CPIS and a new lung ultrasound based CPIS, LUS-CPIS, with or without radiology criteria. The study was approved by the CPP Ile de France III. Results: Fifty-one patients (age 65±12 years, male sex 72.6%) with ARF were included. Pneumonia was diagnosed in 26 of them (Enterobacteriaceae (37%), Pseudomonas aeruginosa (15%) and Haemophilus influenza (8%)). Multivaried analysis showed that intrapulmonary shunt was the best predictive criteria of pneumonia (odds-ratio 1.92; CI 95%= [1.00; 5.43]). The ultrasound diagnosis was more accurate than the simplified CPIS for pneumonia diagnosis, area under the curve (AUC) respectively 0.75 (CI 95% [0.62; 0.87] versus 0.59 (CI 95% [0.47; 0.71]). Receiver operating characteristic curves analysis showed that the most accurate score for diagnosis of pneumonia was LUS-CPIS without radiology: AUC, 0.80 [0.69; 0.91]), sensitivity 92% (CI 95% [0.85; 0.99]) specificity 68% (CI 95% [0.55; 0.81]), positive predictive value 75% (CI 95% [0.64; 0.88]) and negative predictive value (CI 95% [0.63; 0.87]). Furthermore, our results suggest the use of ultrasound data may reduce misuse of antibiotics of 70%. Conclusion: This prospective observational study is the first one showing that LUS combined with a clinical score can be a reliable tool for early diagnosis of pneumonia in a cardiac ICU population after cardiac surgery with CPB.   Séance : Communications libres anesthésie - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie vasculaire · Vol. 20 Abstract 2016

V-05 – La malperfusion des artères bronchiques contribue-t-elle aux complications respiratoires chez les patients opérés de dissection aortique de type A ?

Alexandre Ponti, René Prêtre, Matthias Kirsch Service de chirurgie cardiaque, centre hospitalier universitaire Vaudois, Lausanne, Suisse  Objectif La dissection aortique aiguë de type A (DAATA) est la plus fréquente des pathologies létales touchant l’aorte. La malperfusion des branches de l’aorte, des ostia coronariens à la bifurcation aortique, représente une source significative de morbidité et mortalité. Les artères bronchiques irriguent l’arbre bronchique et peuvent être visualisées par tomographie computérisée (CT). Elles jouent un rôle dans la défense contre les infections, la clearance mucocilaire ainsi que la clearance de l’œdème de reperfusion post-ischémique. Notre hypothèse a été d’évaluer si un lien existait entre la malperfusion des artères bronchiques et les complications pulmonaires postopératoires.  Méthode Nous avons revu les CT des 40 derniers patients opérés consécutivement d’une DAATA au CHUV entre 2014 et 2015. Nous avons spécifiquement recherché les artères bronchiques afin de déterminer leur perméabilité. La durée d’intubation postopératoire, le temps d’hospitalisation aux soins intensifs ainsi que les complications respiratoires ont été collectés. Quinze patients ont été exclus en raison du manque d’imagerie ou de données.  Résultat Vingt-cinq patients ont été inclus dans l’étude. Une malperfusion des artères bronchiques a été notée chez 9 (36 %) patients. Le temps moyen de ventilation invasive et d’hospitalisation aux soins intensifs était de 3,24 (± 3,31) et 6,6 (± 5,02) jours respectivement. Nous n’avons pas mis en évidence de différence dans la durée d’hospitalisation aux soins intensifs entre les patients avec (6,22 ± 2,74 jours) et sans malperfusion bronchique (6,81 ± 5,92 jours ; p = 0,39). En revanche, le temps de ventilation mécanique était significativement plus court pour les patients présentant une malperfusion bronchique (1,56 ± 1,26 vs 4,18 ± 3,71 ; p = 0,03). Des complications respiratoires (pneumonie, atélectasie, insuffisance respiratoire) ont été observées chez 11 patients (44 %). Leur incidence n’était pas statistiquement différente entre les patients avec (5 patients, 55,5 %) et sans malperfusion bronchique (6 patients, 37,5 %).  Conclusion Nous n’avons pas pu démontrer de relation significative entre la malperfusion bronchique et les paramètres postopératoires étudiés. Les limitations de notre étude viennent du nombre restreint de patient et des difficultés à visualiser l’ensemble de la circulation bronchique sur les CT (faible calibre, nombreuses variations anatomiques décrites). Par ailleurs, des anastomoses entre les artères bronchiques et les micro-vaisseaux alvéolaires pulmonaires, appelées artères bronchopulmonaires, pourraient expliquer l’absence d’impact de la malperfusion bronchique.     Does bronchial artery malperfusion contribute to postoperative respiratory complications in patients operated on for acute type A aortic dissection?  Objectives Acute type A aortic dissection (ATAAD) is the most frequently diagnosed lethal condition of the aorta. Malperfusion of aortic side branches, from the coronary ostia to the aortic bifurcation, is the cause of a significant burden of morbidity and mortality. Bronchial arteries irrigate the bronchial tree. They can be visualized by computed tomography (CT) and play a role notably in lung infection defense, mucociliary clearance and post-ischemic re-perfusion oedema clearance. Our hypothesis was therefore to evaluate whether bronchial artery malperfusion was associated with postoperative pulmonary complications.  Methods We reviewed the computed tomography exams of the last 40 consecutive patients with ATAAD operated at the CHUV between 2014 and 2015. We specifically looked for bronchial arteries to determine if they were still permeable. Postoperative intubation time, intensive care unit, as well as respiratory complications were collected. 15 patients were excluded due to lack of imagery or data.  Results 25 operative survivors were included in the study (mean age 58 years old). Bronchial malperfusion was observed on preoperative CT scan in 9 (36%) patients. Mean postoperative ventilation time and duration of ICU averaged 3.24 (±3.31) and 6.6 (±5.02) days respectively. We found no difference in the postoperative duration of ICU stay in patient with (6.22±2.74 days) and without (6.81±5.92 days; p=0.39) bronchial malperfusion. In contrast, postoperative mechanical ventilation time was significantly shorter for patient with bronchial artery malperfusion (1.56±1.26 vs 4.18±3.71 respectively; p=0.03). Respiratory complications (pneumonia, atelectasis, respiratory failure) were noted in 11 (44%) patients. Their incidence was not statistically different between patients with (5 patients, 55.5%) or without bronchial artery malperfusion (6 patients, 37.5%; p=0.38).  Conclusion We couldn’t demonstrate any significant relationship between bronchial artery malperfusion and the post-operative outcomes measured. Limitations of our analysis came from the limited number of patients and the difficulties to visualize the whole bronchial circulation on CT (small vessels, many anatomical variations described). Moreover, anastomoses between bronchial arteries and pulmonary alveolar microvessels originating from the pulmonary arteries, called bronchopulmonary arteries, could explain the lack of impact of their malperfusion.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-36 – Spectroscopie infrarouge périphérique : une comparaison entre les moniteurs Equanox et O3 en chirurgie cardiaque

Arnaud Ferraris, Matthias Jacquet-Lagrèze, Jean-Luc Fellahi Département d’anesthésie réanimation, hôpital Louis-Pradel, hospices civils de Lyon  Objectif La spectroscopie infrarouge (NIRS) est une méthode non invasive qui permet de mesurer la saturation régionale en oxygène (rSO2). Une valeur normale de rSO2 suggère une bonne adéquation entre besoins et apports tissulaires en oxygène quel que soit le site de mesure. Les premiers moniteurs à 2 ou 3 longueurs d’ondes renseignent sur une évolution relative des mesures en peropératoire, mais une nouvelle génération de moniteurs à 4 longueurs d’ondes permet de considérer des valeurs absolues de rSO2. L’objectif de cette étude est de comparer les valeurs absolues de rSO2 obtenues à partir des moniteurs à 4 longueurs d’ondes EQUANOX 7600 (Nonin, Plymouth, Mn) et O3 (Masimo, Irvine, CA) pendant une chirurgie cardiaque programmée.  Méthode Après autorisation par le comité local d’éthique (octobre 2015), nous avons réalisé une étude prospective avec 20 adultes caucasiens subissant une chirurgie cardiaque sous circulation extracorporelle sur 4 mois. Pour chaque patient, 2 capteurs de NIRS (1 EQUANOX et 1 O3) étaient placés sur la partie médiane de l’avant-bras droit. Treize couples de mesures étaient recueillis à des temps peropératoires prédéterminés. Les variables sont exprimées en médianes (intervalle de confiance à 95 %). La corrélation entre les valeurs absolues de rSO2 était calculée avec le coefficient de corrélation de Spearman. Le biais et les limites d’intervalle sont obtenus avec une analyse selon Bland et Altman. P < 0,005 est considéré comme statistiquement significatif.  Résultat Nous avons comparé 260 couples de mesures de rSO2 peropératoires. Aucune différence significative n’a été retrouvée entre les deux moniteurs : EQUANOX rSO2 60 % (57-62) vs O3 rSO2 62 % (61-64), p = 0,103. Il existait une corrélation entre les valeurs absolues de rSO2 des moniteurs EQUANOX et O3 : rho = 0,758 (0,701-0,806), p < 0,0001. Le biais était de 4 % et les limites de l’intervalle de confiance de ± 26,3 %.  Conclusion Les valeurs absolues des moniteurs EQUANOX et O3 sont équivalentes et bien corrélées. Malgré tout, les valeurs limites des intervalles ne sont probablement pas acceptables. Les deux moniteurs ne sont donc pas interchangeables en routine clinique.     Peripheral four-wavelength near-infrared spectroscopy measurement- a comparison between Equanox and O3 in cardiac surgery   Objectives Near-infrared spectroscopy (NIRS) is a continuous and non-invasive technology that measures regional tissue oxygen saturation (rSO2). Whatever the anatomical site of measurement, a normal value of rSO2 would suggest a good adequacy between oxygen supply and consumption at the regional level. Beside the trend ability of previous 2 or 3-wavelength devices, a new 4-wavelength generation of NIRS monitors which could reliably assess real-time absolute values of rSO2 is now available. We aimed to compare peripheral absolute rSO2 values given by the 4-wavelength EQUANOX device 7600 (Nonin Medical Inc., Plymouth, Mn) and the 4-wavelength O3 device (Masimo Corporation, Irvine, CA) during conventional cardiac surgery.  Methods After institutional approval was obtained from the local Ethical Committee (October 2015), we prospectively included 20 white adult patients scheduled for conventional elective cardiac surgery with cardiopulmonary bypass over a 4-month period. For each patient, 2 NIRS sensors (EQUANOX Advance 8004CA and O3 Sensor MasimoSET) were placed over the medial part of the skeletal muscle of the right forearm. Thirteen couples of measurements were performed at predefined intraoperative time points. Variables are expressed as median (95% confidence interval). The correlation between absolute values of rSO2 was determined by the Spearman correlation coefficient rho. Bland-Altman analysis was used to assess the bias and limits of agreement. P<0.05 was considered statistically significant.  Results We compared 260 couples of absolute intraoperative rSO2 values. No significant difference was found between both monitors: EQUANOX rSO2 60% (57-62) vs. O3 rSO2 62% (61-64), P=0.103. A significant correlation was evidenced between EQUANOX rSO2 and O3 rSO2 absolute values: rho=0.758 (0.701-0.806), P<0.0001. Bias was 4.0% and limits of agreement were ±26.3%.  Conclusion While absolute values of rSO2 given by both devices were equivalent and well correlated, the clinical agreement is probably not acceptable, meaning that EQUANOX and O3 are not interchangeable in routine practice.
juin 10, 2016