Fabien Doguet, Nathanaël Bayard, François Bouchart, Vincent Le Guillou, Catherine Nafeh-Bizet, Arnaud Gay, Caroline Abriou, Jean-Paul Bessou
CHU Charles-Nicolle, Rouen
Des programmes de chirurgie valvulaire mitrale robotique ont été rapportés avec de bons résultats sur la sécurité du patient, une durée d’hospitalisation plus courte et l’absence de surcoût comparé à une approche mini-invasive. Bien que les premières procédures aient été réalisées en France et en Allemagne, seuls quelques centres en Europe disposent aujourd’hui de programmes de chirurgie cardiaque robotique.
Depuis mars 2015, 11 patients ont été opérés avec le système Da Vinci utilisant quatre bras et une minithoracotomie droite sans écarteur costal. Une CEC périphérique était menée en fémoro-fémoro-jugulaire. Le clampage était réalisé à l’aide d’un ballon intra-aortique (Intraclude Edwards©), utilisant le Custodiol© (Eusapharma) comme cardioplégie. Les techniques habituelles de réparation mitrale étaient transposables : annuloplastie semirigide, néocordages de Gore-Tex©, résections.
Le taux de succès procédural était de 91 %. La durée médiane de CEC était de 201 minutes pour un clampage aortique de 157 min. La durée médiane de séjour en réanimation et en hospitalisation était de 4 et 9 jours respectivement. Il n’y a pas eu de mortalité intrahospitalière ni d’AVC. Un patient a été converti par sternotomie après deux tentatives de plastie, une valve biologique a été implantée. Un patient a eu une reprise chirurgicale mineure pour un saignement d’orifice de drain thoracique. Nous observons des durées opératoires plus courtes que les 11 premières plasties mitrales mini-invasive vidéo-assistées : CEC 223 min et clampage 160 min mais sans différence significative sur cette petite population (p = 0,2783 and p = 0,8438 respectivement).
Cette expérience initiale montre qu’un programme robotique peut être démarré avec efficience et sécurité pour le patient. La chirurgie robot-assistée apporte une meilleure vision (3D) et une meilleure ergonomie de travail, notamment sur l’approche des piliers. Le fait d’avoir atteint le plateau de la courbe d’apprentissage en chirurgie mini-invasive peut réduire celle de la chirurgie robotique, mais un suivi plus long de notre population est nécessaire.
Robotic mitral valve (MV) surgery programs have been reported with good outcome, patient safety, reduced length of stay and without higher cost compared to a mini-invasive approach. Despite the fact that the first cases were reported in France and Germany, only a handful centers in Europe have robotic MV repair programs.
Since March 2015, 11 patients were operated on using the four arm Da Vinci system through endoscopic ports and right thoracotomy without rib spreader. A peripheral femoro-femoral extracorporeal circulation (ECC) was used with extra jugular venous drainage. Clamping was achieved with an intra-aortic balloon (Intraclude Edwards©) and we used the Custodiol© (Eusapharma) solution for cardioplegia. We could transpose our routine mini-invasive MV repair techniques with rigid annuloplasty, Gore-Tex© neochordae and resections.
Our initial success rate was 91%. The median ECC duration was 201 min and aortic cross clamp time 157 min. Median ICU and hospital stay was 4 and 9 days respectively. There was no in-hospital mortality or stroke. One patient was converted to full median sternotomy after two unsuccessful mitral valve repair attempts and a bioprosthesis was implanted. One patient had minor surgery for an intercostal bleeding after removal of thoracic drain. We observe a shorter operative time comparing to our first 11 minimally invasive MV repairs: ECC 223 min and cross clamp 160 min although it did not reach statistical significance due to our small population (p = 0.2783 and p=0.8438 respectively).
With this initial experience we feel that starting a robotic MV program can be done safely and effectively. Better vision (3D) and ergonomics especially working on the papillary muscle are common advantages of robotic MV surgery. Having reached the learning curve plateau in a minimally invasive program might shorten the learning curve of the robotic approach but further study of our population is needed.