Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-34 – Hémangioendothéliome épithélioïde pulmonaire : une entité à évoquer dans le diagnostic différentiel des métastases pulmonaires

Abderrahmen Ammar, Mahdi Abbdennadher, Hazem Zribi, Sarra Zairi, Ahmed Ben Ayed, Aida Ayadi Kaddour, Sonia Ouerghi, Adel Marghli Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, hôpital Abderrahmen-Mami, Ariana, Tunisie   Objectif : L’hémangioendothéliome épithélioïde (HEE) est une tumeur vasculaire rare d’origine endothéliale touchant préférentiellement le sexe féminin, affectant principalement les tissus mous, l’os et le foie. Sa localisation pulmonaire est rare. Elle est anciennement dénommée tumeur broncho-alvéolaire sclérosante intravasculaire. Sa présentation clinique est non spécifique et l’imagerie peut être trompeuse, simulant une métastase pulmonaire. Le diagnostic de certitude de l’HEE repose sur la biopsie pulmonaire chirurgicale, confirmée par immunohistochimie. Méthode : Il s’agit d’un patient âgé de 43 ans, tabagique (10 paquets-année) sevré, sans antécédents pathologiques particuliers, qui était hospitalisé en novembre 2016 pour une toux sèche rebelle au traitement symptomatique, associée à des douleurs thoraciques paroxystiques, évoluant deux mois auparavant dans un contexte d’altération de l’état général. La radiographie thoracique retrouvait des opacités pulmonaires bilatérales. La tomodensitométrie montrait des nodules pulmonaires arrondis bilatéraux périphériques centimétriques. Devant la symptomatologie clinique et les images tomodensitométriques, des métastases pulmonaires étaient fortement suspectées et plusieurs explorations étaient demandées à la recherche d’une tumeur primitive. La fibroscopie bronchique, la colonoscopie, l’échographie abdominale et pelvienne étaient normales. Résultat : Devant la difficulté de diagnostic étiologique, une biopsie pulmonaire chirurgicale paraissait nécessaire. Le patient était opéré via une minithoracotomie postérieure élective vidéo-assistée. L’exploration retrouvait les nodules centimétriques durs, ombiliquées au centre. Une résection en wedge de deux nodules du lobe inférieur droit était effectuée. L’examen anatomopathologique extemporané était en faveur d’un adénocarcinome, mais l’examen histologique définitif a conclu à un hémangioendothéliome épithélioïde. Conclusion : Devant la présence à l’imagerie de nodules pulmonaires d’allure métastatique dont le cancer primitif est non précisé, il faut penser au diagnostic d’HEE dont l’aspect anatomopathologique simule d’autres tumeurs malignes. L’immunohistochimie permet de redresser le diagnostic. L’intérêt de la chirurgie n’est démontré que dans les formes solitaires d’HEE. En cas de difficulté diagnostique, la biopsie chirurgicale constitue un moyen irrévocable pour confirmation histologique et diagnostique.     Pulmonary epithelioid hemangioendothelioma: an entity to be evoked in the differential diagnosis of pulmonary metastases   Objectives: Epithelioid hemangioendothelioma (HEE) is a rare vascular tumor of endothelial origin, usually affecting the young adult women. It’s affecting the soft tissues, the bone and the liver. Pulmonary localization is rare. It was described initially as an Intravascular Broncho-Alveolar Tumor (IVBAT). Clinical presentation of (HEE) is non-specific and radiologic presentation simulating pulmonary metastasis. The diagnosis of HEE is made by the surgical pulmonary biopsy, confirmed by histopathologic features and immunhistochemical staining Methods: Our patient is a 43-year-old, who had a 10 packs-year smoking history, with no remarkable medical or family history, that presented in November 2016 with a dry cough resistant to medical treatment, associated with paroxysmal chest pain, evolving 2 months ago in a context of alteration of the general state. Chest x-ray found bilateral nodular lung opacities. A chest computed tomography scan showed multiple bilateral pulmonary nodules. Due to clinical symptomatology and scannographic images, a bilateral pulmonary metastasis was suspected and exploration was performed in search of a primary tumor. Bronchial endoscopy, colonoscopy, abdominal and pelvic ultrasound were normal. Results: Given the difficulty of etiologic diagnosis of these bilateral pulmonary nodules, a surgical pulmonary biopsy appeared necessary, the patient underwent a VATS lung biopsy. Intraoperative exploration found the centimetric nodule with central umbilicated. A wedge resection of two nodules of the right lower lobe was performed.The extemporaneous anatomopathological examination noted an adenocarcinoma but the final pathological examination concluded to an epithelioid hemangioendothelioma (HEE). Conclusion: In view of presence pulmonary nodules mimicking metastases which the primary cancer is unspecified, we must evocated the diagnosis of HEE which presents a histopathological features simulating other malignant tumors. The results of Immunohistochemistry are useful to straighten out the diagnosis. According to the literature; the interest of surgery in therapeutic strategy is not demonstrated except in the case of solitary forms of HEE. However, in cases of difficulty diagnostic, conservative surgical biopsy is an irrevocable means for histologic diagnostic confirmation.   Séance : Posters thoracique 1 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Chirurgie thoracique · Vol. 21 Abstracts 2017

T-27 – Caractéristiques histopathologiques et immunohistochimiques des mésothéliomes pleuraux et de leur microenvironnement : à partir d’une série de 116 cas

Cyril Habougit, Arnaud Patoir, François Casteillo, Olivier Tiffet, Michel Péoch, Fabien Forest Service d’anatomie et cytologie pathologiques, CHU de Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez   Objectif : Le mésothéliome pleural malin (MPM) est une tumeur rare sans traitement ayant prouvé une efficacité. L’histoire industrielle et minière de notre département explique un recrutement particulier de pathologie liée à l’amiante et l’intérêt que nous y portons. Notre étude s’appuie sur une série de 116 MPM tous types confondus sur laquelle nous avons cherché à identifier des facteurs pronostiques histopathologiques et étudié l’expression immunohistochimique de l’anticorps anti PD-L1, afin d’élaborer des sous groupes pronostiques. Méthode : 116 MPM ont été sélectionnés sur la période 1993-2015 comprenant tous les types histologiques de MPM diffus de l’OMS 2015. Pour chaque cas sont recueillis : le sous-type histopathologique selon l’OMS 2015, la présence de nécrose et son pourcentage, le type architectural, le rapport nucléocytoplasmique, l’aspect de la chromatine, la taille du nucléole, la taille du nucléole selon les principes de Führman, le compte mitotique, l’importance de l’infiltrat lymphocytaire intratumoral, la présence d’inclusion nucléaire, de mitose atypique, d’embole lymphatique, d’embole vasculaire artériel/veineux. Une étude de l’expression tumorale de PD-L1 (clone E1L3N) a été interprétée de manière qualitative (positif/négatif) puis quantitative (pourcentage). Résultat : Nous identifions six nouveaux facteurs pronostiques histopathologiques statistiquement associés à la survie des patients atteint de MPM tous types confondus. Pour la première fois, nous identifions six paramètres histopronostiques statistiquement liés à la survie des MPM épithélioïdes et un paramètre pour le MPM sarcomatoïde, variant desmoplastique et biphasique. Par ailleurs, notre étude met en évidence un lien entre l’intensité d’expression tumorale de l’anticorps anti PD-L1 et la survie des patients atteints de MPM. Une intensité de marquage identifiée comme forte est statistiquement associée à une survie plus courte chez ces malades (p = 0,0026). Conclusion : Notre travail souligne l’importance de l’identification de facteurs pronostiques histopathologiques simples par le pathologiste. Notre caractérisation histopronostique comprenant six paramètres permet d’identifier les patients de pronostic défavorable quel que soit le sous-type histopathologique. L’identification de critères histopathologiques permettrait d’élaborer un « grading » histopathologique à l’instar du SBR dans le cancer du sein. L’identification de l’expression de PD-L1 au sein des MPM permet d’objectiver un sous-groupe de plus mauvais pronostique mais avec un potentiel thérapeutique (immunothérapie).     The histopathological and immunohistochemical charasteristics of malignant pleural mesothelioma and its microenviroment: a study of 116 cases   Objectives: The aim of our work was to search for morphological and immunohistochemical (PD-L1) prognostic factors of 116 MPM. Methods: We performed a retrospective study on 116 MPM diagnosed at our institution from 1993 to 2015. The following histopathological data were collected: the presence of necrosis, nuclear atypia, nucleo-cytoplasmic ratio, the aspect of chromatin, the size of nucleoli and Furhman grade, mitotic count and the presence of an intra-tumoral lymphocytic infiltration. Immunohistochemical expression of PD-L1 was also studied. Results: As expected, sarcomatoid, biphasic or desmoplastic subtypes were associated with a poorer prognosis (p=0.0006). Regardless histopathologic subtype, the presence of necrosis (p=0.0336), nuclear atypia (p=0.0002), mitotic count ≥3 (p<0.0001), presence of atypical mitosis (p=0.0003), nucleoli ≥3µm (p=0.0001) and Furhman grade >1 (p=0.0485) were associated with a poorer prognosis. Within epithelioid subtype all these factors were significantly related to prognosis. Within sarcomatoid, biphasic and desmoplastic MPM only atypical mitosis was significanly related to prognosis. PD-L1 (E1L3N) expression was significantly associated with a poorer prognosis in epithelioid MPM (p=0.0441). PD-L1 expression was higher in sarcomatoid MPM. Conclusion: Our work highlights several prognostic factors in MPM, that could help for a stratification for the treatment of patients with MPM.   Séance : Posters thoracique 1 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Vol. 20 JA2016 - thoracique

T-16 – Utilisation de biopsie bronchique comme outil d’analyse du remodelage bronchique chez le patient asthmatique sévère ou non

Matthieu Thumerel, Pierre-Olivier Girodet, Patrick Berger, Roger Marthan, Jacques Jougon Institution : Service de chirurgie thoracique, hopital Haut-lévêque, CHU Bordeaux, Pessac Objectif : Évaluer l’utilisation de biopsie bronchique au cours de fibroscopie comme outil d’analyse du remodelage bronchique de patient asthmatique sévère ou non. Méthode : Au cours de deux études (Remodelasthme, NCT00896428 et Mitasthme, NCT00808730), ont été réalisées 92 fibroscopies bronchiques chez des patients asthmatiques sévères ou non. Trois biopsies par patient d’éperons segmentaires ou sous-segmentaires du lobe moyen ont été réalisées pour une analyse sur 6-8 coupes par biopsie de l’épaisseur de muscle lisse bronchique (MLB), un des marqueurs du remodelage bronchique asthmatique. Résultat : Dans Mitasthme, 30 patients asthmatiques non sévères ont été biopsiés. Seules 2 fibroscopies étaient inexploitables. La variabilité de mesure de l’aire de MLB entre les coupes d’une biopsie et entre les biopsies des patients à « petit muscle » vs « gros muscle » était similaire (coefficient de 0,32 vs 0,34 ; p = 0,45). Ces biopsies ont permis de déterminer un phénotype dit à « gros muscle » chez les patients asthmatiques non sévères dont les caractéristiques cliniques se rapprochent des asthmatiques sévères. Dans Remodelasthme, 31 patients asthmatiques sévères ont été biopsiés à 2 reprises. La reproductibilité de mesure d’épaisseur de muscle lisse bronchique inter et intra-analyste était bonne. La variabilité entre les coupes d’une biopsie et entre les biopsies des patients Gallopamil vs placebo était similaire à 2 reprises. Cette étude conclue à l’effet du Gallopamil sur la diminution de l’épaisseur de muscle lisse bronchique chez les patients asthmatiques sévères. Conclusion : La fibroscopie bronchique avec biopsie permet une bonne analyse du muscle lisse bronchique. Elle reste invasive et le développement d’autres marqueurs est nécessaire.
novembre 29, 2016