Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 21 Abstracts 2017

P-11 – ECMO pédiatrique en France et au Royaume-Uni

Amandine Martin, Nicola Viola, Vanessa Stanley, Hélène Foulgoc, Erwan Flécher, Jean-Philippe Verhoye, Bernard Kreitmann, François Roubertie Service de chirurgie cardiovasculaire, CHU Haut-Lévêque, Pessac Chirurgie thoracique et cardiovasculaire, CHU Pontchaillou, Rennes Wessex Cardiac Center, Southampton University Hospital, Southampton, Royaume-Uni Service de réanimation des cardiopathies congénitales, CHU Haut-Lévêque, Pessac   Objectif : Analyser les différences d’activité et d’utilisation de l’ECMO (Extracorporeal Membrane Oxygenation) pédiatrique entre un centre français et britannique. Méthode : Étude rétrospective des ECMO réalisées (< 18 ans) entre 2010 et 2016 dans 2 centres tertiaires français (FR) et britannique (GB), avec un bassin de population comparable. Résultat : 102 patients (FR = 53, GB = 49) ont eu 109 ECMO (FR = 59, GB = 50), dont 5 second runs (FR = 4, GB = 1, ns) et 2 changements de type d’assistance (FR = 2, GB = 0, ns). Les patients anglais étaient plus jeunes (âge médian GB = 30 j [0-13,6 ans] vs FR = 190 j [0-17 ans], p = 0,005). Les indications d’ECMO étaient l’arrêt cardiaque (GB = 38 %, FR = 12 %), les difficultés de sevrage de CEC (GB = 20 %, FR = 36 %), le bas débit cardiaque (GB = 28 %, FR = 25 %) et la détresse respiratoire aiguë (GB = 14 %, FR = 27 %) (p = 0,006). Les causes retenues étaient : une défaillance post-cardiotomie immédiate (FR = 43 %, GB = 22 %) ou différée (FR = 15 %, GB = 34 %), une défaillance cardiaque hors chirurgie (FR = 20 %, GB = 28 %), une étiologie respiratoire (FR = 20 %, GB = 16 %) ou un choc septique (FR = 2 %, GB = 0 %) (p = 0,04). Les types d’assistance étaient : GB = 49 artério-veineuses et 1 veino-veineuse ; FR = 42 artério-veineuses, 10 veino-veineuses et 7 gauche-gauches (p < 0,001). Une décharge gauche était utilisée pour 31 % cas (GB) vs 21 % (FR) (ns). Les durées médianes d’assistance étaient GB = 4,08 j (0,25 j-21 j) et FR = 4,54 j (0,08 j-18 j) (p = 0,68), avec un taux d’accidents neurologiques respectif de 28 % et 32 % (ns). Le taux de sevrage d’ECMO et la survie hospitalière étaient de respectivement 64 % et 52 % (FR) vs 67 % et 45 % (GB) (ns). Conclusion : L’usage de l’ECMO dans ces centres diffère sur plusieurs aspects avec des résultats cependant proches, montrant la cohérence interne de chaque système.     Pediatric EMO in France and United Kingdom   Objectives: Analysing differences of activity and uses in pediatric ECMO (extracorporeal membrane oxygenation) between a French and a British centre. Methods: This retrospective study included patients under 18 which underwent ECMO between 2010 and 2016 in a French (FR) centre and a British (GB), both tertiary hospitals with similar population pool. Results: 102 patients (FR=53, GB=49) had 109 ECMO (FR=59, GB=50), included 5 second runs (FR=4, GB=1, ns) and 2 ECMO switchs (FR=2, GB=0, ns). British patients were younger (median age GB=30D [0-13.6Y] vs FR=190D [0-17Y], p=0.005). ECMO indications were cardiac arrest (GB=38%, FR=12%), failure to separate from cardiopulmonary bypass (GB=20%, FR=36%), low cardiac output (GB=28%, FR=25%), acute respiratory distress (GB=14%, FR=27%)(p=0.006). Etiologies were immediate (FR=43%, GB=22%) or delayed (FR=15%, GB=34%) postcardiotomy failure, non surgical heart failure (FR=20%, GB=28%), respiratory cause (FR=20%, GB=16%) and septic shock (FR=2%, GB=0%) (p=0.04). Types of ECMO were : GB=49 veno-arterials and 1 veno-venous ; FR=42 veno-arterials, 10 veno-venous and 9 left mechanical support (p<0.001). Left venting was established for 31% patients (GB) vs 21% (FR) (ns). Median durations of ECMO were GB=4.08D (0.25D-21D) and FR=4.54D (0.08D-18D) (p=0.68), with neurological incidents level of 28% and 32% respectively. Rate of withdrawal ECMO and hospital survival were respectively 64% and 52% (FR) vs 67% and 45% (GB) (ns). Conclusion: Many points differentiate ECMO in these two centres, however, outcomes are similar that demonstrates an internal consistency.   Séance : Congénital - France Angleterre - vendredi 9 juin - 15:30-17:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 21 Abstracts 2017

P-04 – Management du canal atrio-ventriculaire avec double orifice de la valve atrio-ventriculaire gauche

Célia Gran, Fédoua Ellouali, Caroline Ovaert, Virginie Fouilloux, Loïc Macé Service médico-chirurgical de cardiologie pédiatrique, hôpital La Timone-Enfant, Marseille   Objectif : Comparer l’évolution postopératoire de la population de canal atrio-ventriculaire (CAV) avec double orifice de la valve atrio-ventriculaire gauche (VAVG) à un groupe témoin de CAV appariés. Méthode : Onze patients, opérés entre 2008 et 2016, et ayant un CAV avec double orifice de la VAVG (groupe 1) ont été comparés à 11 patients témoins (groupe 2), appariés sur l’âge, le poids et le type de CAV. Résultat : La durée médiane de séjour en réanimation était significativement plus élevée dans le groupe 1 (p = 0,038). La mortalité postopératoire était de 18,2 % dans le groupe 1 versus 0 % dans le groupe 2 (p < 0,0001). Dans le groupe 1, la fermeture totale de la cleft n’était pas plus à risque de sténose. Il y avait plus de fuite significative en cas de fermeture partielle ou de non fermeture de la cleft. La principale indication de réintervention était une insuffisance de la VAVG. Conclusion : La présence d’un double orifice de la VAVG est un facteur de risque de mortalité et de réintervention. La fermeture totale de la cleft est un facteur permettant de limiter l’évolution vers une fuite de la VAVG, sans risque de sténose.     Management of atrioventricular septal defects with double orifice of the left atrioventricular valve   Objectives: To compare the post operative results of patients with atrioventricular septal defect (AVSD) and double orifice of the left atrioventricular valve (LAVV) to a matched control group. Methods: A retrospective matched cohort method was used to compare group 1 (11 patients with AVSD and LAVV double orifice) to 11 control patients, matched on weight, age and AVSD type. LAVV double orifice could be native or after Alfieri plasty. All have been operated on between 2008 and 2016. Results: The median lenght of stay in intensive care unit was significantly higher in the first group (p=0.038). There were two deaths in group 1 and no death in group 2 (p
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 21 Abstracts 2017

P-01 – La chirurgie des ventricules uniques, l’action humanitaire est-elle justifiée ?

Olivier Michel Bical, Marielle Gouton, Joy Zoghbi, Emre Belli, Régine Roussin, Vincent Lucet, Francine Leca Mécénat Chirurgie Cardiaque, Paris   Objectif : Les résultats de la chirurgie des ventricules uniques (VU) sont connus dans les pays développés, mais ils ne sont pas connus quand cette pathologie est prise en charge par une association humanitaire avec les aléas du suivi. Méthode : Entre 1995 et 2015, 100 enfants ayant un VU (67 garçons et 33 filles) ont eu une chirurgie en France prise en charge par Mécènat Chirurgie Cardiaque. La forme anatomique simplifiée (Castaneda) était atrésie tricuspide (41), VU type gauche (39), VU type droit (10) et formes complexes avec CAV (10). Les données ont été collectées de façon rétrospective. Résultat : Pour 28 enfants, une chirurgie palliative seule a été réalisée à 3,2 ans avec 7 % de décès opératoires. Pour 48 enfants, une dérivation cardiopulmonaire partielle a été réalisée à 4,7 ans avec 3,1 % de décès opératoires. Pour 24 enfants, une dérivation cardiopulmonaire totale a été réalisée à 7 ans avec 4,2 % de décès opératoire. Avec un suivi de 80 %, le follow-up moyen est de 5,4 ans. Ont été déplorés 14 décès tardifs principalement dans les formes complexes. La survie actuarielle à 10 ans de l’ensemble est de 79 % ± 10 %. Conclusion : La prise en charge humanitaire des VU est justifiée par les résultats globaux. En revanche, il semble opportun de proposer d’emblée des dérivations cardiopulmonaires et d’exlure les formes complexes.     Surgery of single ventricle, is humanitarian action justified?   Objectives: The results of surgery of single ventricles (SV) are known in developed countries, but they are unknown when this pathology is managed by humanitarian association with hazards of follow-up. Methods: From 1995 to 2015, 100 children with a SV (67 boys and 33 girls) had surgery in France managed by Mécènat Chirurgie Cardiaque. The simplified anatomy (Castaneda) was 41 tricuspid atresia, 39 left SV, 10 right SV and 10 complex forms with CAV. Data were collected retrospectively. Results: For 28 children a palliative surgery alone was realized at 3.2 years with an operative mortality of 7%. For 48 children a partial cavopulmonary shunt was realized at 4.7 years with an operative mortality of 3.1%. For 24 children a total cavopulmonary shunt was realized at 7 years with an operative mortality of 4.2%. Mean follow-up was 5.4 years for 80% of the children. We deplored 14 late deaths principally in complex forms. The actuarial survival was 79%±10% at 10 years. Conclusion: The humanitarian management of SV was justified by the global results. However, it seems preferable to directly realized a cavopulmonary shunt and to exclude complex forms.   Séance : Communications libres congénital - vendredi 9 juin - 08:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 20 Abstract 2016

T-12 – Chirurgie des sténoses congénitales étendues de la trachée : expérience initiale d’une équipe pluridisciplinaire

Régis Gaudin, Thierry Briac, Marien Lenoir, Margaux Pontailler, Pascal Vouhé, Eréa-Noël Garabedian, Olivier Raisky Service de chirurgie cardiaque pédiatrique, hôpital Necker-enfants-malades, Paris  Objectif La prise en charge chirurgicale des sténoses congénitales étendues de la trachée (SCT) est complexe et nécessite une approche multi-disciplinaire. Nous présentons ici les résultats précoces (étiologie, stratégie, chirurgie) des 2 premières années de l’activité d’un « groupe trachée » dédié à la prise en charge pluridisciplinaire des pathologies trachéales de l’enfant.  Méthode Entre 2014 et 2016, 9 patients ont été opérés d’une SCT. L’âge médian était de 5,6 mois ± 4,5 pour un poids median de 5 kg ± 2,4. Tous étaient symptomatiques. Cinq patients (56 %) étaient intubés en préopératoire, 3 patients ont eu au moins un arrêt cardio-respiratoire et 1 patient était sous ECMO. Sept patients (78 %) avaient une artère pulmonaire gauche aberrante. Trois patients avaient une malformation intracardiaque associée. Tous les patients ont eu une trachéoplastie de glissement par sternotomie sous CEC. Les lésions cardiaques étaient traitées dans le même temps.  Résultat Aucune mortalité précoce ou tardive n’a été observée. La durée de ventilation mécanique médiane était de 1 jour ± 7,8. Quatre patients ont eu besoin d’une ventilation non invasive pour une durée médiane de 12 jours ± 5,9. Le suivi médian était de 10,7 mois ± 9,2. Deux réinterventions (22 %) ont été nécessaires. Un patient a bénéficié d’une résection-anastomose pour une nécrose trachéale partielle. Un autre patient a bénéficié d’une dilatation endoluminale pour sténose anastomotique. Au dernier suivi, tous les patients étaient asymptomatiques. Au dernier contrôle endoscopique, un patient présentait une sténose trachéale résiduelle de 50 %.  Conclusion La prise en charge chirurgicale des SCT est complexe. Des résultats satisfaisants à court et moyen termes peuvent néanmoins être obtenus par la trachéoplastie de glissement, qui est le traitement de référence. Ces patients doivent être pris en charge par une véritable équipe pluridisciplinaire.     Surgical management of long segment congenital tracheal stenosis- initial experience of a multidisciplinary team   Objectives Surgical treatment of long segment congenital tracheal stenosis (CTS) remains a complex topic and requires multiple and various medical and surgical skills. We present here the initial results (etiology, strategy, surgery) of the first 2 years of activity from a “tracheal group” dedicated to the multidisciplinary approach of tracheal lesions in children.  Methods Between 2014 and 2016, 9 patients had a CTS surgery. Median age at surgery was 5.6 months ±4.5 and mean weight was 5 kg ±2.4. All patients were symptomatic, 5 patients (56%) were intubated prior to surgery, 3 patients had at least one episode of cardio-respiratory arrest and one patient was under ECMO. Seven patients (78%) had a pulmonary artery sling, 3 patients had associated intra-cardiac defects. All patients underwent a slide tracheoplasty by median sternotomy under cardiopulmonary bypass. All cardiac lesions were corrected.  Results No early or late mortality was observed. Median mechanical ventilation time was 1day ±7.8. Four patients needed non invasive ventilation for a median duration of 12 days ±5.9. Median follow-up was 10.7 months ±9.2. There were 2 reinterventions (22%). One patient underwent a resection-anastomosis procedure for a partial tracheal necrosis. One patient had a balloon dilatation for an anastomotic stenosis. At last follow-up, all patients were asymptomatic. On tracheal endoscopy only one patient had a 50% residual stenosis.  Conclusion Surgical management of CTS remains challenging. Nevertheless, good short and midterm results can be achieved with the use of slide tracheoplasty, which is the gold standard. Those patients should be managed by a true multidisciplinary team.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 20 Abstract 2016

P-04 – Apport des défibrillateurs automatiques implantables chez l’enfant dans la prévention de la mort subite d’origine cardiaque

Geanina Bercu, Daniel Tamisier, Alice Maltret, Régis Gaudin, Olivier Raisky, Pascal Vouhé Service de chirurgie cardiaque pédiatrique, service de cardiologie pédiatrique, hôpital Necker-enfants-malades, Paris  Objectif Les défibrillateurs automatiques implantables (DAI) sont utilisables aujourd’hui chez l’enfant. Cette analyse reprend une série de 44 patients ayant bénéficié de l’implantation chirurgicale d’un DAI dans un seul centre.  Méthode De 2007 à 2015, 60 patients ont bénéficié d’un DAI. Chez 44 patients (74 %), âgés de 3 à 16 ans (moyenne 10,8 ans), ayant un poids de 16 à 67 kg (moyenne 35 kg), le DAI a été placé par voie chirurgicale épicardique. L’indication a été une prévention primaire chez 14 patients (32 %) et secondaire chez 30 patients (68 %). Vingt-deux patients (50 %) souffraient d’une cardiomyopathie hypertrophique, associée chez 13 d’entre eux à une obstruction de la voie gauche. Douze patients (27,3 %) présentaient une canalopathie. Les autres étiologies : cardiomyopathie dilatée (1), restrictive (1), tumeur cardiaque (1), anomalie coronaire (1), tachycardie ventriculaire catécholergique (2), tétralogie de Fallot opérée (1), fibrillation ventriculaire idiopathique (2) et extrasystoles ventriculaires à couplage court (1). Le DAI a été implanté par sternotomie au cours d’une réparation anatomique chez 10 patients (23 %) et de manière élective chez 34 patients : par abord sous-xyphoïdien et thoracotomie (28 patients) ou sternotomie (6 patients). Le DAI a été systématiquement testé lors de la pose.  Résultat Un patient (2,3 %) atteint d’une cardiomyopathie restrictive évoluée est décédé précocement de troubles du rythme incontrôlables malgré la mise sous assistance circulatoire. Sept patients (15,9 %) ont été réopérés précocement : pour épanchements (5), dysfonctionnement d’une électrode (1), déplacement de l’électrode de défibrillation (1). Aucun patient n’est décédé secondairement de troubles du rythme. Treize des 43 survivants (30 %) ont eu un choc approprié à distance. Deux patients ont eu un choc inapproprié et deux autres un défaut de défibrillation mais sont vivants. Un remplacement de boîtier a été nécessaire chez 4 patients.  Conclusion Le DAI a fait la preuve de son efficacité chez l’enfant. Une technique chirurgicale rigoureuse évite les dysfonctionnements comme les chocs inappropriés et les défauts de fonctionnement. Les progrès de la technique chirurgicale ont permis d’abaisser le poids pédiatrique minimum nécessaire à l’implantation d’un dispositif encore volumineux.     Contribution of the implantable cardioverter defibrillator therapy in pediatric prevention of the cardiac sudden death   Objectives The implantable cardioverter defibrillators (ICD) are usable today in childhood. This study focused on 44 patients having benefited from the surgical implantation of ICD in a single center.  Methods From 2007 to 2015, 60 patients had an ICD device inserted. Forty-four patients (74%) underwent an epicardial surgical implantation: the age at implantation ranged from 3 to 16 years (median 10.8 years) and median weight at implantation was 35 kg (range 16-67 kg). The implantation was a primary prevention for 14 patients (32%) and secondary prevention for 30 patients (68%). The main indication for ICD insertion was hypertrophic cardiomyopathy (22 patients, 50%) associated to an obstruction of left ventricular outflow tract for 13 of them. Twelve patients (27.3%) had a channalopathy. Other etiologies: dilated cardiomyopathy (1), restrictive cardiomyopathy (1), cardiac tumor (1), coronary anomaly (1), catecholaminergic polymorphic ventricular tachycardia (2), tetralogy of Fallot operated (1), idiopathic ventricular fibrillation (2) and short-coupled ventricular extrasystoles (1). ICD was inserted by median sternotomy during surgical repair in 23% of cases (10 patients) and in an elective way for 34 patients by subxiphoid approach with thoracotomy (28 patients) and median sternotomy (6 patients). Satisfactory defibrillation efficacy was confirmed regularly at implantation.  Results One patient (2.3%) with a restrictive cardiomyopathy died prematurely by electrical storm despite circulatory assistance. Seven patients (15.9%) needed premature interventions: 5 for effusions, 1 for lead dysfunction and 1 for defibrillation coil migration. No patient died for secondary arrhythmia. Thirteen of 43 survivors (30%) had an appropriate shock in the remote follow-up. Two patients had an inappropriate shock and two others a defibrillation failure but are alive. A replacement of ICD generator because of exhaustion was necessary for 4 patients.  Conclusion ICD has proven his efficacy in pediatric population. A rigorous surgical technique avoids dysfunctions as inappropriate shocks and ICD failure. The progress of the surgical technique allowed lowering the minimal pediatric weight necessary to insert a still voluminous device.
juin 10, 2016
Chirurgie cardiaque · Vol. 20 Abstract 2016

C-31 – Utilisation du monoxyde d’azote inhalé (NOi) en réanimation cardiaque pédiatrique et adulte – étude franco-belge prospective multicentrique

Philippe Gaudard, Claudio Barbanti, Julien Amour, Bertrand Rozec, Philippe Mauriat, Mimoun Mrini, Gilles Cambonie, Jean-Michel Liet, Claude Girard, Pierre Damas, Laurent Lecourt, Philippe Pouard Département d’anesthésie réanimation, hôpital Arnaud-de-Villeneuve, Montpellier  Objectif Le monoxyde d’azote (NO) est largement utilisé en Europe depuis plus de 20 ans. Cependant, peu d’études décrivent réellement les pratiques courantes d’utilisation en réanimation.  Méthode Étude observationnelle, multicentrique, prospective, sur l’utilisation du NOi (KINOX 450 ppm, ALSF) administré par un dispositif d’administration et de monitoring (EZ-KINOX) dans 12 hôpitaux français et un hôpital belge pour le traitement de crises hypertensives pulmonaires après chirurgie cardiaque. Les paramètres suivants ont été observés : dose, durée de traitement, modes de ventilation, procédure de monitoring, procédure de sevrage et apparition d’effets rebonds. Les traitements concomitants et la tolérance étaient également suivis.  Résultat 198 patients avec hypertension artérielle pulmonaire après chirurgie cardiaque (81 enfants et 117 adultes) ont été inclus sur une période d’un an. Le NOi a été débuté avant l’arrivée en réanimation chez 57 % des patients adultes mais plus rarement (12,7 %) en pédiatrie (p < 0,01). La dose initiale médiane de NO était de 20 ppm [18-20] en pédiatrie et 10 ppm [10-15] pour les adultes avec une durée médiane d’administration respectivement de 3,9 jours [1,9-6,1] et 3,8 jours [1,8-6,8]. Une valeur de NO2 supérieure à 0,5 ppm a été observée dans 17 % des cas en pédiatrie et seulement 1 % chez les adultes. L’effet clinique du NOi était considéré comme suffisant dans 89 % des cas et les doses étaient diminuées progressivement avant arrêt définitif dans 86 % des cas. 75 événements indésirables (EI) ont été observés (80 % des patients sans EI) incluant un effet rebond chez 1,2 % des enfants et 4,3 % des adultes. Des traitements vasodilatateurs pulmonaires (sildenafil, milrinone, levosimendan) ont été associés dans 95 % des cas en pédiatrie et 23 % chez les adultes (p < 0,01). La durée de séjour en réanimation était de 8 jours [6-15] en pédiatrie et de 10 jours [6-22] pour les adultes.  Conclusion Cette enquête confirme le bon index thérapeutique du NOi dans les 2 populations. L’utilisation des systèmes d’administration de NOi de dernière génération permet de respecter les recommandations d’usage.     The use of inhaled Nitric Oxide (iNO) in pediatric and adult cardiac centers- a Franco-Belgian multicenter prospective survey   Objectives NO therapy is largely used in Europe since 20 years but few study really described the daily ICU practice. The objective of this study was to determine the gap between guidelines and real life.  Methods This is a multicenter, prospective, observational study on iNO (KINOX 450 ppm, ALSF) administered through an integrated delivery and monitoring device (EZ-KINOX, ALSF) in 12 French and 1 Belgian centers for treatment of pulmonary arterial hypertension (PAH) after cardiac surgery. The following parameters were observed: dose, treatment duration, ventilation modes, monitoring procedures, weaning procedures and occurrence of a rebound effect. Concomitant treatments and safety data were also collected.  Results 198 patients with PAH after cardiac surgery (81 children, 117 adults) were enrolled within one-year period. Inhaled NO was initiated before ICU admission in adult population (57%) but rarely in pediatric patients (12.7%), p<0.01. The median initial dosage of iNO set was 20 ppm [18-20] in the pediatric group and 10 ppm [10-15] for adults with a median duration respectively 3.9 days [1.9-6.1] and 3.8 days [1.8-6.8]. The NO therapy was delivered during controlled ventilation mode, high frequency oscillation and spontaneous ventilation. The NO2 measurement was above 0.5 ppm in 17% of the pediatric cases and 1% of the adult cases. The clinical effect of iNO was considered sufficient in 89% of the cases and dosage was gradually decreased before definitive withdrawal in 86% of the cases. Adverse effects (AE) occurred 75 times (80% of the patients without AE) including rebound effect in 1.2% of children and 4.3% of adults. Pulmonary vasodilators (sildenafil, milrinone, levosimendan) were associated in 95% of the cases in pediatrics and 23% in adults (p<0.01). ICU stay was 8 days [6-15] for children and 10 days [6-22] for adults.  Conclusion This survey confirms the good therapeutic profile of NO treatment in both populations. The usage of last generation of NO devices subject to prior training allows good compliance with recommendations.
juin 10, 2016