Chirurgie cardiaque congénitale et pédiatrique · Vol. 21 Abstracts 2017

P-07 – Poche d’aspect diverticulaire du ventricule gauche révélée par une tachycardie ventriculaire droite

Gilbert Dubois, Amandine Martin, François Roubertie, Bernard Kreitmann Service de chirurgie cardiovasculaire, CHU de Bordeaux   Objectif : La distinction entre diverticule et anévrysme congénitaux du ventricule gauche est parfois difficile. Nous rapportons un cas d’anévrysme du ventricule gauche découvert devant des troubles du rythme ventriculaire. Méthode : Un adolescent de 15 ans, asymptomatique, a été admis pour tachycardie ventriculaire découverte lors d’un examen d’aptitude au sport. L’examen clinique était normal. L’électrocardiogramme a montré une tachycardie ventriculaire régulière monomorphe d’origine infundibulaire droite. Un « diverticule » de la paroi antérieure du ventricule gauche a été documenté par échocardiographie et IRM cardiaque montrant une paroi se rehaussant au temps tardif. Le traitement chirurgical a montré une poche expansive proche de la rupture contenant des thrombi. Ultérieurement l’exploration endocavitaire a permis d’ablater un foyer arythmogène infundibulaire droit sans rapport anatomique avec cette lésion. Il n’y a pas eu de récidive d’arythmie, et le patient a regagné son domicile sans prescription médicamenteuse. L’histologie était en faveur d’un tissu fibreux avec un remaniement myxoïde compatible avec un anévrysme du ventricule gauche. Résultat : Les diverticules et anévrysmes congénitaux sont des entités rares, souvent supposés comme la conséquence du développement inapproprié du tube cardiaque, résultant de micro accidents ischémiques myocardiques. Souvent asymptomatique, le diagnostic est posé fortuitement devant un ECG ou une imagerie cardiaque anormale. L’évolution est variable selon les caractéristiques cliniques et morphologiques. Néanmoins, on peut distinguer le diverticule, de localisation apicale, souvent unique, et associé à d’autres anomalies de la ligne médiane, et dont la paroi contractile rappelle l’histologie du cœur sain avec ses trois tuniques, et le « diverticule » fibreux dont la paroi est faite de tissus fibreux, non contractile, voire expansive, rendant le terme anévrysme ou faux anévrysme plus approprié, malgré l’absence d’anomalie coronaire. Ce cas illustre parfaitement la gravité potentielle des lésions, et montre que les troubles du rythme ne sont pas forcément en rapport direct avec l’anomalie. Une même cause à ces deux maladies est probable mais reste une hypothèse. Conclusion : Le « diverticule » congénital du ventricule gauche peut être longtemps ignoré. La distinction avec l’anévrysme du ventricule gauche est essentiellement morphologique et histologique. Le traitement nécessite une discussion médicochirurgicale. L’existence de trouble du rythme ventriculaire impose à notre avis des explorations endocavitaires, de préférence après la chirurgie.     Isolated left ventricular outpouching reveled by right ventricular arrhythmia   Objectives: Ventricular outpouchings comprise several entities. The distinction between congenital diverticulum and aneurysm is sometimes difficult. We report a case of left ventricular aneurysm incidentaly associated with right ventricular arrythmia. Methods: A fifteen year-old asymptomatic man, was admited for right regular ventricular tachyarrythmia detected on electrocardiogram during a medical test for fitness. Clinic examination was normal. A left anterior ventricular outpouching was documented by echocardiography and RMI with a delayed cardiac wall enhancement. Surgical treatment showed an expansive outpouching close to rupture and containing trombi. Further endocavitary exploration allowed to remove an arythmogenic focus from right infundibulum without anatomical relationship to the outpouching. There were no further recidivism of arrythmia and the patient reached his home without medical treatment. The histological study showed a fibrous tissu with myxoide rearrangement in favor of aneurysm. Results: Congenital outpouchings rare entities, postulated to be a consequence of inproper development of the endocardial tube, resulting from micro-ischemic myocardial lesions. Often asymptomatic, the diagnosis is made fortuitously during other unrelated procedures, as an abnormal ECG, or an abnormality on echocardiograhy, tomography, or MRI. There evolution depend on clinical and morphological caracteristics. Nevertheless, the diverticulum is often apical, usually unique and associated with midline thoraco-abdominal abnormalities, and the synchronous contractile wall contain the tree layers of healthy heart. In fibrous diverticulum the wall is made of fibrous tissue non contractil even expansive, making the term aneurysm or flase aneurysm more appropriate. This case perfectly illustrate the potential gravity of the lesions and shows that the arrythmia may not be necessairely directly related to the lesion. Both deseases is likely to have the same cause but remain an assumption Conclusion: Congenital outpouching can be ignored for a long time. The distinction between aneurysm and diverticulum can help to lead the treatment that requires medico-surgical concertations. In our opinion, the existence of ventricular arrythmia imposes endocavitary explorations, preferably after surgery   Séance : Communications libres congénital - vendredi 9 juin - 08:00-10:00
mai 24, 2017
Chirurgie cardiaque · Vol. 21 Abstracts 2017

C-06 – Évolutions des procédures chirurgicales des dissections aortiques aiguës de type A ces dix dernières années

Gilbert Dubois, Anne-Louise Meyer, Guillaume Biland, Éric Braunberger, Ilia Khantalin, Alain Rind, Jean-Pierre Valverde, Marc-Alain Billès, Jean-François Delambre, Louis Labrousse, Bernard Kreitmann Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire ; service de chirurgie cardiovasculaire, CHU Felix-Guyon, Saint Denis, La Réunion   Objectif : Les dissections aortiques aiguës de type A constituent une urgence chirurgicale. Nous admettons que le traitement extensif qui permet une réparation plus complète est « meilleur » que le traitement conventionnel de sauvetage, mais au prix d’une morbi-mortalité plus élevée. Notre objectif est de montrer l’évolution de la prise en charge médico-chirurgicale des dissections aortiques de type A, sur une période de 10 ans. Méthode : Les patients opérés, de janvier 2005 à décembre 2015, pour dissection aortique aiguë de type A, ont été inclus retrospectivement. Les données ont été recueillies à partir de la base de données nationale, Epicard®, et du dossier patient informatisé, puis analysées sur logiciel Medlog. Résultat : Cent patients opérés pour dissection aortique aiguë de type A ont eu, dans le groupe A, un traitement conventionnel (n = 53), un remplacement de l’aorte ascendante (n = 39) ou une opération de David ou Bentall (n = 14), et, dans le groupe B, un traitement extensif, un remplacement de l’aorte ascendante et de la crosse (n = 31) ou un remplacement de l’aorte de l’anneau aortique à l’isthme (n = 16). Sur cette période de dix ans, la tendance a été d’aller vers l’extension du geste chirurgical. La mortalité hospitalière a été de 19 % dans les deux groupes (p = 0,95), et tardive de 7 % dans le groupe A, versus 1 % dans le groupe B (p < 0,004). Une chirurgie redux a été nécessaire chez 9 patients du groupe A, après un délai moyen de suivi de 6,8 ans ; et la mortalité hospitalière a été de 40 %. Les facteurs de risque de mortalité étaient les états de choc péri-opératoire, l’infarctus du myocarde et les AVC constitués non régressifs. La consolidation sans dissection résiduelle était de 34 %. La dissection a été transformée en type B chez 25 % des patients, et enfin une dissection limitée de l’aorte abdominale persistait chez 14 % des patients. Conclusion : L’évolution de la prise en charge chirurgicale montre une tendance extensive des procédures chirurgicales, sans augmentation significative de la morbi-mortalité. Cette attitude diminue le risque de reprise chirurgicale, et facilite la prise en charge de la dissection résiduelle par voie endovasculaire.     Evolution of the surgical management of acute type A aortic dissection during the last decade   Objectives: Acute type A aortic dissection is a life threatening emergent surgical disease. We suppose that extending surgical treatment provides more complet repair than conventional surgery managing to salvage. Our objective is to study the changes in our practices in acute type A aortic dissection (ATAAD) surgery, during the last decade. Methods: All patients operated on for ATAAD, from january 2005 to december 2015, were retrospectively included. The data were collected from the national database, Epicard® and analysed with Medlog sofware. Results: One hundred patients were operated on. The group A was operated to replace the ascending aorta (level I, n=39), or a David operation or a Bentall operation (Level II, n=14). The group B was operated to replace the ascending aorta and aortic arch (Level III, n=31), or to replace the aorta from the ring as far as the isthmus (Level IV, n=16). Over the past ten years the trend has been to move towards the extension of the surgical procedure. Hospital mortality was 19% in both group. Late mortality was 7% in group A versus 1% in group B. Healing was achieved in 34% of patients. 25% of type A aortic dissection was transformed in type B. And 14% had residual abdominal aortic dissection. Redo surgery was necessary in 9 patients from group A (11%), with an average time interval of 6,8 years; and mortality was 40%. Conclusion: Surgical management of acute type A aortic dissection shows an increase in extensive procedures without increasing morbidity and mortality rates. These approaches decrease the risk of redo surgery and facilitate secondary endovascular treatment of residual aortic dissection.   Séance : Communications libres cardiaque - dissection - jeudi 8 juin - 8:30-10:00
mai 24, 2017