Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 21 Abstracts 2017

P-05 – Résultats à court et moyen termes de la chirurgie cardiaque des adultes congénitaux

Sylvain Beurtheret, Oktay Tutarel, Gerhard-Paul Diller, Cathy West, Evagelia Ntalarizou, Noémie Resseguier, Vasileios Papaioannou, Richard Jabbour, Victoria Simpkin, Anthony J. Bastin, Sonya V. Babu-Narayan, Beatrice Bonello, Wei Li, Babulal Sethia, Hideki Uemura, Michael A. Gatzoulis, Darryl F. Shore Service de chirurgie cardiaque adulte, hôpital Saint-Joseph, Marseille   Objectif : Les progrès dans la prise en charge des malformations cardiaques ont conduit à une croissance exponentielle des adultes porteurs de malformation cardiaque. Beaucoup de ces patients nécessiteront une chirurgie cardiaque. Nous avons examiné dans cette étude les résultats et les facteurs prédictifs de mortalité de la chirurgie cardiaque des congénitaux adultes. Méthode : Il s’agit d’une étude de cohorte observationnelle, de données recueillies de manière prospective de 1090 patients consécutifs, ayant bénéficié de 1130 chirurgies cardiaque dans un centre de référence tertiaire, entre 2002 et 2011. Le premier objectif de l’etude était la mesure de la mortalité opératoire. L’évaluation de la probabilité de survie à moyen terme, l’évolution du statut fonctionnel et la recherche des facteurs prédictif de mortalité précoce ou totale étaient les mesures secondaires. Résultat : L’âge moyen lors de l’intervention était de 35 ± 15 ans ; 53 % était des hommes, 52,3 % était classés NYHA I, 37,2 % NYHA II, 10,4 % NYHA III/IV. La mortalité opératoire était de 1,77 % avec comme facteur prédictif, NYHA > III, TAPSE > 15 mm et sexe féminin. Après un suivi moyen de 2,8 ± 2,6 ans, 46 sont décédés. Les facteurs prédictif de mortalité globale étaient NYHA > III, TAPSE < 15 mm et chirurgie urgente. Le nombre de stéréotomies n’était pas associé a la mortalité en analyse multivariée. La probabilité de survie à 10 ans était de 94 %. Parmi les survivants, le stade NYHA était significativement amélioré. Conclusion : Dans le cadre d’une approche multidisciplinaire, la chirurgie cardiaque de l’adulte congénital est associée à un faible taux de mortalité et à une amélioration fonctionnelle.     Early and mid-to-longer-term outcome of contemporary cardiac surgery for adults with congenital heart disease   Objectives: High quality management of congenital heart disease (CHD) have led to an exponential growth in adults with CHD (ACHD). Many of these patients require cardiac surgery. This study thouht to examine outcome and its predictors for ACHD cardiac surgery. Methods: This is an observational cohort study of prospectively collected data on 1090 consecutive ACHD patients, undergoing 1130 cardiac operations for CHD in a tertiary reference centre between 2002-2011. Early mortality was the primary outcome measure. Mid-to-longer-term survival and predictors of early/total mortality were analyzed. Results: Age at surgery was 35±15 years, 53% male, 52.3% were in NYHA class I, 37.2% in class II, and 10.4% in class III/IV. Early mortality was 1.77% with independent predictors NYHA class ≥III, TAPSE Conclusion: Contemporary cardiac surgery for ACHD performed at a single, tertiary reference centre with a multi-disciplinary approach is associated with low mortality and improved functional status.   Séance : Communications libres congénital - vendredi 9 juin - 08:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-63 – Valve aortique sutureless Perceval S® : implantations dans des anatomies inhabituelles

Thomas Gandet, Aniss Seghrouchni, M.-C. Brunet, Marouane Ouazzani, Philippe Rouviere, Roland Demaria, Jean-Marc Frapier, Bernard Albat Service de chirurgie cardiaque, hôpital Arnaud-de-Villeneuve, CHU de Montpellier   Objectif : Ce travail permet d’évaluer la faisabilité de la mise en place d’une bioprothèse aortique Perceval S® chez des patients ayant soit une modification anatomique touchant la zone d’étanchéité proximale (endocardite infectieuse ou prothèses en position mitrale), soit une modification de l’ancrage distal de la prothèse liée à une dilatation de l’aorte au niveau de la jonction sinotubulaire. Méthode : Dans notre institution, de novembre 2014 à décembre 2016, parmi 110 patients implantés d’une bioprothèse Perceval S®, 22 d’entre eux ont eu une chirurgie concomitante touchant la zone d’ancrage proximale ou distale : aortoplastie de réduction pour dilatation de l’aorte ascendante (DAA) chez 10 patients, reconstruction de l’anneau aortique suite à une endocardite infectieuse active (EIA) chez 5 patients et un remplacement valvulaire mitral (RVM) par bioprothèse chez 7 patients. Résultat : L’âge moyen, l’EuroSCORE logistic moyen et le temps de clampage aortique moyen étaient respectivement : dans le groupe DAA (76,6 ans, 12,2, 49 min), dans le groupe EIA (64 ans, 56, 78 min) et dans le groupe RVM (67,8 ans, 16,4, 139 min). Un reclampage était nécessaire pour repositionner la valve chez 1 patient. On ne notait aucune fuite périprothétique. Le gradient moyen était de 11 mmHg (8-20 mmHg). L’implantation d’un pacemaker était nécessaire chez 1 patient. On ne notait aucun dysfonctionnement de bioprothèse mitrale dans le groupe RVM. Dans le groupe DAA, un scanner systématique pré et post-procédure reportait une réduction du diamètre de l’aorte ascendante de 43 à 33 mm et une parfaite adaptation de la prothèse à la racine aortique. Après un suivi moyen de 8 mois (1-26 mois), on notait l’absence d’apparition de fuite aortique secondaire et l’absence d’endocardite récidivante. La survie globale était de 100 %. Conclusion : L’implantation de la bioprothèse Perceval S®, qu’elle soit combinée au remplacement valvulaire mitral, à l’aortoplastie de réduction ou à la reconstruction de l’anneau aortique apparaît comme une alternative valable avec des résultats encourageants. Ces procédures ont pour but de simplifier la chirurgie chez des patients à haut risque opératoire.     Aortic valve replacement with Sutureless Perceval S® prosthesis in unusual situations   Objectives: As a sutureless prosthesis, proximally, an adequate sealing zone corresponding to the native aortic annulus (NAA) is mandatory and distally, the prosthesis needs to be anchored to the sino-tubular junction (STJ). The ratio between STJ and NAA should not exceed 1.3. We evaluate the feasibility of performing aortic Perceval S® valve replacement for patient with dilated ascending aorta, patients with aortic annulus destroyed by active endocarditis and patients with concomitant mitral valve replacement. Methods: Of the 110 Perceval S® valve implantations carried out in our institution between November 2014 and November 2016, 22 patients underwent concomitant surgery affecting the proximal or distal fixing zone of the prosthesis: reduction aortoplasty for dilated ascending aorta (DAA) in 10 patients, aortic annulus reconstruction for active endocarditis (AE) in 5 patients and mitral valve bioprosthetic replacement (MVR) in 7 patients. Results: The mean age, mean logistic EuroSCORE and mean cross cross-clamping time were respectively in the DDA group (76.6 years, 12.2, 49 min), in the AE group (64 years, 56, 78 min) and in the MVR group (67.8 years, 16.4, 139 min). One reclamping was needed with repositioning of the valve in the AE group. There was no residual aortic paravalvular leak. The mean aortic gradient was 11 mmHg (range, 8 to 20 mmHg). Pacemaker implantation was required in 1 Case (7.7%). There was no evidence of mitral dysfunction in the MVR group. In the DAA group systematic pre and post procedure CT scan reported reduction of the ascending aorta from 43 mm to 33 mm and a satisfactory fitting of the prosthesis to the aortic root. Initial follow up of 12 month (range 1-26 month) demonstrated no new aortic regurgitation, no recurrent endocarditis and the overall survival was 100%. Conclusion: Perceval S® Sutureless valve implantation combined with mitral valve replacement, reduction aortoplasty and annulus reconstruction appears feasible and the results presented are encouraging. These procedures have the potential to simplify surgery in a cohort of high-risk patients   Séance : Cardiaque - valve sans suture - vendredi 9 juin - 14:00-15:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-51 – La circulation extracorporelle artério-veineuse comme bridge à une assistance circulatoire chez des patients en Intermacs 1

Constantin Stefanidis, Martine Antoine, Edgard Engelman, Ana Roussouliere, Frédéric Vanden Eynden, Guido Van Nooten Clinique universitaire Erasme, Bruxelles, Belgique   Objectif : Nous rapportons l’expérience de notre centre sur la survie des malades Intermacs 1 ayant bénéficié d’une circulation extracorporelle artério-veineuse (ECMO A-V) avant l’implantation d’une assistance circulatoire gauche (Heartware® HVAD) avec ECMO A-V. Méthode : De juin 2011 à décembre 2016, 68 patients, dont 19 sous ECMO A-V (27,9 %) ont bénéficié d’un Heartware® HVAD. Les 19 patients étaient en catégories Intermacs 1. Nous avons eu 8 transferts avec ECMO A-V vers notre institution. Tous les patients bénéficiant d’une assistance circulatoire gauche sont inscrits à Eurotransplant (Britdge to Transplantation = BTT). Il n’y a pas de patient candidat à une assistance gauche à long terme (Distination Therapy = BT) sinon nous n’avons pas le remboursement du matériel implanté par les assurances. Résultat : L’âge moyen est de 46,6 ± 13,2 ans ; nous avons 12 hommes pour 7 femmes implantés. Il y a 57,9 % de patients ischémiques et 31,6 % de cardiomyopathies d’origine idiopathique. La durée moyenne de l’ECMO est de 6,6 ± 4,3 jours. La fonction ventriculaire gauche est de 16,8 ± 10,8 %. La survie sous LVAD avec une ECMO versus non-ECMO à 1 an est de 54,7 % et 89,2 % tandis que la survie à 3 ans, elle est de 47,9 % et 82,2 % respectivement. Le taux de décès est de 47,4 % pour les patients avec une ECMO (9 sur 19) versus 28,6 % pour les patients non-ECMO. Sept patients sous assistance circulatoire gauche ont été transplantés avec succès tandis que 2 patients ont été sevrés de l’assistance circulatoire gauche sans avoir bénéficié d’une transplantation cardiaque. Neuf patients sont décédés sur support d’assistance circulatoire gauche ; un patient est encore vivant. Il n’y a pas de différence de survie des patients transférés avec une ECMO A-V. Conclusion : Les patients Intermacs 1 qui ont bénéficié d’une ECMO ont un pronostic de survie moins bon que les patients sans ECMO (Intermacs 2 et 3) lorsqu’ils sont sous assistance ventriculaire gauche mais peuvent bénéficier d’une transplantation cardiaque dès qu’ils sortent de leurs épisodes aigus avec une survie satisfaisante. Il n’y a pas de différence des patients transférés avec une ECMO A-V.     Early and middle outcomes of patients in Intermacs 1 with extracorporeal membrane oxygene support prior left ventricular assist device   Objectives: We report the experience of our on the survival of our Intermacs 1 patients who benefited an arteriovenous extracorporeal membrane oxygene (ECMO AV) as a bridge before the implantation of a left ventricular assist device (Heartware® HVAD). We also compared the survival of patients who had been transferred with an A-V ECMO Methods: Sinds June 2011 to December 2016, 68 patients were implanted with a left ventricular assist device including 19 with an A-V ECMO (27.9%). The 19 patients were in cardiogenic shock in categories Intermacs 1. We had 8 transfers with A-V ECMO to our institution. All patients who benefit the implementation of left circulatory assistance are enrolled in Eurotransplant (Britdge to Transplantation = BTT). There are no patients in destination therapy (DT) otherwise we do not have the reimbursement of the equipment implanted by the insurance Results: The mean age is 46.6±13.2 years; We have 12 men and 7 women were implanted. There are 57.9% ischemic patients and 31.6% idiopathic cardiomyopathy. The mean duration of ECMO is 6.6±4.3 days. The left ventricular function was 16.8±10.8%. On LVAD survival of patients with ECMO versus non-ECMO at 1 year is 54.7% and 89.2% whereas survival at 3 years is 47.9% and 82.2% respectively. Death on left ventricular assist device was 47.4% for patients with ECMO (9 of 19) versus 28.6% for non ECMO patients. 7 patients under left circulatory assist device were successfully transplanted while 2 patients were weaned from left circulatory assist device without receiving a cardiac transplant. 9 patients died on left circulatory support; one patient is still alive. There is no survival difference between patients who had an A-V ECMO outside our institution. Conclusion: Patients Intermacs 1 who received an A-V ECMO have a worse survival prognosis than patients without ECMO (Intermacs 2 and 3) when they are under left ventricular assist device but can still benefit a cardiac transplantation if they emerge from their acute episodes with a satisfactory survival. There is no significant difference between patients who are transferred to us with an A-V ECMO on medium-term survival.   Séance : Posters cardiaque 2 - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-25 – Remplacement de la valve aortique chez les patients entre 50 et 65 ans : prothèse mécanique vs bioprothèse vs autogreffe pulmonaire

Stefano Mastrobuoni, Gabi Aphram, Cristophe de Meester, Silvia Solari, Emiliano Navarra, Laurent de Kerchove, Jean-Luis Vanoverschelde, Gebrine El Khoury Service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique, cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgique   Objectif : Les prothèses mécaniques sont habituellement utilisées pour le remplacement de la valve aortique chez patients adultes âgés entre 50 et 65 ans malgré le risque thromboembolique de la valve et hémorragique à long terme. La bioprothèse et l’autogreffe pulmonaire sont peu utilisées dans cette catégorie de patients à cause du risque de détérioration de la valve nécessitant une réintervention. L’objectif de cette étude est de comparer les résultats de ces trois types de valve chez cette catégorie de patients dans notre institution. Méthode : Entre 1991 et 2015, 238 patients ont été opérés d’un remplacement primaire et électif de la valve aortique avec une prothèse mécanique (mRVAo), 112 avec une bioprothèse (bRVAo) et 55 ont reçu une autogreffe pulmonaire (Ross). Résultat : La mortalité à 30 jours de l’intervention n’a pas été significativement différente (2,9 % mRVAo, 0 % Ross, 3,7 % bRVAo, p = ns). Pendant le suivi, nous avons eu 14,5 % de réintervention sur la valve dans le groupe Ross, 4,8 % dans le bRVAo et 3,1 % dans les mRVAo (p = 0,003). L’incidence de trombo-embolie ou d’hémorragie a été de 15 % dans les mRVAO, 10,9 % dans le Ross et 3,9 % dans le bRVAo. Néanmoins, la survie à 10 ans est meilleure pour le Ross (90 + 4,3 %) comparé au mRVAo (68,4 + 3,3 %) et au bRVAo (79,3 + 5,2 %) (p < 0,001) et comparable à celle de la population générale. Conclusion : L’intervention de Ross et les bioprothèses sont associées à un certain risque de réintervention, mais les prothèses mécaniques sont associées à des complications importantes liées à la valve. La survie avec le Ross est significativement meilleure qu’avec les prothèses, spécialement les mécaniques. L’intervention de Ross devrait donc être considérée comme une option pour le remplacement valvulaire aortique, même chez ce groupe de patients.     Aortic valve replacement in middle-aged adults (50-65 years): mechanical replacement versus xenograft versus pulmonary autograft (Ross procedure)   Objectives: Mechanical prostheses are commonly used for aortic valve replacement (AVR) in middle-aged adults (between 50 and 65 years of age) despite the long-term risk of valve-related thromboembolic events and major bleeding. The use of bioprostheses and the pulmonary autograft (the Ross procedure) are infrequently used in this age category due to the concern for valve deterioration over time requiring re-intervention. Aim of this study was to evaluate the long-term results after aortic valve replacement with mechanical, bioprostheses and the pulmonary autograft in Our Centre in this age group of patients. Methods: Between Jan 1991 and Dec 2015, 238 patients underwent primary elective AVR with a mechanical prostheses (mAVR), 112 with a bioprostheses (tAVR) and 55 received the pulmonary autograft (the Ross procedure). Results: Mean age was different between the 3 groups (59+4 mAVR, 54+3 Ross, 61+4 tAVR, p<0.01) as well as the prevalence of pre-op arterial hypertension (60% in the prostheses groups vs 36% in the Ross group). Thirty days mortality was not significantly different between groups (2.9% mAVR, 0% Ross, 3.7% tAVR, p=ns). During a median follow-up between 7 and 11 years, 14.5% of the Ross patients required a reintervention on the valve vs 4.8% of the tAVR and 3.1% of mAVR. Further, the risk of thromboembolic or bleeding events was 15% in the mAVR vs 10.9% in the Ross and 3.9% in the tAVR. Nevertheless 10-year survival was significantly better with the Ross (90+4.3%) compared to mAVR (68.4+3.3%) and tAVR (79.3+5.2%) (p<0.001) and was similar to the survival of the general matched population. After adjustment for age at operation, the mAVR was associated with an Hazard Ratio of 2.5 compared to the Ross (p=0.05). Conclusion: The use of the pulmonary autograft and of tissue prostheses is associated with a certain risk of reoperation over time but the mechanical prostheses are associated with a certain risk of valve-related complications. Nevertheless survival after the Ross is significantly better compared to prostheses, especially mechanical valves. The Ross procedure should be therefore considered also for patients of this age group requiring aortic valve replacement.   Séance : Communications libres cardiaque - divers - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-05 – Endoprohèses thoraciques modifiées par le chirurgien pour le traitement des lésions de la crosse de l’aorte

Thomas Gandet1, Toshio Baba2, Kouhei Narayama2, Baris Ata Ozdemir3, Tsuyoshi Shibata2, Pierre Alric1, Kiyofumi Morishita2, Bernard Albat1, Ludovic Canaud1 1. Services de chirurgie cardiaque et de chirurgie vasculaire, CHRU de Montpellier 2. Service de chirurgie cardiaque et de chirurgie vasculaire, hôpital municipal d'Hakodate, Japon 3. Service de chirurgie cardiaque et de chirurgie vasculaire, St-Thomas Hospital, Londres, Royaume-Uni   Objectif : L’objectif de cette étude était d’évaluer la faisabilité et les résultats de l’utilisation des endoprothèses thoraciques modifiées par le chirurgien pour le traitement des lésions de la crosse de l’aorte. Méthode : Nous avons effectué une analyse bicentrique rétrospective de patients présentant une lésion de la crosse aortique traités à l’aide d’une endoprothèse thoracique modifiée par le chirurgien. Entre novembre 2013 et juin 2016, 36 patients ont été traités en utilisant cette technique. Il y avait 27 hommes et 9 femmes (âge moyen 74,7 ± 9 ans, portée 58-91 ans). La zone d’ancrage proximale de l’endoprothèse était en zone 0 chez 16 patients, en zone 1 chez 9 patients et en zone 2 chez 11 patients. Vingt-quatre (66,6 %) patients ont été traités en utilisant une endoprothèse thoracique avec une seule fenestration et 12 (33,4 %) patients ont été traités par une endoprothèse thoracique avec une échancrure proximale. Une revascularisation par voie cervicale de l’artère carotide commune gauche et/ou de l’artère sous-clavière gauche a été réalisée chez 24 (66,6 %) patients. Résultat : La durée médiane des modifications des endoprothèses était de 18 minutes (intervalle de 14 à 21 minutes). L’endoprothèse a pu être déployée chez tous les patients sans endofuite de type I. Un patient a présenté un accident vasculaire cérébral sans séquelles permanentes (2,8 %). Le taux de mortalité à 30 jours était de 5,8 %. Au cours d’un suivi moyen de 11,4 mois (2 à 36 mois), il n’y a eu aucune conversion chirurgicale. Le taux de mortalité global était de 13,9 %. La mortalité aortique était de 5,6 %. Conclusion : Notre expérience suggère que l’utilisation des endoprohèses thoraciques modifiées par le chirurgien pour le traitement des lésions de la crosse de l’aorte est réalisable et associé à des résultats encourageants à court terme. L’évaluation de la durabilité de cette approche nécessite un suivi à long terme de ces patients.     Physician modified thoracic stent-grafts for the treatment of aortic arch lesions   Objectives: The aim of this study was to evaluate outcomes of physician modified thoracic stent-grafts for the treatment of aortic arch aneurysms. Methods: We performed a retrospective bi-center analysis of patients with an aortic arch lesion treated using physician modified thoracic stent-graft. Between November 2013 and June 2016, 36 patients underwent physician modified thoracic stent-grafts for the treatment of aortic arch aneurysms. There were 27 men and 9 women (mean age, 74.7±9 years; range, 58–91 years). Zone 0 was involved in 16 patients, zone 1 in 9 patients, and zone 2 in 11 patients. Twenty-four (66.6%) patients were treated using an aortic arch stent-graft with a single fenestration. Twelve (33.4%) patients were treated using a proximal scalloped stent-graft. The modified thoracic stent-graft was deployed after left common carotid artery and/or left subclavian artery revascularization via a cervical approach in 24 (66.6%) patients. Results: Median duration for stent graft modifications was 18 minutes (range 14-21 minutes). A technical success rate of 100% was obtained with sealing in all cases and no type I endoleak. One patient had a stroke without permanent sequelae (2.8%). During a follow up of 11.4 ± 6 months, there were no conversions to open surgical repair. The overall mortality rate was 13.9%. Aortic related mortality was 5.6%. Conclusion: The use of physician modified thoracic stent-grafts for the treatment of aortic arch lesions is both feasible and effective for supra-aortic trunks revascularization during TEVAR involving a spectrum of aortic arch pathology. Durability concerns will need to be assessed.   Séance : Communications libres cardiaque - dissection - jeudi 8 juin - 8:30-10:00
mai 24, 2017
Anesthésie · Vol. 21 Abstracts 2017

A-11 – Arrêt cardiaque en chirurgie cardiaque, incidence et évolution : étude monocentrique

Aurore Ughetto, Philippe Burtin, Bastian Nucci, Patrick Courant, Rudy Berthezene Service d’anesthésie-réanimation cardio-vasculaire, clinique du Millénaire, Montpellier   Objectif : Les arrêts circulatoires après chirurgie cardiaque (AC-CCARD) sont rarement étudiés. La survie hospitalière (SH) varie de 18 à 60 %. Notre objectif est de déterminer l’incidence et les facteurs associés au pronostic des AC-CCARD ainsi que l’observance des recommandations européennes (2009). Méthode : Les AC-CCARD sont définis par un MCE ou CEE après chirurgie cardiaque et sont collectés rétrospectivement en croisant les bases de données de chirurgie cardiaque et d’arrêts cardiaques intrahospitaliers. Les données recueillies sont : âge, sexe, comorbidités, type de chirurgie, durées de CEC et clampage, délai et caractéristiques de l’AC, survie immédiate (SI) et hospitalière (SH), IGS et durée de séjour. Les patients avec et sans arrêt cardiaque sont comparés par Chi2 et test de Student (p < 0,05 significatif). Résultat : 43 patients sur 2936 ont présenté un AC (14,74/1000). La SI des AC-CCARD était de 60,5 % et la SH de 32,5 %. Cinq AC-CCARD (11,7 %) sont survenus en préopératoire, 7 (16,3 %) en peropératoire et 31 (72 %) en postopératoire. L’ischémie myocardique (34,9 %) et l’hypoxie sévère (16,3 %) étaient les principales causes. Les rythmes non choquables (53,5 %) étaient plus fréquents que les rythmes choquables (46,5 %). Parmi les AC postopératoires, 35,4 % sont survenus < 24h (SH 72,7 %) et 64,6 % sont survenus après (SH 12,5 %). Il n’existe aucune différence entre les patients CCARD et AC-CARDD, pour l’âge (67 ± 11,2 vs 70,5 ± 7 ; NS), le BMI, l’EuroSCORE, la durée de CEC (69,9 ± 45min vs 82,7 ± 47min ; NS) et de clampage (53,6 ± 31,7min vs 61,2 ± 36,4 min ; NS). La FEVG préopératoire était significativement abaissée chez les AC-CCARD (50,5 ± 12,6 % vs 57 ± 10,4 ; p < 0,001). La survie était associée à l’âge (survivants 67,2 ± 6, décédés : 74,7 ± 8,5 ; p < 0,005), une CEC plus courte et un rythme initial choquable. Conclusion : L’incidence des AC-CCARD est faible et la SH est comparable aux autres séries. L’âge et l’altération de la FEVG préopératoire apparaissent comme des facteurs de survenue et de mauvais pronostic. Les recommandations sont peu suivies : 3 patients ont été traités par ECMO et 2 patients ont bénéficié d’une resternotomie en urgence. Parmi les survivants, aucune complication n’était liée au massage cardiaque. Une étude multicentrique est nécessaire pour évaluer l’épidémiologie, les facteurs de risque et le pronostic des AC-CCARD.     Cardiac arrest in cardiac surgery patients, incidence and outcome: a single center report   Objectives: cardiac arrests after cardiac surgery (CACS) are seldomly reported. Hospital survival varies from 18% to 60%. Heterogeneity of care and outcome has led to the publication of guidelines in 2009. We reviewed all cardiac surgery perioperative CA to assess our actual incidence, predictive factor, outcome and attention to european guidelines. Methods: CACS are defined by CPR and/or defibrillation after cardiac surgery and are retrospectively analyzed with the institution cardiac surgery database and the In-hospital CA database. We recorded age, sex, comorbidities, type of procedure, bypass and clamping time, CPR survival (IS), hospital survival (HS),SAPS II. Comparisons were made between cardiac surgery patients with (CACSP) or without CA(CSP) using Khi2 and Student test (p Results: Among 2916 patients, 43 presented a CA (14.74/1000). In CACSP, IS was 60.5% and HS 32.5. Five (11.7%) CACS occured preoperatively, 7 (16.3%) during the operation and 31 (72%) during the postoperative follow-up. Myocardial ischemia (34.9%) and severe hypoxia (16.3%) were the 2 main causes of CACSP. Non-schokable rhythms (53.5%) were more frequent than schokable rhythms (46.5%). Among postoperative CSPCA, 35.4% occured Conclusion: CACS incidence is low and HS is similar to previous reports. Low preoperative LVEF and age were associated with an increased risk and poor prognosis. Guidelines are weakly implemented: 3 patients were treated with ECMO and resternotomy was only performed in 2 patients. Among survivors, no damage could be related to chest compression. A large multicenter study is needed to assess epidemiologic and outcome factors.   Séance : Posters anesthésie - vendredi 9 juin - 12:15-13:45
mai 24, 2017
Anesthésie · Vol. 21 Abstracts 2017

A-04 – Le statut hémodynamique à l’admission en réanimation est le facteur de risque d’insuffisance rénale aiguë après chirurgie cardiaque sous CEC

Michel Kindo, Tam Hoang Minh, Stéphanie Perrier, Clément Schneider, Dharmesh Ramlugun, Gharib Ajob, Mircea Cristinar, Ollivier Collange, Sandrine Marguerite, Anne-Lorraine Bourquiaux, Arnaud Mommerot, Philippe Billaud, Jean-Philippe Mazzucotelli Service de chirurgie cardiaque, hôpitaux universitaires de Strasbourg   Objectif : L’impact du statut hémodynamique à l’admission en réanimation comme facteur de risque d’insuffisance rénale aiguë (IRA) après chirurgie cardiaque sous CEC a été peu étudié. L’objectif de cette étude était d’évaluer les facteurs de risque d’IRA après chirurgie cardiaque sous CEC en incluant, en sus des variables pré et peropératoires, le statut hémodynamique à l’admission en réanimation. Méthode : Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle incluant 500 patients opérés sous CEC de manière élective (ClinicalTrials.gov Identifier: NCT00699673). L’IRA postopératoire était définie selon les critères de la classification AKIN (Akute Kidney Injury Network). Le statut hémodynamique à l’admission en réanimation était évalué par la pression artérielle moyenne (PAM), la pression veineuse centrale (PVC) et la pression dans l’oreillette gauche (POG). Deux groupes ont été définis (groupe contrôle et groupe IRA [≥ stade 1 classification AKIN]) et les facteurs de risques d’IRA (273 variables testées en univariée) ont été identifiés par régression logistique multivariée. Résultat : Une IRA était observée chez 94 patients (18,9 %). À l’admission en réanimation, la PAM était significativement diminuée dans le groupe IRA (83,7 ± 14,8 mmHg vs 78,2 ± 11,4 mmHg dans les groupes contrôle et IRA respectivement ; p = 0,001) alors que la POG et la PVC étaient significativement augmentées dans le groupe IRA (POG : 13,9 ± 5,5 mmHg vs 17,4 ± 6,8 mmHg dans les groupes contrôle et IRA respectivement ; p < 0,0001 et PVC : 12,7 ± 5,0 mmHg vs 14,8 ± 6,1 mmHg dans les groupes contrôle et IRA respectivement ; p = 0,001). Les autres facteurs de risque d’IRA en analyse univariée étaient : l’âge, une classe NYHA ≥ III, le taux de BNP préopératoire, la chirurgie valvulaire, la surface de l’oreillette gauche, la pression artérielle pulmonaire systolique à l’échographie préopératoire et la durée de la CEC. Les facteurs de risque d’IRA en analyse multivariée étaient la PAM (odds ratio = 0,934 ; IC 95 % = 0,875-0,996 ; p = 0,037) et la PVC (odds ratio = 1,132 ; IC 95 % = 1,010-1,268 ; p = 0,033) à l’admission en réanimation. Conclusion : L’optimisation de la fonction rénale après chirurgie cardiaque sous CEC doit non seulement porter sur la pression de perfusion, mais également sur la prévention de la congestion rénale.     Hemodynamic status on admission to the ICU is the risk factor of postoperative acute kidney injury after elective cardiac surgery with CPB   Objectives: The impact of the hemodynamic status on admission to the intensive care unit (ICU) as a risk factor of acute kidney injury (AKI) after cardiac surgery with cardiopulmonary bypass (CPB) has been poorly analyzed. The aim of this study was to identify the risk factors of AKI after cardiac surgery with CPB as the hemodynamic status on admission to the ICU in addition to pre- and operative factors. Methods: This prospective observational study included 500 patients who underwent elective cardiac surgery with CPB (ClinicalTrials.gov Identifier: NCT00699673). AKI was defined using the AKIN (Acute Kidney Injury Network) classification. The hemodynamic status on admission to the ICU was assessed with the mean arterial pressure (MAP), the left atrial pressure (LAP) and the central venous pressure (CVP). Two groups were defined (control group and AKI group). Using a multivariate logistical analysis, AKI risk factors were identified (273 variables were tested in the univariate analysis). Results: AKI was observed in 94 patients (18.9%). On admission to the ICU, the MAP was significantly decreased in the AKI group (83.7±14.8 mmHg vs 78.2±11.4 mmHg in the control and AKI groups respectively; P=0.001) whereas the LAP and CVP were significantly increased in the AKI group ((LAP: 13.9±5.5 mmHg vs 17.4±6.8 mmHg in the control and AKI groups respectively; P<0.0001) and (CVP: 12.7±5.0 mmHg vs 14.8±6.1 mmHg in the control and AKI groups respectively; P=0,001)). Others risk factors of AKI in univariate analysis were: age, NYHA ≥III, preoperative BNP level, valvular surgery, left atrial area and systolic pulmonary artery pressure at the preoperative echography and the CPB time. The risk factors of AKI in multivariate analysis were the MAP (odds ratio=0.934; 95% CI=0.875-0.996; P=0.037) and the CVP (odds ratio=1.132; 95% CI=1.010-1.268; P=0.033) on admission to the ICU. Conclusion: Optimization of the renal function after cardiac surgery with cardiopulmonary bypass must not only focus on the perfusion pressure of the kidney but also on the prevention of the kidney congestion.   Séance : Communications libres anesthésie - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Anesthésie · Vol. 21 Abstracts 2017

A-03 – Intérêt du dosage plasmatique de l’Endocan dans la survenue d’une pneumopathie en postopératoire de chirurgie cardiaque : étude Endolung

Andrea Perrotti, Camille Chenevier-Gobeaux, Fiona Ecarnot, Benoît Barrucand, Guillaume Flicoteaux, Philippe Lassalle, Sidney Chocron Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, CHU Jean-Minjoz, Besançon   Objectif : Suite aux résultats de l’étude pilote présentée au congrès de Nantes (2016), nous avons évalué la valeur prédictive du dosage de l’Endocan dans la survenue d’une pneumopathie postopératoire en chirurgie cardiaque. Méthode : Cent cinquante-cinq patients programmés pour une chirurgie cardiaque élective avec circulation extracorporelle ont été inclus. Cinq prélèvements sanguins sont été effectués pour le dosage d’Endocan (préopératoire, 6, 24, 48 et 72 heures après la fin de la chirurgie). La PCT et la protéine C-réactive (CRP) ont également été mesurées (24 et 72 heures). Les facteurs prédictifs indépendants de la pneumopathie postopératoire (PPO) ont été identifiés par régression logistique. Les valeurs de seuil de l’Endocan prédictives de PPO ont été déterminées par l’utilisation de courbes ROC. Résultat : Dix-sept patients ont développé une pneumopathie postopératoire. Une valeur d’Endocan > 3,7 ng/ml avant l’induction de l’anesthésie, ou > 12,1 ng/ml 6 heures après la chirurgie ; un BMI > 27, ainsi que la durée d’intervention étaient des facteurs prédictifs indépendants de la survenue d’une pneumopathie postopératoire. À l’induction de l’anesthésie, une valeur d’Endocan supérieure à 3,7 ng/ml avait une sensibilité de 65 % et une spécificité de 72 % ; tandis qu’à 6 heures, la valeur seuil était de 12,1 ng/ml avec une sensibilité de 71 % et une spécificité de 75 %. Le diagnostic de pneumopathie par le dosage de l’Endocan permet un gain de temps moyen de 96 ± 60 heures par rapport au diagnostic clinique. Conclusion : L’Endocan apparaît être un marqueur précoce de la pneumopathie postopératoire en chirurgie cardiaque.     Is Endocan a diagnostic marker for pneumonia after cardiac surgery? The Endolung Study   Objectives: Postoperative pneumonia (POP) following heart operation may be life-threatening. This study aimed to evaluate the interest of Endocan plasma levels in predicting pulmonary infection after cardiac surgery. Methods: The authors prospectively included 155 patients scheduled to undergo elective cardiac surgery with cardiopulmonary bypass. Serum level of Endocan, was measured at 5 timepoints (preoperative, and 6, 24, 48 and 72 hours after the end of surgery). PCT and C-reactive protein (CRP) were collected at 24 and 72 hours. The preoperative and postoperative characteristics of the patients were recorded. Independent predictors of postoperative pneumonia were identified by logistic regression. Predictive threshold values of Endocan for POP were determined using receiver operating characteristic curve analysis. Results: Seventeen patients (11%) developed postoperative pneumonia. Endocan >3.7 ng/mL before general anesthesia, or >12.1 ng/mL 6 hours after surgery, BMI >27, and duration of the operation were independent predictors of POP. At induction of anesthesia, an Endocan cut-off value of 3.7 ng/mL had a 65% sensitivity and a 72% specificity; while at 6 hours, these values were 71% and 75% respectively, with a cut-off value of 12.1 ng/mL. The time saved by Endocan dosage compared to clinical diagnosis of postoperative pneumonia was 96±60 hours. Conclusion: This study showed that Endocan is an early marker of postoperative pneumonia in patients following cardiac surgery.   Séance : Communications libres anesthésie - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Anesthésie · Vol. 21 Abstracts 2017

A-02 – Apport de l’échographie pulmonaire pour le diagnostic précoce de pneumonie après chirurgie cardiaque

Pauline Dureau1, Adrien Bouglé1, Audrey Tanguy2, Charlotte Arbelot3, Nora Ait Hamou1, Kais Ben Hassen1, Ahmed Charfeddine1, Benjamin Granger2, Julien Amour1 1. Service d’anesthésie et de réanimation, Institut de cardiologie, AP-HP, hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Paris 2. Service de biostatistiques, santé publique et information médicale, AP-HP, hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Paris 3. Service de réanimation chirurgicale polyvalente, service d’anesthésie et de réanimation, AP-HP, hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Paris   Objectif : Les pneumonies sont une complication fréquente et grave de la chirurgie cardiaque majeure, dont le diagnostic en réanimation reste un défi. Le score clinique d’infection pulmonaire (CPIS) demeure controversé. L’échographie pulmonaire a prouvé son efficacité diagnostique et de suivi des pneumonies, mais son utilité et sa fiabilité n’ont jamais été étudiées après chirurgie cardiaque. Cet essai pilote a étudié la pertinence clinique de l’échographie pulmonaire pour le diagnostic de pneumonies en réanimation cardiaque après une chirurgie cardiaque majeure. Méthode : Tous les patients présentant une insuffisance respiratoire aiguë (IRA) dans les 3 jours suivant une chirurgie cardiaque avec circulation extracorporelle ont été inclus prospectivement avant réalisation d’une échographie pulmonaire systématique. Cette approche échographique a été comparée au diagnostic post hoc de pneumonie établi à partir des données cliniques, radiologiques et biologiques par trois investigateurs. Puis ont été comparés les performances diagnostiques du CPIS simplifié et d’un score clinico-échographique combinant CPIS simplifié et échographie pulmonaire, le LUS-CPIS, avec ou sans critères radiologiques. L’étude a été approuvée par le CCP Île-de-France III. Résultat : Cinquante et un patients avec IRA (âge 65 ± 12 ans, sexe masculin 72,6 %) ont été inclus dont 26 pneumonies confirmées (enterobacteries : 37 %, Pseudomonas aeruginosa : 15 %, Haemophilus influenza : 8 %). Le shunt intrapulmonaire était le meilleur critère prédictif de pneumonie (odds-ratio 1,92 ; IC 95 % [1,00 ; 5,43]). Le diagnostic échographique était plus précis que le CPIS simplifié pour le diagnostic de pneumonie, aire sous la courbe (AUC) respectivement de 0,75 (IC 95 % [0,62 ; 0,87] contre 0,59 (IC 95 % [0,47 ; 0,71]). Le score le plus performant pour le diagnostic de pneumonie était le LUS-CPIS sans radiographie (AUC 0,80 IC 95 % [0,69 ; 0,91]), sensibilité 92 % (IC 95 % [0,85 ; 0,99]) spécificité 68 % (IC 95 % [0,55 ; 0,81]), valeur prédictive positive 75 % (IC 95 % [0,64 ; 0,88]) et valeur prédictive négative 0,89 % (IC 95 % [0,63 ; 0,87]). Nos résultats suggèrent que l’utilisation de données échographiques pourrait réduire l’utilisation abusive d’antibiotiques de 70 %. Conclusion : Il s’agit de la première étude prospective observationnelle montrant qu’un score clinico-échographique combinant CPIS simplifié et un paramètre échographique simple peut être un outil fiable pour le diagnostic précoce des pneumonies en postopératoire d’une chirurgie cardiaque majeure.     Lung ultrasound for early diagnosis of pneumonia after cardiac surgery   Objectives: Pneumonia is a frequent and severe complication of major cardiac surgery, contributing to postoperative morbidity and death. Diagnosis of pneumonia remains a challenge in ICU, notably after cardiac surgery. Diagnostic performance of Clinical Pulmonary Infection Score (CPIS) remains controversial. Lung ultrasonography (LUS) has been successfully used for diagnosis and management of pneumonia, but LUS usefulness and reliability was never investigated in ICU patients after cardiac surgery. This pilot observational study investigated the clinical relevance of LUS for diagnosis of pneumonia in cardiac postoperative. Methods: Patients were prospectively enrolled in presence of acute respiratory failure (ARF) less than 3 days after a cardiac surgery with cardiopulmonary bypass. LUS examination was performed for all. We compared this ultrasound approach to the post hoc diagnosis of pneumonia established from clinical, radiologic, and biologic data by three blinded experts. Then, we compared the diagnostic performances of simplified CPIS and a new lung ultrasound based CPIS, LUS-CPIS, with or without radiology criteria. The study was approved by the CPP Ile de France III. Results: Fifty-one patients (age 65±12 years, male sex 72.6%) with ARF were included. Pneumonia was diagnosed in 26 of them (Enterobacteriaceae (37%), Pseudomonas aeruginosa (15%) and Haemophilus influenza (8%)). Multivaried analysis showed that intrapulmonary shunt was the best predictive criteria of pneumonia (odds-ratio 1.92; CI 95%= [1.00; 5.43]). The ultrasound diagnosis was more accurate than the simplified CPIS for pneumonia diagnosis, area under the curve (AUC) respectively 0.75 (CI 95% [0.62; 0.87] versus 0.59 (CI 95% [0.47; 0.71]). Receiver operating characteristic curves analysis showed that the most accurate score for diagnosis of pneumonia was LUS-CPIS without radiology: AUC, 0.80 [0.69; 0.91]), sensitivity 92% (CI 95% [0.85; 0.99]) specificity 68% (CI 95% [0.55; 0.81]), positive predictive value 75% (CI 95% [0.64; 0.88]) and negative predictive value (CI 95% [0.63; 0.87]). Furthermore, our results suggest the use of ultrasound data may reduce misuse of antibiotics of 70%. Conclusion: This prospective observational study is the first one showing that LUS combined with a clinical score can be a reliable tool for early diagnosis of pneumonia in a cardiac ICU population after cardiac surgery with CPB.   Séance : Communications libres anesthésie - vendredi 9 juin - 8:00-10:00
mai 24, 2017
Vol. 20 JA2016 - cardiaque

C-02 – Est-ce que le TAVI est devenu le traitement de choix pour les RAC avec des anciens pontages mammaires perméables

Georges Tedy, Paul Karam, Violette Karam, Patricia Nehme, Paul Naser Institution : hôpital Mont Liban, Beyrouth, Liban Objectif : Le remplacement valvulaire aortique percutané (TAVR) a montré son efficacité chez les patients à haut risque opératoire. les malades déjà opérés de CABG avec des mammaires perméables et devant subir un remplacement valvulaire aortique présentent un risque de mortalité élevé. Afin de définir la meilleure approche thérapeutique dans ce groupe, nous avons revu notre série de malades redux pour RVA. Méthode : Entre janvier 2010 et décembre 2015, 35 patients ont été opérés dans notre service pour un redux de RVA avec d’anciens pontages mammaires perméables. Une CEC fémoro-fémorale a été installée avant la sternotomie. Trois plaies de IMA ont été constatées pendant le décollement des adhèrences et ont provoqué des fibrillations ventriculaires récupérables, 2 plaies du ventricule droit et 2 du tronc veineux innominé ont précipité un depart prématuré de la CEC pour realiser l’hémostase. Résultat : La mortalité à 30 jours était de 8,5 %, l’incidence des AVC postopératoires de 3 %, le sepsis de 6 %, le séjour moyen aux CSU était de 3 jours et le séjour total à l’hôpital de 7 jours. Dans la littérature mondiale, la mortalité dans ce groupe de patients varie entre 7 % et 20 %. Conclusion : Nos résultats montrent que le RVA conventionnel redux sur d’anciens pontages mammaires perméables peut être proposé aux patients avec d’excellents résultats et une mortalité acceptable si une stratégie opératoire adéquate est respectée.
novembre 29, 2016