Geraud Galvaing1,2, Laura Filaire1, Marie M. Tardy1, Jean-Baptiste Chadeyras1, Adel Naamee1, Marc Filaire1,2
Institutions :
1. Service de chirurgie thoracique et endocrinienne, CRLCC Jean-Perrin, Clermont-Ferrand
2. Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine, université d’Auvergne, Clermont-Ferrand
Objectif : Les luxations cardiaques sont des pathologies rares à mortalité élevée. Complications connues de la chirurgie thoracique, en particulier dans les suites des pneumonectomies, elles peuvent également être consécutives à un traumatisme thoracique fermé ou secondaires à une agénésie péricardique.
Méthode : À partir de 4 cas cliniques se rapportant à des luxations cardiaques, nous avons étudié sur un cadavre les mécanismes physiopathologiques impliqués dans les phénomènes de rupture péricardique puis de survenue des luxations cardiaques, explicitant ainsi leurs gravités.
Résultat : Après un rappel de l’embryologie péricardique et des moyens de fixité du massif cardiaque au sein du sac péricardique, nous avons constaté que les luxations cardiaques engendrent non seulement un étirement des veines pulmonaires du côté opposé à la luxation, mais également une torsion de l’ensemble de l’axe cave en particulier lors des luxations dans la cavité pleurale droite. Cette situation engendre ainsi une insuffisance cardiaque aiguë potentiellement fatale, constituant une urgence chirurgicale absolue.
Conclusion : Bien que rares, les luxations cardiaques doivent être une entité parfaitement connue du chirurgien thoracique. Toute suspicion d’un tel diagnostic justifierait une exploration chirurgicale compte tenu de la létalité de cette pathologie à court terme et de la faible sensibilité des examens paracliniques.